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Une enquête de l'inspecteur Chen tome 2 sur 13
EAN : 9782020588874
384 pages
Seuil (16/02/2004)
3.76/5   188 notes
Résumé :
Il y a ceux qui veulent rejoindre les États-Unis coûte que coûte, parfois même au prix de leur vie. Et ceux qui veulent parcourir le chemin inverse pour démanteler les réseaux, qui jettent sur les côtes des cargos chargés d'hommes. Mais il ne suffit pas d'aller à Shanghai pour contrer les puissantes triades. Car la donne est embrouillée, comme le sont les relations internationales.
Washington doit ramener la femme d'un passeur chinois, condition exigée par ce... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (44) Voir plus Ajouter une critique
3,76

sur 188 notes
Second tome des aventures du Chen Cao, un jeune policier chinois et membre prometteur du Parti Communiste.
Alors qu'il s'occupe d'habitude d'enquêter sur des meurtres, cette fois-ci, son chef lui demande de servir de guide et d'interprète pour montrer à une policière américaine à quel point la Chine est un pays moderne et merveilleux.
Cela n'enchante pas du tout Chen, mais les ordres étant ce qu'ils sont, il va devoir se plier aux souhaits de sa hiérarchie.
Catherine Rohn est en effet venue en Chine pour escorter la femme d'un passeur jusqu'aux Etats-Unis, où son mari doit témoigner dans un procès concernant l'émigration clandestine.
J'ai bien aimé accompagner Chen et Catherine dans cette aventure qui sera riche en rebondissements et qui nous permet de comprendre que si Chen obéit scrupuleusement à ses supérieurs, il n'est cependant pas dupe de la réalité des conditions de vie en Chine, que l'on parle de logement, de salaire, des droits de l'homme, de corruption, de politique etc...
La relation entre Chen et Catherine est originale, l'intrigue est bien menée et j'ai été ravie de retrouver des personnages secondaires déjà rencontrés auparavant.
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J'ai repris la route de Shanghai pour retrouver L'inspecteur Chen que j'avais déjà rencontré dans le premier tome de ses aventures : Mort d'une héroïne rouge. Voulant continuer la saga, je me suis lancée dans cette lecture, un peu à reculons à cause du résumé de la quatrième de couverture. Celle ne m'emballé pas plus que ça et pourtant, je me suis régalée.

C'est encore une fois une très bonne enquête qui nous est offerte ici. le suspense est présent, et en prime Chen a, a ses cotés une policière américaine pour le seconder.
« - Les policiers chinois ne sont pas tous comme dans les films américains, continua-t-il, ne connaissant que les arts martiaux, estropiant l'anglais, et mangeant du poulet Gongbao.
- Ce sont des stéréotypes hollywoodiens. J'ai étudié le chinois à l'université, inspecteur principal Chen.
- Je plaisantais…
Pourquoi était-il tout d'un coup si susceptible à propos de l'image de la police chinoise ? A cause de l'insistance du secrétaire du Parti Li ? Il haussa les épaules, touchant les siennes de nouveau.
- Quoique j'avoue cuisiner assez bien le poulet Gongbao, aussi.
- J'y goûterais avec plaisir. »

L'intrigue est prenante mais c'est surtout le dépaysement qui est encore une fois total. On est loin des romans policiers classiques, celui-ci nous fait découvrir la culture chinoise ainsi qu'un pan de son histoire. Nous sommes toujours dans les années 90 dans un pays ou le parti communiste est au coeur de la vie de tous les jours.
« Une fois de plus, Chen, inspecteur principal de la police criminelle de Shanghai, reprenait, dans la brume du petit matin, la direction du parc du Bund.
A l'extrémité nord, son entrée principale faisait face à l'Hôtel de la Paix, tandis que l'autre entrée débouchait sur le pont de Waibai, dont le nom, inchangé depuis l'époque coloniale, signifiait littéralement Pont-pour-que-les-Blancs-traversent. le parc était connu pour sa Promenade dominant l'étendue où se joignaient les fleuves Huangpu et Suzhou. de là-haut, on distinguait le va-et-vient des navires à l'entrée de la lointaine Wusongkou, la mer de Chine orientale. En dépit de sa taille relativement modeste, près de six hectares, la situation centrale du parc en faisait un des endroits les plus fréquentés de la ville.
Ce jour-là, Chen était l'un des premiers promeneurs matinaux. Il s'achemina vers le milieu du jardin en direction d'une clairière entourée de saules et de peupliers. le kiosque blanc à véranda, de style européen, contrastait avec les bancs verts repeints de frais.
Chen aimait d'autant plus ce parc que bien des souvenirs y étaient associés. Il en avait appris l'histoire à l'époque primaire. le manuel scolaire officiel de l'époque expliquait qu'au début du siècle, celui-ci n'était ouvert qu'aux Occidentaux. Des pancartes accrochées aux grilles le proclamaient interdit aux Chinois et aux chiens. »

