Mission en Sibérie

Les péripéties d'un jeune homme courageux
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Choisi dans la Masse critique spéciale jeunesse privilégiant une lecture commune avec mon fils de 12 ans.
De format court, un beau papier agréable au toucher, une couverture attrayante avec une typo "scolaire". Une maison d'édition que je découvre et dont le catalogue me semble intéressant (pour des collégiens et lycéens).
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L'auteure a imaginé sous forme de journal intime l'incroyable et véritable épopée du jeune Barthelemy de Lesseps (avant sa fonction de consul à saint-Petersbourg). Cet aristocrate a laissé ses mémoires dont le titre est "Le messager de Lapérouse, du Kamtchatka à Versailles". C'est dans sa forme remaniée, allégée et mis en forme pour la littérature jeunesse qu'on le trouve ici.
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Quelques années avant la Révolution française, Barthelemy se fait engager par Lapérouse, grand navigateur pour le compte du roi Louis XVI . En effet, parlant parfaitement la langue russe, il aura ainsi la fonction de traducteur dans l'expédition scientifique. Durant 2 ans, il naviguera et découvrira différents peuples et leurs coutumes. Arrivé au Kamtchatka, il débarquera et sera le détenteur de la malle remplie des écrits, dessins, échantillons destinés au roi de France. Ainsi, il parcourera 12000 km à travers la Sibérie, en bateau, cheval, d'attelage de chiens , de rennes,à pied.
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Une aventure hors du commun (même pour l'époque) où il brave mille risques et arrivera à bon port, heureux et riche en expériences humaines.
Un réel enchantement pour nos esprits occidentaux. Raconté à la 1ère du singulier, le texte se fera intime.
J'avoue que je demandais parfois plus de détails, plus d'introspection. Mais n'oublions pas que ce roman est destiné à la jeunesse.
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Une bien belle découverte, rafraîchissante et enrichissante. On se prend une claque d'humilité !

Le premier août 1785, Barthélemy de Lesseps (1766-1834) quittait Brest à bord de l'Astrolabe, en qualité de traducteur franco-russe. Oncle de Ferdinand (1805-1892, célèbre pour son rôle dans la construction du canal de Suez), Barthélémy maîtrisait aussi les langues allemande et espagnole.
L'Astrolabe, commandée par Paul Fleuriot de Langle (1744-1787), accompagnait le vaisseau la Boussole, dans le projet de circumnavigation du globe dans l'expédition de la Pérouse décidé par Louis XVI. Celle-ci poursuivait des objectifs scientifiques, géographiques, ethnographiques, et bien sûr économiques et politiques.
Outre l'interprète et les navigateurs, elle emmenait un astronome, un médecin, un mathématicien, un horloger, des naturalistes, des physiciens, des dessinateurs, des prêtres…

A la pointe de la péninsule du Kamtchatka, Jean-François de la Pérouse (1741, disparu en 1788) confia au jeune Barthélemy le soin de ramener à Louis XVI, notamment à travers la Sibérie, des échantillons et objets recueillis durant l'expédition ainsi que des récits du voyage. Plus d'un an plus tard, en octobre 1788, Barthélemy arriva à Versailles, après avoir parcouru plus 12 000 kilomètres : à cheval, à pied, sur traîneau emmené par des chiens ou par des rennes, et en bateau. En guise de remerciement, Louis XVI le nomma consul à Cronstadt, en Russie, poste qu'il n'eut pas l'occasion d'occuper tant le contexte politique était troublé.

L'auteur reconstitue le périple de Barthélemy de Lesseps, le racontant à la première personne. C'est intéressant, agréable à lire, et l'on ne peut qu'être admiratif de l'exploit accompli par le jeune homme (qui eut finalement plus de chance que les autres membres de l'expédition).
A priori destiné à un jeune public (adolescents), cet ouvrage convient aussi aux plus âgés, dont je fais partie.

D'ailleurs d'autres ouvrages publiés par Oskar éditeur sont plutôt tentants (sur Charles Darwin, ou Jack London, notamment).

• Merci à Babelio et à Oskar éditeur.

