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sur 497 notes
Nous sommes à Madrid aux alentours de l'an 1620. Vétéran des guerres de Flandre, le capitaine Alatriste s'est retiré du combat pour soigner une blessure. Il survit en louant son épée à ceux qui souhaitent intimider ou se débarrasser d'un rival ou d'un adversaire. Mais Diego Alatriste n'est pas prêt à faire n'importe quoi pour de l'argent. Il a son sens de l'honneur et va se retrouver opposé à de puissants personnages qui supportent mal qu'on ne leur obéisse pas sans discuter.

L'auteur a installé une ambiance et brossé un tableau très critique du siècle d'or. le narrateur est Inigo Balboa, jeune page du capitaine.

"Si, dans ce demi siècle ou presque que dura le règne de notre bon et inutile monarque Philippe IV, mal nommé le Grand, les gestes de chevalerie et d'hospitalité, la messe aux jours de repos et les promenades avec l'épée bien roide et le ventre bien creux avaient pu remplir les caisses ou permis de nourrir nos armées en Flandre, moi, le capitaine Alatriste, les Espagnols en général et la pauvre Espagne tout entière nous aurions tous connu un autre sort. On a adonné le nom de Siècle d'or à cette époque infâme. Mais le fait est que nous qui l'avons vécue et en avons souffert, d'or n'avons vu miette, et d'argent, à peine. Sacrifices stériles, glorieuses déroutes, corruption éhontée, gueuserie et misère, oui nous en eûmes tout notre soûl. Mais aujourd'hui on regarde un tableau de Diego Velasquez, on entend quelques vers de Lope de Vega ou de Calderon, on lit un sonnet de Don Francisco de Quevedo, et on se dit que tous ces sacrifices valurent peut-être la peine."

Le récit est illustré de descriptions de tableaux de Velasquez et d'extraits de poèmes. Tout cela contribue à la réussite d'un roman par ailleurs fort bien écrit.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Bon, alors là, c'est l'histoire d'une histoire d'amour. Entre moi et le livre. Non, soyons honnête, c'est l'histoire de moi qui tombe encore amoureuse d'un personnage de livre. Après Vasco de Melo, mon espion romantique de L'Empire des Moineaux (de João Paulo Oliveira e Costa) j'étais de nouveau prise dans les filets de ce mystérieux capitaine. Ah l'Espagne, l'Espagne ! Et le siècle, Madrid, le décor, la nuit, le danger, l'aventure... Et disons-le tous ces mots un peu désuets qui mettent du baume au coeur ! Et quel bonheur, quel bonheur de se dire qu'il y a une suite !!
Sans rien spoiler : Vous avez vu la série ? Bon l'acteur choisi n'a (comme toujours) rien à voir avec l'idée que je m'étais fait de mon spadassin (
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Envie d'aventures, d'honneur peut-être, de combats pourquoi pas. Voilà l'état d'esprit qui m'a conduite à piocher le premier tome des aventures du capitaine Alatriste à la bibliothèque (le fait que l'auteur soit espagnol n'a PAS DU TOUT pesé dans la balance, bien entendu ;) ).

J'ai donc fait connaissance avec ce fameux capitaine par le biais de son page, Iñigo, le narrateur de l'histoire. A Madrid, au 17ème siècle, l'existence n'est pas de tout repos pour un ancien soldat fauché ! Alatriste a donc l'habitude de rendre des services d'épée, pour venger quelque question d'honneur d'un bourgeois ou faire la sale besogne d'un politique… Mais dans ce tome, il se fait prendre dans des rouages qui le dépassent et se retrouve mêlé aux affaires des puissants de cette époque.

Ce roman fait moins de 200 pages et se lit très rapidement. On s'attache aux héros, même si je déplore la manière dont les quelques personnages féminins sont dépeints. J'ai apprécié l'atmosphère de l'histoire et en savoir plus sur cette période historique, fastueuse pour l'Espagne.
La plume est sympathique, avec un vocabulaire riche, mais l'auteur semble mettre un point d'honneur à insister sur certains éléments qui en deviennent répétitifs : les six pouces d'acier dans le corps, « l'Espagne des Autrichiens »…

Il y a peu de chances que je lise la suite de la série, mais je pourrais peut-être me laisser tenter si une envie d'aventure historique me reprenait !

