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EAN : 9782841566402
254 pages
Editions du Rouergue (15/03/2005)
2.3/5   5 notes
Résumé :
1943-1944, en Auvergne.
Adrien Jaubert, secrétaire en chef d'une petite sous-préfecture, conjugue tant bien que mal ses fonctions au service de l'État
français avec une mission relevant d'un choix : la Résistance. Martha Silbermann, nom de code " Hélène ", est envoyée en mission dans le Cantal pour organiser des parachutages et assurer des liaisons entre les différents réseaux et les groupes de partisans qui attendent dans la montagne le signal du dern... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Michel Peyramaure est l'auteur d'une centaine de romans, pour la plupart historiques, souvent qualifié d'écrivain de terroir ou d'écrivain régionaliste. Il est considéré par beaucoup comme l'un des "plus grands romanciers historiques".
C'est avec Batailles en Margeride que je fais connaissance avec cet auteur qui a vécu lui-même la guerre dans une famille de résistants.
Le récit se déroule en Auvergne lors des années 1943-1944.
Adrien Jaubert, père de deux enfants habite avec son épouse Denise dans une maison au bord de la rivière, à Saint-Clément où il est secrétaire en chef de cette petite sous-préfecture, tout en ayant choisi la Résistance, son nom dans la clandestinité étant Gustave.
Au sortir du bureau, il aime passer au café des Sports, « le bistrot de la grosse Germaine », car « la confrontation avec le petit peuple de Saint-Clément est utile à ses fonctions et nécessaire à son équilibre ».
Un soir de l'automne 1943, en entrant dans le café, il est intrigué par la présence insolite d'une femme assise seule près de la porte d'entrée. Elle sort avant lui mais a laissé une lettre à Germaine à son intention.
Il s'agit de Martha Silbermann, nom de code Hélène qui lui donne rendez-vous. Elle est envoyée par son chef régional Gaspard, Émile Coulaudon pour l'inciter à faire davantage, et accélérer le mouvement, le débarquement étant prévu l'été prochain.
La vie d'Adrien va alors bientôt basculer quand il va devoir abandonner femme et enfants, quitter son poste et gagner les hauts plateaux.
Emportés dans la tourmente de l'histoire, Adrien et Martha vont partager le rude pain des maquis et une passion ardente au coeur des forêts de la Margeride, jusqu'à se retrouver sur le Mont-Mouchet, ce plateau situé à cheval sur trois départements le Cantal, la Haute-Loire et la Lozère.
Dans Batailles en Margeride, c' est à la fois la passion de deux jeunes gens portés par un même idéal de liberté et une passion amoureuse née entre eux deux que Michel Peyramaure offre au lecteur. Une histoire d'amour au coeur de l'Histoire de notre pays.
L'auteur s'appuie sur les témoignages de ceux qui ont vécu cette grande aventure humaine.
Il conserve d'ailleurs dans le roman le nom de plusieurs personnages ou groupes, ayant réellement existé et s'étant illustrés durant cette période, tels Émile Coulaudon (Gaspard), Nancy Wake, le colonel Garcié (Gaston) ou encore le corps franc des Truands, ce mythique groupe de résistance en Auvergne, faisant en sorte que ce roman soit le plus proche possible de la réalité. Il est même fait référence au Docteur Lucien Bonnafé qui permit à Paul Éluard et à son épouse Nush de se faire oublier de l'occupant en mettant à leur disposition un pavillon dans son hôpital, « un asile de fous », situé à Saint-Alban-de-Limogne, petite ville de Lozère, sous les premiers contreforts de la Margeride.
Sa description des lieux et des événements qui se sont produits au coeur de la Margeride, tout comme l'organisation de ces poches de résistance sont bien décrits.
L'auteur intègre ces faits historiques à la vie locale, ce qui leur donne encore plus de force et de réalité.
Néanmoins, peut-être est-ce dû à cette romance assez artificielle vécue par les deux héros, je n'ai pas vraiment été emportée par ce récit, ayant pourtant beaucoup appris ou révisé sur cette période et dans cette région, grâce à ce livre. Sans doute le ton un peu monocorde et un style un peu trop didactique ont contribué à ce non engouement...