Je me suis encore plus attachée à Chen et j'ai aimé sa relation ambiguë avec Catherine. C'est un policier efficace et consciencieux que l'on prend plaisir à suivre et il me tarde de lire la suite.
Lien : https://missmolko1.blogspot...
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Un drôle de Gugus l'inspecteur de la police criminelle de Shanghai, Chen Cao!
Fin lettré, poète à ses heures, diplômé de littérature anglaise et imprégné de culture occidentale il est promis à un bel avenir car il a de solides accointances avec les cadres du parti.
La Chine post maoïste sa soif de liberté économique et ses paradoxales fidélités à la pensée marxiste. Chen de par sa connaissance du monde occidental est tout désigné pour accueillir l'inspecteur Rohn, jeune collègue américaine venue régler une affaire d'émigration un peu complexe. Il s'agit en effet de rapatrier Wen Liping au plus vite aux Etats Unis, à la demande de son époux, déjà sur le sol américain grâce à l'appui d'une triade. Ce dernier a passé un marché avec le gouvernement américain: ramener son épouse en sécurité en échange de sa collaboration pour démanteler un réseau d'immigration clandestine. Mais la triade des haches volantes veille et ne l'entend pas de cette oreille.
Une belle immersion dans la Chine contemporaine des années 90, j'ai particulièrement apprécié la sagesse confucéenne qui émaille cette intrigue policière rondement menée.
Je reste définitivement sous le charme de l'inspecteur Chen!
Vite, un visa pour Shanghai...
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Dans un contexte d'apaisement et d'ouverture vers l'Occident, juste après Tiananmen, au début des années 1990, un enquêteur chinois fait équipe avec une enquêtrice américaine pour débusquer, aux environs de Shanghaï, une femme enceinte menacée par la pègre pour empêcher le jugement d'un passeur chinois aux États-Unis.

Une enquête pas facile à suivre du tout, peut-être un peu brouillonne et parfois ennuyeuse. Si l'intérêt de cette lecture n'est pas l'intrigue il reste quand même un portrait de la Chine contemporaine très riche notamment pour illustrer le " enrichissez-vous" de Deng Xiaoping et aussi parfois peu flatteur quant à la grande pauvreté de la plupart des Chinois qui contraste avec la corruption des plus hauts camarades fonctionnaires et pour certains, des liens avec les triades.

Triades qui portent des noms poétiques : la triade bleue, les Haches volantes, le bambou vert!

Si la poésie chinoise vous plaît, l'étalage des connaissances de Qiu Xialong toutes les deux pages sera un bonheur sinon vous poufferez bêtement en lisant certains proverbes ou resterez perplexe sur certaines métaphores .

