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3,74

sur 183 notes
Cette magnifique novella témoigne de la maturité qu'a atteint l'écriture d'Audrey Pleynet. Je n'ai pas lu l'ensemble de ses textes, mais l'évolution est frappante depuis le prometteur Citoyen +, en passant par le très réussi Encore cinq ans. Rossignol est un récit fort, doté d'une intrigue riche mais lisible, et dont les personnages complexes sont très soignés. Entre autres qualités de ce texte, Audrey Pleynet réussit le tour de force de reprendre et de magnifier les maladresses de la "SF de papa", avec ses extra-terrestres aux caractéristiques physiques aussi spectaculaires qu'invraisemblables, où les plumes ornaient les pelages et des yeux inutiles décoraient l'extrémité de tentacules du plus bel effet, mais cette fois en leur donnant tout leur sens, cette cohabitation et cette surenchère résultant d'hybridations plus ou moins maîtrisées. Ce n'est qu'un exemple de l'élégance du texte et des surprises qu'il réserve, le double système des Paramètres et des implants pour résoudre le délicat problème du partage des environnements en étant un autre. Un ou deux détails (le destin de Bren était-il si inéluctable ?) me font enlever une demi-étoile, mais honnêtement, je pinaille -- ou si vous préférez, je garde des étoiles sous le pied pour la prochaine fois...
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Lointain futur, espace profond, nous dit la 4ème de couverture. C'est un bon résumé si on peut résumer ce roman foisonnant et abscons, que ceux qui aiment se perdre vont adorer. La science-fiction est faite pour explorer ces futurs mystérieux. Une station orbitale rassemble toutes les races connues de l'univers, grâce à sa technologie qui assure les températures, environnements, gravité pour chacun. Les Humanias (nous !) cohabitent avec les Spi, les Has, les Murayabé, etc. Certains sont invisibles, on sent leur caresse chaude sur la peau, d'autres ont la peau rouge, des antennes, ondulent, pratiquent la télépathie. Mais les divisions couvent, certains veulent la mort de cette station. Une femme native du lieu va tout tenter pour la sauver. C'est passionnant quand la science-fiction va aussi loin, prend des risques,et nous restituent des histoires qui vont au delà de l'imagination. Je me suis échappé comme rarement. A lire.
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Rossignol est une novella qui est immense par son contenu et sa richesse. Elle contient l'univers dans son ensemble et propose une société multiple et utopique avec ses failles et ses échecs mais aussi son espoir un peu fou. C'est un texte impressionnant par sa densité jamais contraignante. Un grand titre de la collection.

Critique complète sur yuyine.be!
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La science-fiction à sa plus haute puissance spéculative et poétique, lorsqu'une station orbitale géante, melting pot des espèces spatiales, devient le lieu d'affrontement clos des haines politiques – et des calculs les plus mesquins – autour du métissage et de la pureté.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/06/09/note-de-lecture-rossignol-audrey-pleynet/

La narratrice est née ici, à bord de la Station, prouesse technologique au sein de cette galaxie où co-existent tant d'espèces intelligentes, parmi lesquelles celle issue, il y a déjà bien longtemps, de la Terre telle que nous la connaissons. Mais ce qui fut jadis un simple avant-poste minier, toutefois particulièrement profitable et donc constitutif d'une gigantesque richesse à partager, est devenu au fil des années tout autre chose : un immense lieu quasiment utopique où génétique et électronique permettent aux peuples de l'espace non seulement de se côtoyer, mais de se mêler véritablement, de se métisser et de s'hybrider, jusqu'à ce que chacune et chacun ne puisse plus, le cas échéant, être désigné(e) et identifié(e) que par la trace « majoritaire » de ses gènes d'origine plus ou moins lointaine. Dans ce brassage qui n'a rien d'une dissolution mais qui attise au contraire, y compris par les voies les plus paradoxales, compréhensions et curiosités réciproques, la narratrice devient qui elle est. Jusqu'à ce qu'elle voie, par le retour des pulsions identitaires, des excuses purificatrices et des replis craintifs mal assumés, son univers se mettre à changer à nouveau, et des situations de moins en moins larvées de « chasse aux sorcières » apparaître dans ce contexte où elles étaient réputées jusqu'alors particulièrement absurdes… La fuite est alors la seule issue apparente. Mais où fuir, dans un cas pareil ?

