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EAN : 9782366520880
234 pages
TDO Éditions (20/11/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Une émouvante histoire cachée, dissimulée, tranche d'une vie bouleversée par la terrible guerre, comme dans tant de familles… A la recherche de ses racines, Clémentine, originaire d'un petit village des Bouches-du-Rhônes, découvre l'incroyable secret de ses origines, de ce père officiellement «mort au champ d'honneur ». Le poignant drame personnel de la jeune fille et de sa mère, qui ausculte les mystères de la destinée de chacun, est aussi l'occasion de poser un re... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à l'opération masse critique qui m'a permis de recevoir ce livre !

Une part d'ombre est facile est agréable à lire, les personnage sont plutôt attachant, mais il lui manque une véritable histoire. J'ai un peu eu l'impression de lire une longue introduction pour en arriver au coeur d'une histoire de deux pages. du coup j'en ressort un peu frustrée, j'ai eu l'impression de tourner autour du sujet sans vraiment l'aborder.

Il s'agit plus d'une histoire de vie, de comment une fille a été élevée seule par sa mère après un amour de jeunesse. La relation amoureuse est décrite assez longuement, puis plusieurs décénnies s'enchaînent assez vite. Les personnage - je pense surtout à l'enfant - sont pas mal détaillés mais tombe ensuite un peu à l'eau, comme si finalement il n'y avait pas grand chose à raconter dessus. D'où mon avis très mitigé, tiré d'une frustration et d'un petit goût de "c'est tout ?".

Le style est simple et certains passages ont des phrases très bien rythmée. Globalement le langue - mais surtout la grammaire et les phrases - sont assez "parlées" : peu de phrases tarabiscotée, et vraiment très simple à lire.

Si la première guerre mondiale marque le tournant au centre du récit, ce n'est pas vraiment un récit sur la guerre. Même si j'ai un peu de mal à trouver de quoi c'est un récit... le thème de la différence de classes sociales dans la première moitié du 20ème siècle est très présent.

A la fin du livre une dizaine de pages sont consacrées à un exposé interessant sur la desertion et les insoumis de la première guerre mondiale. C'est encore une fois facile à lire et un des points centraux est la démarche d'historien necessaire pour pouvoir retracer ce qu'il s'est réellement passé. Les sources sont bien signalées, et la distinction entre ce dont est certains, résonnablement sur, probablement vrai et que l'on peut seulement supposé est très bien faite et c'est appréciable. Ca reste court et ça ne va donc pas très loin mais je pense que quiconque ne s'étend jamais intéressé de près au sujet y apprendra des choses.
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ce roman a pour cadre la Première Guerre Mondiale mais surtout ses conséquences et répercussions familiales. Histoire d'Histoire, histoires qui font des histoires, qui se transmettent, dans la douleur, le silence, l'absence, le temps, l'attente parfois de deux ou trois générations…

Reçu dans le cadre de la Masse Critique (Merci!), J'ai choisi ce roman de par ces thématiques qui me sont chères, mais également car il se termine par une étude sur les Déserteurs et insoumis de la Grande Guerre, réalisée par l'auteur, qui aime à insérer ses personnages, fictifs, dans un contexte historique incontestable.

Cet aspect, si délicat, est particulièrement bien mis en scène par l'auteur dans ce roman. Il est découpé en deux temps, dont une vie, aux ailes brisées, fait la jonction.

Cette vie, c'est celle de Clémentine, à qui l'auteur dédie le livre. Vie fictive mais en même temps réelle, multiple, car Clémentine, représente tous ces enfants qui sont nés et ont vécu avec le fardeau du déshonneur paternel avec toutes les répercussions et résonnances que cela implique.

Le narrateur découvre après la mort de sa mère, Clémentine, le secret entourant la naissance de cette dernière, durant la Première Guerre mondiale.

La deuxième partie du livre est le fruit de souvenirs, de regrets, voire de remords, de recherches. de longues lettres ponctuent la narration. Une relation épistolaire à défaut d'une autre. Pour s'amender, pour expliquer, tenter de nouer…

Hervé Pijac conclue son roman par son étude, pour expliquer, recontextualiser, provoquer le débat et en espérant la réhabilitation de ces hommes.

Pour conclure, Une part d'ombre est un roman que j'ai beaucoup apprécié et dont je recommande la lecture!

