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EAN : 9791033914808
272 pages
Harper Collins (07/06/2023)
3.3/5   65 notes
Résumé :
Des pluies torrentielles. Une route désertique. Un psychopathe en liberté.
Dans l'outback australien, une tempête diluvienne est annoncée. Jamais on n'en a vu de pareille à cette période. À mille kilomètres à la ronde, un seul et unique pub emblématique où se réfugier. Aucun secours à proximité. Or c'est le moment qu'ont choisi quatre routards pour se lancer dans un road-trip en plein désert. Avec des inconnus, histoire de se marrer.
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Critiques, Analyses et Avis (45) Voir plus Ajouter une critique
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« le déluge » agrippe le lecteur dès le prologue et accapare son attention dans un étau impossible à desserrer.

Ils étaient dix essayant de s'abriter à Pindarry, un motel de l'outback australien :
- Les hôteliers Matt, Andrea et leur fils Ethan
- Quinn Durand, leur employée
- Bronte, sa chienne, un bouvier roux
- Scott & Hailey, un couple d'étudiants fauchés
- Livia, une bisounours brésilienne, militante écologiste
- Joost, un hollandais grand et puant
- Dom, un motard buveur et harceleur

Scott &Hailey ont emprunté l'antique quatre-quatre diesel du grand père et entament un road-trip en compagnie de Livia et Joost, rencontrés grâce à une plateforme de covoiturage (style BlaBlaCar).

Lundi 6 février, le voyage nous emmène, au rythme du véhicule, vers Pindarry sous la chaleur estivale, dans un décor sec et désertique.
Au même moment Dom et des bikers s'arrêtent au motel pour prendre des bières.

L'orage et une pluie diluvienne arrivent brutalement coupant les routes, l'électricité et le téléphone ; Pindarry devient un ilot coupé du monde.
Les dix deviennent des robinsons … et disparaissent progressivement au cours du lundi et mardi. Non, vous n'êtes pas en train de lire un remake des « dix petits nègres » !

Michelle Prak vous immerge au coeur d'une intrigue originale, addictive, achevée par un épilogue stupéfiant qui démontre que ce n'est pas la nature qui est redoutable, mais l'homme qui est un loup.

Le style est cinématographique avec une trentaine de chapitres qui sont autant d'épisodes de feuilleton ou de série vidéo et des dialogues parfois très crus et souvent drôles notamment quand Livia explique que son combat écologique consiste à faire le tour du monde pour diffuser des selfies sur Instagram.

Les héros sont décrits avec manichéisme et misandrie démontrés par les 33 titres de chapitres qui sont tous féminins et illustrés par une classification des hommes qui sont soit :
- Toujours absents quand ils sont indispensables : Matt
- Sales et malodorants : Joost
- Accaparés par leur téléphone et les réseaux sociaux : Scott
- Harceleurs et irresponsables : Dom

Ce trait est tellement caricatural qu'il apporte une dose d'humour (style Sardine Rousseau) à une intrigue sombre, glorifiant la féminité.

Ce thriller est un régal qui dénonce les risques des plateformes comme BlaBlaCar et des réseaux sociaux, sujets que la romancière enseigne à l'Université d'Australie du Sud.

Merci à Harper Collins et à Babelio pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
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Rien de vraiment neuf sous le soleil. Enfin, sous le soleil, c'est une façon de parler, puisque c'est le déluge du titre qui s'abat sur une Australie dévastée par la sécheresse, dont les exploitations agricoles succombent les unes après les autres.
On y trouve un groupe d'étudiants lancé dans une excursion à travers l'Australie du Sud au Nord, quelques bikers rassemblant tous les stéréotypes du genre, un pub isolé où le seul homme est opportunément absent pour cause d'aide à apporter à un voisin, un psychopathe qui rode, et la non moins attendue panne d'électricité, tout cela alors qu'un déluge s'abat sur cette partie de l'Australie, rendant impossible la communication (pas de réseau), l'arrivée des secours ou de la police.

Il m'a fallu attendre une bonne moitié du livre, pour être prise dans l'ambiance et avoir envie de tourner les pages. Et même alors, j'ai cédé au sommeil alors qu'il ne me restait guère qu'une trentaine de pages à lire, un signe qui ne trompe pas pour moi sur l'intérêt que je portais à cette lecture.

