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EAN : 9782266339803
600 pages
Pocket (04/04/2024)
4.12/5   12 notes
Résumé :
Si votre fils était voué à un destin macabre, que feriez-vous ? Marguerite veut tenir la promesse faite à son père il y a des années : perpétuer la tradition familiale des Corbeaux et tout mettre en oeuvre pour que son fils Henri soit un jour bourreau. Pour honorer sa parole, quoi de mieux que la charge de bourreau de Paris, l'exécuteur le plus connu du royaume ? Quand l'opportunité se présente, Marguerite accepte de prendre un grand risque pour parvenir à ses fins.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Monsieur de Paris” est un roman historique qui raconte l'histoire de Marguerite, l'unique héritière du bourreau de Joigny. Elle a fait une promesse à son père : s'assurer que son fils, Henri, perpétue la tradition familiale en devenant Monsieur de Paris, l'exécuteur le plus connu du royaume...

Le livre explore la dualité de la vie de Marguerite, tiraillée entre son devoir familial et son amour pour son fils, Henri. La tension narrative est maintenue tout au long du roman, alors que Marguerite se travestit pour officier à la place de son fils, tout en cherchant à le retrouver. Robert-Espalieu excelle dans la description des personnages et des décors, créant une atmosphère immersive du Paris du XVIIe siècle (vraiment immersive, c'était pas ouf à cette époque....).

Les dilemmes moraux auxquels sont confrontés les personnages ajoutent une profondeur supplémentaire à l'intrigue. Ce livre nous offre un regard fascinant sur une profession souvent méconnue et stigmatisée (bourreau quand même...), tout en explorant les thèmes universels de l'amour familial, du devoir et du sacrifice. J'ai vraiment bien aimé !
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📚 Début de l'histoire - Dans le Paris de la fin du règne de Louis XIV, Henri devra devenir bourreau en succédant à son oncle. Il n'en a pas vraiment envie ? Qu'importe ! Marguerite, sa mère, veillera à ce que la tradition soit respectée. À n'importe quel prix.

🖊️ L'histoire est servie par une écriture qui a le souci du détail dans les descriptions. Les noms des métiers, les lieux, les odeurs, les gestes, les activités... On s'y croirait ! Il est si facile de se faire les images à la lecture. J'attends avec impatience le film qui, n'en doutons pas, en sera tiré.

🖊️ C'est l'occasion de rencontrer de beaux personnages de roman. Marguerite en tête. Prête à tout pour son fils. C'est le coeur du livre : jusqu'où iriez-vous par amour pour votre enfant ?

🖊️ Cela engendre un enchaînement de péripéties immensément romanesques. Trahisons, duplicités, ambitions, amours, amitiés, retournements de situation, rien ne manque. Et l'auteur sait jouer avec notre (im)patience et ralentir le rythme par des descriptions, par des changements de lieux et d'actions pour ménager le suspense. Les 580 pages défilent. Pour cela, il faudra dépasser les cinquante premières pages plutôt descriptives, nécessaires pour planter le décor.

🖊️ Ce livre peut se lire sans avoir lu Fleur de sang qui racontait la jeunesse de Marguerite. Et cela ne m'a gêné : les éléments importants sont intégrés à la trame narrative.

✨ Bilan ? Vous aimez les romans historiques ? Les textes romanesques ? Les histoires de famille ? Ce livre est pour vous ! Vous n'avez jamais lu de roman historique ? Vous voudriez tenter d'en lire un ? Celui-ci est une bonne entrée en matière !
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Monsieur de Paris” est la suite de “Fleur de sang”.
Il peut se lire indépendamment, mais il est tellement intéressant dans le développement des personnages qu'il serait dommage de ne pas le lire avant…

Quel plaisir de retrouver Marguerite, fille et femme de bourreau, qui va tout faire pour que de son fils Henri, devienne le prochain bourreau de la capitale, le prochain “Monsieur de Paris”. Mais malheureusement, tout le monde n'est pas fait pour être bourreau, et malgré toutes les discutions qu'ils ont peu avoir, Henri sait très bien au fond de lui, qu'il n'est pas fait pour cette fonction-là. de plus, Henri est amoureux. Il est amoureux de la belle Madeleine, et se refuse à lui imposer une vie qu'ils n'auraient pas choisie.
Mais Madeleine, n'est pas libre. Martin la mène comme, et où il veut, et par la force si nécessaire…

Henri doit respecter la tradition familiale à n'importe quel prix, et Marguerite y veille au quotidien.
Mais un matin, Henri à disparu sans laisser aucune trace !

Commence alors pour Marguerite, une mission incroyable qu'elle met en place au fur et à mesure, dans le Paris sombre, pauvre et violent du règne du roi soleil. Prête à tout pour retrouver son fils, elle va prendre tous les risques et être embarquée dans des problèmes qui n'en finissent plus…
Jusqu'où une mère est-elle prête à aller par amour pour son fils ?

Emmanuel Robert-Espalieu, m'avait déjà complètement subjugué dans le premier volet, de cette saga historico/familiale, mais dans celui-ci, tout en conservant le style, le charme, les odeurs et la saleté, il construit son roman comme un thriller sans aucun tant mort, avec de nombreux rebondissements. J'ai été parfois même estomaqué… jusqu'à cette fin que j'ai haïe…
Mais quelle surprise !!!

Énorme coup de coeur, pour ce récit captivant, servi par une écriture fluide et agréable.
J'avais vraiment l'impression d'y être et d'observer à chaque coins de rues, le déroulement du récit.
Deux romans qui mériteraient vraiment une adaptation cinématographique.

