Nostalgie de la magie noire... Ou le bouquin, que quand même c'est super space...
Pitch :
L'apocalypse est en train d'avoir lieux... La vraie, l'apocalypse selon
Saint Jean ( enfin je crois.. là-dessus chuis pas super experte.. même si je l'ai lu y a longtemps.. un sacré récit fantastique/dark fantasy d'ailleurs).. la vraie avec les morts qui sortent de terre, avec la météo qui part en vrille, une sécheresse dantesque suivie d'une pluie incessante le côté Noé et l'arche, (c'est rigolo ça me rappelle des trucs ^^)
- Enfin rigolo pas vraiment non plus !
- Certes... Reprenons..
Donc l'apocalypse avec les épidémies, les monstres, les frontières de l'invisible sont grandes ouvertes et laissent passer tout autant les cauchemars que les merveilles... avec l'humanité qui se délite, les repères qui se font la malle, la religion en guise branche de salut histoire de se raccrocher à un truc et la folie ( normal !) qui frappe à la porte... Et au milieu de ce bordel glauque, notre narrateur ( un gars un peu panouilleux, un peu crade, escroc, franchement un côté minable mais pas vraiment méchant, mais pas vraiment sympathique non plus). le gars en plein marasme, survie et folie picturale... mais pas que...
Heu.... j'ai quand même des livres louches...
Ce bouquin est d'une violence... Oh putain !... Et pourtant la violence on peut pas dire que j'y suis pas habituée avec tout ce que je m'enfile en dark fantasy ou en SF...
On est d'ailleurs complètement dans le récit apocalyptique, puis post-apo et fantastique... complètement... Mad Max bonjour...
Et bon on sait bien que Mad Max c'est pas des gentils bisounours qui se font des câlins.. on le sait !
Mais là... Ultra glauque et ultra violent...
Et je me demande pourquoi c'est toujours ( souvent? Pratiquement toujours?) le pire... le pire de l'homme qui ressort.. si vous attendez de la bienveillance, du soutient, et de l'entraide passez votre chemin... et je me demande si cela avait lieux est-ce vraiment ça qui ressortirait ?
Et une voix me hurle « bien sûr ! Tu crois quoi ?! »
Et cette voix me chagrine, autant que je la crois... Hélas...
Oui ultra louche ! Vraiment space..
Le bouquin se découpe en trois partie qu'on pourrait résumer en
Partie 1 : Paris et l'apocalypse ( moment assez jubilatoire, et plutôt bien foutu)
Partie 2 : fuite pour la campagne ( je l'aurais appelé effondrement et déclin et boaf beaucoup de ligne pour rien)
Partie 3 : Chambord et heu le Seigneur Humungus ou Immortan Joe ? ( Là Immortan Obsül) ( je l'aurais appelé achèvement et décadence)
Ce que vit le narrateur, non seulement est d'une horreur sans nom, mais il y a aussi tout un tas de délires néo psycho éso catho philo cauchemardo Mad Max... et le mélange franchement est plus que space... Punk no futur mais avec relents de missel des familles.. Verbillage de cinglé, entre l'homélie (restons dans le missel) et le bourrage de mou (et je me demande si c'est pas un synonyme?) avec des questions qui traverse l'esprit de notre narrateur genre : C'est quoi ce délire ? Finira-t-il sa fresque ? Son gamin est-il Jésus ? Est-il en train de devenir taré dans un asile ? Est-il le nouveau messie ?
Dieu que de baratin !
Un galimatias de cliché d'horreur, une logorrhée de fantasme malsain.. une logorrhée pour tout d'ailleurs.. avec quelque fulgurance au niveau des pensée profondes et des traits d'humour noir, voir d'une vision objective de l'humain, voir des visions tout court, des images.. mais pas des masses non plus, et elles sont perdues au milieu du bordel... c'est un peu con... Parce que le côté fantastique est plutôt sympa, les monstres, les démons, et toussah... Oui ce côté là est plutôt chouette, toute cette apocalypse... Mais le reste me fait quand même vachement soupirer... tant de gratuité pour tout.. c'est la question ? le sujet ? La gratuité et la bêtise de l'homme ?
Une écriture rentre dedans.. entre la poésie, la truculence et la plus basse vulgarité... mais collant à l'instant faut dire ce qu'y est.. je pense pas qu'au moment de l'apocalypse on se fait des ronds de jambes avec la bouche en cul de poule.. on vire un peu grossier.. enfin je pense, là en tout cas oui...
Ravalec le seul livre que j'ai lu de lui.. mais je sais pas y a un truc... qui d'un côté m'a plu et de l'autre pas du tout.. entre deux eaux, entre l'intérêt et le dédain, entre le plaisir et la lassitude... Dubitative je suis...
ça baise à couille rabattues, oui c'est pour prévenir, mais la vision du sexe, du début à la fin de ce livre n'est jamais, à aucun moment, jubilatoire et saine. Mais y a-t-il seulement quelque chose de sain dans ce roman ?
Je l'ai fini pour voir où
l'auteur voulait en venir avec son récit.. et bien...
j'ai eu un : « ah c'est ça ta fin... si c'est pas dommage.. »