Le motif de la station spatiale comme « point de rencontre » est discret mais ancien en science-fiction. Clifford D. Simak en a fait, avec « Au carrefour des étoiles » (prix Hugo 1964), l'un de ses plus beaux romans, aux côtés du subtil assemblage que représentait son « Demain les chiens ». Au cinéma, la série « Men In Black », sous l'égide de Barry Sonnenfeld et avec l'aide bienvenue de Linda Fiorentino, de Will Smith et de Tommy Lee Jones, en a fourni un aboutissement comique quasiment logique entre 1997 et 2012. Même si entre temps, on pouvait noter par exemple le rôle essentiel de Point Central dans la série de bande dessinée « Valérian et Laureline » de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, à partir de « L'ambassadeur des ombres » (1975), ou, bien sûr, de la télévisuelle « Babylon 5 » de Joe Michael Straczynski, entre 1993 et 1998, la station spatiale géante, appliquée à la rencontre entre espèces spatiales, restait généralement un lieu de co-existence, mais certainement pas un lieu de métissage et d'assimilation à divers degrés toujours variables.

C'est ce défi et cette potentialité de dépassement qu'Audrey Pleynet, dont on avait déjà tant aimé, par exemple, la nouvelle « Entrer en résonance » dans le recueil collectif « Nos futurs solidaires » de 2022, a relevé ici avec un extrême brio. Ce « Rossignol », publié dans la belle collection Une Heure-Lumière du Bélial' en mai 2023, réalise presque à la perfection l'une des visées spéculatives centrales de la bonne science-fiction, celle qui soumet des préoccupations contemporaines aux cribles et aux filtres d'une situation imaginaire puissante et cohérente. Si la découverte de l'altérité est une figure centrale de la science-fiction, la confrontation aux peurs, aux rejets et aux replis nés de ce constat de différence l'est moins directement – et la mise en place fine et poétique d'alternatives menacées, de combats retardateurs éventuellement désespérés, d'enthousiasmes sincères ou fugaces et d'élans d'ouverture contre vents et marées, tous enchâssés au coeur d'un roman bref, paradoxalement policier, guerrier et étonnamment intense, atteint des sommets de grâce efficace.

On comprendra donc sans peine, à la lecture, que L'Épaule d'Orion ait évoqué « un récit cruel, et un récit qui déborde d'intelligence et de sensibilité » (ici), que le Culte d'Apophis nous indique qu'il s'agit d'un « roman éblouissant d'intelligence, d'humanisme et d'émotion » (ici) ou que François Angelier, dans le Monde, signale « un bel exemple de sociologie-fiction et de space opéra poétique » (ici). « Rossignol » s'inscrit d'emblée parmi les lectures centrales d'un corpus science-fictif qui se respecte, et de toute réflexion politique et poétique contemporaine sur ce qui compte.

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Audrey Pleynet est l'autrice française de science-fiction en plein essor. Après un premier roman autoédité sur lequel on pourra faire l'impasse (sans vouloir faire injure à l'autrice), son premier recueil de nouvelles, Ellipses, lui aussi autoédité (merci à Apophis qui a mis la lumière sur ces quelques nouvelles) était beaucoup plus abouti et présageait un avenir radieux. S'ensuit la publication de plusieurs nouvelles dans diverses anthologies. Parmi elles Quelques gouttes de thé a reçu le prix Rosny Ainé. Plus récemment Audrey Pleynet a fait son entrée dans le magazine Bifrost (la référence de l'imaginaire) avec un superbe texte Encore cinq ans. Et aujourd'hui, elle devient la première autrice francophone à être publiée dans la collection Une-Heure-Lumière avec Rossignol.

