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EAN : 9782253072621
192 pages
Le Livre de Poche (10/03/2004)
3.86/5   21 notes
Résumé :

« Des nouvelles ne devraient pas avoir besoin de préface, elles devraient se suffire à elles-mêmes. Mais je suis trop professeur dans l’âme pour m’abstenir de tout commentaire ; et je déteste trop les malentendus pour ne pas tenter de m’expliquer, même brièvement.

Dans les récits qui suivent, une femme dit «je», et ce n’est pas moi ; c’est une certaine Anne, qui évoque des moments passés dans sa maison du Lubéron…

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Sous des dehors si calmes se cachent bien souvent des émotions qui n'attendent qu'un simple déclencheur pour déraper vers l'inconnu. Neuf nouvelles de Jacqueline de Romilly (historienne, agrégée de philosophie,hélleniste, auteur de moult essais,nouvelles et romans, membre de l'Académie française) et huit dérapages, toujours empreints de sérénité, à des époques différentes de la vie d'Anne au sein de sa propriété familiale du Lubéron.
Une Anne "an, any", anonyme, qui pourrait être n'importe qui et même Jacqueline de Romilly, mais ne l'est pas nous précise l'auteur.
Un chuchotis d'eau réveille l'âme de l'ancienne propriétaire d'un "jardin du bout du monde" et les souvenirs d'un deuil maternel plus récent.
Une moustiquaire jaune installée jadis par son mari, aujourd'hui décédé,enclenche les pleurs puis favorise l'émergence du bonheur.
Un bébé écureuil recueilli par son fils puis assailli par des plus forts que lui soulève à ses jeunes yeux l'hypothétique existence du mal.
Des coups de fil affectueux passés un soir de Noël par trois solitaires entrainent des réactions différentes chez leurs interlocuteurs, transforment leurs propres ressentis avant qu' "une étoile des Rois mages" au sein des braises ne les apaise.
Des lettres d'amour retrouvées et ramenées par un Georges désagréable relatent un doux secret bien gardé source de surprise.
Un accident de métro signalé aux informations, on craint le pire et le mari jalouse le fils source d'inquiétude.
Une écharpe rose dans laquelle se love une petite orpheline invitée par pitié, alors qu'elle semblait mutique, et la rancune devient pitié.
Une simple appellation à l'évocation de jonquilles ouvre la porte nostalgique des connivences d'antan puis de souvenirs plus agréables.
Une cassette de la petite Fadette pour belle-mère non voyante s'avère parfois contenir des visons merveilleuses que les pauvres voyants ne voient pas: l'antipathie glisse alors vers l'étonnement le plus complet.
Sous des dehors si calmes interrogent le lecteur sur la vie,le deuil,le bonheur,les facettes de l'autre cet inconnu.
Neuf nouvelles un brin nostalgiques, dans lesquelles la tristesse et l'inquiétude laissent place aux lumineux souvenirs ou à l'espoir comme un arc en ciel après l'orage.
Glissements conviendraient sans doute mieux que dérapages et (pour moi) ce sport de glisse manque de pente.
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J'ai acheté ce livre l'an dernier, lors d'une braderie. La quatrième de couverture m'avait intriguée, mais je sais par expérience que c'est toujours un « ça passe ou ça casse ». Et là, pour le cas présent, j'ai directement aimé ce que j'ai lu.



Bien que les premières pages tentent légèrement de nous faire croire que ce livre n'est pas autobiographique (même s'il y a quelques ressemblances avouées avec sa vie), quelque chose nous pousse à ne pas totalement y croire. 
Dans « Sous des dehors si calmes », Anne nous raconte des évènements, plus précisément des souvenirs variés de sa vie dans une maison du Luberon. Cela prend la forme de courtes nouvelles et c'est très et rapide à lire.



J'ai apprécié ce livre grâce à son personnage principal. Anne est humaine : elle doute, elle imagine des choses irrationnelles, elle manque parfois de confiance, elle est sensible, elle est quelquefois rongée par l'angoisse et les émotions qui l'a submergent, puis elle se retrouve soudainement apaisée. Bien qu'elle soit plus âgée que moi, je me suis vue en elle grâce à son humanité. 
Ce que j'ai beaucoup aimé également est que n'importe quel élément de sa vie peut découler sur une pensée, une réflexion. 
« Sous des dehors si calmes » porte d'ailleurs très bien son nom. C'est l'idée que des choses banales de notre existence, auxquelles on ne prête pas d'attention, peuvent finalement déclencher chez nous des choses qui vont nous faire voir la vie autrement. Anne le vit, et on retrouve également cela via le personnage de la belle-mère.



