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Inspecteur Rebus tome 9 sur 24

Édith Ochs (Traducteur)
EAN : 9782070304455
528 pages
Gallimard (09/09/2004)
3.79/5   129 notes
Résumé :
Grand prix du roman noir étranger de Cognac 2003

Le Gros Cafferty, chef de la pègre d'Édimbourg, est sous les verrous. Mais d'autres malfrats veulent profiter de l'opportunité pour s'emparer de ce juteux territoire. Faut-il laisser les loups se dévorer entre eux ? L'inspecteur Rébus n'est pas loin de le penser. Pourtant, lorsque sa propre fille se fait écraser par un chauffard et qu'une jeune Yougoslave échappée d'un réseau de prostitution demande sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Une bonne intrigue, une bonne intrusion dans l'univers de l'inspecteur, et un style qui tient la route.
C'est la guerre des gangs à Edimbourg, entre Gros Cafferty et Tommy Telford, deux malfrats notoires qui se sont déclarés une guerre ouverte dans laquelle John Rebus se retrouve impliqué après l'accident dont a été victime sa fille et sa rencontre avec une prostituée de l'Est, soucieuse de fuir cet enfer.
En plus de cela, Rebus a hérité d'une enquête étrange sur un homme soupçonné d'être un ancien nazi et voilà que toutes les intrigues finissent par se croiser d'une manière ou d'une autre, quitte à emmêler les pensées de Rebus.
Il est vrai que l'histoire est un peu confuse, surtout au début, à cause de flash back, mais on n'arrive pas à décrocher...
L'intrigue est en effet rondement menée, le suspense est à fond et les rebondissements sont nombreux et imprévisibles. C'est malgré tout un polar magnifique et puis, pour tout dire, j'adore l'inspecteur Rebus, un personnage intense, imparfait, vulnérable mais combien attachant.
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C'est avec ce titre le jardin des pendus que je découvre l'univers de Ian Rankin. Cet auteur britannique vit à Edimbourg comme son inspecteur atypique le Lieutenant Rébus. L'enquête que mène Rébus l'oblige à se pencher sur le dossier de Joseph Lintz professeur à la retraite. Est- ce bien Lintz ou n'est ce pas plutôt Joseph Linzsteck un ancien officier allemand responsable du massacre sans nom de Villefrance-d'Albarède(Oradour-sur-Glane)?Comment a t-il pu passer en Grande Bretagne? La ratline?
En parallèle une guerre éclate entre les bandes rivales de malfrats de la ville. La bande du Gros Cafferty ( c'est Rébus qui l'a envoyé derrière les barreaux) et celle d'un jeune loup Thomas Telford bientôt aidé par Jake Tarawicz.
Voilà le décor est planté , Edimbourg en fond d'écran , Ian Rankin vous tient en haleine, polar , truand , bagarres, tout y est sans oublier bière, whisky et belles pouliches arrivées directement des pays de l'Est mais j'y ai trouvé un petit quelque chose en plus donc je suis ravie ....
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La nouvelle enquête de l'inspecteur Rebus le conduit à s'intéresser de très près à Tommy Telford, malfrat originaire de Glasgow, qui aimerait bien prendre le contrôle des activités du Gros Ger Cafferty, chef de la pègre d'Edimbourg, qui purge une peine de prison.
Rebus recherche également un ancien criminel nazi, qui aurait trouvé refuge en Ecosse depuis des années … par ailleurs, une jeune bosniaque, Candice, demande son aide. Elle vient d'échapper à un réseau de prostitution.
Alors que toutes les enquêtes piétinent, Sammy, la fille de Rebus, est victime d'un chauffard qui a délibérément foncé sur elle. Son état est très grave.

