AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369350293
128 pages
Le Passager Clandestin (14/03/2015)
3.61/5   14 notes
Résumé :
Paul Kosloff est l’un des meilleurs agents secrets au service des États-Unis. Sa réputation et son efficacité sont aussi grandes que sa soif d’en découdre avec le Grand Ennemi communiste. La Guerre froide bat son plein mais la perception du jeu a changé : désormais, il est évident que le capitalisme à l’américaine et l’économie centralisée à la soviétique ont beaucoup en commun. Aussi, doit-on calmer les ardeurs du fameux Kosloff...
On lui confie alors une mi... >Voir plus
Que lire après Les gaspilleursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Pendant la guerre froide, Paul Kosloff est envoyé dans un groupe dont on ne connait que très peu les motivations mais qui semble dangereux. Réputé pour ses infiltrations, il arrive à récupérer des informations sur leurs motivations mais lui-même est suivi…
Les gaspilleurs, nouveau titre découvert dans cette collection Dyschroniques. Pourtant, je suis étonnée, cette nouvelle n'a que peu de science-fiction dans son histoire. Les idées développées par Lincoln et ses acolytes peuvent être celles d'un parti prônant la mesure dans la consommation des biens. Mack Reynolds décortique très bien le modèle économique des Etats-Unis mais je m'attendais à plus d'originalité technologique que de politique… Déçue même si la nouvelle se lit bien.
Commenter  J’apprécie          270
Décidément, plus je lis les textes publiés par les éditions le passager clandestin et plus je suis accroc à cette petite maison d'édition et notamment à sa collection « Dyschroniques ».

Lorsque j'ai vu dans une Masse critique de Babelio la présence de livres de cette collection, je n'ai pas hésité une seconde, j'ai cliqué. Un grand merci donc à Babelio et aux éditions le passager clandestin pour ce livre.

Ce texte m'a enthousiasmé. Comme souvent avec les ouvrages de cette collection, on a du mal à croire à la date de la première parution tellement les textes sont modernes et entrent en résonance avec l'actualité.
Ce texte ne fait pas exception, loin de là.
Cette nouvelle de Mack Reynolds date de 1967. L'auteur y parle d'obsolescence programmée, de gâchis des ressources naturelles, de surexploitation, d'une agriculture déréglée avec notamment une surconsommation d'engrais, de néocolonialisme économique, et de bien d'autres thèmes actuels.
Et comme cela est dit dans la post-face, nous ne sommes pas devant un simple texte de science-fiction, nous sommes ici face à de la « science-sociale-fiction ».

Pour faire un point rapide sur l'histoire, qui est très bien résumée sur le quatrième de couverture, nous sommes en pleine guerre froide et nous suivons Paul Kosloff, un agent secret américain originaire du bloc de l'Est et qui voue une haine absolue aux communistes. C'est l'un des meilleurs, mais il est aussi bourru, imprévisible, ingérable et ne fait que peu de cas de la hiérarchie. Pour lui, tous les moyens sont bons pour réussir ses missions et surtout pour vaincre le communisme.
Mais la période n'est plus aux esclandres et il se retrouve placardisé. On lui confie une mission sur le sol américain, lui qui ne vie que pour les missions dans le bloc de l'Est, infiltrer un groupuscule gauchisant…
Je n'en dis pas plus. Tout ne va pas être si simple qu'il l'imaginait, etc. Lisez ce livre pour en savoir plus.

Comme toujours avec la collection « Dyschroniques », ce qu'il y a autour du texte est presque aussi intéressant que le texte lui-même (les pages sur l'auteur, le contexte d'écriture, le contexte politique, les en plus).
On comprend notamment un peu mieux ce texte quand on sait que l'auteur est le fils aîné de Verne Reynolds, candidat au poste de vice-président des États-Unis pour le Socialist Labor Party en 1924, et candidat à la Présidence en 1928 et 1932.

Pour conclure et pour ne rien gâcher, j'aime beaucoup l'esthétique de cette collection et notamment le joli travail sur la typographie avec des lettrines de début de chapitres originales et faisant penser au travail des enlumineurs.

