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sur 156 notes
J'ai lu Hope, la suite, avant Bianca, le début. J'ai préféré Hope, son errance dans New York, son atmosphère, ses personnages énigmatiques et aériens, et tant mieux, finalement, parce que cela veut dire que Loulou Robert (fascinante beauté, je viens encore de regarder des photos, c'est extraordinaire d'être belle comme ça !) progresse dans son écriture.
La qualité du texte est déjà là : écriture vivante, on entend clairement la voix de Loulou, une voix qui nous parle, et c'est l'essentiel du talent d'écrivain. Bianca est anorexique, c'est une des formes contemporaines de l'éternelle mélancolie de certaines âmes. Sa tristesse est en réalité sans nom et sans raison (le poème de Verlaine "il pleure dans mon coeur..." est fort pertinemment cité et "expliqué" pour les Nuls dans le roman "c'est bien la pire peine/De ne savoir pourquoi/sans amour et sans haine/Mon coeur a tant de peine.) Bianca est enfermée en hôpital psychiatrique (HP pour les intimes ) et elle rencontre Clara, Simon, Sam, Raphaël, Jeff, d'autres "fous" que le personnel médical tente de rendre "normaux". Enfin, c'est l'impression que ça donne, je ne sais pas si c'est vrai, quelle est la part de dressage dans ces thérapies. On la pèse, un psychiatre essaie de la faire parler, elle vit des expériences avec ses camarades...Qu'est-ce qui la soigne le plus ? On a bien l'impression que ce sont ses conversations avec Jeff, le sage interné, seul adulte à sembler avoir compris quelque chose au monde, à savoir qu'il vaut mieux vivre sans trop de regrets avant de mourir, comme lui, d'un cancer.
Point de grands élans lyriques ni de guérison miraculeuse, point de mièvrerie, de bons sentiments. Des douleurs et des blessures qu'on tente de soigner chez ces adolescents, parce qu'il faut vivre. Pourquoi ? Parce que cela offre aussi des joies : un petit frère qui vous aime, un garçon qui vous trouve belle et vous aime, une mère qui se réveille, un père qui vous propose New York...
Bon, d'accord, ce n'est pas feel-good niaiseux, mais c'est beaucoup beaucoup mieux. C'est une vraie voix qui nous parle de la vraie vie. Un très bon texte, quoi, qui fait sentir et réfléchir.
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Bianca a seize ans, presque dix-sept. Parce qu'elle voulait que ça s'arrête, que tout s'arrête, le bruit, la vie, le vide le monde, elle s'est ouvert les veines. Et s'est retrouvée dans une unité psychiatrique pour adolescents, Les Primevères. Pour apprendre à nouveau à manger et à vivre.

Bianca est le premier roman de Loulou Robert, jeune mannequin d'une vingtaine d'années, fille du journaliste Denis Robert.

Le sujet de la dépression et de l'anorexie, de l'hôpital psychiatrique et de ses jeunes fragilisés ne m'attirait pas plus que cela. Mais c'était avant de faire connaissance avec la plume de l'auteure et avec Bianca.

Bianca est un roman très bien écrit, plein de vie, d'insolence et où la langue est très jolie. On pourrait penser que cela va être triste et déprimant. On pourrait le penser, mais on se tromperait. En grande partie.

Oui, certains jeunes que Bianca côtoie aux Primevères ont vécu l'enfer et ne s'en remettront pas. Mais il y a là-bas une profonde envie de vivre comme les autres, de faire des conneries, de tomber amoureux, de faire l'amour. Et Bianca représente un peu tout cela. C'est un personnage de son âge et en même temps très mur qui porte un regard lucide sur le monde. Distancié. Étonnamment fort et plein de vie. Un personnage que l'on aime, forcément. Et qu'on est triste de quitter.

Le sujet est abordé tout en subtilité, les maladies ne sont pas nommées ou presque, les gens se prennent tels qu'ils sont aux Primevères, mais en même temps, c'est assez frontal et sans langue de bois. Ça fait du bien. Ça fait aussi un peu mal. C'est comme ça les écorchures, ça pique et ça laisse des traces.

Forcément, on se demande s'il y a un peu de Loulou Robert dans Bianca. Forcément. Bianca est belle, Bianca est maigre. Loulou aussi. Et l'on sait que l'anorexie touche beaucoup de modèles. Et si Bianca a cette maturité, elle l'a doit sans doute à Loulou qui a une écriture qui nous fait tout de suite oublier son âge et le premier roman.

Je pense que ce roman aurait pu être publié aussi en jeunesse, tant il peut parler aux lycéens, tant il m'aurait parlé à seize ans. Mais il touchera aussi les grands sensibles.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Pour son premier roman , Loulou Robert ( fille du talentueux et courageux journaliste Denis Robert) nous propose une plongée au coeur de l'adolescence ,ce temps prenant de plus en plus de temps et d'espace au sein de notre société.

Avec des mots simples , directs, elle nous dit la souffrance, les peurs ,les peines, les angoisses, les doutes mais également les joies, les plaisirs , les rencontres heureuses... d'une jeunesse,somme toute assez ordinaire, mais néanmoins enfermée au sein d'un établissement psychiatrique .
Le sentiment de n'être pas compris ,la non adhésion aux tentatives, souvent bien maladroites , d'explications de leur mal-être par les adultes, la question sans cesse renouvelée de l'alternative obstinée de la "vie ou non vie",embarquent Bianca dans un tourbillon immaîtrisable et dont elle veut pourtant se dessaisir