J'ai encore les hurlements des suppliciés dans les oreilles… Ils le méritaient !
Lien : http://leressentidejeanpaul...
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Ce roman est la suite de "Fleur de sang" et il me semble important de le signaler car même s'il peut se lire indépendamment, on comprend mieux Marguerite et les raisons qui la poussent à agir comme elle le fait si on a lu le premier tome.

Marguerite est le personnage centrale de cette série, j'ai aimé cette femme forte, aimante et à contre courant de son époque. Son fils n'a ni son courage, ni sa prestance mais il est tout de même intéressant.

J'ai aimé le décor de l'action : le Paris du roi soleil sans son éclat et dans sa saleté et dangerosité de l'époque. L'histoire des bourreaux est bien documentée et intéressante mais j'aurais aimé un langage et un vocabulaire plus de l'époque pour mieux m'immerger.

La fin reste largement ouverte alors peut-être une trilogie ??

Merci aux éditions Pocket et aux grand prix des lecteurs 2024 pour cette découverte !
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Ce roman est la suite du premier ouvrage d'Emmanuel Robert-Espalieu Fleur de sang. Il peut cependant se lire de façon indépendante, même s'il a repris certains personnages, dont Marguerite, une mère qui veut faire de son fils Henri le prochain bourreau de la capitale, surnommé Monsieur de Paris, l'exécuteur le plus connu du royaume. Elle-même est fille et femme de bourreau. Elle veut tenir la promesse faite à son père de perpétuer la tradition familiale. Mais Henri, qui refuse la vie de paria qui va avec la fonction, fuit et disparaît. Elle prend alors un risque immense en se travestissant pour officier à sa place, le temps de le retrouver et de le ramener à la raison. Un amour filial démesuré dans un Paris sale et dangereux au décor réaliste
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
“Bourreau !” “Fils de bourreau !” “Coupeur de têtes !”
Pourtant il le savait, il l'avait toujours su. Déjà petit on lui avait appris à taire son nom, à user de détours pour rentrer à la maison du pilori sans être vu. Il savait pertinemment ce que faisait son oncle, qui il était. Il en était même secrètement un peu fier, tout môme qu'il était. Tout comme il était fier de sa mère qui faisait du bien aux pauvres dans l'ombre de son échoppe, et qui était aimée pour cela. Il savait aussi ce qui l'attendait. Comme on sait que quelque chose va arriver, inéluctable, mais dans un futur assez lointain pour le percevoir hors de soi, presque improbable, repoussé par l'illusion d'une vie qu'on s'est fabriquée pour paraître normal aux yeux du monde. Un futur de plus en plus proche avec le temps, où il devrait embrasser une voie sur laquelle il marchait déjà, mais en regardant ailleurs. Il n'était qu'un enfant. Et un enfant ne pense pas à ces choses-là. Un enfant ça joue, ça court, sa chaparde et ça crie quand il est poursuivi. Un enfant ça rêve, sa apprend avec ses mains, ses yeux, son corps.
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Marguerite n'est pas de celles qui se laissent aller au souci de l'apparence, comme cette nouvelle tendance de la petite bourgeoisie qui voudrait qu'on se pare d'une manière plus avantageuse que sa condition.
Le maquillage outrancier, les toilettes et les bijoux de celles qui jouent les grandes dames dans les jardins des Tuileries comme à la parade, en se délectant de glaces et d'huîtres, ne l'intéressent guère. Marguerite est toujours soignée, ses cheveux de jais tirés en arrière finissant en un agréable chignon suspendu par une simple broche d'argent au-dessus de sa nuque duveteuse incurvée par son port élégant. Sa mise est sobre. Elle est le plus souvent vêtue de sa robe en laine brun foncé doublée de popeline, légère et bon marché, et surtout facile à porter, cintrée à la taille d'un ruban de soie noire ou rouille qui souligne sa silhouette sur laquelle le temps ne semble pas avoir de prise.
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En revanche, l'homme devenait frugal en paroles quand il travaillait.
D'ailleurs personne, même celles ou ceux qui le connaissaient, ne l'aurait abordé à ce moment-là. Car Clément, cet homme à l'allure bienveillante et affable qui continuait de fixer Henri, n'était autre que Monsieur de Paris, le bourreau de la capitale, l'exécuteur le plus connu du royaume. Un homme respectable et respecté, et ce même si la canne dont il faisait usage pour se déplacer depuis quelque temps lui fragilisait l'allure. Sa vue s'altérait de jour en jour, et bien que prétendant le contraire, il ne devinait plus que le contour des choses et devait désormais se faire suppléer pour les exécutions.
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- Robe noire ! cria soudainement Atedjaka, qui contenait mal sa colère, arrachant le papier des mains d'Henri.
- Mais qu'est-ce qu'il te prend ? lui fit celui-ci, atterré.
- Lui ! continua-t-il, la voix sourde, montrant du doigt l'homme d'Église sur le dessin. Assassin!
- Un prêtre ? Mais comment ?
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Mais le plus coquet, c'est la Fosse d'aisances. C'est relié aux commodités du prévôt. T'es cané, mais béni par la merde de la justice!
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Vidéo de Emmanuel Robert-Espalieu
Les 5 dernières minutes avec Emmanuel Robert-Espalieu. Dans le JT du vendredi 5 novembre 2021, nous avons eu le plaisir de recevoir Emmanuel Robert-espalieu à l'occasion de la sortie de son premier roman Fleur de sang. L'histoire d'amour de ce roman historique prend place dans le décor jovinien du XVIIe siècle.
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