Les souvenirs d'Anne suscitent chez le spectateur différentes émotions. On sourit, on acquiesce, et parfois une certaine tristesse s'empare de nous. 
J'ai d'ailleurs trouvé cette tristesse un peu dure à gérer parfois, mais je ne sais pas si c'est parce que je le lisais ce livre dans une période pas très chouette de ma vie. C'est d'ailleurs pour cela que je mets la note de 4/5, car pour moi c'est un bon livre mais il faut tout de même le lire dans un mood particulier.
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charmants souvenirs dans le silence et la paix du Lubéron
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Et la chanson de l'eau semblait dire :
Oui, nous sommes là pour la beauté, pour la vie ;
il ne faut pas s'inquiéter ;
rien n'a vraiment d'importance ...
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Le bonheur ne rayonne jamais autant que lorsqu'il a échappé à la fuite des jours et à l'urgence de la vie réelle, pour reparaître soudain enveloppé,non plus dans un treillis de plastique jaune,mais dans une impalpable résille d'or.
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Le plus important de l'amour est peut-être, en fin de compte, de travailler à quelque chose ensemble,de poursuivre un même but,dans une égalité absolue,en se donnant complètement au but à atteindre, si minime qu'il puisse être.
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Le bonheur ne peut prendre son éclat que dans le souvenir, après coup.Alors,parfois,il ressurgit,paré d'un éclat irremplaçable; il vous suffoque et vous éblouit.
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Je ne dirais pas, car c'était chose trop personnelle,les élans de reconnaissance qui me prenaient, à me replier ainsi sur ce souvenir.Mais il était étrangement intense:il me rendait les douceurs perdues de la connivence.
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Videos de Jacqueline de Romilly (38) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacqueline de Romilly
Affinités électives. Par Francesca Isidori - Avec Jacqueline de Romilly. Le 10 mai 2007, Francesca Isidori recevait la femme de lettres Jacqueline de Romilly pour l’émission “Affinités électives”, diffusée sur France Culture. Photographie : Jacqueline de Romilly © AFP Alexandre Fernandes. Née à Chartres, en 1913 (fille de Maxime David, professeur de philosophie, mort pour la France, et de Jeanne Malvoisin), elle a épousé en 1940 Michel Worms de Romilly. Elle a effectué sa scolarité à Paris : au lycée Molière (lauréate du Concours général, la première année où les filles pouvaient concourir), à Louis-le-Grand, à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (1933), à la Sorbonne. Agrégée de lettres, docteur ès lettres, elle enseigne quelques années dans des lycées, puis devient professeur de langue et littérature grecques à l'université de Lille (1949-1957) et à la Sorbonne (1957-1973), avant d'être nommée professeur au Collège de France en 1973 (chaire : La Grèce et la formation de la pensée morale et politique). Du début à la fin, elle s'est consacrée à la littérature grecque ancienne, écrivant et enseignant soit sur les auteurs de l'époque classique (comme Thucydide et les tragiques) soit sur l'histoire des idées et leur analyse progressive dans la pensée grecque (ainsi la loi, la démocratie, la douceur, etc.). Elle a également écrit sur l'enseignement. Deux livres sortent de ce cadre professionnel ou humaniste : un livre sur la Provence, paru en 1987, et un roman, paru en 1990. Après avoir été la première femme professeur au Collège de France, Jacqueline de Romilly a été la première femme membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres (1975) et a présidé cette Académie pour l'année 1987. Elle est membre correspondant, ou étranger, de diverses académies : Académie du Danemark, British Academy, Académies de Vienne, d'Athènes, de Bavière, des Pays-Bas, de Naples, de Turin, de Gênes, American Academy of Arts and Sciences, ainsi que de plusieurs académies de province ; et docteur honoris causa des universités d'Oxford, d'Athènes, de Dublin, de Heidelberg, de Montréal et de Yale University ; elle appartient à l'ordre autrichien “Ehrenzeichen für Wissenschaft und Kunst” et a reçu, en 1995, la nationalité grecque et est nommée, en 2001, ambassadeur de l'Hellénisme. Elle a aussi reçu de nombreux prix : Prix Ambatiélos de l'Académie des inscriptions et belles-lettres(1948), prix Croiset de l'Institut de France (1969), prix Langlois de l'Académie française (1974), Grand prix d'Académie de l'Académie française (1984), prix Onassis (Athènes, 1995). Ella est élue à l'Académie française, le 24 novembre 1988, au fauteuil d'André Roussin (7e fauteuil). Son dernier ouvrage : “Tragédies Grecques au fil des ans” paraîtra en juin 2007 aux éditions des Belles Lettres. Il s'agit d'un recueil d'études sur la tragédie grecque du dernier tiers du Ve siècle av. J.-C. et ses rapports avec les mouvements intellectuels athéniens. Jacqueline Worms de Romilly, née Jacqueline David le 26 mars 1913 à Chartres et morte le 18 décembre 2010. Invitée : Jacqueline de Romilly Source : France Culture
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