Lauréat du prix Nocturne 2012, décerné par la revue
Le Nouvel Attila, puis ré-édité en 2014 aux éditions Tusitala. Première édition en 1944 chez Robert Laffont.
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Voilà quelques repères pour ce livre au destin à la hauteur de son étrangeté, ayant bénéficié de deux autres sorties, chez
Robert Morel, et chez Marabout, dont la couverture gothique à donner la chair de poule illustre sa fiche Babelio (les abonnés du magazine
Mad Movies ne seront pas dépaysés).
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Du fantastique rural, à rapprocher de « L'orage et la loutre », tant par son destin que par la prégnante solitude qui s'en dégage, bien que de Richaud connut une véritable carrière littéraire — Ganiayre n'ayant pas été publié de son vivant — auteur qualifié de « maudit », aiguisant l'appétit du lecteur amateur de cabinet de curiosités.
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Je renvoie le curieux vers les critiques de 5Arabella et PhilippeCastellain pour leur finesse, eux qui ont apprécié ce livre, moi qui en reste sur le seuil en compagnie d'oliviersavignat.
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J'ai lu ce livre comme une parabole autobiographique d'un individu ayant renoncé à chercher la solution dans les Autres, l'Enfer enfermé dans son être. Quelques images fulgurantes en sortent, au milieu de considérations d'un écrivain face à sa page, cherchant à rebours celui qui se cache derrière, aveuglé par ce miroir qu'il a répudié à contempler.
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Etrange résonance burlesque, pour moi qui aie appris en grande partie le vin chez Marcel Richaud, au pied du Mont Ventoux comme dans ce livre, où le narrateur s'y sustente uniquement au robinet, distribuant sans fin un vin qui ne procure pas d'ivresse…
La vérité est qu'à Cairanne, personne ne parle plus le latin…