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Un ouvrage extrêmement décevant, que je n'ai pas réussi à terminer... L'histoire est celle d'un secrétaire de Préfecture, dans la Margeride des années 50, résistant, qui rencontre dans le cadre de ses activités clandestines une jeune femme dont il tombe amoureux. L'écriture m'a semblé assez plate, malgré quelques descriptions de villes et villages assez évocatrices... quelques lignes sur une centaine de pages lues. J'ai surtout eu du mal à adhérer aux personnages, dont les motivations semblent assez peu plausibles : voici un homme établi, père de famille, mais surtout fier de sa position dans la petite société locale et quelque peu imbu de lui-même, tombant amoureux d'une femme assez vulgaire et autoritaire... Cela ne semble être ni l'attirance des contraires, ni le goût du risque (il est servi par son époque). Bref, je ne suis pas entrée dans ce livre, j'en sors avec joie !
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
L’hiver fut rude, comme il l’est toujours dans nos montagnes. On a tendance à croire que les hivers de guerre sont plus rigoureux que ceux de la paix. Celui-ci le fut pour d’autres raisons que les conditions climatiques.
Nous souffrions moins des restrictions en vivres et en chauffage que les gens des grandes villes, mais dans notre administration, nous étions confrontés à des cas difficiles et souvent désespérés : vieillards mourant à petit feu dans leur solitude, enfants mal nourris malgré la croissance, trafiquants du marché noir au petit-pied qu’il fallait sauver de la prison, maquisards en proie à la disette et au désespoir, tassés au creux des burons dans l’attente du printemps, de la guerre et de la liberté…
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Le poste que j’occupais dans cette modeste sous-préfecture auvergnate, entre les monts du Cantal et les forêts de la Margeride, aurait dû me permettre de faire paisiblement mes gammes dans l’attente d’une promotion.
Je m’y vouais avec conviction, sous la souple autorité de M. Charlier, un brave homme de sous-préfet soucieux avant tout de paraître à son avantage dans les cérémonies officielles, en se reposant sur moi pour la cuisine ordinaire et en fermant les yeux sur mes activités clandestines. La connivence qui liait l’enfant du pays que j’étais à la population n’avait pas que des avantages ; certains de trouver en moi un conseiller, voire un confident, beaucoup abusaient de cette latitude.
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En mars quarante-trois, une note de la préfecture d e région attira mon attention : « Ramasser d’urgence israélites d’Europe centrale, Belgique, Luxembourg et Pays-Bas, de 18 à 55 ans, sexe masculin, et les diriger vers Gurs. » Le mot « ramassage » disait assez le mépris officiel pour ces proscrits.
J’avais entendu parler de Gurs, ce village des Pyrénées-Atlantiques, proche du camp où l’on avait parqué, en trente-neuf, les républicains espagnols. Un décret de Vichy avait transformé Gurs en camp d’internement pour une dizaine de milliers de Juifs étrangers : un vivier pour les camps de la mort.
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Avec comme interprète un professeur d’anglais du collège, nous apprîmes de ce rouquin que, son appareil abattu par la chasse allemande, comme c’était souvent le cas, il avait atterri en parachute dans le Nord, au milieu d’un champ de betteraves. Recueilli par des paysans, confié à des résistants, il était passé de filière en filière avant de se retrouver à Saint-Clément, ville presque aussi exotique et pittoresque pour lui qu’une lamaserie du Tibet.
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Je lus ces lettres le soir, chez moi, les pieds sur le Mirus. La plupart, anonymes, livraient des voisins, des commerçants, parfois des parents, à la vindicte du Maréchal. Dans une sous-préfecture de l’importance de Saint-Clément, tout se sait très vite et la délation devient une tentation permanente. Il y avait dans ce fatras écœurant, peu à retenir et beaucoup à rejeter. Ce n’était que méchanceté, hypocrisie et bêtise. De simples querelles de voisinage ou de famille devenaient, sous ces plumes sordides, une affaire d’état.
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