Comme à son habitude, Ian Rankin se plaît à plonger son inspecteur préféré au sein d'une enquête complexe qui ne lui laisse aucun répit. Alors même que sa fille lutte contre la mort sur son lit d'hôpital, il continue de rechercher les pistes qui pourraient lier les activités des caïds écossais, et d'un malfrat tchéchène. Comme toujours chez Rankin, rien n'est blanc ou noir, il nous faut plutôt rechercher une vérité grise, toute en nuances, et c'est encore le cas ici. Et le pire n'est jamais loin, comme lorsque l'un des meilleurs collègues et amis de John Rebus, Jack Morton, meurt au cours d'une ambuscade tendue par Rebus ; toutes les vérités et certitudes volent en éclat et le dénouement est proche.

Au final, Rebus va recevoir l'aide inattendue du bras droit de Cafferty, la Fouine, qui a lui aussi mené son enquête et le conduit au chauffard qui a provoqué l'accident de Sammy…. Et Rebus ne s'attendait certainement pas à devoir pardonner aussi vite, mais c'est pourtant ce qu'il fait, retournant au chevet de sa fille qui est sortie du coma.

Le jardin des pendus, neuvième enquête de l'inspecteur Rebus, va réjouir les fidèles de l'inspecteur qui a renoncé à l'alcool, et retrouvé sa femme Rhona pour veiller sur Sammy. Soutenu par Patience, son amie, il est pourtant tourmenté par ses vieux démons, son sentiment d'échec, sa solitude.

Un roman policier comme on les aime, parce qu'il met l'humain au centre du récit.

Un petit plus : comme toujours chez Rankin, la musique n'est jamais loin, En effet, le titre du roman : le jardin des pendus, en anglais : The Hanging Garden, vient d'une chanson du groupe « The cure » dont on retrouve des extraits en exergue de chaque chapitre.
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Un très bon Rebus, une fois de plus, même si la partie vie privée de notre Héros est moins entraînante que dans certains opus, Ici c'est plutôt une ambiance plombante dans la vie personnelle de notre inspecteur favori. En effet, sa fille Sam a été percutée (volontairement?) par une voiture et est plongée dans un profond coma à l'hôpital, ce qui permet à John Rebus de renouer les contacts avec Rhona, Patience, entre deux excursions mouvementées, les passages à l'hôpital sont quand même bien tristounet. Si Siobhan Clarke est très en retrait dans cette histoire, Brian Holmes lui a complètement disparu, c'est son ami Jack Morton qui monte au créneau et joue les infiltrés pour tenter de piéger un gros poisson et mettre un terme à la guerre des chefs que se livrent à distance le gros Gerry Cafferty, du fond de sa cellule et Tommy Telford, un jeune aux dents longues qui veut prendre la main sur les bas-fonds d'Édimbourg, et même au-delà, avec des ramifications jusque dans la mafia russe et même les Yakuzas. C'est bien à ce niveau que se situe l'intérêt du roman. La ligne entre les filous et les ripoux est de plus en plus floue, Rebus use de ses "bons" rapports avec le gros Gerry Cafferty, au point qu'on se demande qui manipule qui... En arrière plan, il est aussi question de criminels nazis ayant bénéficié, au lendemain de la seconde Guerre mondiale, d'une protections en haut lieu, gouvernements occidentaux et Vatican, la Ratline, et que notre sombre enquêteur va secouer comme le cocotier.. Vous l'aurez compris, il y a plusieurs niveaux d'intérêt, de nombreux personnages, c'est accessible pour le peu que l'on suive les aventures de Rebus depuis le début, c'est très intéressant, j'en redemande et vous le recommande.
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Une corde en couverture, et de grosses ficelles à l'intérieur, voilà de quoi résumer ce roman.
Rebus, inspecteur de police, a eu un passé agité, et quelques problèmes avec l'alcool. Il prend souvent des libertés avec la légalité, mais c'est pour la bonne cause. Il mène plusieurs enquêtes de front, qui vont inévitablement se rencontrer. On croise la pègre d'Edimbourg, la maffia japonaise, un ancien nazi protégé par des autorités britanniques compromises, sur fonds de prostitution et de trafic de drogue, et j'en oublie. Et en finish :

Même si la lecture de ce roman au style agréable est plaisante, il n'y a là rien de bien original dans le monde du polar.