Alors trois étoiles quand même, car j'ai apprécié le dépaysement, la personnalité des deux tenancières du pub, avec pour chacune un vrai contexte mis en place, une histoire personnelle qui explique certaines de leurs réactions, et puis quand même un élément que je n'avais pas deviné, qui rend la fin plus retorse que ce que j'avais imaginé. Et enfin, la description des jeunes routards qui même si elle reprend certains clichés n'est pas dépourvue d'humour.

Un roman reçu lors d'un MC privilégiée qui n'a donc pas vraiment tenu pour moi les promesses de sa présentation, mais pour lequel je remercie Babelio et les éditions Harper Collins.

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Un grand merci à Babelio et aux éditions Harper Collins...

Hayley et Scott est un jeune couple d'amoureux qui, pour le temps de ses vacances, a décidé de faire un road-trip à travers l'Australie. À bord du vieux quatre-quatre du grand-père de Scott, ils emmènent avec eux Joost, un jeune Hollandais, et Livia, une Brésilienne militante écologiste, rencontrés sur un forum de routards en ligne, afin de partager les frais. Suivant une feuille de route tracée par Hayley, le quatuor fait route vers Port Augusta. Malheureusement, alors que tous s'attendaient à une canicule en ce mois de février, un déluge est prévu dans les heures qui viennent...
Non loin de là, au Pindarry, Andrea, son mari, Matt, et leur jeune fils, Ethan, s'organisent en vue de la tempête annoncée. Des sacs de sable pour empêcher l'eau d'entrer dans le pub, un stock suffisant de nourriture et le dernier client qui occupait un de leurs cabanon partis. Pour autant, Andrea n'est pas sereine. D'une part, elle guette l'arrivée de leur employée, Quinn, qui était occupée à vider la ferme familiale et espère son retour avant que la pluie ne s'abatte. D'autre part, une bande de bikers franchit les portes du pub...