Bref une chose est certaine, mon aventure littéraire avec les éditions le passager clandestin est loin d'être terminée.
Commenter  J’apprécie          110
Peu connu, voire inconnu en France, Mack Reynolds (1917 — 1983), auteur populaire aux États-Unis durant les années 1960, est redécouvert par les éditions, « le Passager Clandestin », qui traduisent deux de ces nouvelles : « Les gaspilleurs » ainsi que « le mercenaire ». Je vais m'intéresser dans cette critique au premier titre cité, à savoir, les gaspilleurs.
L'histoire se déroule en pleine guerre froide. Ainsi, Paul Kosloff, agent secret étasunien d'origine russe, reçoit un nouvel ordre de mission. Cet espion que la réputation précède doit infiltrer un groupe communiste originaire des États-Unis et soupçonné de vouloir renverser le modèle économique et sociétal étasunien. À la fois froid, convaincu et redoutablement efficace, Paul Kosloff parviendra sans trop de mal à se faire accepter au sein de cette nouvelle organisation. Anticommuniste convaincu, Paul Kosloff va cependant, peu à peu, voir ses convictions ébranlées. Mais. Jusqu'où ?
« Les gaspilleurs » est donc le rite d'une nouvelle de science-fiction qui traite de sujets sérieux comme la politique et surtout l'économie. Je dirais même que l'intérêt du livre réside justement dans l'analyse que fait Mack Reynolds sur le modèle économique qui domine à l'époque aux États-Unis. Il s'agit bien entendu d'une analyse critique montrant les travers du capitalisme et du tout consumériste. Aussi, du point de vue de l'analyse économique, le livre de Mack Reynolds est extrêmement moderne puisqu'il est bien entendu question de la surconsommation et du gaspillage, mais aussi de l'obsolescence programmée et de bien d'autres thèmes encore débattus de nos jours. le père de Mack Reynolds fut candidat au poste de vice préside des États-Unis pour le Socialist Labor Party of America en 1924 et l'on ressent indéniablement dans cette nouvelle (les gaspilleurs) l'influence que ce dernier a pu avoir sur son fils.
Par contre, les éléments de science-fiction introduits par petites touches au fur et à mesure de l'intrigue n'apportent que peu de chose à l'histoire. Je dirais même que ce texte aurait pu ne pas être considéré comme un livre de science-fiction. Ainsi, autant l'analyse économique est restée pertinente et toujours d'actualité, autant les éléments qui caractérisent ce livre de science-fiction n'ont à mon sens pas très bien vieilli. le court passage du livre qui traite de la carte bancaire d'un point de vue technologique illustre parfaitement mon précédent propos, mais je n'en dirai pas plus afin de ne pas trop dévoiler l'intrigue. Bien que très différente, cette nouvelle de Mack Reynolds me fait penser au chef-d'oeuvre d'idéalisme d'Edward Bellamy : « C'était demain ».
Alors, qu'ai-je pensé du livre ? Tout au long de l'histoire, la tension est palpable ainsi que la paranoïa ambiante et le style de l'auteur est agréable. L'intrigue quant à elle est aussi très bien menée. Cependant, si vous vous attendez à un livre de science-fiction au sens strict vous risquez d'être déçu. Les éléments futuristes sont bien présents dans l'histoire, mais ils sont aussi que très peu développés. Ces derniers ne servent pas l'intrigue et la nouvelle de Mack Reynolds sert surtout à dénoncer la décadence du capitalisme et en cela elle remplit parfaitement son but. La nouvelle est agréable à lire et elle se lit d'une traite. Cependant, l'intrigue n'est pas non plus transcendante et c'est surtout l'analyse des dérives du capitalisme aux États-Unis qui rend l'oeuvre de Mack Reynolds intéressante.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas la première fois que je lis des ouvrages publiés par les éditions du passager clandestin et j'aime beaucoup leur sélection de textes. Toutefois, pour Les gaspilleurs de Mack Reynolds, si vous cherchez une nouvelle de science fiction, vous risquez d'être déçu tant les éléments sont peu nombreux et très distillés dans l'intrigue. Toutefois, l'intérêt du texte réside surtout dans le discours virulent contre le gaspillage de la société de consommation américaine et le consumérisme. Cette nouvelle a été écrite dans les années 60 et je dois dire que son message devait être assez novateur à l'époque bien qu'il soit aujourd'hui plus répandu. J'ai apprécié le style d'écriture et l'intrigue même si j'ai trouvé le personnage de Paul Kosloff un peu terne. En revanche, la chute de la nouvelle est plutôt bien trouvée car l'auteur dévoile le nom du groupuscule qui commence à monter au niveau politique. Il est bien trouvé et assez amusant.

Merci aux éditions le passager clandestin ainsi que Babelio pour l'envoi du livre.
Commenter  J’apprécie          40
Que faire d'un espion paranoïaque quand la guerre froide est terminée ? La solution a priori la plus simple est de lui trouver une mission mise au placard. Pour cela, c'est facile, il suffit de l'embarquer dans une nouvelle mission d'espionnage en choisissant un groupe politique marginal et inoffensif. Enfin facile, facile pas si sûr.
Aborder l'épuisement des ressources et l'écologie sous fond de guerre froide est une approche originale et pertinente. L'aspect complotiste et paranoïa donne un texte truculent. J'ai beaucoup aimé ce texte et découvrir l'évolution de notre espion placardisé qui peu à peu va remettre en cause ses convictions.
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le gouvernement estime que l'Américain moyen consommé dix fois plus de matières premières, sans parler de nourriture, que le citoyen moyen d'un pays d'Occident. Et, notez-le, nous ne comparons pas avec l'habitant moyen, dans le monde entier, nous ne parlons que des pays d'Occident, des pays modernes.
Commenter  J’apprécie          190
Nous, les Américains, avons dépensé plus de ressources mondiales au cours des quarante dernières années que tous les peuples de la Terre n'en ont utilisées au cours des 4 000 ans représentant l'Histoire connue depuis les origines jusqu'en 1914.
Commenter  J’apprécie          51

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (36) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4882 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..