J'ai commencé à lire
Proust à l'âge de dix-sept ans, dès lors il ne m'a plus quitté, c'est ma plus belle amitié littéraire.
J'ai découvert le livre de
Jérôme Prieur, la semaine dernière au musée juif de Paris où se tient actuellement une exposition sur la judéité de
Proust par sa mère.
Dans son livre,
Jérôme Prieur part à la recherche de qui était
Marcel Proust, les lieux où il a vécu mais aussi la quête "proustienne"
" Quelque chose d'aussi troublant et d'aussi délicieux, quoique des plus immatériels, l'odeur mélancolique, le Parfum impérissable du Passé"
Jérôme Prieur met habilement
Proust en relation avec un autre écrivain qui recherche l'usage du Temps. Kafka qui ne survivra à
Proust que dix huit mois de plus
Jérôme Prieur nous donne de nombreux éclairages sur l'oeuvre de
Proust et
Proust lui-même, son rapport à la photographie, au cinéma.
Il l'imagine aussi vivant plus âgé, ce qu'il aurait peut-être dit ou pensé.
J'aime beaucoup cette phrase qui correspond le mieux pour moi à
Proust et qui sera ma conclusion.
" Engoncé dans ses cols, le plastron bombé, la taille d'autant plus cambrée que ses vêtements étaient trop ajustés _ son habit de soirée datait d'une autre époque _ il donnait l'impression de ne pas vivre dans le présent, mais d'être resté en arrière, une ou deux générations plus tôt, dans les eaux du passé, dans un passé qu'il ne pouvait quitter sous peine d'en mourir. "