Quelle déception ! Quand on lit le résumé de ce roman, on se dit qu'il va être de la même trempe que «
A toute berzingue » de
Kenneth Cook. Non, pas du tout. C'est long, répétitif et vulgaire. Que les protagonistes soient vulgaires, pourquoi pas ! Mais, même le narrateur se sent obligé de placer des vulgarités partout.
Puis, tout-à-coup, dans cet imbroglio de vulgarité, on retrouve des mots du langage soutenu. C'est qui est très déstabilisant pour le lecteur. de grandes incohérences de langage …
Quelle est cette façon d'écrire ? L'auteur fait un exposé parfois : « aux pieds des arbres, par exemple …. » On ne comprend pas bien. Et puis pourquoi mixer les genres ? Roman ou pièce de théâtre ?
Par ailleurs, l'auteur écrit souvent en « langage parlé » ce qui alourdit atrocement le texte.
On remarque également que l'auteur aime nous faire part de choses inutiles, par exemple, ce qu'ils mangent. Où est l'intérêt de savoir qu'ils mangent des saucisses grillées dans l'intrigue. Aucun ! C'est peut-être simplement une façon d'ajouter des caractère pour gonfler l'oeuvre.
Ah, le sexe ! Comment les auteurs pourraient-ils vendre leurs romans s'ils ne faisaient jamais allusion au sexe ? Celui-ci regorge de scènes malaisantes. Un cousin qui se masturbent devant sa cousine, ou en pensant à sa tante. Puis, une cousine qui fera une gâterie à son cousin …. Où va-t-on ? D'autant plus, que le sexe n'a pas grand chose à voir avec l'intrigue.
Et la fin est magique ! On sait que Bibi est mort et que Zuco est allé à la gendarmerie. Mais que deviennent Cyrille et Léna ? Pas d'Ici ? Tout ce qu'on sait, c'est que le chien est rentré chez lui et en sentant l'odeur du sang, il s'est mis à pleurer. Chouette, on est content de l'apprendre … C'est horriblement bâclé !
On comprend très vite que l'auteur à écrit ce roman pour les hommes. Il joue sur le cliché du bûcheron rustre et le pousse relativement loin. Malheureusement, les femmes ont du mal à s'approprier l'histoire tant elle est masculine et vulgaire. le seul élément qui nous permet de nous « attacher », bien que ce soit un grand mot, à Bibi, c'est lorsqu'il parle de sa femme Anise. L'auteur nous promet de l'horreur, du sang, du tragique … Où y en a-t-il eu ? La seule chose dont on se souvienne, c'est que la famille Dubat était folle, et encore bien moins que ce qu'elle aurait pu être. On oublie pas, toutefois, que ce roman a été publié en 1988. À l'époque, les lecteurs avaient sans doute bien moins soif de cruauté que nous, lecteurs de 2018. Il n'en reste pas moins, que cette histoire n'a rien de trépidante et n'est pas spécialement bien écrite. Au contraire !