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Versailles (Jean-Michel Riou) tome 1 sur 5
EAN : 9782081240902
622 pages
Flammarion (02/11/2011)
3.56/5   50 notes
Résumé :
Versailles ! Louis XIV a décidé d'édifier le plus grand palais du monde dans un marais insalubre. La nouvelle déclenche l'arrivée d'une armée humaine décidée à tirer fortune et gloire. Maçons, artisans, aventuriers, filles de mauvaise vie affluent par milliers sur le chantier titanesque. Toussaint Delaforge, bâtard, enfant de la misère, est lui aussi décidé à se façonner un avenir, quitte à faire couler le sang. Trompant les hommes autant que les femmes, il rivalise... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Présenté sous forme d'intégrale, cette édition reprend les quatre tomes de la saga Pontgallet parue sous le titre château de « Versailles, le palais de toutes les promesses ». Les billets des tomes 3 et 4 sont déjà parues sur le blog au moment de la sortie des livres, vous ne trouverez donc ici que des éléments concernant les tomes 1 et 2.

J'ai parlé de saga Pontgallet. Oui et non. Il y a en fait beaucoup de choses dans ce récit : la vie de la famille Pontgallet, famille de maçons qui travaille sur la construction de Versailles, certes mais aussi la vie de Toussaint Delaforge, orphelin, recueilli à sa naissance par le père jésuite Joseph de Marolles, la famille le Faillon, toutes ces histoires étant bien entendu dépendantes les unes des autres. Il y a aussi les figures emblématiques de Louis XIV, le Vau, Colbert, le Brun, le Nôtre, de la Reynie qui vont de l'ombre qui plane sur l'histoire à des personnages plus centraux.

Le tome 1 est à mon sens l'un des plus réussis de la sérié avec le tome 4. Si je devais, exercice futile s'il en est, classer les quatre tomes, je mettrai le 1 en 1 (ça tombe bien), le 4 en 2 puis le 2 et le 3. Dans le tomes 1, Jean-Michel Riou s'attache, et c'edt bien normal, à Toussaint Delaforge, celui par lequel tout arrive.

Orphelin recueilli par un moine jésuite qui n'a pas grand-chose du moine mais tient plus de la crapule et du tartufe, Toussaint n'aura de cesse de trouver son père et d'en apprendre un maximum sur sa mère, morte en couches. Cette soif de connaissance de son passé mènera Toussaint Delaforge sur des sentiers bien sombres et diaboliques, presque fatidiquement, comme si ses origines dictaient la trace qu'il devait emprunter et laisser dans l'histoire.

On assiste vraiment à la naissance d'une figure noire, d'un être tellement hanté par son absence de passé qu'il pervertira inlassablement les chances qui lui sont offertes de changer ce destin en une vie avec un sens un peu plus altruiste.

Cette course effrénée entreprise par Toussaint Delaforge vers sa vérité mènera aux événements tragiques du deuxième tome où la famille Pontgallet prendra de plus en plus de place et d'essort jusqu'à ce que la figure de Toussaint et du Roi noir de Versailles s'efface pour laisser la place à Amandine, à Jean le Faillon, à Marguerite, figure matriarcale garante de la survie de sa famille et héritière des sombres et lourds secrets de sa famille.

Marguerite d'un côté et Toussaint de l'autre sont les deux facettes d'une même posture : celle de la volonté hérissée en dogme, d'un côté soumise aux aléas et interventions extérieurs mais humains et de l'autre soumise à la fatalité. A défaut d'avoir le choix, ces deux figures que tout oppose en font qui impactent toutes les personnes qui gravitent autour d'elles.

La grande réussite de Jean-Michel Riou est de mêler la quête obsessionnelle de son passé d'un côté et la soif de dépasser les drames qui jalonnent sa vie de l'autre, à la Grande Histoire, de celles qui bâtissent les légendes, ici celle de Louis XIV et de Versailles, accouché du relais de chasse adoré de son père. Les destins de de Toussaint et de Marguerite s'inscrivent dans celle du palais du Roi Soleil et Jean-Michel Riou a l'intelligence de mettre celle du Roi, de son palais, de ses favorites en pointillé derrière celles des quidams qui ont fait en sorte que l'autre Histoire puisse exister.