Je reposerai cet ouvrage dans une boite à livre, où je l'ai trouvé, en espérant qu'il plaise mieux aux lecteurs suivants.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
John Rebus embrassa sa fille.
A tout à l'heure, dit-il en la regardant quitter le café.
Un express et un sablé au caramel, elle n'avait pas trop de temps. Mais ils avaient pris rendez-vous pour le dîner. Rien de compliqué, juste une pizza.
C'était le 30 octobre. A la mi-novembre, si la nature se sentait d'humeur vacharde, ce serait l'hiver. Rebus avait appris à l'école qu'il y avait quatre saisons distinctes, il en avait peint des images dans des couleurs éclatantes ou sombres, mais son pays d'origine semblait ne rien en savoir. Les hivers étaient interminables, abusant de votre hospitalité. La chaleur débarquait subitement et les gens se mettaient en tee-shirt alors que les premiers bourgeons commençaient à sortir, de sorte que le printemps et l'été semblaient se confondre en une seule et même saison. Et à peine les feuilles commençaient-elles à brunir que déjà, les premières gelées revenaient.
Sammy lui fit signe par la vitre du café, puis elle disparut. Elle semblait avoir grandi correctement, il avait toujours été à l'affût de la moindre preuve d'instabilité, guettant les signes d'un traumatisme de l'enfance ou d'une prédisposition génétique à l'autodestruction. Peut-être devrait-il appeler Rhona un jour pour la féliciter, la remercier d'avoir élevé seule Samantha. Cela n'avait pas dû être rose tous les jours, il s'en doutait. Il aurait aimé se sentir une quelconque part de responsabilité dans la réussite de l'entreprise, mais il n'était pas faux-jeton à ce point. La vérité, c'est que pendant qu'elle grandissait, il était ailleurs. C'était pareil pour son mariage. Il pouvait se trouver dans la même pièce que sa femme, sortir au cinéma ou dîner chez des amis... il avait toujours la tête ailleurs, obnubilé par telle ou telle enquête, taraudé par tel ou tel problème qui ne le laissait pas en repos tant qu'il n'avait pas trouvé la réponse. (p46)
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On avait mis Sammy dans une chambre individuelle avec des tuyaux et des appareils partout, telle qu'il en avait vu au cinéma et à la télévision. Sauf que cette chambre-là était plus décrépie, avec la peinture qui s'écaillait sur les murs et autour des encadrements de fenêtres. Les chaises avaient des pieds en tubes protégés de patins en caoutchouc et une assise en plastique moulé. Une femme se leva quand il entra. Ils s'étreignirent. Il l'embrassa sur le côté du front.
Il lui a foncé dessus exprès.
-Salut, Rhona.
-Oh, John…
Elle paraissait fatiguée, bien sûr, mais elle avait une coupe soignée et les cheveux teints de la couleur d’or sombre des blés mûrs. Elle était vêtue avec élégance et portait des bijoux. Il scruta son regard. Sa couleur avait changé, c’étaient des lentilles teintées. Plus rien ne trahissait son passé, pas même ses yeux.
-Rhona, je suis navré.
Il chuchotait, ne voulant pas déranger Sammy. Ce qui était risible, parce qu’en cet instant, il ne désirait rien de plus au monde que de la voir se réveiller.
-Comment va-t-elle ?
-A peu près pareil…..
Les mondanités étant réglées, Rebus s’approcha du chevet de Sammy. Elle avait encore le visage tuméfié et, à présent, il pouvait identifier la cause de chaque écorchure : le rebord, le mur, le trottoir. Une jambe fracturée et les deux bras enveloppés de bandages. Un ours en peluche auquel il manquait une oreille était campé près de sa tête. Rébus sourit.
-Tu as apporté Pa Broon.
-Oui.
-Est-ce qu’ils savent maintenant s’il y a…. ?
En parlant il ne quittait pas Sammy des yeux.
-Quoi ? demanda Rhona, nullement d’humeur à lui faciliter la tâche.