Dans cette utopie futuriste, Audrey Pleynet met l'humain (ou plutôt les espèces sentientes) au coeur du récit. En effet depuis la Rencontre, les différentes espèces peuplant l'univers vivent en harmonie et c'est sur la Station, un havre de paix, que tout a commencé. Les premiers métissages inter-espèces ont vu le jour, alors que les guerres entre les diverses civilisations stellaires battaient leur plein. Au coeur de la Station, les Paramètres permettent de contrôler les conditions de vie pour que chaque individu plus ou moins métissé puisse vivre de façon la plus optimale possible. le lieu de liberté par excellence mais malheureusement les vieilles habitudes ont la vie dure et un conflit larvaire explose au grand jour. Deux camps antinomiques s'affrontent, les Spéciens qui prônent le retour aux races pures et les Fusionnistes qui eux, à l'inverse, n'en espèrent qu'une seule, universelle. Et c'est à travers l'histoire de la narratrice pas à cent pour cent humaine que nous allons découvrir les us et coutumes de ce petit monde au bord de l'implosion.
Rossignol est une novella dense, difficile à appréhender. le lecteur est immergé dans un univers complètement inconnu, le découvre par bribes et dans le "désordre". En effet la construction du récit fait qu'au présent de la narratrice se mêlent ses souvenirs, multiples flashs-back, aussi ingénieux que déroutants. Il faut donc s'accrocher un minimum dans les premières pages avant de se laisser emporter par la plume d'Audrey Pleynet.

Texte sensible, émouvant et intelligent, Rossignol ne tombe jamais dans l'optimisme béat. Bien au contraire Audrey Pleynet construit une utopie qui se révèlera aussi cruelle que somptueuse.

Lien : https://les-lectures-du-maki..
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J'ai pas aimé ! Je dirais même plus. J'ai détesté. Et cela pour plusieurs raisons. Mais mon point de vue est à l'image de ce court roman : kaléidoscopique. Et je ne sais pas ce qu'il en pour vous, mais quand je regarde au travers d'un kaléidoscope, je vois un ensemble d'éléments colorés, très jolis, mais qu ne me permettent pas de me faire une idée du paysage que j'observe ainsi.


Voilà mon premier ressenti. Passons maintenant à l'explication.

Sur le rabat de devant, l'éditeur a conclu par ces mots : ...fresque humaniste flamboyante, manière de chaînon manquant entre la Ursula K. le Guin de l'Ekumen et le Iain M. Banks de la Culture...

Le mot flamboyant fait référence à l'éclat d'un beau et lumineux coucher de soleil ou d'un feu de bois vif et clair. Mais avec ce texte, j'ai plutôt eu l'impression d'avoir affaire à, tout au plus, des braises à patate... des braises parfaites pour cuire des pommes de terre sous la cendre. Vous ne connaissez pas ? Essayez. Vous verrez. C'est extra. Bref pas de flamboyance juste un rougeoiement.

La comparaison avec deux grands noms de la SF ne me parait pas plus pertinent. Je n'ai pas lu assez de l'oeuvre d'Ursula K. Le Guin (En fait, un roman et, peut-être, quelques nouvelles) pour faire la comparaison. Par contre, ayant lu tout ce qui est disponible en français du cycle de la Culture de Iain M. Banks, je me permets de dire, que Rossignol n'a rien à voir. Donc Monsieur l'éditeur, — ou dois-je vous rebaptiser M. le bonimenteur ? — la prochaine fois que je m'intéresse à l'une de vos productions, je la fuirai si vous essayez de la fourguer avec ce genre de sentence.

Bon, maintenant que j'ai établi que, selon mes critères, cette oeuvre littéraire est un kaléidoscope sans flamboyance, il est sans doute bon que j'explique un peu plus pourquoi.

J'ai failli abandonner cette lecture deux fois. Dans le premier quart parce que je trouvais qu'il ne s'y passait rien d'intéressant. le journal intime d'une gamine de banlieue tout au plus. Et dans le dernier quart, parce que, à l'opposé, les événements nous tombent dessus sans qu'on ait eu le temps de comprendre pourquoi.