Autre écueil évité par Jean-Michel Riou : il n'accable pas le lecteur sous une avalanche de mots depuis lors perdus et oubliés qui ne feraient que hacher la lecture.

Du bon travail : une bonne histoire et une bonne lecture…

Lien : http://wp.me/p2X8E2-B9
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Destins parallèles de deux hommes nés le même jour mais que tout oppose : Louis Dieudonné, futur Louis XIV et Toussaint Delaforge, un batard des bas fonds de Paris de père inconnu et dont la mère est morte en couches. le premier reçoit, à la mort de son père quand il a 4 ans, un pavillon de chasse à Versailles, au milieu de marais et de terres incultes, dont il rève de faire le plus beau palais du monde. le second, sauvé par un prêtre sombre, passe sa vie à chercher son père et à essayer de grimper dans la société, quitte à voler et à tuer. D'un côté le Roi Soleil, de l'autre le Roi Noir, tous deux très ambitieux, le tout sur fond de chantiers titanesques à Versailles et de rivalités entre les grandes corporations de maçons et architectes...
Cela faisait un moment que ce livre de Jean-Michel RIOU "Versailles, tome 1 : Un jour je serai roi" et sa belle couverture me faisait de l'oeil sur mon étagère alors je m'en suis emparée ! J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous fait vivre vraiment tous les côtés à la fois de cette époque de la jeunesse du Grand Roi Louis XIV et qui nous montre tout ce qu'a coûté cette merveille de Versailles, en argent et en vies, en ascensions et en déchéances. L'écriture est agréable et le livre est fluide. C'est le premier tome d'une série consacrée à Versailles et me donne envie de lire la suite.
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Toussaint est né dans les bas fonds de Paris. Affublé d'une balafre qui lui traverse le visage, il est manifestement né sous une mauvaise étoile. Recueilli par un Jésuite, Marolles, dès sa naissance, il n'a jamais connu sa mère morte en couche. Marolles le fait vivre dans la famille du marquis de la Place, son protecteur, un veuf complètement indifférent au jeune garçon. Jusqu'à l'âge de sept ans, il joue avec Aurore et son frère Antoine tandis qu'il est méprisé par le fils ainé du marquis, François.
Marolles l'inscrit ensuite au collège de Montcler. Il y restera jusqu'à l'âge de 15 ans. Là, il soudoie de l'argent à son parrain et s'enfuit afin de trouver la vérité sur ses origines.

Le roi Louis XIV est né le même jour que Toussaint mais sous une bien meilleure étoile. A l'âge de quatre ans, son père déjà malade et vieillissant l'initie aux plaisirs de la chasse et surtout lui transmet son amour pour Versailles, un domaine un peu sauvage, très humide, envahi par les marais à quelques lieues de Paris.
Devenu grand, le Roi Soleil lance le grand projet de Versailles malgré l'avis mitigé de Colbert qui tient les cordons de la bourse. Il décide que Versailles sera un lieu de fêtes et d'amusements permanents. Pour cela il emploie le Vau, l'architecte, le Notre, le jardinier et le Brun, le décorateur. Rien ne va assez vite pour lui qui a l'impatience de la jeunesse et il impose des rythmes de travail qui font la joie des entrepreneurs et le malheur de ses finances.

Rapidement ruiné, Toussaint vit quelques temps en tant que lutteur des arènes, puis il est gravement blessé lors d'une rixe et perd un bras. C'est Calmès, l'intendant Jésuite de Montcler, qui ne l'avait jamais vraiment perdu de vue, qui le recueille. Il croit tant à la rédemption de Toussaint qu'il lui propose de rentrer au service de Nicolas Pontgallet, maître maçon. Toussaint fait en sorte de lui devenir indispensable. Son objectif est de gagner suffisamment d'argent pour mener à bien la vengeance qu'il murit depuis des années contre la famille de la Place.

