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sur 1381 notes
La terre des mensonges ou des secrets biens gardés dans le froid norvégien

Dans la famille Neshov, je demande la mère !
Anna est ce que nous pourrions communément appelé une maîtresse-femme. Elle règne sur sa ferme et sa tribu de main de maître. Mère de trois fils, elle ne semble pas prête à partager le gâteau. Tor, l'aîné, est resté à la ferme pour l'épauler tandis que Margido et Erlend se sont barrés : très loin et depuis 20 ans sans retour en arrière pour le dernier qui vit désormais à Copenhague avec Krumme, son amoureux, dans une ville où il est plus facile de vivre son homosexualité que dans sa localité d'origine ; à quelques kilomètres mais n'étant pas revenu depuis sept ans à la ferme pour Margido, entrepreneur de pompes funèbres de son état.

Et le père ? Ben c'est bien simple, il est totalement transparent, à peine si on ne le prend pas pour un arriéré. Et puis j'oubliais, il y a Torunn aussi, la fille que Tor a eu avec une amourette de jeunesse mais qu'il n'a pas réussi à imposer à sa tigresse de mère qui ne voulait certainement pas s'embarrasser d'une enfant et encore moins d'une belle-fille.

A quelques jours de Noël, Anna, 80 ans, se meurt. Tor décide alors de prévenir ses frères ainsi que sa fille. Tout ce petit monde se retrouve alors au chevet de la mère, prêts à en découdre... ou pas mais ils finiront pas ne pas avoir le choix.

Cette terre des mensonges eut pour moi bien des attraits, ravie de me plonger dans une ambiance que je ne connaissais pas mais que je rêverais de découvrir. Il faut dire aussi que mis à part le biathlon que je suis chaque hiver à la télé, sport dans lequel les norvégiens se débrouillent plus que bien, je ne connais pas grand chose de ce pays nordique, pas même en littérature, contrairement à la Suède, prolifique en terme d'auteurs de polars (notamment). de mémoire, je n'avais lu jusqu'à présent qu'un seul livre d'un auteur norvégien.

C'est en parcourant le site babelio et les bibliothèques virtuelles de mes amis que j'ai remarqué ce roman, premier tome d'une trilogie (même si je crois qu'un quatrième existe, mais écrit quelques années après). Aimant bien les sagas sur plusieurs tomes, c'est avec envie que je me suis procuré celui-ci et bien m'en a pris. J'ai a-do-ré ! Ce n'est pas un coup de coeur (je deviens très difficile) mais ce n'est pas passé loin.

J'ai aimé me retrouver auprès de chaque personnage, me sentant proche ou loin au fil des chapitres.
J'ai aimé la narration (omnisciente) dans laquelle chaque personnage a son moment à lui.
J'ai aimé les descriptions des paysages ou des métiers de chacun, que ce soit le thanatopracteur, le décorateur de vitrine ou l'éleveur de cochons.
J'ai aimé cette famille qui ne sait tout simplement pas comment s'aimer, ou même peuvent-ils seulement s'aimer ?

Bref, je prolongerai avec plaisir ma découverte de cette auteure, à l'écriture ciselée comme un brise-glace comme il est indiqué sur ma quatrième de couverture, et de la famille Neshov.

A suivre...


Challenge multi-défis 2020
Challenge des sept familles
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Au départ, il y a 3 frères que tout sépare, et qui ne se sont pas vus depuis longtemps. L'ainé s'appelle Tor, il gère la ferme familiale, et vit avec sa mère, Anna, et son père, surnommé " le vieux ", " l'idiot ". le second, Margido, est célibataire et gère une petite entreprise prospère de croque-morts. Quant à Erlend, il coule une vie de luxe et de beauté en s'occupant avec audace des vitrines commerçantes de Copenhague et en éclusant du champagne avec son compagnon, Krumme.
Enfin, il y a Torunn, la fille de Tor, qu'il n'a vue qu'une fois ou deux, en passant, et qui n'a jamais mis les pieds dans la ferme des Neshov. Elle gagne sa vie en tant que formatrice en éducation canine.
Et puis un matin, quelques jours avant Noël, Anna, la matriarche de tout ce petit monde, ne se lève pas. Quand il est temps de l'amener à l'hôpital suite à une attaque, ces gens que tout oppose vont se retrouver pour la première fois les uns en face des autres.