Tout, ou presque, ce passe dans une station spatiale constituée d'un agglomérat de vaisseaux spatiaux de toutes origines, véritable laboratoire sur les capacités des différentes races « intelligentes » de la galaxie à vivre en harmonie — C'est pas gagné. Cette installation est une utopie qui semble destinée à perdurer. Mais là, comme avec l'oeuvre de Jean-Paul Sartre, le diable et le bon dieu, elle a toute les chances de cafouiller. Surtout ! il ne s'y passe pas assez de choses intéressantes pour le lecteur. Et tout à coup nous voilà plongés en pleine guerre civile ! Sans transition... ou à peine.

En fait. Plusieurs heures après avoir achevé ma lecture et pris le temps de réfléchir à ce que j'allais en dire, j'ai vraiment identifié ce qui fait que cela ne me convient pas : extraits de ce qui pourrait être une autobiographie racontés dans le désordre. On passe d'un souvenir d'enfant à une situation présente, puis à un souvenir de jeunesse, pour revenir à un événement présent. Sans qu'à aucun moment il y ait tous les éléments permettant de comprendre la trame générale. Et en ça, c'est très loin de l'oeuvre de Iain Banks.

En bref : Premier et probablement dernier essai de lecture de Audrey Pleynet. On ne m'y reprendra plus.
Lien : https://livres.gloubik.info/..
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Un vrai coup de coeur que ce titre. Un récit court (forcément c'est chez Une heure lumière) mais dense qui frappe droit au but malgré une structure narrative tout sauf linéaire.
J'ai toujours beaucoup aimé ces histoires de station et forcément de cohabitation, de mixité qui permettent une vrai réflexion sur le vivre ensemble, mais quand on y intègre une composante supplémentaire comme le métissage, la puissance du questionnement en est décuplé.
Il y a des moment assez durs, d'autres très tendres, les émotions sont là et traitées avec beaucoup de justesse, de finesse et de sensibilité. Donc ben coup de coeur c'est simple.
Et une autrice de plus à suivre, ainsi qu'une collection à regarder d'encore plus près s'il nous sortent régulièrement des pépites de ce genre (j'en ai déjà repéré quelques unes que j'avais raté).
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Qui a dit que la hard SF était un genre dépourvu de sentiments ? Certainement pas Audrey Pleynet. Avec son court roman, Rossignol, elle signe un texte exigeant dans sa forme, mais débordant d'émotions et capable de toucher sa lectrice à plusieurs niveaux.
Le cadre de Rossignol n'est pas sans rappeler celui d'un autre titre de la collection Une Heure-Lumière, La Millième Nuit. Comme pour le précédent, l'histoire se passe dans un futur lointain où l'Humanité s'est répandue dans les étoiles et s'est transformée. Elle y a vécu la Rencontre avec plusieurs autres espèces extra-terrestres. de conflits en guerres, les différentes formes de vie se sont hybridées pour tirer des avantages militaires en volant certaines capacités génétiques de leurs ennemis. Las, des déserteurs de différents camps se sont installés à bord d'une station : un habitat spatial adaptant en permanence son environnement aux personnes vivant en son sein et permettant les mélanges biologiques les plus étranges. Des générations plus tard, la paix revenue, la narratrice de Rossignol est née sur la station. Majoritairement humaine – mais avec tout de même 18 % de gènes aliens, elle s'est toujours sentie à son aise dans le melting-pot de la station : écailles, fourrures, plumes, tentacules, membres surnuméraires ou corps quasi impalpables, ses amis et amours ont des formes diverses et des talents dont elle ne dispose pas forcément. Las, l'idéal de la station touche à sa fin et les conflits raciaux vont éclater, forçant la narratrice à choisir un camp, pour elle et son fils.
