Ce troisième épisode de la saga moyenâgeuse "Le chevalier noir et la dame blanche" d'Hugues de Queyssac est le moins prenant et le moins rempli d'aventures. Il comporte surtout ce qu'il y a de plus agaçant dans l'écriture de l'auteur, à savoir les déplacements temporels. Il faut bien rester concentré et lire la date placée en début de chaque chapitre car l'histoire peut faire des retours dans le temps ou au contraire narrer un épisode dans le futur.
Autre astuce énervante employée par l'auteur : faire vivre à son héros des aventures qui se finissent mal pour lui, mais, heureusement tout cela n'était qu'un cauchemar et le héros s'en sort en se réveillant soudain. Hugues de Queyssac l'avait utilisée dans le premier tome, et j'avais très moyennement apprécié, mais voilà-t-y-pas qu'il recommence sur tout un chapitre dans celui-ci aussi. Manque d'inspiration ?
Comme je l'ai écrit plus haut, Hugues Brachet de Born vit nettement moins d'aventures (un tournoi et un pèlerinage) que dans les précédents tomes. Adoubé chevalier après la défense héroïque de Commarque, il s'est marié avec sa lingère qui a mis au monde plein de petits héritiers. Il est toujours à la recherche de sa demi-soeur et, petit à petit, résout les énigmes qui pourraient le conduire au trésor des albigeois ou à celui des Templiers.
Peut-être est-ce dû à la relative minceur du roman (320 pages) mais les principaux personnages développés dans le tome précédent (chevaliers, baronne, écuyers...) n'agissent presque plus et n'ont plus le droit à la parole.
En résumé, ce troisième épisode ressemble plus à un tome de transition avant les deux derniers.
Je note que les appendices en fin d'ouvrage se sont épaissis depuis le premier tome qui ne comportait même pas le glossaire promis. Ici, outre le glossaire, on trouve une liste des personnages principaux, une bibliographie, une biographie de l'auteur ainsi que sa bibliographie, un article sur l'ordre Teutonique, et le plan d'une ville que je suppose être Sarlat (ce n'est indiqué nulle part) mais c'est un plan moderne (avec avenues, boulevards, rues, parkings...) qui dénote au milieu d'un roman se déroulant à la fin du XIVe siècle !!
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Des trois tomes,c'est celui qui m'a le moins emballee;mais j'entame deja le dernier tome afin de savoir comment se terminera la recherche du tresor des templiers,et si enfin Bertrand de Brachet va rencontrer sa soeur Isabeau de Guerande.
Je trouve qu'il y a dans ce tome des inversions chronologiques qui restent en suspend et qui alourdissent la chronologie et le suivi de l'histoire a travers le temps
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Je me suis fait un cadeau: j'ai acheté les 4 volumes, réunis dans un beau coffret, et je pense en commencer la lecture aujourd'hui-même. J'en salive d'avance, en vraie "dingue" des romans historiques! Et comme auteur du genre, M. de Queyssac est l'un des meilleurs.
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« Placez Raoul d’Astignac dans le berceau du trébuchet et tentez d’atteindre ce pavillon, là-bas, dont l’oriflamme flotte plus haut que les autres. Le voyez-vous ? demandai-je aux servants.
- Raoul d’Astignac ? Feu notre capitaine d’armes, messire Brachet ? Il est en deux morceaux par la grâce de votre épée ! Quelle partie devons-nous balancer : le corps ou le chef ? Le réglage ne sera pas le même…
- Le chef suffira. Sa tête est d’une grande éloquence : le nez et les oreilles tranchées, le bouc, le collier, le crâne chauve. Et l’expression de son visage, le rictus amer de sa bouche sont suffisamment explicites pour faire comprendre le sort que nous réservons à ses fideis commes, à tous les traîtres ! »
Je ne lis et n'écris que difficilement les mots et les phrases, mais sais compter d'adroite façon par la grâce des nombreuses burettes que le curé de nos trois paroisses me priait de rincer entre deux leçons d'écriture, de lecture ou de calcul. Savez-vous qu'il apprécie ce petit blanc du bergeracois d'étonnante façon, au point de célébrer la consécration du pain et du vin plusieurs fois par jour ?
- Je m'en doutais ! Je m'en doutais pour avoir surpris notre brave curé, le visage rougeaud, l'haleine vineuse et l'élocution difficile, à des heures où il n'est point coutume de célébrer l'office.
Mon Dieu ! Où m'avait mené ma quête du Graal ? De quelle boîte de Pandore avait-je soulevé le couvercle, dans ce songe, par une nuit enneigée du mois de janvier de l'an de grâce 1345, pour que mon chemin soit jalonné de tant de crimes ?