J'ai beaucoup aimé ce livre, sauf les 3 dernières pages.
Tout d'abord, j'ai apprécié la découverte des univers des protagonistes principaux, de leurs métiers, de leurs relations, de leurs façons de vivre. J'ai beaucoup aimé les confrontations des personnages, autour du lit d'hôpital de cette vieille femme qu'à part Tor tout le monde déteste. La description des métiers de chacun est (parfois trop !) précise, le récit un peu loufoque, parfois triste ou franchement drôle. Je suis vraiment entrée facilement dans l'univers des personnages. Par contre, les toutes dernières pages relatent " le mensonge " auquel fait référence le titre du livre et j'ai trouvé que finalement, cette révélation " explosive " n'apportait pas tant que ça à l'histoire, qui aurait pu continuer différemment ou plus finement.
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J'avais envie de retrouver les grands paysages norvégiens, les fjords, les lacs, les arbres givrés et les maisons colorées, mais ce n'est pas tellement le cas dans ce roman.
L'histoire se situe bien en Norvège, aux alentours de Noël, mais la place est faite à l'histoire d'une famille avec ses secrets et leurs conséquences sur la vie de chacun plus qu'à la description du décor.
Les personnages sont très bien étudiés, et malgré quelques longueurs qui ont pu décourager certains lecteurs, j'ai été pour ma part captivée par cette histoire.
Le roman est divisé en trois parties dont la première - un peu longue - est consacrée à la description des personnages principaux en en dressant des portraits détaillés tant physiques que psychologiques.
C'est dans la deuxième partie que l'on rentre vraiment dans le vif du sujet, et seulement dans la dernière que l'histoire prend tout son sens.
On y voit comment des mensonges sur l'homosexualité et l'adultère vont impacter la vie d'une famille sur plusieurs générations, le poids de la religion et des interdits, mais aussi l'évolution des moeurs qui se fait malgré tout, même si c'est au prix de nombreuses souffrances.
Anne Birkefeld Ragde est une autrice norvégienne qui a reçu le prix Riksmal, équivalent du prix Goncourt pour cette trilogie.
J'ai beaucoup aimé son écriture, précise et fluide et l'étude aiguisée de ses personnages.
Un roman que j'ai trouvé passionnant et dont je me réjouis de lire les deux tomes suivants.
Encore du plaisir en perspective.
Merci à ninosairosse@ de m'avoir donné envie de lire ce livre !
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Nous plongeons sans problème dans la vie de la famille Neshov avec un froid nordique, plein de neige de la Norvège.

D'abord, il y a Tor qui gère la ferme. Il élève des porcs et vit toujours dans la même maison que son père et sa mère. Il a une fille avec qui elle n'a pas de contact, Torunn. Elle va tenter de recoller les morceaux de cette famille disloquée.

Ensuite Margido qui gère une entreprise de pompes funèbres. Il mène une existence simple et solitaire.

Puis il y a Erlend, l'original, qui aime la fête, les repas entre amis, sa vie citadine. Un homme marqué par son enfance et un peu détruit par sa propre famille.

