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sur 1381 notes
Dans ma série « A la ferme » voilà encore une sortie de PAL assez ancienne, sûrement encore un roman découvert grâce aux blogs, acheté et enfoui dans les profondeurs de la PAL. Je ne devrai pas traîner à lire la suite pour ne pas oublier les frères Neshov, même si ce premier tome me laisse un petit goût de trop peu.

J'ai apprécié comment Anne Ragde met patiemment en place ses personnages : elle prend le temps de consacrer un chapitre à chacun des frères, Margido le cadet qui dirige une entreprise de pompes funèbres, Erlend le benjamin,parti loin de la ferme norvégienne pour vivre librement son homosexualité, Tor l'aîné, resté à la ferme avec la mère autoritaire et le vieux père maintenu dans l'insignifiance. Tor qui élève maintenant des cochons et a avec ses animaux un lien très fort, presque charnel, tout comme sa fille Torünn aime les chiens dont elle s'occupe comme assistante vétérinaire. Torünn, le fruit d'une brève relation aussitôt rejetée par Anna, la mère, qui ne peut plus parler dans son agonie mais dont on sent qu'elle a âprement régenté toute sa famille au point que Margido et Erlend décident de s'éloigner ou de partir à l'étranger. Et Torünn est bien sûr elle aussi étrangère à la vie de cette famille. Anne Ragde rend bien la solitude, le mal-être, les frustrations, les non-dits, les aspirations secrètes, comment chacun s'est construit contre ou malgré les « antécédents » familiaux.

Autour du lit d'hôpital d'Anna Neshov puis à la ferme où tous se retrouvent après la mort de la vieille femme, les langues se délient (ou se retiennent toujours, c'est selon) et un secret de famille va éclater à la surface, dont on devine qu'il remonte au temps où les nazis occupaient la Norvège. Cette dernière partie du roman est peut-être un peu rapide, mais je ne doute pas que les choses se déploieront dans la suite.
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J'ai eu des difficultés a entrer dans ce roman, mais il valait la peine d'insister. Vraiment roman très poignant, avec des personnages hauts en couleurs.
Autour de la mère qui est à la veille de sa mort, se réunissent les trois fils, le père et la petite fille.
Tor gère la ferme et élève des cochons, Margido est croquemort et son entreprise est fleurissante, Erlend s'est exilé en Norvège où il peut vivre son homosexualité loin d'une famille trop conservatrice, il est animateur de vitrines. La fille de Tor, élevée loin de son père, travaille dans l'éducation canine.
Les personnages se confrontent, se heurtent, se réunissent et se révèlent les secrets d'une famille particulière. Envoutant !
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Il est difficile d'entrer dans cet univers où l'on peine à se croire au 21 ème siècle !
Les Neshov vivent dans un village reculé de Norvège, près de Trondheim, dans des conditions qui m'ont fortement rappelé Via Mala, de John Knittel, publié en 1934. Pour avoir voyagé en Norvège il y a une vingtaine d'années, j'ai été doublement surprise de cette peinture de moeurs paysannes, façon Maupassant, dans un pays que je n'avais pas du tout vu sous cet angle.
Néanmoins, l'approche sociologique de l'auteure mérite notre attention. Et puis, après tout, la famille Neshov a su générer d'autres êtres que ces paysans sans ambition, réduits à leur petit univers étroit, sans doute ressenti comme tel, mais la transgression est difficile. Ceux qui ont su dépasser cet atavisme , justement, ce sont des personnages que l'on découvre au fil des pages, ils vivent dans leur époque, ils ne peuvent ni renier totalement leur famille, ni l'accepter ...
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On ne peut pas dire qu'il se passe grand chose dans ce livre en terme d'action pur et dur, il peut se résumer en quelques lignes à peine, et pourtant qu'est-ce que je me suis régalée... J'aurais voulu rester encore plus longtemps avec cette famille dysfonctionnelle qu'est le clan Neshov.

Car ce qui fait la saveur des pages de ce roman, ce ne sont pas les grands rebondissements, les actions décisives, non ce sont ses personnages, leur voix respective qui retentit, clair et unique. Tour à tour attachante, agaçante, haineuse, curieuse, furieuse...
J'ai senti ces changements d'intonation, ces évolutions silencieuses au travers de la plume subtile et merveilleusement juste d'Anne B. Ragde
Cet ensemble de voix qui tente de jouer à l'unisson sans y parvenir, ces quiproquos, incompréhensions, non-dits qui jalonnent ce récit, donnent toute sa saveur à ce roman chorale.

J'ai hâte de lire la suite de cette saga familiale pour voir si un début de compréhension, une entente même, finira par voir le jour entre ces êtres si différents. Une très belle lecture !
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La ferme de Trondheim n'a rien de bucolique. L'intérieur est vieux, sale, figé dans le temps à l'instar de ceux qui y habitent. La demeure ne dévoile rien hormis de la crasse, des restes de restes de nourriture. Anna règne autoritairement de façon tacite sur son époux et sur Tor, un de leur fils. Les deux autres sont partis vivre ailleurs. le mutisme et l'absence d'effusion sont la règle de cette famille. Alors qu'Anna est sur le point de mourir, la fratrie se retrouve, se découvre, avec des heurts certes mais aussi des révélations fracassantes.

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J'ai tout de suite plongé dans l'ambiance de cette ferme, de cette ville grâce à une lecture  agréable mais j'ai été envahie par un ennui profond pendant toute la première moitié de ce roman.
Puis la lumière est arrivée : Erlend. le voilà qui surgit avec son enthousiasme, son parler franc ; il est celui qui amène la vie et le renouveau avec Torunn. Deux êtres qui bousculent le quotidien, qui assainissent l'atmosphère, qui tentent de ranimer ce qui peut encore l'être. Et en grattant, en ramenant la lumière dans cette maison, les vérités cachées et tues sont dévoilées de façon discrète, sobre, tout en retenue, mais avec d'une telle puissance que j'ai relu trois fois les dernières pages pour être bien sûre d'en avoir saisi toutes les conséquences.

