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EAN : 9782749155432
712 pages
Le Cherche midi (01/10/2020)
4.5/5   2 notes
Résumé :
J'irai partout où me rappelle ;
Ma mémoire du fond des temps ;
J'ai des souvenirs à la pelle ;
Et les prochains je les attends ;
Le ciel se couvre;

Ce livre est fait pour durer toute une vie. Dès l'instant où vous l'ouvrirez, vous ne pourrez plus vous en séparer. Vous le lirez d'une traite - une histoire en 5 000 poèmes, une « série » en 40 épisodes (40 recueils) -, ou bien vous prendrez l'habitude de l'ouvrir au hasard, et... >Voir plus
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
de mourir le temps est venu…



de mourir le temps est venu
je me réveille triste et nu
or la mort n’est pas advenue
c’est pour demain après-demain

pourtant elle me tend la main
je la regarde dans les nues
se présenter comme un corbeau
elle se détourne de moi

je me vois comme un siamois
privé de tout son ancien moi
la mort est là mais c’est trop beau

de la voir venir dans les nues
céleste mort joyeuse et nue
et belle comme des coraux
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de plus en plus branlante ma démarche…



de plus en plus branlante ma
démarche quand je sors du lit
les jambes dont le corps m’arma
flageolent et c’est la chienlit

je prends médecine l’oreille
est sourde et la douleur s’éveille
au point que je n’ai qu’une envie
passer au lit ma fin de vie

le moindre effort me coûte cher
je titube autour de ma chaise
je perds les muscles et la chair

s’est enfuie au diable vauvert
je ne serai jamais à l’aise
et mon visage devient vert
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l’ombre s’étend sur la pelouse…



l’ombre s’étend sur la pelouse
et le frêne murmure au vent
que la température est douce
et qu’il n’abrite qu’un enfant

un enfant mort mais qui murmure
aussi des paroles au vent
de lentes paroles qui durent
sous le frêne depuis longtemps

la solitude se déploie
comme des ailes des nuages
ou comme un grand manteau de roi

sur l’enfant mort dont le visage
rayonne encore un pur instant
dans le soir triste et dans le vent
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j’avais décidé de n’écrire…



j’avais décidé de n’écrire
qu’à mon amie dont le sourire
est plus précieux que l’or du temps
mais quel regret si les autans

volent mes feuillets en partant
à l’aventure en ce grand ciel
et mon amie aux yeux de miel
lira ce qui est important

dans une autre vie que la mienne
certes je ne veux la quitter
mais de la mort je suis hanté
si je n’ai pas peur de la sienne

elle est vivante au pied levé
mais moi je serai décavé
quand le brancard viendra chercher
le reste d’une vie hachée
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qu’importera le temps qu’il fait…



qu’importera le temps qu’il fait
je boirai toujours du café
je marcherai dans les ruelles
que j’ai toute ma vie rêvées

car la vie est exponentielle
et rime avec n’importe quoi
mais pas question de rester coi
plutôt saluer le vieux ciel

le vieil arbre et le vieux soleil
qui fait de la neige une telle
ombre bleue dans l’éloignement
que l’on peut compter les instants
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Videos de Jean-Claude Pirotte (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Pirotte
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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