L'aventure promet d'être captivante et intéressante pour deux points, l'expédition, bien-sûr, c'est un long chemin de la Russie à Versaille pour livrer du courrier en 1787 et puis, le caractère du héros de cette triste aventure vraie, Barthélemy de Lesseps, 19 ans, fils de diplomate, jeune, enthousiaste et presque trop arrogant pour ce qui va suivre.
L'évolution et la chute de ses humeurs vont nous tenir en haleine, cruels que nous sommes, tandis qu'il devra effectuer tant bien que mal ses traversées, ses ascensions de montagnes.
L'air va se rafraichir, se rarifier avec les dures épreuves, c'est certain.
Nous savons d'avance par la 4ème de couverture que de Lessep sera le seul survivant de l'expédition Lapérouse.
Ça pose là, n'est-ce pas, chers lecteurs?

Si la Sibérie et le Kamtchaka semblent exotiques pour notre imagination, le récit d'Élisabeth Rivoire détrompera sur le possible lâcher prise de détente.
Si tu lâches prise, tu tombes, c'est aussi simple que cela, voici ce que l'on appréhende.

Même si les chapitres ne sont pas datés et signés, ils sont rédigés comme le livre de bord du jeune Barthelemy, riche de détails sur les lieux, les rencontres culturelles à plusieurs niveaux, on échange, on mange, on foule du pied, on goutte le voyage et nous expérimentons au travers du personnage comme des scientifiques de la découverte.
Du fait de son âge, l'oeil de Barthelemy est neuf et son esprit ouvert.
C'est une énorme responsabilité qu'on lui confie pour son jeune âge, rapporter les dessins et notes collectées par l'explorateur français Lapérouse pour le roi et la société scientifique ( botanique, ethnologie, sociologie, geographie etc...), il est le nouveau maitre de l'équipage, il devra voyager seul sans son mentor sur le retour, le monde extérieur est entre ses mains.
Les conditions seront plus que spartiate, l'aventure se rappelera à son bon souvenir à chaque manquement au confort auquel il est habitué et papoter de Versailles entre deux hurlements de loups semblent un peu futile.
Barthélemy aura amplement le temps de se faire sa propre exploration, se familiariser avec la culture de ses troupes, les Kamtchadales.
Cela tombe bien, on ne connaissait pas pour notre part et certaines sources actuelles d'ailleurs y reviennent avec l'officialisation récente et la reconnaissance de cette ethnie du Kamtchaka.
On aime les récits vrais et historiques chez cet éditeur, une écriture pleine de détails qui saisissent les esprits, associés au talent de conteur des auteurs, on l'attend la chute de notre pauvre diplomate.

Nous sommes à la fin du XVIIIe siècle, c'est la période des grandes explorations, de la course à la découverte de nouveaux mondes. Barthélémy de Lesseps, jeune marin prometteur plein d'ambition, est engagé pour participer à une grande expédition, celle de Lapérouse. En cours de voyage, les navires font une courte escale en Sibérie, sur la péninsule de Kamtchatka. C'est ici que débarque Barthélémy, qui aura pour mission de rapporter à Louis XVI, à Versailles, les précieuses données collectées tout au long de l'expédition. Au cours d'un périple durant plus d'une année entière, il va affronter mille dangers dans le froid sibérien, afin de mener sa mission à son terme.
Un roman d'aventures, plein de suspense et de rebondissement, mais surtout un récit de voyage étonnant, qui témoigne de la difficulté que représentait l'exploration du monde il y a quelques siècles. Dépaysement garanti !

Enfin j'ai découvert pourquoi si LA PEROUSE avait péri, on avait une petite trace de ses découvertes. Grâce à Barthelemy de Lesseps. ce petit roman jeunesse d'aventures relate l'expédition de ce Barthelemy chargé de ramener en France, à Versailles les précieux documents et témoignages dans une malle. Il parcourt plus de un an de voyage à travers les étendues gelées de la Sibérie, faisant des rencontres humaines incroyables, parfois merveilleuses, parfois effroyables. Une aventure humaine très riche pour ce jeune homme. de belles rencontres d'amitié et surtout une mission dont il ne déroge pas : rapporter la précieuse malle. Un très beau récit très bien écrit que j'ai dévoré en trois soirs sur un transat. Mais mon esprit était là bas en Sibérie avec les chiens de traineaux, dans les yourtes, avec sa Zibeline SOBO. A lire. Un émerveillement.