Ça y est ! Une centaine de combattants arrivent. Ils sont accueillis dans le hall de l’aéroport par un petit orchestre de six militaires et un tonnerre d’applaudissements. Malgré leurs uniformes semblables, je reconnais tout de suite mon père, un grand frisé de six pieds.
Maman, ma sœur et moi, nous lui sautons dans les bras. Il nous embrasse toutes, mais il semble vraiment abattu. Ses yeux ont changé. Avant, il nous accueillait les yeux pleins de sourire mais cette fois-ci, il semble plus triste. Aucune lueur n’ensoleille son regard comme si la lumière s’était éteinte dans sa tête. C’est vrai que la mort de Mathieu, son ami soldat, a dû lui faire beaucoup de peine.