Avis personnel
J'ai beaucoup souffert à la lecture de ce livre. Les personnages sont très attachants, même les secondaires dont je ne parle pas dans le résumé. On s'intéresse au sort de Toussaint dont on espère, comme Calmès, qu'il parviendra un jour à trouver la paix.
Mais l'écriture, la structure de l'oeuvre est trop difficile à suivre. L'auteur passe d'une époque à l'autre, d'une personnage à l'autre et parfois, il m'a perdue. de plus, il est manifestement bien renseigné sur l'époque mais il oublie souvent qu'il n'est pas dans un livre d'histoire mais dans un roman historique. Il est bien dommage qu'il nous explique l'histoire des rues ou des bâtiments non du point du vue d'un personnage mais de celui du narrateur omniscient et contemporain de notre époque. Ce système nous sort complètement de l'histoire de Toussaint. le narrateur est beaucoup trop présent.
Et que dire du style ? Trop d'effets avec des questions ou l'usage du futur. C'est maladroit je trouve. Pourtant, Riou est un auteur reconnu, je ne comprends pas...
Bref, l'histoire est super mais le style m'avait presque découragée. Franchement, je ne sais pas si je lirai un jour la suite des aventures de Toussaint. Dommage...
Lien : http://christine-lecture.blo..
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Le titre était prometteur, c'etait une série, j'adore les séries. Tout commence bien, avec beaucoup de références sur les lieux parisiens. Chouette cette série va nous parler de Versailles et de son château, et pas forcement de Louis XIV.
Le début est rapide : une vie, une mort, celle de la mère de l'enfant.
Et voila le problème de cette série....l'enfant n'aura de cesse de retrouver le secret de sa naissance, en devenant un des pire voyous de Paris, du Paris pauvre au Paris riche....cette rancune, cette obsessions a fini par me lasser.....j'ai terminé ce tome, mais je n'ai jamais lu les autres. Et finalement Versailles dans tout cela ?
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Je valide la catégorie 8 : Livre avec un titre social.
Un jour , je serai Roi.
Jean Michel Riou.
550 P.
Coucou tout le monde !
Deux hommes nés le même jour mais que tout oppose: Louis Dieudonné , futur Roi Louis XIV et Toussaint Delaforge, un batard des bas fonds de Paris.
Le premier reçoit , en héritage , à la mort de son père , un pavillon de chasse à Versailles. Il rêve d'en faire un château magnifique.
Un chantier titanesque se met en place: l'auteur nous montre les différentes étapes de la construction mais aussi la dureté du labeur. le choix des choses les plus belles , les plus chères. Ce château doit être somptueux !
L'écriture est fluide avec le vocabulaire de l'époque, j'ai beaucoup aimé !
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Plus il cherchait, plus le sale souvenir qui le hantait revenait. Il voyait le dernier regard de Marie, sentait l'odeur de la vieille maquerelle. Il se repassait dans la tête chaque détail de cette cave semblable à l'idée qu'il se faisait de l'enfer et, chaque fois, le visage de l'enfant, tuméfié, marqué à jamais d'une plaie surgissait. Il devait mourir mais il s'accrochait. De quelle énergie était-il fait ? Joseph de Marolles songeait à Héphaïstos, le seul Dieu laid de l'Olympe. Héphaïstos, le Dieu du feu, des forges, des entrailles de la terre. Là où était né Toussaint. Ce fut comme une évidence. Il l'appellerait La Forge. Non. Delaforge. Un sobriquet dont le jésuite serait seul à connaître le sens et qui le relierait au passé sans que jamais personne ne sache pourquoi. Delaforge l'aiderait à inventer son histoire. Toussaint Delaforge, le garçon sans famille né d'un père angevin, forgeron et mort ainsi que la mère. Un orphelin que le bon père Marolles avait recueilli. Un misérable sauvé de l'enfer par son parrain.
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C'est l'une des bizarreries de Versailles. La terre vomit l'eau, pourtant elle manque. Et ce n'est pas dans les tuyaux bourrés de feuilles boueuses et mortes qu'elle passera. Heureusement, les jardiniers du dénommé Le Nôtre sont rusés. Ils ont trouvé un moyen pour nettoyer les conduits. Ils attrapent un ragondin et accrochent à sa queue une raclette en ferraille. Après, ils mettent la bestiole dans le tuyau, et vas-y qu'elle fonce en avant pour trouver la sortie ! Parfois, elle crève. C'est bouché pour de bon.
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Marolles ne se sent pas à son aise. Cette sortie est un pensum. Le secret qu’il porte depuis la naissance de son filleul accapare ses pensées. (...) La mère mourait, il a sauvé l’enfant. N’est-ce pas grâce à lui si Toussaint vit ? Dans son plaidoyer pro domo, il se garde d’ajouter que la disparition de Marie arrangeait ses projets. Vivante, elle aurait pu dire de qui était Toussaint et, pour une raison irréfragable, personne ne doit apprendre le nom du père.

