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EAN : 9782266010269
Presses Pocket science-fiction (01/06/1981)
3.1/5   15 notes
Résumé :
Maître Cornut était marqué par le Destin.En moins de deux mois, il avait commis dix tentatives de suicide — sans la moindre raison et sans le moindre résultat. Aussi extravagant que cela puisse paraître, Maître Cornut sentait bien qu'une puissance télépathique obscure et maléfique le poussait à la mort... Et puis il y eut cette épidémie de petite vérole, avec ses effets dévastateurs sur des millions de vies humaines. Mais pourquoi donc — plusieurs siècles après la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Très intéressant, mais largement inabouti...

RELECTURE
THÈME : L'immortalité dans la SF

Pour diverses raisons, je parcours ces temps-ci quelques solides thèmes de SF, plus ou moins réchauffés par de l'actualité hors du genre.

Ce court roman de 1960, conçu comme un canevas de thriller, bien avant la lettre, met en scène un jeune et respectable professeur d'université, chercheur particulièrement pointu en mathématiques, victime d'une forte propension à tenter de se suicider dans ses moments de demi-sommeil - qui va enquêter sur ce qui lui arrive, pour tenter d'échapper au sort qui lui semble promis...

Production d'apparence anecdotique chez Pohl, qui se consacrait à l'époque surtout à son travail de rédacteur en chef du magazine "Galaxy", après avoir dû digérer le décès de son ami et co-signataire Cyril M. Kornbluth en 1958, ce roman est pourtant emblématique de la SF classique : style et intrigue maîtrisés, humour pince-sans-rire très présent, sérieux et profondeur dans le traitement des conséquences psychologiques et sociales d'un "fait science-fictif" (ici l'existence d'immortels au sein de la communauté humaine) - mais focalisation sur l'idée et sur son déroulé, qui empêche l'ampleur romanesque de se déployer. Les trente dernières pages en particulier tiennent plus du synopsis que du roman.

C'est vers la fin des années 60, et plus encore celle des années 70, que, pour le meilleur (et aussi pour le pire), le métier, le talent et la mode permettront à des pavés de 500 pages ou plus de déployer toute leur puissance dans le genre SF, accompagnant aussi l'envol du "techno-thriller" moderne...

Une lecture rapide, vraiment intéressante, mais pleine de regrets, donc, par rapport à ce qu'une moindre contrainte "économique" (la dure loi de la "longue nouvelle" payée chichement au mot accepté) aurait pu alors permettre à Pohl d'atteindre, avec plus de quinze ans d'avance sur ses futurs succès...
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Voilà une autre société assez particulière. Surpeuplée la Terre met sur un très haut piédestal la communauté scientifique. Celle-ci vit sur un campus magnifique et poursuit ses recherches. Les savants publient sur la télévision des cours universitaires pour que la population puisse s'inscrire à des examens. Ils laissent donc l'espoir à une partie de la population si celle-ci parvient à obtenir de bonne note de pouvoir faire partie de cette communauté. Mettons que cela n'arrive pas souvent...

Mais tout ce préambule ne visait qu'à vous décrire cette société.

L'histoire est un peu particulière. le personnage principal est un des savants du campus: maître Cornut. Celui-ci semble vouloir se suicider. Et cela lui arrive souvent ces derniers temps. Mais voilà le problème il est parfaitement heureux et il ne veut pas du tout se suicider. Quand il tente de se suicider il est souvent dans un état second et il ne se rend même pas compte des actes qu'il commet.

Bon je ne vous dirai pas qui ou quoi le force à se suicider et surtout pourquoi...

PS: j'aime bien le mariage dans ce monde. Tu décides de te marier? OK alors on signe un contrat de mariage mais avec une date limite. Mettons que tu n'es pas certain alors tu prends un contrat d'un mois. Moins risqué! On devrait tenter d'inclure cela dans notre société! Hi!Hi!Hi!
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» Un court roman autour d'un thème classique de la Sf , l'apparition au sein de la race humaine de surhommes . Ici le point de départ , les tentatives de suicide non motivées d'un jeune et brillant mathématicien, S'y ajoute une épidémie de petite vérole soudain devenue résistante et particulièrement meurtrière . Il y a une cause cachée à cela , on en veut à l'humanité …. Classique mais pas assez développé .
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Le professeur Cornut est atteint de troubles hypnagogiques, d'une sorte de somnambulisme suicidaire au réveil ou à l'endormissement, sauvé à chaque fois in extremis par Egerd un étudiant ou par Maître Carl directeur de la résidence universitaire. Pour être surveillé efficacement, Carl conseille à Cornut de se marier et ce dernier choisit la jeune Locille dont Egerd est amoureux.
Dans son développement, cette comédie de science fiction, rappelant Ijon Tichy en moins fou mais de si peu, s'appuie sur un personnage principal novice en amour et atteint de paranoïa réflexive, un ami proche qui se réfère en permanence aux mathématiques dans une tradition qu'affectionnent Asimov et Heinlein, et une jeune femme de caractère pourtant très réceptive à l'ascendant naturel de son supérieur. La critique de la société est légère à propos du sexisme et de l'élitisme. le surréalisme de la situation est révélé par les mathématiques dans un complot pathétique à base d'immortalité, de télépathie et de terrorisme biologique. La mise en place du récit est longue par rapport au nombre de pages mais une certaine légèreté mène allégrement à une révélation plus sérieuse sur l'évolution de l'espèce et les dérives politiques dans une vraie alliance entre fiction et science, très positive finalement, trouvant même une vertu dans l'abus d'alcool.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au bout d'un moment, il repousse les couvertures et se redresse sur son séant. Ses yeux sont encore mi-clos. Supposez que vous êtes un tableau sur son mur - par exemple le portrait de Leibniz, une reproduction de la vieille gravure de Ficquet. De vos yeux encadrés par votre imposante perruque bouclée, vous voyez ce jeune homme se lever et se diriger lentement vers sa fenêtre. Sa chambre se trouve au dix-huitième étage.
Si un tableau accroché au mur a de la mémoire, vous vous rappelez que ce n'est pas la première fois. Si un tableau accroché au mur sait des choses, vous savez qu'il a déjà voulu sauter par cette fenêtre et qu'il s'apprête à recommencer. Il tente de se suicider. Il l'a tenté neuf fois au cours des cinquante derniers jours.
Si un tableau accroché au mur est capable d'éprouver du regret, vous le regrettez. C'est un affreux gâchis que cet homme ne cesse de chercher à se suicider, puisqu'il n'a aucune envie de mourir.
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L'histoire se répétait !
Rouges pour se réveiller ,vertes pour dormir .Les pilules vertes ,sangloté-t-il en pensée , il avait pris les vertes!
Il était fait comme un rat.
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