AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782742758425
269 pages
Actes Sud (01/02/2006)
2.61/5   9 notes
Résumé :

Spécialiste des espèces ovipares, émerveillé par la plénitude des rondeurs, Valère tombe immanquablement amoureux de femmes enceintes, ce qui lui vaut de cocasses déboires. Son frère Maxime qui est, lui, contrôleur de gestion à la Dette publique, est attiré par l'angoisse du vide. Et... il voit sa femme peu à peu lui échapper, à mesure que son ventre s'arrondit. Dans ce roman qui place ... >Voir plus
Que lire après La compagnie des eauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Valère est employé au Museum des sciences naturelles où il étudie la reproduction des reptiles. Persuadé de la supériorité du modèle ovipare, il n'en est pas moins fasciné par les femmes enceintes au point de ne pouvoir tomber amoureux que d'elles. Lorsque la femme de son frère, Maxime, gestionnaire de la dette de l'Etat belge, lui annonce qu'elle attend un deuxième bébé, Valère sent un trouble incontrôlable l'envahir.

Ce roman ne m'a guère convaincu. Comme à son habitude, Jean-Luc Outers met en scène des personnages un peu décalés, qui traversent la vie sans trop se mêler à un monde qui leur semble absurde à bien des égards. Les caractères sont très bien décrits et l'auteur leur donne une épaisseur qui les rend attachants. L'écriture est poétique, les situations souvent drôles, les allusions à la Belgique, pays d'Absurdie, touchent juste où il faut. En un mot, de la belle ouvrage, bien montée, fignolée à souhait. Mais voilà, une fois de plus Outers peine à raconter son histoire, une fois de plus on attend un dénouement, une montée de l'intensité narrative, un événement qui vienne bouleverser le cours du récit et une fois encore on reste sur sa faim. Bon, je suis un peu cruel puisque je continue à lire ses romans parce que je suis sensible à leur ambiance mais, hormis dans de Jour comme de Nuit, j'ai toujours été un peu déçu par ce manque de scénario.
Commenter  J’apprécie          30
"Pour Valère, avant toute chose, il y avait les oeufs. Les oeufs étaient là depuis toujours. Avant les poissons, avant les arbres, avant les pierres, avant l'eau et le feu, avant le big bang même, il y avait eu les oeufs. Si Dieu existe – le seul être dont Valère admettait l'antériorité par rapport aux oeufs -, le premier jour, il a créé l'oeuf. Et le second, il s'est reposé, car pour l'essentiel, son oeuvre était accomplie."

C'est une métaphore qui se faufile, suivie d'une autre, qui ne se défilent jamais : l'oeuf et l'eau. Un rond dans l'eau. le cycle de l'eau. L'origine de toutes choses. le cercle, qui contient tout. Duquel toute forme de vie éclot.
Mais, après le cercle, symbole de profusion, viennent les angles, synonymes de manque, d'interdits. Les passages à vide, remplis d'obstacles.

Jean-Luc Outers les arrondit, les angles, sans jamais les faire disparaître. Il se fait peintre de la quadrature du cercle, il peint avec les mots une vie faite de hauts, qui commence d'en bas, faite d'eau, commencée la tête en bas. Une vie qu'on traverse en comblant le vide ou en le faisant, au fil de l'eau, seul ou en bonne Compagnie.

Il décrit un tour de la Terre en deux cent septante jours, un tour de la vie en deux cent soixante-dix pages.

Il nous parle de l'oeuf, à l'origine de tout, à l'Origine du monde. D'une femme, forcément. de la Femme, Eva, forteresse abritant l'oeuf (cercle protégeant le cycle), veillée par deux chevaliers. D'un triptyque pas vraiment classique, amoureux sans être amoral.

Il nous parle de la vie, de « l'oviviparité », de la poussée d'Archimède et des nécessaires contractions de l'Univers tout entier. Les corps qui plongent, qui remontent, flottent et nagent parfois à contre-courant, à la recherche du « pourquoi », du « depuis quand ».

Jean-Luc Outers nous raconte avec humour, poésie et philosophie le voyage de l'humanité, d'une sphère à l'autre, du ventre à la terre, contrainte, par les lois physiques de l'aquatique, au mouvement, sous peine de noyade.

Lien : http://www.listesratures.fr/..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Car naître, n'est-ce pas, en définitive, être éjecté de l'habitacle, perdre sa condition de passager? Au fond, la naissance est le plus insensé des carambolages. On entre dans la vie par une série de tonneaux. Si Valère avait consacré la sienne aux espèces ovipares et à leur reproduction, c'est parce qu'elles avaient inventé la naissance en douceur appelée éclosion.
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Jean-Luc Outers (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Outers
David Murgia - Nathalie Dessay - Laurent Stocker - Edouard Baer - Didier Besace - Lucas Belvaux - Anne-Cécile van Dalem - Robert Mcliam Wilson - Peter Heller - Vinciane Despret - Benoit Peeters - Lise Charles - Jens Christian Grondahl - Jean Luc Outers - Brice Matthieussent - Boris Lehman - Marietta Ren - Fabrice Drouelle - Hubert Antoine - Emma Jane Kirby - Manuel Rocheman - Johann Hari - Catherine Graindorge
autres livres classés : Femmes enceintesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (25) Voir plus



Quiz Voir plus

Français ou Belge ?

Georges Simenon

Francais
Belge

10 questions
430 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature française , littérature belgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}