Il s'agit d'un d'un ensemble de textes (dont les stoïciens et épicuriens grecs,
Spinoza,
Nietzsche..., bien sûr, mais aussi Deleuze,
Sartre,
Bossuet) et de commentaires sur le thème du désir, écrit pour préparer un concours.
J'étais un peu hésitant, craignant une approche scolaire,.... mais le thème m'intéressait! Bonne surprise: en particulier quant à l'intérêt des commentaires, qui prennent le temps - disons l'espace!- nécessaire pour mettre en situation l'extrait, mais aussi comparer avec les propositions émises dans d'autres textes, du même auteur, ou d'autres philosophes. Ne se contentant pas de reformuler, les commentaires questionnent les affirmations, les cohérences et les incohérences: une vraie invitation à réfléchir à un sujet, à ne pas se contenter de digérer une affirmation, fut elle émise par un éminent philosophe....
Donner un aperçu d'un tel ouvrage n'est guère envisageable. Je vous propose quelques thématiques abordées et un aperçu du "ton" de l'ouvrage.
- faut il chercher à identifier et trier bons et mauvais désirs? Entre désirs nécessaires et d'autres superflus?- contenir, maîtriser les désirs (voir "en finir avec les désirs" pour les stoïciens)...ou ambition vaine (
Freud, et avant lui les septiques...qui prônent la passion...mais qui ne sont guère diserts quant aux moyens d'organiser une vie en société d'humains mus par leurs désirs individuels)
- d'ailleurs, " qui a décidé pour nous que le bonheur était l'absence de trouble, sinon les très puissants médecins de l'âme". L'apathique ataraxie doit-elle céder le pas à la guérilla des désirs si celle-ci permet une vie intérieure plus riche?- les désirs sont-ils les "nôtres"...ou ceux de nos expériences enfantines, ou ceux liés à notre appartenance sociale?
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le désir est-il un manque (un contresens selon Deleuze)?
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le désir comme alternative accessible à un bonheur insaisissable?: "tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux; on s'attend à le devenir: si le bonheur ne vient point, l'espoir se prolonge, et le charme de l'illusion dure autant que la passion qui la cause" (Rousseau, la nouvelle Héloïse).
Si le thème du désir (et ses les interrelations avec bonheur et amour) vous intéresse, un livre à lire!