Audrey Pleynet ne nous expose pas linéairement cette situation. Ce serait trop facile. Par le biais de son personnage, elle nous met au coeur de l'action et nous promène dans le temps : de l'enfance de la protagoniste à ses premières années dans la vie adulte, de mère et de combattante. le tout en sautant allégrement entre les époques suivant les besoins du plaidoyer-témoignage de la narratrice. Et même si, en raison de son ascendance principalement humaine, celle-ci ne peut pas voir l'invisible, accéder aux pensées ou aux souvenirs d'autrui comme d'autres habitants de la station, elle fait preuve d'une compréhension des sentiments qui nous la rend attachante, et qui donne un tour encore plus tragique à son destin.
De la présentation des différentes formes de vie et de leur capacité aux relations interpersonnelles de sa narratrice en passant par le fonctionnement de l'habitat et la naissance du conflit, avec Rossignol, Audrey Pleynet explore en peu de pages énormément de pistes différentes, sans en négliger aucune. Que vous soyez nostalgique de Babylon 5 ou de Deep Space Nine, que vous recherchiez une intrigue politique sur la fin (?) d'une utopie ou que vous préfériez une exploration des sentiments en milieu spatial, vous y trouverez forcément de quoi vous satisfaire
Lien : https://www.outrelivres.fr/r..
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Il est tout en sensations, ce récit. Tout en souvenirs. Tout en équilibre sur le fil de la pensée. Eh oui, car il se retrouve face à la difficile question de décrire quelque chose non pas d'indescriptible, mais de visuellement difficilement imaginable pour les terriens et humains que nous sommes.
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Imaginez une station peuplée de centaines d'espèces intelligentes venues des quatre coins de l'espace. (Depuis quand ça a des coins, l'espace ?) Toutes ne sont pas bipèdes, très peu sont humanoïdes, certaines ne revêtent même aucun physique palpable, beaucoup communiquent par télépathie, nombreuses sont sensibles à une gravité différente, bref, nous voilà face à une multitude de vies plus différentes les unes que les autres, toutes intelligentes, toutes ayant des besoins pas toujours adaptables aux autres, et pourtant, pourtant, ensemble, elles ont construit la station qui les accueille, les héberge, les fait vivre.
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L'idée était séduisante.
J'ai aimé essayé de me figurer ces formes de vie, (pas toujours avec succès mais c'est pas grave, c'était agréable quand même), j'ai aimé imaginer la bonté passée qui les a fait s'unir dans cette station perdue au milieu de l'espace (après les coins, voilà qu'elle nous met un milieu à l'espace !), et bien évidemment, j'ai adoré envisager peu à peu, par petites touches d'abord, par événements tragiques ensuite, les problèmes qui s'y accrochent fatalement...
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Eh oui, pas d'enjeu si tout roule !
Avec en toile de fond, outre la thématique évidente de la tolérance, l'importance de la transmission, répondrons nous à la question : que laissé-je derrière moi, à ma mort ? Les actes minimes sont-ils condamnés à l'oubli ? A quoi bon ? ...
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Un très bon moment de lecture pour ma part, dans une ambiance un peu irréelle, un peu onirique, un peu volubile.
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Extrait de ma chronique :

"Dit autrement, la vie commune dans la station est basée sur "la confiance" (page 118) que "les stationniens" ont envers ce mécanisme de régulation ;

et briser cette confiance, simplement pour montrer "à tous qui avait le pouvoir" (page 117), comme le fera, avec sa "suffisance" (page 71) d'Humania, Victor Hondaya, c'est aussi signer la mort de la société elle-même – une leçon que feraient bien de méditer certains politiciens adeptes des articles les moins démocratiques de notre chère constitution...


Cette fin annoncée de l'"utopie" stationnienne (page 62), qui ressemble du reste fort à la Grenade de 1492 telle que la décrit Aragon dans le Fou d'Elsa (un lieu de cohabitation entre "groupes hétéro-gènes", voir page 46 de Rossignol), c'est la première façon qu'a Audrey Pleynet de mettre à distance l'inévitable angélisme propre à toute description de société idéale (ou quasi, j'y reviens tout de suite)."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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