Ce roman c'est l'histoire d'une famille déchirée qui a du mal à se comprendre. Des personnages qui vivent dans un pays où il fait grand froid. C'est l'histoire d'un élevage de porc et de l'investissement que cela demande. de la gestion d'une ferme. de l'amour et la bienveillance ressenti pour les animaux. de la gestion d'une entreprise de pompes funèbres et la douleur des proches d'un défunt qui est quotidienne. D'une vie de fêtes, de bons amis, de la passion de la décoration et d'une belle histoire d'amour. On en prend pleins les yeux avec ce premier tome !
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J'ai adoré Zona Frigida pour la description de ses paysages, l'impression qu'elle donne à ses personnages face à la dureté des grands espaces et la solitude.
D'un autre style, plus psychologique Anne Radge nous emmène dans une ferme isolée, tenue par une mère Anna et son fils. le fils Thor de 50 ans est sous emprise de l'autorité maternelle et voit son bonheur dans la survie de ses animaux, leur développement. On se rend compte que la ferme vivote, que le marché du bétail est dure et que la ferme et ses habitants vivent dans un monde à part, retiré des goûts des autres, parce qu'il ne faut pas jeter, utiliser et faire un maximum par soi-même.
Parce que sa mère est mourante, Thor informe sa fille Torunn et ses deux frères éloignés depuis la mort du grand-père de Thor, le seul qui rendait la ferme vivable et gaie. Il n'a de contact avec Torunn que par téléphone depuis qu'Anna a fait comprendre à la mère de Torunn enceinte qu'elle n'était pas la bienvenue et qu'elle ne le serait jamais. Torunn après réflexion avec sa mère puis sa meilleure amie décide finalement d'aller voir son père, sa grand-mère mourante. Elle la découvrira alitée dans le coma et elles ne pourront déjà plus communiquer. Mais elle découvrira le monde de son père de ses oncles et ce monde ne lui est pas indifférent.
Les pensées de chacun des acteurs sont bien décrites, on se sent emporter par leur histoire. Les égoïstes le deviennent moins et les êtres parfaits ne le sont plus. On découvre la dureté de ce monde agricole et pas seulement le rapport au monde animal, commercial, mais aussi les mentalités qui se sont installées depuis des générations pour se préserver et qui ont du mal à évoluer comme les moeurs des autres habitants des villes par exemple.
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Tranches de vie sous la glace!
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Alors là un coup de coeur! J'avais déjà essayé de lire ce premier tome qui fait partie d'une tétralogie il y a quelques années mais dès le premier chapitre, je lui trouvais une lenteur que je n'étais pas prête à suivre.
Avec le #Coldwinterchallenge , j'ai décidé de le ressortir puisque c'était le thème nordique et glacial.
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Et là j'étais prête à attaquer la saga des Neshov ! Les pages se sont envolées à la vitesse de l'éclair mais pas trop non plus car ce roman il faut le savourer (et je suis bien contente de lire les 3 prochains tomes).
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On entre là par la porte de la cuisine de ferme norvégienne comme une personne intégrante de la famille. Les descriptions sont minutieuses, le quotidien est partout, dans tous les gestes familiers de la journée. On sentirait presque les odeurs fermières du café qui bout, des cochons, de la crasse du père... Si vous ne pouvez pas vous payer un voyage dans la campagne norvégienne, ouvrez ce livre, vous serez entièrement dépaysés.
Que dire des personnages? Ils sont entiers. (du moins au début). Tous les 6 font partie d'une seule et même tribu mais sont si dissemblables.
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Chaque chapitre est consacré à une tranche de vie d'un personnage et vers le milieu du roman, tout le monde converge à la ferme. Pour le final, le repas de Noel & célébration d'un deuil, un secret de taille est révélé (qui fait office de fil rouge pour la suite).
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Plusieurs fois j'ai comparé cette histoire à une série actuelle suédoise appelée "L'héritage empoisonné" qui traite des mêmes thèmes (je vous conseille de la visionner, les images sont sublimes).
Une ambiance glaciale mais qui se réchauffe petit à petit (dès que les protagonistes commencent à se faire confiance - enfin c'est un grand mot!-).
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Il n'y a pas vraiment d'action, pas d'intrigue à proprement parler mais l'histoire nous emmène lentement avec une fluidité sans pareille vers une fin grandiose (et bien sûr avec l'assurance de retrouver toute la famille au deuxième tome).
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- ABANDON

Un employé des pompes funèbres attentionné avec les proches des défunts. Un décorateur homosexuel qui dorlote ses petites figurines Swarovski. Un agriculteur qui compare les avantages et inconvénients des élevages de porcs et de vaches... Tout cela de manière interminable.

Un petit tour sur Babelio et un autre vers la 4e de couverture m'ont appris :
- que certains lecteurs n'ont jamais vu le livre décoller et s'y sont ennuyés de bout en bout
- des éléments de l'intrigue que l'on est censé découvrir assez tard
... voire directement la fin sur certaines critiques Babelio - merci, sympa pour les copains !!