Peut-être ce livre vous dit-il quelque chose, car il est sorti en film avec Viggo Mortensen dans le rôle-titre ;)
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J' ai bien aimé avant celui-ci le Hussard et le Maître d'escrime, alors je me suis laissée tenter encore une fois. On retrouve Madrid et ses intrigues de cour qui vont entraîner le héros dans une aventure peu banale et au combien dangereuse. Cela est raconté par son petit protégé, orphelin recueilli par cet homme au grand coeur et fine lame respectée.
Au retour d'une campagne guerrière, sans le sou, il lui faut gagner sa vie comme spadassin, payé à la tâche, comprenez tueur à gages... Mais ici cela se conjugue fort bien avec code d'honneur personnel et amour de la poésie.
On côtoie les poètes dans les gargotes, le roi caché au théâtre, on croise de beaux yeux bleus abrité dans un carrosse noir, l'Inquisition complote....en somme une peinture fidèle au siècle de Vélasquez et un roman bien mené.
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Amateur d'art, journaliste et amoureux de la culture livresque, Arturo Pérez-Reverte, nous livre ici le premier volume d'une trilogie consacrée aux aventures d'un vétéran de l'armée espagnole du début du 17ème siècle au temps de la fin de la guerre des Flandres et de Philippe IV; à une époque où l'Espagne fait encore trembler l'Europe avec l'écho de ses succès passés. (d'autres livres sont sortis depuis).
Il s'agit d'un roman de cap et d'épée raconté dans un style digressif, avec de nombreux clins d'oeil à L Histoire et à Alexandre Dumas dont l'auteur est un grand fan (ne pas manquer de lire son "Club Dumas", certainement son meilleur ouvrage).
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Le plaisir manifeste qu'a pris l'auteur pour écrire la geste d'un espagnol fier, triste et arrogant éclate à chaque page et rejailli sur le lecteur. Les accros aux romans de cape et d'épée en sont tout esbaudis. Les méchants sont particulièrement réussis. Ils sont aussi essentiels dans le genre que l'assaisonnement à une pièce bien rôtie.
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Le genre de " cape et d'épée" est rare. C'est déjà un exploit de tenir un livre du genre entre les mains mais quand en plus, il est de cette qualité, c'est du bonheur.

Diego Alatriste est un soldat, un soudard, un homme...pas forcément un homme de bien, juste un homme.

Ce premier Tome pose les bases des intrigues qui se dévoileront dans les tomes suivants, il en pose également tous les personnages (à de très rares exceptions près) :

Le Capitaine (capitaine est un surnom); Inigo Balboa, son protégé et notre narrateur; Don Francisco de Quevedo, dramaturge et seul ami du capitaine, Angelica d'Alquezar, le spadassin italien Gualterio Malatesta...

Je lis dans les critiques que ce tome est lent, qu'il ne s'y passe rien... C'est vrai dans un sens mais dans l'autre, je considère ce tome quand un livre d'ambiance, écrit comme une passe d'armes, c'est à dire attendant l'opportunité, tournant, dansant d'un pied sur l'autre puis frappant tellement rapidement qu'on en est surpris.

Si ma mémoire est bonne Arturo Pérez-Reverte est historien de formation et, entre les lignes de l'intrigue, dresse le portrait d'une époque.

Si d'aventure vous cherchez plus d'action, il faudra vous tourner vers les tome 3 et suivants des aventures du Capitaine (encore que le tome 3 est plus un roman de guerre) ou chercher votre bonheur dans une autre série peut-être plus mouvementée, faisant le choix du panache (Les lames du Cardinal, de cape et de Crocs...)
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Bon, je dois reconnaître une petite déception ici. Je m'attendais à un roman d'aventures de cape et d'épée et ce ne fut pas le cas, même s'il y a bien cape et épée. C'est plutôt un roman de présentation de l'univers et des personnages. Car l'aventure, il n'y en a pas, ou plutôt elle tient en une ligne : une mission avortée et pour laquelle notre capitaine doit payer les conséquences. C'est tout. Autant dire que ça ne tient pas 260 pages.

