Ad vitam aeternam

je vous présente un livre que vous aurez peut-être envie d'ajouter à votre PAL. Parfois, la couverture d'un roman est attrayante ou mystérieuse. Celle-ci est une toile de l'auteur mais ne fuyez pas, vous ne rencontrerez aucun personnage dans cette situation au cours de votre lecture. Ad vitam æternam est un thriller passionnant que je vous invite à découvrir.

Un personnage attachant : Fares Khazen vit dans une petite ville de banlieue depuis que sa femme l'a quitté. Sa vie est rythmée par son boulot. Il est Lieutenant au sein de la Brigade Criminelle de Paris. C'est un Franco-libanais de 43 ans, un grand gaillard à l'intellect bien aiguisé. Il est présenté comme énigmatique et néophile, parfois renfermé et mélancolique mais finalement imprévisible.
Un personnage très attachant que le Commandant Dubreuil, son supérieur, ne réprimande que rarement pour ses retards. Au fil des pages, le lecteur découvre la vie déchirée de Fares. C'est un personnage auquel j'avais envie de tendre la main, pour l'aider, l'écouter.

L'intrigue : Ce matin là, Khazen a encore loupé le debriefing et doit rendre des comptes sur une affaire qui n'avance pas. Mais l'entretien est interrompu par un appel téléphonique : une jeune femme retrouvée morte dans le parc Monceau, habillée d'une robe de mariée. Khazen se rend sur place avec Joan Letourneur, sa coéquipière. le légiste et la police scientifique sont déjà sur place.
Un homme témoigne, il a vu une camionnette et le jardinier travailler tardivement, juste à cet endroit, là où le corps de la mariée a été découvert. L'autopsie révèle des détails abominables, le tueur est cinglé, violent et méticuleux.

Loin de là, le Lieutenant Dereck Moore et son adjoint Mickael Sollivan sont, eux aussi sur une scène de crime : une jeune mariée. Un tueur en série ? Alors il peut se télé-transporter depuis la France jusqu'au États Unis puisqu'une nouvelle victime est découverte dans le bois de Boulogne. Mais c'est par la presse que le Capitaine O'Brian découvre que les meurtres de Miami sont comparables à ceux qui déjouent la police Parisienne. Les pièces du puzzle s'assemblent et Farès est envoyé aux états unis. Nos enquêteurs sauront-ils décortiquer les indices et mettre une fin définitive à ces crimes ?

Le Blue Boy et ….. Henri : le Blue Boy est une boite gay que la police découvre dans une autre affaire : un autre meurtre. La victime avait sur la main le tampon de l'établissement. Henri, le barman, est un personnage fabuleux que j'ai vraiment adoré. Sympa, il a l'oeil. Grâce à lui la police établi le portrait robot d'un homme, celui qu'Henri a vu partir avec la victime. Un meurtre dans un hôtel qui, jusqu'à ce jour, était un dossier sur le coin du bureau faute d'indice.

Une écriture subtile : La plume de l'auteur est subtile. Nous avons des indices et nous apprenons peu à peu qui est le tueur. La question n'est plus qui, mais pourquoi. Les meurtres continuent aux états unis avec une victime collatérale. L'enquête avance lentement mais l'auteur nous a réservé la primeur de l'histoire de vie de celui qui commet ces crimes. Qui est-il réellement, comment et pourquoi cet homme a commencé à tuer ?
Le lecteur apprend à le deviner entre sa vie quotidienne dans notre époque et son enfance.

L'histoire du petit garçon est triste et j'ai senti la détresse en lui. Il est attachant…. et j'aurais voulu qu'il s'en sorte autrement. Mais je n'ai pas écrit le roman 😉 alors j'ai suivi simplement la trame de l'auteur, sa plume fluide, ses mots choisis qui ont semés en moi un bouillonnement de sentiments contradictoires. le suspens reste jusqu'à la dernière page, même si le lecteur s'est déjà imaginé l'issue, l'auteur vous en offre une autre. La douceur des relations entre les personnages tranche avec l'oeuvre violente de la couverture. C'est étrange.

Un thriller exceptionnel : J'ai été profondément touchée par la psychologie des personnages de ce roman. Entre Farès et Joan, le lien est très fort mais c'est celui du respect, de la confiance, de l'amitié. Et puis la rencontre avec Henri, est rafraîchissante. le Blue Boy devient le point de ralliement où le sens de l'observation d'Henri se révèle capital, de même que ses blagues et sa bonne humeur.

J'ai apprécié cette lecture qui est bien au-delà du simple thriller. Entre les différents protagonistes, le lecteur passe du rire au larme dans une enquête pas si simple qu'il n'y parait. Je ne vous ai rien dévoilé sachez-le.
Je vous recommande de lire ce roman à l'intérêt psychologique surprenant.
Lien : https://bujo-addict.org/ad-v..

🥰 A la découverte de 😍
Ad vitam aeternam de Roger Peyrot
Estelas Éditions

Merci à Estelas Éditions pour sa confiance. J'ai hâte de découvrir les thrillers de cette maison d'édition. J'ouvre le bal avec ce livre dont la couverture annonce la couleur!

La brigade criminelle de Paris doit gérer 2 affaires qui s'avèrent toutes les deux difficiles. D'abord le meurtre d'un jeune inconnu dans un hôtel. Hormis le tampon d'un bar gay parisien, aucun indice ne vient aiguiller les policiers. Puis une jeune mariée est retrouvée sauvagement assassinée et violée, encore vêtue de sa robe de cérémonie.
L'inspecteur Fares et sa coéquipière Joan vont être en charge de la seconde affaire qui prend de l'importance quand une seconde mariée est retrouvée. Tous les indices laissent supposer que la série ne fait que commencer, mais ils ne s'attendaient pas à ce que de nouveaux cadavres soient découverts à Miami.
Cette enquête va alors devenir internationale et les deux équipes française et américaine vont collaborer pour tenter de stopper cette vague meurtrière.