Deuxième partie
Chapitre 12
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Les plumes du faisan levé par Sévère brillaient parmi les autres. La pièce était belle. Henri IV se pencha et voulut s'en saisir pour soupeser la bête. Au même instant, le chien surgit de la pénombre et, crocs sortis, mordit son maitre. L'oiseau était sa proie, aucun homme, pas même le roi, n'y toucherait. Le gant fut déchiré, le sang coula. Alors qu'un écuyer se jetait sur le chien pour l'égorger, Henri IV ordonna de le laisser en vie. Le futur Louis XIII regardait la scène d'un air terrorisé. Son père sans rendit compte et vint vers lui.
- Ne craignez rien, mon fils. Je ne sens déjà plus la douleur et, voyez vous-même, la plaie est peu profonde.
- Sire, pourquoi l'avez-vous laissé en vie ? bredouilla l'enfant. Il vous veut du mal ...
- Souvenez-vous de ce chien quand votre heure sera venue d'être roi, répondit son père. Seul l'ami vous trahit. Je le croyais tel, je ne m'en méfiais pas, et voilà pourquoi il a pu me blesser. La leçon est comprise.
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Toussaint Delaforge, le garçon sans famille né d’un père angevin, forgeron et mort ainsi que la mère. Un orphelin que le bon père Marolles avait recueilli. Un misérable sauvé de l’enfer par son parrain.
Toussaint jette un regard en coin au préfet de discipline qui se tient à l’entrée du collège de Montcler. Il est peu habitué à voir du monde. Depuis sa naissance, il n’a guère lâché la soutane noire du jésuite. C’est un garçon craintif, effrayé de tout. Il redoute le bruit, la rue, la foule. Il a vécu cloîtré, tantôt chez sa nourrice dans le village de Neuilly-sur-Seine, tantôt dans le petit appartement situé à l’arrière de l’hôtel de Philippe de Voigny, à trois cents pas de là où il naquit ; où sa mère mourut. De tout cela, il ne sait rien. C’est un enfant recueilli par Joseph de Marolles.

Deuxième partie
Chapitre 7
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Videos de Jean-Michel Riou (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Michel Riou
Les glorieux de Versailles de Jean-Michel Riou .Voir l'émission : http://www.web-tv-culture.com/les-glorieux-de-versailles-de-jean-michel-riou-570.html « le palais de toutes les promesses » la nouvelle grande saga historique de Jean-Michel Riou. Trois grands romans d'aventure pour revivre la construction de Versailles. Trois livres pour suivre le destin de ces hommes anonymes qui ont bâti le palais du plus grand roi de tous les temps. « Un jour, je serai roi », « Le roi noir de Versailles », « Les glorieux de Versailles », une trilogie imaginée par Jean-Michel Riou aux éditions Belfons. La petite et la grande histoire s'entremêlent pour une fresque pleine de panache. Jean-Michel Riou est sur WTC.
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