Une histoire de vies, au pluriel, entrelacées et séparées, par les normes sociales, la guerre, les difficultés et les non-dits. Des vies ballotées, malmenées, et qui auraient pu être tout autres si, et seulement si... Résonnance et répercussions de la Grande Guerre sur les familles, les êtres, les sociétés. Roman historique, roman certes, mais qui sonne si vrai, si juste, qu'on a du mal à penser qu'il n'est que fiction. Une lecture poignante, qui nous parle forcément un peu, tant toutes les familles sont faites d'histoires, de silences, d'omissions, de secrets...

http://vivrelivre19.over-blog.com/2015/03/une-part-d-ombre-la-grande-guerre-inachevee-herve-pijac.html
Lien : http://vivrelivre19.over-blo..
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J'ai reçu ce livre grâce à la masse critique de Babelio. Donc tout d'abord, un merci à Babelio et à la maison d'édition...

C'est un livre que j'ai appréciée car il regroupe deux thèmes que j'affectionne : l'histoire avec un grand H et la petite, celle de tout le monde,...
La lecture est simple et surtout fluide, on se laisse porté par le récit qui est agréable à suivre. Une histoire romantique au milieu de l'atrocité de la première guerre mondiale suivi d'un secret de famille indeniable...
J'ai également bien aimé la postface avec le rajout d'un texte issu d'une conférence de l'auteur...Instructif.

J'ai passé un bon moment, à la fois instructif et d'évasion, merci....
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Si j’ai agi ainsi, c’est que j’étais convaincu de l’inutilité de cette boucherie, de cet enfer ; je savais désormais qu’il n’y aurait pas d’issue acceptable à cette folie ; je comprenais que nos chefs et nos gouvernants, aveuglés par on ne sait quelle mégalomanie, n’avaient cure du sacrifice qu’ils exigeaient de leur peuple, du sacrifice de tous leurs enfants sur l’autel de la vanité et d’une immanente inhumanité ; si je me suis enfui, c’est au nom du principe – de l’instinct si vous préférez – de vie, de la vie que j’avais reçue et de la vie que j’avais donnée, au nom de l’amour et du droit irréfragable au bonheur, qui devrait être le seul moteur de toute société. Non, je n’avais, à cet instant, pas conscience que cette décision serait irrévocable et définitive, au point de devoir refaire ma vie sans jamais pouvoir regarder en arrière…
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Samuel dut finalement se montrer convaincant car moins d'un mois plus tard, quelques jours après l'armistice de Rethondes, ils se retrouvèrent à Verdun. Parmi les tout premiers volontaires qui déminèrent l'un des plus abominables champs de bataille que le monde ait connu, dans un paysage lunaire, apocalyptique, où périent des deux côtés des centaines de milliers de soldats, là où furent tirés plus d'un million d'obus par jour pendant des semaines et des semaines... Les portes de l'enfer. Peut-être l'enfer lui-même !
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Il est probable – il est certain – que Clémentine, éprise de justice, pleura secrètement sur les bizarreries du sort, sur la fatalité, qui font que l’on naît dans telle famille ou dans tel milieu plutôt que dans tel autre. Un hasard, bienveillant ou terrible, conditionnera le devenir individuel et imposera, assurément, un avenir programmé, indépendamment des capacités de chacun, un déterminisme natif dont on ne sort généralement pas…
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Pourtant, en cachette, malgré les interdictions, malgré la fatigue, elle parvenait tout de même à s'évader un peu, à s'évader comme le lui avait appris Giraudoux, à pénétrer dans son monde de rêve et de fantaisie. Mais aussi - surtout ? - à s'évader, la nuit, dans la lecture, une boulimie de lecture, comme pour compenser tout ce qu'elle ne connaîtrait pas... La vie par procuration.
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Bref, nous voguions en plein mystère domestique, comme il en existe vraisemblablement dans la plupart des familles. Bien entendu, j’aurais aimé connaître la réponse, non pour juger ou condamner – de quel droit l’aurais-je fait, qui pourrait le faire ? – mais simplement pour savoir, comprendre d’où je venais, car il arrive toujours un moment, un âge, où l’on s’interroge sur ses racines. Et je ne connaissais qu’une moitié de l’arbre !
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