Une violente tempête s'abat sur l'outback australien, plutôt plus enclin à la canicule, mettant à mal la circulation, l'électricité et le réseau téléphonique. le Pindarry, un pub profondément isolé, sera, bien malgré lui et au grand dam d'Andrea, le lieu de rencontre de personnes hétéroclites. Parmi elles, un psychopathe. le prologue donne le ton : Quinn, arrêtée sur la route, qui se fait surprendre par un inconnu, très mal en point, étalée sur la route. Puis, Michelle Prak installe le décor et prend le temps, à tour de rôle d'Andrea, de Hayley et de Livia, de planter le décor avant que ne s'abatte le déluge. L'ambiance s'alourdit petit à petit, jusqu'à devenir lourde puis angoissante puisque le danger semble venir de partout, aussi bien de la météo que de l'homme. D'ailleurs, si seules les femmes ont voix au chapitre, ces hommes, justement, n'ont jamais le bon rôle (violent, idiot, absent...). Aussi, l'on admire le courage, la force, la détermination de Hayley, Andrea et Quinn, des personnages féminins plus approfondis que leurs homologues. Ce roman d'ambiance, cinématographique, prenant et dépaysant se révèle une bonne surprise d'autant que le dénouement, inattendu, désarçonne.
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Voici un thriller, le déluge, un de plus aurais-je envie de dire et pour appâter le chaland tous les coups sont permis, à commencer par une première de couverture dont l'image est prometteuse et une accroche qui en dit déjà presque trop...
Nous nous retrouvons en immersion dans la région désertique de l'Outback, dans le sud de l'Australie. La sécheresse sévit, la région a tout récemment été ravagée par de terribles incendies.
Avides de sensations, quatre jeunes étudiants décident de s'offrir une virée durant leurs vacances estivales, afin de rompre avec un quotidien morne. Deux se connaissent déjà, Hailey et Scott forment ce jeune couple qui se cherche un peu déjà… Ce sont eux qui ont l'idée de ce voyage, avec une idée originale pour imaginer former le quatuor qui empruntera le vieux quatre-quatre diesel du grand père… Livia et Joost les rejoignent. L'aventure peut commencer…
Nous voici dès lors propulsés dans un road-trip en prenant place aux côtés de nos quatre jeunes routards en goguette.
Tous les ingrédients classiques sont réunis ici, non pas pour faire un bon thriller, mais pour en respecter les codes habituels sans oublier les clichés du genre qui s'invitent à foison.
L'orage qui se fait menaçant pour accompagner une tension qui se voudrait palpable et monter crescendo.
Une horde de bikers avec toutes les représentations, fausses ou vraies, qu'on peut s'en faire.
Des situations téléphonées et des fins de chapitre qui cherchent à surprendre à chaque fois le lecteur comme le dernier plan d'une séquence d'un film de série Z, j'allais dire d'un nanar.
L'absence de réseau téléphonique pour communiquer, - tenez ! quand je vous parle de situations téléphonées, vous voyez je n'invente rien... Une panne d'électricité forcément qui arrive au plus mauvais des moments…
Un pub emblématique perdu au milieu du désert.
Peu à peu, l'histoire se referme comme un huis-clos évident qui se voudrait haletant.
Les personnages sont inconsistants, à peine esquissés, l'histoire reste en surface et ne veut rien nous dire d'eux, impossible d'entrer en empathie ou de les détester carrément. J'ai failli appeler mon bon vieux copain Harrison Ford pour qu'on aille les chercher avec son hélico et qu'on les dépose sur une plage de Miami, histoire de vite oublier ce cauchemar de lecteur, mais impossible de remettre la main sur son 06… Dans ces instants-là, on regrette de ne pas avoir un peu plus d'ordre dans ses affaires.
L'écriture est lisse comme les plumes d'un canard et c'est bien pratique pour évacuer les seaux qui se déversent sur la route.
L'avantage d'une écriture lisse est que le livre se lit très vite. On appelle cela un page-turner et je vous confirme, les pages se tournaient toutes seules et moi je sautillais vers la fin tel un kangourou pressé d'en finir.
Sous un aspect polyphonique où chaque chapitre se pose sur un des personnages du récit, le ton hésite entre le thriller gore ou le thriller psychologique. Bon, pour ce qui est d'une psychologie d'ados prépubères, l'hésitation est très courte. Et s'agissant du côté gore, on en serait presque à regretter les vibrations intempestives de Massacre à la tronçonneuse. J'ai hésité à sortir la mienne et faire des confettis de ce livre, mais je n'ai pas la dextérité de Leatherface. Pour un roman qui nous parle de déluge, c'est un comble de rester entre deux eaux.
Flaubert dirait que la conversation de ces protagonistes est plate comme un trottoir de rue.
Certes, il y a un côté mécaniquement addictif qui nous happe dans sa nasse, qui nous tire vers la fin mais qui tient davantage à de bonnes vieilles ficelles bien utilisées qu'à la qualité propre du roman.
La fin pourrait surprendre et nous laisser deviner que certains personnages féminins avaient peut-être des choses à nous dire, d'autant plus que l'autrice Michelle Prak leur a offert la part belle dans la distribution des rôles.
Vous l'aurez compris, de vous à moi ce ne sera pas le déluge d'éloges…
En lecteur fidèle et poli, je remercie néanmoins Babelio pour cette masse critique privilégiée ainsi que l'éditeur Harper-Collins pour l'envoi de ce livre.
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Ce road-trip dans l'outback australien, Hayley en a rêvé ! Elle a vaincu tous les obstacles, à commencer par convaincre Scott, son petit ami plutôt casanier, trouver une voiture et surtout trouver deux voyageurs prêts à tenter l'aventure et à partager les frais. Son choix s'est porté sur Joost, un étudiant néerlandais et Livia, une activiste écologiste brésilienne. Son programme, peaufiné dans les moindres détails, doit mener la petite troupe d'Adélaïde à Darwin. Mais ce beau projet tourne au fiasco lorsqu'une pluie diluvienne s'abat sur cette région habituellement très sèche.
Cette tempête affecte aussi le Pindarry, un motel isolé tenu par Matt et Andrea. Après la déplaisante visite d'une bande de bikers, la jeune mère est désemparée lorsque son mari est appelé à la rescousse par un fermier du voisinage. Angoissée par la météo et par le possible retour des bikers, Andrea attend avec impatience le retour de Quinn, leur employée. Mais quand celle-ci revient, elle amène avec elle un homme blessé et inconscient. Les deux femmes en prennent soin tout en gérant l'arrivée d'autres naufragés de la route. Sans savoir que parmi eux se cache un psychopathe…

C'est dans une nature hostile que nous entraîne l'australienne Michelle Prak. Paysages dépaysants de l'outback australien, entre désert, aridité, boue et fortes pluies. Mais si la tension est bien présente tout au long de ce premier polar, les personnages sont un condensé de caricatures. Eminemment féministe, le roman n'est pas tendre avec les hommes qui, au mieux absents, au pire inquiétants, violents et pervers. Et il y en a pour tous les goûts ! du geek introverti un poil agressif au biker possiblement violeur, en passant par le psychopathe, ces messieurs ne sortent pas indemnes de la plume vindicative d'une autrice qui ne fait pas dans la nuance.
Les situations ne sont pas très originales, on se croirait presque dans une série pour ados que l'on suit sans surprises malgré la bonne volonté de Michelle Prak qui a adopté tous les codes du roman noir sans y apporter sa patte…ou alors peut-être dans le retournement final que l'on ne voit pas arriver et qui est la seule bonne idée du roman.
Bilan mitigé pour ce voyage en Australie qui n'a pas tenu toutes ses promesses.