Pas moyen de se cacher.
-Des dégâts au niveau cérébral.
-Personne ne nous a rien dit, articula-t-elle, mortifiée.
Il lui a foncé dessus exprès.
p207
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Il savait que ses propres exigences étaient modestes : un appartement, des livres, des disques et une voiture déglinguée. Et il avait réduit sa vie à une simple coquille, sachant pertinemment qu'il avait complètement raté le plus important : l'amour, les amitiés, la vie de famille. On l'avait accusé d'être l'esclave de sa carrière, mais c'était faux. Son boulot l'aidait à tenir, mais c'était une solution de facilité. Chaque jour il traitait avec des étrangers, des gens qui ne représentaient rien pour lui dans un sens plus large. Il pouvait entrer dans leur vie et en ressortir aussi facilement. Il en venait à vivre l'existence des autres ou au moins des tranches de leur existence par la bande, ce qui lui évitait de s'impliquer à fond.
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Tout avait commencé par un article, avec des documents qui avaient été communiqué à un journal du dimanche.
Ces documents émanaient du Bureau des enquêtes sur l'Holocauste situé à Tel Aviv. Ce service avait transmis à l'hebdomadaire le nom de Joseph Lintz, qui, d'après ses papiers, filait des jours paisibles en Écosse sous un faux nom depuis la fin de la guerre.
Or, à les en croire, ce Lintz n'était autre que Josef Lintzek, un Alsacien d'origine. En juin 1944, à la tête de la 3e compagnie d'un régiment blindé de la la 2e division SS "Das Reich," le lieutenant Lintzek était entré la petite ville de Villefranche d'Albarède, situé au creux du département de la Corrèze.
.../...
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Ne jamais s'impliquer, la règle d'or par excellence. Et pratiquement à chacune de ses enquêtes, Rebus violait cette même règle d'or. Il avait parfois l'impression que s'il s'impliquait autant dans ses enquêtes, c'était parce qu'il n'avait pas de vie privée. Il ne pouvait vivre qu'à travers la vie des autres.
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Vidéo de Ian Rankin
Dans ce nouvel épisode, nous continuons notre visite des coulisses du genre en compagnie de Fabienne Gondrand, traductrice littéraire, qui nous raconte ses débuts dans le métier et sa passion pour les éditions du Masque, héritage d'un grand-père italien fan des polars d'Agatha Christie et de Simenon. Au fil de la conversation, on évoque sa traduction "jubilatoire" de Meurtres à Kingfisher Hill de Sophie Hannah, l'héritière de la Reine du crime, ainsi que les romans noirs électriques de Joseph Knox, où la ville de Manchester se dresse comme un personnage. Pour finir, Fabienne nous parle en avant-première de la nouvelle aventure de l'inspecteur John Rebus, par l'immense Ian Rankin, auteur phare de la maison. Bonne écoute !
CRÉDITS : Conversation dans le noir est un podcast des éditions du Masque. Réalisation : Paul Sanfourche Générique : Longing - Joachim Karud
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Jaune, le rébus ? Non, John Rebus !

Salut, moi c'est John, Rebus, drôle de nom pour un flic. Je suis d'Edinburgh, mon père est Ian Rankin, il m'a collé tous les défauts possibles, je fume, je bois etc..., mais question traque des malfrats de toute espèce je suis au TOP. Tout ça a commencé lorsque j'ai quitté l'armée pour rentrer chez les flics, c'est ce qui y ressemblait le plus. Ma première enquête à Edinburgh, que je connais comme ma poche, a consisté a mettre sous les verrous, le fameux ............ d'Edinburgh. Un frappé rodant dans la bibliothèque, tuant de très jeunes filles…sans lien apparent entre elles.

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