Vite, le second !
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Ce livre et ceux qui le suivent ont fait la réputation d'Anne B. Ragde. Ce n'est pourtant pas avec eux que j'ai découvert cette autrice mais avec Zona Frigida, qui m'avait transportée de bonheur, et La Tour d'arsenic, qui m'avait moins convaincue.
La Terre des mensonges est le premier tome d'une trilogie (et maintenant tétralogie avec L'espoir des Neshov) qui raconte comment la vie de trois frères et de la fille de l'un deux est bouleversée par la mort de leur mère. Contrairement aux autres tomes de cette saga (au moins les deux et trois), j'ai beaucoup aimé ce premier volet où l'on retrouve le style réaliste, cru et sincère d'Anne B. Ragde.
Toute la réussite du roman repose sur ces quatre destins comme symboles du passage d'une Norvège rurale à une Norvège moderne. Les trois frères ont en effet suivi des voies bien différentes : Erlend est un décorateur branché de Copenhague et vit en couple avec le directeur d'un journal ; Margido, est un entrepreneur de pompes funèbres, solitaire et taciturne ; Tor quant à lui est resté dans la ferme familiale pour élever des porcs ; enfin, Torrun, la fille de Tor, est se sent attirer par la terre de ses ancêtres après être partie vivre à Oslo.
Insensiblement, la pression monte dans cette famille où les choses n'étaient pas dites, cette famille dominée par l'image du grand-père puis de la mère, des secrets vont forcément être révélés. le décès de la mère est peut-être le déclic que chacun attendait pour que la vie change, pour tirer un trait sur ce nid dont les trois frères sont issus et qui appartient à l'ancienne Norvège.
Vraiment, j'ai d'autant plus apprécié La Terre des mensonges que les tomes suivants m'ont beaucoup déçus.
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...
J'ai beaucoup aimé ce roman. Tout d'abord grâce à la Norvège. J'y ai retrouvé l'ambiance de ce pays et des ses habitants. de plus relire (enfin) des noms de villes, de personnes et de petites choses en norvégien et les lire dans ma tête avec la prononciation norvégienne m'a fait replongé quelques (hum hum) années en arrière. J'ai adoré !

Mais revenons au roman en lui-même. Ce premier tome, place le décor ou plutôt les personnages, qui je suppose, feront les beaux jours des deux tomes suivants. Les descriptions de ces personnages sont fort bien écrites. Chacun ayant son style, sa manière de penser et ses réactions bien différentes face à la mort de cette vielle dame. Vieille dame qui pour deux d'entre eux était acariâtre, pour un autre était son centre du monde et pour la dernière était une totale inconnue.
Les secrets se dévoilent petit à petit pour arriver au coup de théâtre à la toute fin du livre, qui m'obligera à emprunter les tomes 2 et 3. Mais je pense que cette obligation ne sera pas trop contraignante....
Lien : http://jenta3.blogs.dhnet.be..
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J'avoue avoir eut un peu de mal au début, mais finalement, une fois passée les 50/60 premières pages, j'étais dedans... Cette tragédie familiale est très bien montée. Ce premier tome est l'occasion pour le lecteur et pour les protagonistes de découvrir les différents secrets de leur famille: pourquoi ils ne parlent plus, qui était vraiment leur mère... Vous en apprenez petit à petit et, alors que je pensais tout savoir, l'auteur lâche une bombe dans les dix dernières pages!

J'ai adoré la variété des personnages. Erlend que je vous laisse découvrir, c'est sans doute mon personnage préféré, Torun qui ne sait pas trop pourquoi elle est là, Tor qui, a 50 ans, voit son monde s'effondrer à la mort de sa mère, et le père délaissé et incompris toute sa vie... Seul Margido ne m'a pas trop plût, il est sans doute trop froid pour moi. Il m'a laissé indifférente en fait.

L'ambiance et les relations entre tous les personnages est vraiment le coeur de ce premier tome. On y aborde des thèmes comme la tolérance, la misére agricole, l'amour fraternel, l'amour parental...

Le livre se lit très facilement une fois que vous avez réussi à arrêter de buter sur les noms norvégiens et danois. Cette trilogie est un best-seller dans son pays, vous pouvez donc en conclure qu'il est facile d'accès.

Je lirais sans doute la suite très rapidement, je me demande vraiment comment ils vont réorganiser leur vie après le lourd secret révélé à la fin qui était au delà de toutes mes suppositions...

Bref, à lire de bout en bout.
Lien : http://lecturedemaia.canalbl..
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Qu'est-ce-qui pourrait réunir un croque-mort, un éleveur de cochons célibataire et un décorateur homosexuel ? Un roman à la fois jubilatoire et noir où humour et suspense tiennent le lecteur en haleine jusqu'aux dernières pages... réjouissant !
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Une écriture vraiment particulière !
J'ai failli lâcher, mais j'ai bien fait de n'en rien faire !
Si vous êtes amateur d'action à toutes les pages et de rebondissements, passez votre chemin. Ce livre suit l'histoire d'une famille assez banale en Norvège, comme il en existe des centaines. Peu d'action donc, une histoire plus portée sur les émotions, les sentiments, la vie des personnages, les relations qu'ils entretiennent, les liens familiaux qui se font et se défont, les proches qui souvent se retrouvent, des années plus tard, quand le membre de la famille qui les lie est au plus mal.
Il faut la moitié du livre à peu près pour planter le décor... je lirais la suite, car j'ai fini par m'attacher aux personnages !
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