Un grand merci tout de même à Babelio et aux éditions Harper Collins pour cette masse critique privilégiée.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La pluie mitraille Quinn tandis qu'elle court vers le corps. À mesure quelle approche, ses pas ralentissent, ses yeux s'élargissent encore, à l’affût du moindre mouvement ou signe de vie. Un adulte, bras et jambes inertes, à la merci du déluge céleste.

Elle a le souffle coupé à la vue du visage blême, enflé et tuméfié. Un homme, corpulent, les paupières hermétiquement closes. Elle se baisse. Accroupie à portée de main, elle voit finalement sa poitrine se soulever sous son T-shirt trempé.

— Hé, vous m’entendez ?

Sa voix semble enfantine à ses propres oreilles.

Bronte jappe dans la voiture alors que Quinn balaie le secteur du regard. Aucun véhicule en vue, pas de trace de dérapage, ni de bris de verre. Pas d’autre corps. Comment cet homme est-il arrivé là ? On dirait qu il est tombé du ciel. Le Pindarry est encore à quatre-vingt-dix kilomètres à I’ouest, et l’exploitation la plus proche se trouve à soixante-dix kilomètres au sud-ouest. Le bourg le plus près, guère davantage qu’une station-service et une alimentation moribonde, est Mindarie, à deux cent deux kilomètres au sud. Quinn et cet inconnu sont les deux seules personnes à des milles à la ronde.

Qui que ce soit, d’où qu il vienne, il a besoin d’assistance médicale, de toute urgence.

Soudain un bras se lève, une main glacée agrippe le poignet de Quinn.

Elle hurle en tentant de se libérer, entend les lointains aboiements de Bronte. Elle a beau s’arc-bouter sur l’asphalte, la main de l'inconnu est un étau impossible à desserrer.
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— En fait, je rejoins un bateau, un navire écologique. Nous allons filmer la pêche illégale, peut-être en avez-vous entendu parler ? Comme Greenpeace.. .

— Waouh ! Je suis impressionnée, bravo ! Ce n’est pas dangereux ?

— On doit tous se battre pour la planète, répond Joost avec un grand sourire.

— Ah, tu es un de ces hippies, hein ? intervient Rosey.

— Non, je ne suis pas un hippie.

— Pffft ! Tu parles comme eux.

— En fait, les manifestations pour le climat sont un très bon moyen pour rencontrer des jolies filles...
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Scott fixe les flammes un instant, puis se lève à son tour et tend les pincettes à Livia.
- Je vais aller lui parler, ne laisse pas brûler les saucisses.
Il part à la recherche de Hayley sans se presser.
Livia regarde fixement la pince dans sa main. Détestant faire la cuisine, elle se demande pourquoi Scott a confié cette tâche à elle plutôt qu'à Joost. Elle s'agenouille devant le barbecue pour tourner les saucisses, les joues en feu. La chaleur des flammes éloigne les insectes, un motif de contentement, bien qu'elle se sente de plus en plus angoissée face à l'évolution de la situation. Scott reprend constamment Hayley, qui maintenant est en train de piquer sa crise. Les disputes vont-elles se multiplier sur la route de Darwin ? Elle aurait peut-être dû mieux choisir ses compagnons de voyage.
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Il ne lui a pas demandé de venir avec lui, ne l'a pas implorée, il ne s'est même pas retourné. Est-ce qu'il veut se montrer courageux ? Peut-être veut-il être son héros, aller chercher du secours et revenir le plus tôt possible. A moins, peut-être, qu'il ne se soucie que de lui-même.
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Andrea se frictionne le visage, puis se remet debout et contourne la pile de livres d'images posée sur le tapis. Ils en ont amassé une bonne collection ; on.leur glisse des livres dans leur boîte postale de Mindarie une semaine sur deux, semble-t-il. C'est son unique petit plaisir.
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