J'abandonne ce livre au tiers, bien agacée, sans attendre que ces trois hommes se rencontrent dans l'intrigue. Et je serai encore plus prudente, à l'avenir, sur les avis Babelio trop bavards. Très prudente, également, sur la littérature nordique dont le rythme ne me convient décidément pas (exception faite de certains thrillers)…
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Trois frères qui ne se sont pas revus depuis une vingtaine d'années se retrouvent dans la ferme familiale près de Trondheim pour les derniers moments de leur mère. L'aîné, Tor, resté auprès de ses parents, les fait vivre chichement grâce à un élevage de porcs. le second, Margido possède une petite entreprise de pompes funèbres dans les environs. Enfin, Erlend vit en couple avec Krumme à Copenhague où il exerce ses talents de décorateur de vitrines. le père des trois frères ainsi que Torunn, la fille de l'un d'entre eux, seront aussi de la partie, pour des fêtes de Noël à l'atmosphère tendue.
Anne B. Ragde excelle à décrire les petits gestes du quotidien qui révèlent davantage que les grandes paroles. Avec elle, les soins à la porcherie, la décoration d'une table de fête ou les derniers soins aux morts sont évoqués avec minutie, mais sans sensation d'ennui, car ce sont les personnalités qui s'y dévoilent, d'autant que certains d'entre eux sont plutôt des taiseux. Comment les trois frères se sont perdus de vue, quel est le secret à l'origine de tout ce malaise familial, tout apparaît petit à petit. Il ne faut pas s'attendre dans ce roman à de magnifiques paysages norvégiens, la ferme grise et délabrée est fort heureusement recouverte d'une bonne épaisseur de neige, et de la ville avoisinante, on ne fréquente guère que l'hôpital et le supermarché. Mais l'auteur installe une atmosphère et des relations qui, avec les questions posées, poussent à tourner les pages de plus en plus rapidement. J'ai beaucoup aimé certains personnages, que je pense retrouver dans la suite : elle est déjà notée à lire, donc !
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Dans ce premier tome de la saga familiale des Neshov, trois frères se retrouvent lorsque leur mère est sur le point de mourir. le plus jeune, Erlend, a quitté la ferme il y a 20 ans pour vivre au Danemark, et ne parle plus à ses frères depuis lors. le second, Margido, a pris ses distances avec la ferme familiale il y a 7 ans, tout en restant vivre dans les environs. Seul Tor, l'aîné, est resté auprès de sa mère et de son père. le père est détesté des trois frères. A ce tableau vient s'ajouter Torunn, la fille de Tor, qui a des contacts sporadiques avec son père et qui n'a jamais mis un pied à la ferme, car la mère de Tor, Anna, n'a jamais accepté la relation de Tor avec la mère de Torunn, et encore moins la grossesse et la naissance de l'enfant. le probable décès prochain d'Anna pousse les uns et les autres à se rendre à son chevet, et les retrouvailles sont tendues. J'ai adoré la description de la vie quotidienne des personnages, par laquelle Anne B. Ragde nous plonge directement dans l'ambiance : Margido, entrepreneur de pompes funèbres célibataire à la vie plus que rangée, Erlend, décorateur homosexuel à la vie trépidante, Tor, éleveur de cochons retranché dans sa ferme, et Torunn, comportementaliste pour chiens, tous sont attachants, et je me suis laissée entraîner avec grand plaisir dans cette saga dont le premier tome se termine de manière un peu inattendue par une révélation du père, et donne juste envie d'entamer directement la suite.
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Dans la campagne de Norvège, une femme Anna Neshov gère d'une main de fer la ferme et ses trois fils. L'aîné Tor est resté à élever des vaches puis des porcs. le second, Margido dirige une entreprise de pompes funèbres. Quant au dernier, Erlend, rejété parce qu'homosexuel , il est parti vivre à Copenhague où il gagne très bien sa vie en décorant des vitrines et n'a pas donné de nouvelles en plus de vingt ans. La famille comprend aussi le père méprisé parce que considéré comme idiot.
Lorsque la mère désormais âgée de plus de 80 ans ne se lève pas un matin, son fils ose à peine entrer dans sa chambre et n'appelle pas le médecin. Lorsqu'au bout de 3 jours une attaque l'empêche de parler, il l'emmene enfin à l'hôpital mais reste incapable de réaliser son état. Il y a 3 jours encore, elle s'affairait dans la maison, il ne voit pas qu'en réalité c'est devenu un véritable taudis. Il faut dire que la ferme, prospère du temps du grand-père Tallack leur permet maintenant à peine de survivre. Les trois frères et une petite fille se retrouvent dans une atmosphère de malaise pour enterrer Anna. Des révélations assez dérangeantes sortent de l'ombre.

A ne peut-être pas lire en période de déprime. Ce livre ne respire pas, c'est le moins qu'on puisse dire, la joie de vivre. Cependant je pense que je lirai la trilogie.

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