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Les hommes sans futur tome 2 sur 6
EAN : 9782207305966
240 pages
Denoël (14/01/1998)
3.38/5   17 notes
Résumé :
Ils étaient les Nouveaux Hommes, les Supérieurs... Ils prenaient possession de la Terre, oubliant les vieilles règles du jeu pour en poser d'autres : les leurs. Restaient les singes, et les hommes « normaux » de l'ancienne espèce, « les mangeurs d'argile » comme ils s'appelaient entre eux...
Tandis que les Autres vaquent à leurs impénétrables affaires, la Méditerranée est devenue la mer Damnée, le royaume du froid et de tous les pourrissements. Pourritu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Saison de rouille est le tome deux du cycle des hommes sans futur , de Pierre Pélot .
Un cycle , dont les différents tomes se lisent séparément :

Saisons de rouille constitue un petit roman populaire post-apocalyptique , qui est excellent et mémorable : Un M U S T en fait .
Il est aussi bon par exemple que L'autoroute sauvage , de Julia Verlanger .

Bien écrit rythmé et excellemment construit .
Des personnages solides avec beaucoup de présence
De l'action , pas l'ombre d'une mièvrerie néfaste et donc : un récit très représentatif du meilleur du genre , roman populaire de science-fiction .

C'est un monde qui s'effondre et le processus est très avancé .
La nature est totalement déréglée . le lecteur est plongé dans une Camargue gelée . La méditerranée est un véritable pourrissoir infecte et le vent transporte ses miasmes malsains sur ses rives et plus loin encore .
Une maladie dangereuse se repend , l'inquiétude et la peur avec elle ...

La société est à peine plus viable que la mer méditerranée de cet univers ,
C'est de ce point de vue un roman post-apocalyptique classique où la société se délite ..
Cet aspect de cette problématique est abordé selon plusieurs angles , mais avec un flou trainant pour ce qui est lointain et assez opaque , un pouvoir lointain , animé de mauvaises intentions et qui agit par délégation .

On met très peu de temps à se rendre compte de l'état de délabrement écologique , moral et politique de cet univers et ceci en contradiction avec d'autres tomes ce cycle .
Le tableau est brossé par le narrateur de façon soignée et abrupte avec dès les premières pages un sens du tragique accompli .

Les descriptions de cet univers alternatif sont superbes et doucement fascinantes . Mais le lecteur est également renseignés via les cinq sens des personnages qui sont d'une présence aussi intense que opératoire ...
Ce monde est âpre , dur , et brutal , violant , splendidement délabré .
Il y a bien encore un pouvoir politique , mais il est lointain et il délègue apparemment son autorité à des compagnies privées .
Nous sommes transportés aux abords de la Camargue .
Une Camargue glacée bordée par une méditerranée polluée et frappée par une pandémie très contagieuse et redoutable .
Les personnages nous font vraiment partager et ressentir .

Rien d'anodin dans ce bouquin qui ne ménage pas le lecteur .La fin est dramatique et poignante . Car , Il y a cependant encore suffisamment d'état pour que ce dernier soit en mesure de planifier , de mettre en oeuvre et de réaliser un génocide .
L'auteur a travaillé ce thème très sérieusement .

L'intérêt abrupte de ce roman est de nous plonger dans le drame et dans la catastrophe de façons palpables et dans un environnements fabuleusement alternatif .
Beaucoup d'actions et de la mélancolie .. des regrets .. de surprises , de la nostalgie tragique aussi .

Le prologue du début est très bof et on peut passer dessus ( je pense que cela vaut mieux même ) . C'est un prologue médiocre qui sert d'ailleurs d'entête à tous les tomes du cycle .

Un excellent ( très bon ) roman populaire post-apocalyptique .
Un roman modeste et très représentatif du meilleur du roman français de science-fiction populaire .
Un roman aux descriptions poignantes , un texte ou le drame et le tragique sont aussi obstinés et implacables que la méditerranée est désespérément morte .

Je recommande chaleureusement ce roman d'action , profond et tragique ...
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Le cycle des "Hommes sans Futur" est composé de six romans, qui peuvent se lire indépendamment, mais qui prennent place dans le même univers. Ce n'est pas vraiment du post-apo ou alors, pourrait-on dire, c'est du post-apo réaliste ou bien encore du "pendant l'apo". C'est là où l'idée de l'auteur est brillante, à mon sens : la temporalité de la "catastrophe" et sa nature également.

Voici quelques décennies que l'humanité fait face à l'émergence d'une nouvelle espèce d'homme, baptisée par homo sapiens les Supérieurs ou bien les Autres. Progressivement les femmes donnent naissance à de moins en moins d'humains et les enfants qui viennent au monde "normaux" finissent par muter et rejoindre les leurs.