A l'évidence , Loulou Robert comprend bien le monde de cette adolescence (et son langage!) .Voilà qui rend ce livre important .
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Une belle écriture, un hymne à la vie. En somme, une belle lecture. Hâte de découvrir Hope.
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J'avoue que je n'est pas détestée ce livre, je le pense assez près de l'auteure. J'en ai aimé les personnages, surtout les adolescents, puisqu'on ne parle surtout de ceux là et très peu du personnel soignant qui se débrouillent avec le peu de pouvoirs et de moyens. le style est simpliste avec parfois de belles envolées, des passages poétiques... mais n'est pas Sagan qui veut. le côté médiatique me dérange, je pense que le même sujet écrit par un garçon avec un physique pas terrible, un métier banal d'un milieu plus que moyen n'aurait pas attiré les foules, ni la presse people, ni les éditeurs..
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Mon livre préférer. bravo !
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To die or not to die

Ayant reçu « Hope » en service de presse, je me suis dit qu'il serait bon de commencer par le commencement. Aussi me procurai-je « Bianca » dans la lecture duquel je me lançais sans trop savoir à quoi m'attendre si ce n'est me remémorer les éloges dont ce roman avait été couvert…

Malheureusement, je ne ferai que rajouter aux éloges déjà fort nombreuses.

Loulou Robert s'est emparé d'un sujet délicat : l'anorexie, le passage en hôpital psychiatrique, l'adolescence, incomprise, massacrée à coup de médicament, le rapport à la mort, le tout à travers la figure de Bianca, son héroïne qu'on retrouvera ensuite dans « Hope ». Tout commence, en tout cas le récit de Loulou Robert, par la tentative ratée de suicide de Bianca. C'est suite à cet acte morbide qu'elle se retrouve en HP.

Bianca raconte alors son année passée au sein de cette unité spécifique pour adolescents dans cet HP de province (nous sommes à Bar-le-Duc, Meuse). Bianca y livre son quotidien, ses rencontres avec le psychiatre, le personnel soignant (qui ne soigne pas tant que ça mais auquel on finit par s'attacher bien malgré soi), les compagnes de chambre plus ou moins éphémères, les garçons de celle d'en face, changeants mais tous (ou presque) subjugués par le charme de Bianca.

Bianca traîne son mal-être et son anorexie au fi des pages mais happe le lecteur dès les premières lignes. J'avoue avoir rarement ressenti une telle charge émotionnelle, installée en quelques lignes sèches dont tout superflus est absent. Qui plus est, cette charge ne faiblit jamais au fur et à mesure que le récit prend son ampleur, que Bianca reprenne du poil de la bête.

Viennent se greffer sur la vie de Bianca deux histoires particulièrement fortes : sa rencontre avec Jeff, un vieux dépressif suite à la mort de sa fille, et celle avec Simon. L'amour prend des chemins parfois tortueux, la vie aussi : il en ira ainsi de la relation entre Bianca et Jeff et de celle entre Bianca et Simon. Ce sont pourtant ces deux rencontres qui vont façonner la Bianca qui finira par sortir de cet HP décrépit, voué à la fermeture pour insalubrité. L'amour prend alors une forme de médicament placebo dont le seul principe actif est le rapport aux autres et donc la sortie de l'enfermement sur soi.

Il est alors temps pour les personnages qui sont encore là à la fin de l'histoire de tourner la page et de pénétrer de pied ferme dans l'espoir de jours meilleurs, dans le récit de « Hope ».

Le texte de Loulou Robert est parfois dur, cru, parfois insoutenable et pourtant il a les accents de la sincérité, de la vérité. Il ne laisse pas indifférent ; le lecteur ne peut pas éviter la collision sensorielle avec ce récit aussi acéré que les côtes saillantes de Bianca, aussi tranchant que le regard porté par Bianca sur le monde qui l'entoure quand bien même il se limiterait physiquement aux murs de l'HP tandis que son esprit, lui, serait en quête constante d'une échappatoire qui ne peut prendre que deux formes : la vie et la mort. Mais ceci est l'objet du second roman de Loulou Robert
Lien : http://wp.me/p2X8E2-RP
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J'ai énormément aimé l'écriture de ce livre, la plume de Loulou Robert qui a su retranscrire avec une justesse rare l'adolescence et les maux de chacun.
Lien : https://myprettybooks.wordpr..
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Dès le début c'est à la fleur de la peau, et pas épaisse la couenne, c'est même directement à la viande que ce livre parle. Une dépression, anorexie… et internement en HP, hôpital psychiatrique.

Et là, c'est le lent travail d'un retour à la vie et au soleil, avec ses hoquets, rechutes, espoirs, folies, envols, amours et sentiments. C'est dur et tendre.
Lien : http://noid.ch/bianca/
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La narratrice, Bianca, 17 ans se retrouve internée en unité psychiatrique pour adolescents aux Primevères suite à une tentative de suicide, elle est anorexique. Elle témoigne de son hospitalisation. Bianca fait de belles rencontres, Clara son amie, Simon avec qui elle rit beaucoup, Raphaël et Jeff plus âgé qu'elle avec qui elle tisse un lien très fort, il est son confident. Bianca est confrontée à ses doutes, ses interrogations ; elle essaie de s'en sortir mais son chemin vers la guérison est semé d'embûches. Elle tombe amoureuse une fois, deux fois ; mais lequel choisir ? Elle se bat pour elle, pour son petit frère Lenny qu'elle aime plus que tout. Un quotidien où la normalité n'existe pas.
Ce livre est fort, il relate les difficultés des adolescents, sujets souvent tabous dans notre société mais tellement réel ! Les thèmes comme le sexe, la dépression, l'inceste, la violence sont traités avec maîtrise par l'auteur.
Une héroïne mal dans sa peau dont Loulou Robert parle avec justesse et sensibilité en trouvant les bons mots pour ne pas choquer le lecteur. J'ai aimé ce livre, Bianca, personnage très attachant, touchant, bouleversant de tendresse.
Coup de coeur
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