D'ailleurs,en conclusion, je paraphraserais l'une de ces citations en disant que l'excès de poésie étouffe le modeste récit. Quant aux enquêteurs chinois je n'en ai pas encore trouvé de plus intéressant que le juge Ti de van Gulik!
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En se promenant un beau matin dans le parc du Bund situé dans Shanghai à la jonction des rivières Huangpu et Suzhou, l'inspecteur principal Chen Cao tombe sur un cadavre achevé à coups de hache et jeté par dessus bord depuis un bateau, une méthode qui semble bien être la signature des triades. Mais plutôt que de le charger de cette affaire, son supérieur Li Guohua, secrétaire du Parti et chef de la police criminelle de Shanghai, décide de lui confier une autre mission : Chen, policier parfaitement bilingue et poète dont on connaît bien les affinités pour les traductions et la culture occidentale, doit servir de guide et accompagner pendant sont séjour en Chine l'inspecteur du FBI Catherine Rohn, chargée à la suite d'un accord international de transférer vers les Etats-Unis Wen Liping, l'épouse de Feng Dexiang, un émigré chinois, témoin dans le procès de Jia Xinzhi, le chef d'une triade taïwanaise contrôlant l'immigration clandestine (j'espère que vous avez tout suivi).
Dans un premier temps, cette mission semble déplaire à Chen Cao, qui se voit mal en guide touristique alors que sa vocation est de pourchasser les criminels dangereux. Et tout se complique lorsque l'on s'aperçoit que Wen Liping a disparu. Chen Cao et Catherine Rohn décident de mener conjointement l'enquête pour la retrouver. Peu à peu, l'incorrigible Chen Cao se rend compte qu'il n'est pas insensible au charme de sa jolie partenaire, et réciproquement.
Visa pour Shanghai est le deuxième roman de Qiu Xiaolong mettant en scène le policier poète Chen Cao après Mort d'une héroïne rouge. On retrouve ici les ingrédients habituels de la série : intrigue policière honnête mais sans plus, centrée sur un sujet de société, ici l'immigration clandestine et l'influence des triades, exotisme culinaire au fond des assiettes, description du mode de vie des habitants de Shanghai, interrogation et atermoiement dans la vie sentimentale de Chen Cao, inspecteur principal dont la vie privée est plus compliquée que la fulgurante ascension professionnelle.
La critique feutrée du pouvoir politique en place, à laquelle l'auteur nous avait pourtant habitués, est ici quasiment absente, hormis l'évocation d'une surveillance policière discrète qui ne parvient cependant pas à générer le climat anxiogène voulu. Les effets nocifs de la Révolution Culturelle sont dénoncés, mais cela appartient déjà au passé. Les triades elles-mêmes, supposées jouer le rôle du grand méchant de l'histoire, semblent curieusement timorées et utilisent des méthodes assez inefficaces comme le sabotage d'escaliers vermoulus ou la nourriture avariée. On s'attendait à plus violent et plus expéditif de leur part comme moyens de dissuasion !
Mais ne boudons pas notre plaisir, ce roman nous ballade agréablement dans l'univers exotique et policier de Qiu Xiaolong, avec son lot de personnages attachants et de situations rocambolesques n'excluant pas dans le final quelques scènes d'action dignes du massacre de Fort Alamo transposé dans un western nouille (équivalent chinois du western spaghetti).
Chen Cao, policier à la carrière prometteuse et chouchou du régime en place, montre une fois de plus ses talents de fin limier, de poète romantique et de parfait gentleman, presque trop sage à mon goût, mais c'est ce qui nous change des héros de polar américains ou scandinaves, invariablement vieillissants, alcooliques et borderline.
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Citations et extraits (38) Voir plus Ajouter une citation
Une fois de plus, Chen, inspecteur principal de la police criminelle de Shanghai, reprenait, dans la brume du petit matin, la direction du parc du Bund.
A l’extrémité nord, son entrée principale faisait face à l'Hôtel de la Paix, tandis que l'autre entrée débouchait sur le pont de Waibai, dont le nom, inchangé depuis l’époque coloniale, signifiait littéralement Pont-pour-que-les-Blancs-traversent. Le parc était connu pour sa Promenade dominant l’étendue où se joignaient les fleuves Huangpu et Suzhou. De là-haut, on distinguait le va-et-vient des navires à l'entrée de la lointaine Wusongkou, la mer de Chine orientale. En dépit de sa taille relativement modeste, près de six hectares, la situation centrale du parc en faisait un des endroits les plus fréquentés de la ville.
Ce jour-là, Chen était l'un des premiers promeneurs matinaux. Il s'achemina vers le milieu du jardin en direction d'une clairière entourée de saules et de peupliers. Le kiosque blanc à véranda, de style européen, contrastait avec les bancs verts repeints de frais.
Chen aimait d'autant plus ce parc que bien des souvenirs y étaient associés. Il en avait appris l'histoire à l'époque primaire. Le manuel scolaire officiel de l’époque expliquait qu'au début du siècle, celui-ci n’était ouvert qu'aux Occidentaux. Des pancartes accrochées aux grilles le proclamaient interdit aux Chinois et aux chiens.
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L’herboristerie en question se trouvait dans la vieille ville. Au-dessus de la porte, une enseigne dorée affichait deux grands caractères chinois dessinés à la peinture noire : Vieux Ma, qui pouvait aussi se lire Vieux cheval.
- C’est un drôle de nom pour un herboriste, remarqua-t-elle.
- Nous avons un proverbe qui dut : Un vieux cheval connait toujours le chemin. Monsieur Ma est âgé, et a beaucoup d’expérience, il sait ce qu’il fait, même s’il n’a pas de diplôme universitaire en médecine ou pharmacie.
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Où cette nuit m'éveillerai-je après l'ivresse?
Près de la berge aux saules,
Sous la brise de l'aube et la lune au déclin.
Pendant l'année d'absence,
Les jours sereins et les beaux paysages viendront s'offrir en vain.
Même si je sentais mille ardeurs m'inspirer
À qui me confierais-je?
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Des poulpes, des tortues d’eau, des poissons vivants baignaient dans des bassines en bois ou en plastique. Des anguilles, des cailles, des cuisses de grenouilles cuisaient dans des woks. Ils trouvèrent une table vide devant un petit bar, et Chen tendit à sa coéquipière un menu corné et graisseux. Après avoir lu la liste des mots inconnus, elle renonça.
- Choisissez pour moi. Je ne connais aucun de ces plats.
Chen commanda une portion de bouchées au porc haché, des beignets de crevettes à carapace transparente, des bâtonnets de tofu fermenté, de la bouillie de riz avec un œuf dit « de mille ans », du tofu frais saupoudré de ciboule. Le tout servi en petit plats individuels.
- On dirait un banquet, remarqua-t-elle
- Et il coûte bien moins cher qu’un petit déjeuner continental à l’hôtel.
Le tofu fermenté arriva en premier, de petits cubes enfilés sur des brochettes en bambou, comme un chiche-kebab. Dès les premières bouchées, elle apprécia la saveur forte et exotique.
- La nourriture a toujours représenté une part importante de la culture chinoise, marmonna Chen, la bouche pleine. Comme dit Confucius : Aimer chair et bonne chère est inhérent à l’homme.
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Quand tout est dit

Qui peut distinguer

La question de la réponse

Qui nous garde

Sous le charme
La danse ou la danseuse?

Liana Levi (p. 292)
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Vidéo de Xiaolong Qiu
À l'occasion de la 19ème édition du salon "Lire en Poche" à Gradignan, Qiu Xiaolong vous présente son ouvrage "Amour, meurtre et pandémie" aux éditions Liana Lévi.
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