Le premier tome, "les Mangeurs d'Argile" (surnom des homo sapiens) nous donnait à voir, en plein Midwest américain, une normalité de façade, une civilisation qui semblait encore debout en apparence. "Saison de Rouille" s'avère bien plus noir et le temps des ghettos est venu. On comprend que la déchéance des humains est plus avancée dans le temps. le récit se déroule sur la bande côtière de la Méditerranée, en pleine ère glacière. Une épidémie décime les habitants et le gouvernement humain a décidé de traiter le problème de façon radical...D'où la présence de Hierro Sietembre, chasseur de son état, chargé de "convaincre" les récalcitrants de croire aux promesses de relogement. Mais tout ne se déroulera pas comme prévu pour lui et son parcours l'amènera à rencontrer une survivante du Delta, Polynésie...

Après un premier tome très bon, Pierre Pelot s'enfonce un peu plus dans le désespoir d'une race qui se meurt. le décors est glauque à souhait, les dialogues impeccables. L'écriture de l'auteur est remarquable, le style est âpre et poétique à la fois...une poésie de la fin, pourrait-on dire. le récit, comme dans "les Mangeurs d'Argile", est une fuite en avant mais la différence est qu'ici on ne fait pas semblant d'avoir de l'espoir.

Personnellement, je me suis régalé. J'ai vu des critiques qui comparait ce roman à "l'Autoroute Sauvage", de Julia Verlanger...La comparaison n'est pas imméritée.
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Le premier tome s'achevait sur la tactique des Supérieurs pour gagner du territoire sur la race ancienne, les mangeurs d'argile, pour les parquer malgré eux et sans leur faire savoir comme des singes dans un zoo. Changement de décor pour le deuxième tome, changement de personnages. La Méditerranée est devenu marécage, boue noire, vase, puanteur et désolation. Les territoires sont de plus en plus découpés, déstructurés, entre les zones réservées aux Supérieurs et celles qui sont encore pour quelques temps les camps des Inférieurs. Maintenant les hommes normaux tombent gravement malades, de façon foudroyante, ou bien se font déporter, de façon mystérieuse. le jour où Hierro Setiembre (chasseur d'humains de son métier) apprend qu'il est touché par la maladie, c'est à son tour d'être la proie. Course-poursuite dans un territoire désolé.

On a beaucoup moins d'explications et de mise en contexte dans ce deuxième tome, là où le premier prenait le temps de présenter vaguement les Supérieurs et la nouvelle société des mangeurs d'argile. L'ambiance est encore plus crue, voire carrément glauque et lugubre (TW : mort, descriptions visuelles de la maladie et des blessures, viol, sang, scato). On a des personnages presque sans histoire, qui ne font que fuir, tomber malade ou mourir (ou imposer ça à d'autres). Pour le coup on est vraiment dans le "pulp", ambiance presque Tarantino, avec des visions apocalyptiques de la Pestilence qui rentre en jeu.