Le début du roman est assez déstabilisant. On commence par une scène de meurtre, jusque là c'est normal, mais on enchaîne ensuite sur une lettre d'amour de Fares adressée à son ex femme qui l'a quitté il y a quelques temps.
A partir de là l'intrigue se met en place. On découvre alors l'inspecteur Fares avec ses failles, son caractère, son originalité. Il se décrit lui même parfaitement dans le livre « je suis bordélique, soupe au lait, un tantinet grande gueule, parfois solitaire, têtu et extrêmement intelligent ! ». J'ai littéralement adoré ce personnage grande gueule et terriblement attachant. Il est plein d'humour, d'ouverture d'esprit, de créativité tout en étant compétent dans son job. Son histoire personnelle, une récente séparation dont il a du mal à se remettre, ajoute une touche pleine d'émotion au policier franco-libanais.
Les autres personnages qui gravitent autour de lui sont aussi tous bien développés. Il y a un réel travail de l'auteur pour donner vie à tous les personnages de son roman, c'est très appréciable car c'est souvent quelque chose qui me manque dans mes lectures.

L'histoire maintenant! Alors qu'on s'attend à suivre une enquête classique de police parsemée de meurtres et de fausses pistes, l'auteur nous surprend en nous livrant sur un plateau le meurtrier.
Personnage froid et antipathique au début du roman, on va remonter dans son enfance et sa vie petit à petit. Et véritable coup de maître, l'auteur arrive à nous faire éprouver une certaine empathie envers ce tueur sans pitié. On alterne entre l'horreur et la compassion pour cet homme.
L'intrigue va se développer autour de l'enquête menée par les policiers et le parcours de cet homme. Une construction que j'ai beaucoup aimée et qui nous permet de rentrer dans la tête de tous les protagonistes.

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman. Ici pas de suspense quand à la révélation du tueur mais une construction très intelligente qui nous intègre presque à l'histoire. On a l'impression de connaître les personnages impliqués et du coup on rentre à 100% dans cette enquête.
Le gros plus de ce livre tient aussi au personnage de Fares. Homme solaire, charismatique et plein d'enthousiasme, il cache pourtant quelques failles personnelles qui le rendent vraiment attachant.
J'ai aussi beaucoup apprécié la façon dont le sujet de l'homosexualité et des bars gay est traitée. Sans chercher à cacher la difficulté qu'il existe encore aujourd'hui à être homosexuel dans certains cercles, l'auteur aborde le sujet très librement et avec des personnages ouverts d'esprit. Les personnages de Henri et Henry sont top et apporte une vraie originalité aux passages qui les mettent en scène.

Bref, une excellente lecture pour moi et un très, très bon thriller. N'hésitez pas à le découvrir en suivant le lien suivant:
http://www.estelaseditions.com/2019/01/30/ad-vitam-aeternam-roger-peyrot/

Aujourd'hui, je vous parle de « Ad vitam aeternam » de Roger Peyrot et c'est chez Estelas Editions .
Ce thriller au titre et à la couverture énigmatiques (qui m'ont tous deux fortement attirés) est original, surprenant et très réussi.

*****
Voici une histoire étonnante qui est bien loin de ce à quoi je m'attendais, d'autant plus que je n'avais pas lu le quatrième de couverture en amont. Sa construction est inhabituelle mais elle n'en reste pas moins agréable, bien au contraire. Je dirais même que cela change des styles habituels.
Il est question de tueur en série mais nous ne sommes pas devant une simple enquête. Pour dérouler son intrigue, l'auteur alterne le passé et le présent afin de nous expliquer l'origine de tous ces meurtres, et j'ai envie de dire ce passé est beaucoup plus développé que le présent. Roger Peyrot va nous montrer comment un enfant innocent est devenu un Serial Killer. N'allez pas croire pour autant qu'il cherche à excuser ce personnage mais ce que je peux vous dire, c'est que je suis persuadée que votre avis ne sera plus aussi tranché. Je me suis franchement posée des questions durant ma lecture, me disant qu'un passé douloureux pouvait facilement vous faire passer du côté obscur.
Ce qui est intéressant, c'est que l'auteur nous dresse un portrait de l'assassin de façon très humaine et parallèlement, il nous narre les meurtres de façon très froide, sans prendre de gants. Il s'intéresse plus à la cause qu'aux faits eux-mêmes. Vous saurez tout sur l'existence de l'assassin alors que l'identité des victimes n'est que peu abordée.

L'auteur intègre toute une dimension humaine et psychologique avec certains de ses personnages qui les rend donc beaucoup plus subtils. Son équipe d'enquêteurs est attachante et je dois admettre qu'aucun personnage dans cette histoire ne m'a paru superflu.
Mon seul reproche est que j'ai été un peu frustrée par la façon parfois expéditive dont l'auteur termine certaines parties de son intrigue. Mais en même temps, avec du recul, je me dis que cette intrigue est très développée à la fois dans le temps et dans l'espace (l'intrigue se déroule sur deux continents), et même ses personnages le sont alors s'il n'avait pas eu recours à cette façon personnelle de prendre certains raccourcis, on aurait frôlé les 800 pages voire plus.

Quoi qu'il en soit, je ressors de cette lecture repue tant elle est riche à fois en événement et en personnage. C'est une belle découverte !
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