Pour aborder sereinement certains sujets qui ont tendance à déchaîner les passions, et garder le sens de l'Evangile pour s'orienter dans les questions contemporaines, on peut toujours compter sur
Timothy Radcliffe. Avec ce dernier opus, l'ancien Maître de l'ordre dominicain prouve qu'il est toujours là pour prendre en charge les questions sensibles, et leur apporter en douceur et avec humour des réponses subtiles.
Comment penser l'avenir de l'Eglise en ce début du XXIème siècle? de nombreux catholiques se posent la question, et nombreux parmi eux sont ceux qui tendent à se décourager devant l'inertie d'une institution - qui nous ferait presque oublier qu'elle n'est pas une fin en soi. L'invitation à faire le plongeon lancée par le fr. Radcliffe, joyeuse et audacieuse, est un appel vibrant à renouveler notre sens de l'Eglise. A le renouveler en nous replongeant à la source vitale du baptême. En renouant avec le sens de leur baptême, en investissant toutes ses dimensions, les chrétiens doivent se donner une chance de vivre une vie plus authentiquement enracinée dans le Christ. Et alors l'Eglise ne sera t'elle pas renouvelée?
En pesant ses propos avec bienveillance et sérénité,
Timothy Radcliffe rappelle humblement au lecteur révolutionnaire que tout commence par sa propre conversion. le propos se déroule, selon l'habitude de l'auteur, comme une longue prédication ponctuée d'anecdotes toujours riches et amusantes, progressant étape par étape dans la compréhension de ce sacrement si évident qu'on en arrive à l'oublier.
Dans un style très dominicain, qui foisonne et se disperse volontiers, l'ancien Maître de l'Ordre s'adresse à l'assoiffé en nous qui ne demande qu'à retrouver les eaux vives du sacrement fondateur de notre vie en Christ. Pour apporter au monde un témoignage d'espérance! On ne saurait trop conseiller au lecteur de répondre à l'invitation qui lui est lancée, et de se laisser enthousiasmer par la prédication du fr. Timothy. Et il n'est même pas besoin de savoir nager: il suffit de se laisser porter...
Critique rédigée en service de presse en juillet 2012