Il manque vraiment d'une histoire et d'une intrigue, parce que ce tome 2 est très linéaire et prévisible. Il y a bien sûr un sursaut, un rebond dans le récit, une nouveauté, une interrogation, qui survient presque à la fin du livre - et malheureusement elle nous glisse entre les doigts. le suspense demeure encore entier. Et j'ai trouvé le deuxième tome vraiment miné de choses qui me rebutent : violence gratuite, description d'horreurs, sexisme encore plus marqué (plus les agressions sexuelles à plusieurs reprises), combat de coq de gros machos, platitude scénaristique... Ça aurait pu être résumé de façon largement plus courte en fin du premier tome ou en début de troisième, pour laisser de la place aux choses qui semblent vraiment intéressantes dans cette série. Encore une fois, j'ai vraiment envie d'en savoir plus, mais j'aurais du mal à continuer si quelque chose de nouveau ne survient pas directement après et si on continue de s'enfoncer dans ce genre de bourbier dégueulasse où rien ne se passe (que la déchéance humaine).
Lien : https://lecombatoculaire.blo..
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Le tome 2 de cette série nous dresse un portrait du sud de l'Europe apocalyptique et malsain. La terre et l'homme en état de décompostion, la maladie tue l'homme dans un processus de pourriture et la région méditerranéen est recouverte d'un froid sale et obscur. Pelot fait ressortir de ces personnages, trahison, soif de richesse, jalousie, violence, l'Homme animal dans ses rapports humain et sa sexualité.
Les êtres Supérieur homme en mutation agit en trame de fond. Tout ces changements climatique et maladie exterminatrice sont-elle des résultats de leurs expérimentations?
Polynésie survivante du génocide des territoires infesté, Hierro chasseur de prime atteint de la pourriture, ses jours sont compté, Chien Loup Supérieur détraqué, se lance dans une traque sans objectif clair ni lendemain!
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Abandonné... à quoi bon ? le volume 1 pouvait éventuellement être convaincant, là, non.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Elle était revenue à elle une première fois , dans le courant de la nuit . Ensuite , elle avait dû retomber dans l'inconscience ; et à moins que la terreur et la tension nerveuse accumulée ne l'aient fait glisser dans le sommeil pour proteger sa raison ...
Et voilà qu'elle refaisait surface .
Pour l'instant , la résurgence n'était que pénible - donc supportable - , mais cela risquait de se déchirer quelque part et de l'engloutir si elle ne rassemblait pas rapidement toutes ses forces . Ses pauvres et maigres forces ...
Sensation d'étouffement , respiration difficile qui lui mettait la poitrine en feu , elle était là recroquevillée , enchainée au fond de quelque puits , avec ce tunnel de pierres noires lancées au-dessus d'elle et menaçant de s'effondrer à tout instant et de l'écrabouiller .
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L'abdomen du type s'ouvrit comme un sac de grain trop rempli.
Elle hésita un instant, puis avança un pied pour tâter.
C'était chaud! Et mou et humide et visqueux! Les muscles étaient déjà rigides, mais l'abdomen restait souple. alors elle avança l'autre jambe et, debout comme une nymphe dans une fontaine, elle prit un bain de viscères.
Un long moment, Polynésie resta plantée, immobile, dans ces remous d'intestins fumants qui lui mangeaient les jambes jusqu'à mi-mollet; l'éventré la regardait fixement, bouche ouverte et mâchoire déboîtée - mort, et, semblait-il, très étonné de l'être, avec ce petit bout de fille planté dans ses boyaux...
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C'était flagrant : elle ne fleurirait jamais dans la race des autres ; elle resterait enfermée jusqu'au final dans la prison de son corps. Une mangeuse d'argile, comme on disait chez ceux qui étaient sûrs, eux et leur descendance, d'être exclus du futur : un nom qui exprimait leur attachement farouche, désespéré, aux racines ancestrales, à la terre concrète, à la chair et au sang, en opposition aux Supérieurs qui leur semblaient si détachés de ce passé, si différents - beaucoup plus différents que supérieurs, en fait...
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La façade de l'immeuble d'en face était tombée dans la rue, livrant aux regards la méchante coupe anatomique d'un cadavre de pierre. "Vue en coupe d'une ville malade", songea Hierro, sans savoir d'où lui venait cette expression jaillie de sa mémoire, associée, à la fois, à une extrême jouissance et un profond malaise.
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Il était vertébré, mammifère et placentaire. Son ancêtre lointain, là-bas, tout là-bas, plus de cent-millions d'années avant, était un petit animal aux yeux globuleux qui avait appris à distinguer les couleurs de la jungle. À ce qu'on dit. Il était singe. (...)

Il devint l'homme, mais les singes continuaient d'être singes. La cassure ne fut pas nette ni la bifurcation évidente. Il y avait le temps.
Il était l'homme intelligent - le temps coula moins vite. D'une pierre il fit une arme, après quoi il façonna la pierre, et ensuite il la fixa au bout de la flèche. Le singe demeurait singe. Il était l'homme intelligent, il inventa la poudre, la machine à laver, l'automobile et les chanteurs de rock, la télématique, le calcul intégral, la brosse à dent électrique, les pays, les frontières, le pouvoir de l'homme sur l'homme et les idéologies rivales, Dieu avec une majuscule, les religions, le pape et les ayatollahs-tradéridéras ; il inventa, il produisit, il construisit, il éleva, il manipula, manigança, décida. Il fit du commerce, du cinéma, la guerre. Il rigola, il eut mal, il pleura ; il se sentit bien dans sa peau d'homme ; il aimait les averses de printemps, les papillons, les pêches melba, le boeuf bourguignon, la paella et les nids d'hirondelles. Il buvait du vin et de la téquila, mâchait de la coca, fumait des cigarettes. Il avait mal, il avait bien.
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Vidéo de Pierre Pelot
Immense Pierre Pelot, avec plus de 200 livres en 53 ans d?écriture : littérature générale, science-fiction, policiers, romans noirs, récits fantastiques, BD, théâtre, contes, sagas... L'auteur était à Poirel le 7 octobre pour un entretien aux côtés de Françoise Rossinot autour de son dernier roman, "Braves gens du Purgatoire" (Éditions Héloïse d'Ormesson).
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