Non, l'intérêt de ce roman est ailleurs, dans la peinture de l'Espagne sous Philippe IV, c'est-à-dire au XVIIe siècle, alors que la péninsule est en plein déclin. Les Espagnols sont toujours flamboyants et prompts à la répartie comme à dégainer l'épée, mais les choix politiques, économiques et diplomatiques sont mauvais. On croise bon nombre de personnages historiques très intéressants : le futur duc de Buckingham et le prince Charles, Lope de Vega et Vélasquez, et bien sûr les membres de la sphère politique espagnole comme le comte d'Olivares. Et bien que le contexte historique soit riche, Arturo Pérez-Reverte sait rendre cela accessible même à ceux qui n'ont que peu de connaissance en histoire de son pays, comme c'est mon cas. Il dépeint un monde où on se bataille pour un mauvais poème, où l'honneur fait l'homme.

Un beau monde donc, dans lequel j'espère me replonger au détour d'une aventure un peu plus palpitante cependant.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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On ne peux pas vraiment dire que j'ai aimé cette lecture. Non pas qu'elle soit mauvaise, mais ce n'était tout simplement pas ce que j'en attendais.

Le capitaine Alatriste, qui n'a ce titre que de façon honorifique, est un ancien soldat espagnol. Il fait la seule chose qu'il a jamais su faire : se battre pour gagner sa vie, il est donc un spadassin. Un jour on lui propose un contrat comme un autre, celui d'attaquer deux anglais arrivant en Espagne en blessant l'un d'eux. Mais une fois que la personne qui leur a assigné leur tache s'en va, une autre arrive et modifie le contrat : il s'agira cette fois ci de simplement et purement assassiner les deux hommes. Alatriste ne sait pas trop ou il en est, et donc une fois sur place, quand l'un des hommes demande pitié pour son ami alors qu'il risque sa vie, il décide de les épargner...
Mal lui en prend car il ne se doute pas qu'il a mit le pied en plein dans une des plus grosses conspirations politique du moment, mettant en cause pas mal de grand noms de la capitale, et que du coup sa vie ne tiens qu'a un fil.

Quand on lit le résumé de ce livre, on s'attend à un livre plein d'aventures, avec un bon rythme (surtout vu le nombre peu important de pages) et une intrigue bien développée. Et en fait ce n'est pas vraiment le cas.

Alors certes il y a une histoire mais elle aurait tenu sur 50 pages. Tout le reste n'est que des digressions de l'auteur sur l'époque, les personnages, ce qui va se passer après, sur des pages et des pages et des pages. Ce coté vraiment très historique peut être sympa si on connait déjà un minimum l'époque car il peint vraiment une fresque de la situation et de l'ambiance sociale.
Mais personnellement j'avoue que niveau histoire en dehors de très vagues souvenir du à mes lectures des classiques, je n'y connaissais rien du tout. Et du coup l'auteur m'a perdu, il enchaînait les noms de personnes, de lieux et les différentes références qui ne me disaient rien du tout. Et surtout c'était bien trop long. Pour 10 pages d'histoire il y avait 25 pages d'autre chose sans aucun rapport. Ça m'a fatigué.

Du coup je l'ai vraiment fait traîner et j'avais du mal à m'y remettre à chaque fois. Il y avait aussi l'ambiance générale, quand on dépeint un pays totalement corrompu et assoiffé de pouvoir et de sang, et ou même les personnages les plus respectables sont des misogynes en puissance ne considérant les femmes que comme des vierges ou des putains, ce n'est vraiment pas facile. Je comprends qu'on puisse aimer, et je pense qu'avec un peu de préparation historique j'aurais pu apprécier moi aussi, mais la comme ça non, ça ne l'a pas fait du tout.

Bon après le style lui même est vraiment bon, on se croirait vraiment dans un livre d'époque, l'intrigue est totalement dans le genre cape et épées aussi, et il y a pas mal de poésie et autre qui lui donnent vraiment une atmosphère crédible. Mais ça n'a pas suffit pour moi, malheureusement.

15/20
Lien : http://delivreenlivres.blogs..
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Un petit roman de cape et d'épée plaisant, j'ai passé un agréable moment à le lire, mais je dois dire avoir été un rien "déçue".

Il fallait dire qu'après Dumas, Féval et Ponson du Terrail, je plaçais mes attentes un peu hautes.

Mais même s'il n'est, à mon gout, pas tout à fait à la hauteur des grands "maitres" du genre, il reste bien écrit vif et amusant... et je lirais sans doute la suite.
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