Aujourd'hui malheureusement c'est une déception que je viens partager avec vous.
J'ai lu dans le cadre du challenge #petitmoispetiteslectures2022 le roman
Happy birthday Sara, de
Yann Queffélec.
Sara est la fille du commandant Johanson. La nuit de ses 18 ans, elle a prévu de la passer à bord du ferry l'Estonia, le navire dont son père était aux commandes lors de la nuit qui lui a valu d'être radié de la marine. Il avait alors décidé de rebrousser chemin, visiblement sans raison.
Mais Sara, persuadée que cette radiation était injustifiée, décide de s'embarquer sur le ferry afin de mener son enquête et de découvrir qui a trahi son père et pourquoi.
La quatrième de couverture m'attirait beaucoup, le sujet également puisque
Yann Queffelec s'inspire ici d'un fait réel, le naufrage de l'Estonia, qui sombra dans la nuit du 28 septembre 1994.
C'était aussi ma première découverte de cet auteur primé (en 1985 pour
les Noces barbares) et mes attentes étaient donc hautes.
Malheureusement, j'ai vite réalisé que ça n'allait pas le faire... Bien que le roman soit très court, j'ai même hésité à l'abandonner. C'est d'ailleurs car il est court que j'ai finalement insisté pour le terminer. J'espèrais que la fin du roman m'aiderais à le comprendre, mais non.
Du début à la fin, j'ai trouvé l'ouvrage très confus. Déjà, à la base, je ne suis pas une pro du vocabulaire maritime, mais en plus, j'ai trouvé le style très haché. Bien qu'ayant régulièrement des indices temporels, j'ai trouvé la chronologie très confuse. Pensées, descriptions, impressions, faits, tout est mêlé, rien n'est expliqué. Souvent, je devais revenir en arrière pour comprendre ce qui arrivait, déterminer ce qui était réel, ce qui était sous entendu, ce qui n'était qu'hypothèse. Impossible de me représenter ou de comprendre les personnages, ne parlons même pas de m'y attacher.
J'espèrais avoir des pistes, des hypothèses concernant la partie réelle du récit, celle du naufrage de l'Estonia, mais au final, j'ai eu l'impression que ce n'était qu'un prétexte où insérer un récit catastrophe, à la façon d'un téléfilm catastrophe de piètre qualité comme on en voit souvent sur les chaines de télé. Impossible pour moi de déterminer ce qui était réel, ce qui était le fruit d'une enquête, ce qui était inventé... Je crois que c'est ce qui a été le plus frustrant pendant cette lecture.