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EAN : 9782226015297
419 pages
Albin Michel (09/06/1982)
4.2/5   5 notes
Résumé :
C'est à une fête fabuleuse que nous convie l'auteur, qui réinvente le destin de Don Juan en un prodigieux roman historique, fait d'amour, de sang et de chevauchées à travers l'Europe d'avant la Révolution, toute entière acharnée à la perte du "corrupteur".
[...]
Course poursuite tour à tour picaresque et badine, romantique et tragique.
[...]
Rencontres de moines fous, de bourreaux, de grands seigneurs assassins, de musiciens inspirés, de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je suis surpris d'offrir la première critique à ce roman, certes de 1982, mais de bonne facture, ayant obtenu de bonnes critiques et au titre a priori vendeur. L'auteur (1937-2010) était diplomate, écrivain, membre De l'Académie Française.
On a là une grande épopée à travers l'Europe, de l'Espagne à la France jusqu'à Prague, d'un Don Juan qui commence par le viol de Dona Anna puis le meurtre de son père le Commandeur. Elle et son frère Octave jurent de se venger par sa mort. La suite est une fuite endiablée de ce Don Juan devant ces anciens ennemis qui le suivent à la traces et les nouveaux, paysans de tous poils cocufiés, police en quête du meurtrier. Car on meurt facilement dans ce roman, et les femmes tombent comme des mouches devant cet homme irrésistible, toutes - servantes, bourgeoises, prostituées, comtesses, actrices, cantatrices, etc. L'homme n'a qu'à poser son regard ou dire son nom qui le précède, et les jupons se retroussent dard dard...

Au cours du récit, Don Juan, aidé de son serviteur Pedrille, protégé par sa femme légitime, la blonde et amoureuse Isabelle, l'ange blond qui le suit de loin, en parallèle avec l'ange noir Anna, croise moult personnages, moine lubrique, aristocrate du type sadien qui séquestre puis éduque des fillettes dans l'ignorance extrême uniquement pour servir son bon plaisir, une sorte de Mme de Mortsauf du Lys dans la vallée, une sorte de Marquise de Merteuil défigurée, une actrice comme celle qu'on voit dans La Chartreuse de Parme, des libertins, le vrai Casanova de Seingalt, Cagliostro, Da Ponte le librettiste du Don Juan de Mozart, un certain Biron (Lord Byron), la cantatrice du Don Juan de Mozart, Constance Mozart et, pour finir, le vrai Mozart en personne.
Bref, l'auteur, qui a placé son histoire en 1787 et la termine à Prague lors de la première de l'opéra Don Juan de Mozart, a récupéré tous les personnages symboles de l'époque pour les disséminer dans son intrigue. Cette grande fresque dépeint aussi les moeurs du XVIIIème siècle, la décadence de la classe aristocratique. Les femmes sont brossées comme des objets sexuels et des créatures lubriques. Et finalement elles ont bien raison.
L'ensemble est riche, foisonnant, plaisant à lire, bien écrit, dans un style proche de ceux du siècle libertin, avec une pointe de sensualité décente plutôt agréable.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
* Je savais que je ne pouvais me passer des femmes, mais j’avais vite appris aussi qu’elles ne pouvaient se passer de moi. Chacune de mes aventures se jouait en cinq actes. Après avoir vu, je me faisais voir, il y avait un regard et puis je possédais : au cinquième acte, je savais quitter, c’était mon plus grand talent. Pour le reste, choisir et posséder n’est qu’une affaire de goût et de tempérament. Chaque homme, s’il le voulait, saurait me ressembler : il suffit d’un peu de courage.

* Par la grâce de ses petits cris, de ses cuisses mouillées et de la paille ou du foin qui me piquait les fesses, je me croyais perdu aux frontières extrêmes d’un paysage ancestral, le pays des chemins creux et des haies vives, les larges prairies bordées de peupliers où de solides garçons d’écurie labouraient des bergères en friche dans de grands relents de purin. Et cette odeur de merde tiède, de paille humide, d’aisselles ouvertes me montait davantage à la tête que tous les ambres et les vaselines dont les bourgeoises prennent si bellement soin d’oindre leurs intimités.

* Ici, Isabelle, l'épouse fidèle, dévouée de Don Juan s'adresse à lui : « - Tu ne trouves ton plaisir que dans l’éphémère qu’au fond de toi tu hais. Et tu désires de toute ton âme une éternité que tu redoutes pourtant plus encore, mais dont je suis quand même en toi la seule image »

* Rosembert aimait chaque pouce et anfractuosité du corps de chacune et de la même manière que mon père idolâtrait les fleurs, j’adorais aussi ces replis parfumés ou ces bourgeons pubescents…
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