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EAN : 9791096535248
178 pages
Marest Éditeur (22/11/2019)
4.38/5   4 notes
Résumé :
C’est sans doute la scène la plus célèbre de toute l’histoire du cinéma, la fameuse « scène de la douche » de Psychose ; son influence est telle que ne cessent de se multiplier les hommages, de Brian De Palma à Francis Ford Coppola, de Gus Van Sant à David Fincher, des séries Bates Motel aux œuvres d’artistes contemporains tels Douglas Gordon, Pierre Huyghe, Cindy Sherman.

Le phénomène est décortiqué, sous toutes ses coutures, par Sébastien Rongier da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Existe-t-il film plus iconique que Psychose d'Hitchcock ? Autant d'éléments d'un film devenus de véritables emblèmes de la pop culture ?

Hitchcock est sans doute un des réalisateurs les plus universellement connus. La scène de la douche est devenue culte, même chose pour la musique angoissante de Bernard Herrmann. le manoir des Bates inspiré par un tableau d'Edward Hopper est lui aussi connu de tous, véritablement emblème gothique de la maison de l'horreur maintes et maintes fois copiée, jamais égalée.

La notion d'héritage citée dans le sous-titre prend vraiment tout son sens au fil de la lecture. En effet, au-delà de l'analyse du film lui-même, c'est aussi son impact culturel au fil des soixante années écoulées. Par exemple, son influence sur des réalisateurs tels que Brian de Palma, Coppola ou David Fincher. Je me souviens encore mon premier visionnage, il y a des années, de certains films de de Palma comme Body Double et la parenté qui m'avait sauté aux yeux, même parenté que j'ai retrouvée il y a un ou deux ans à peine en découvrant Obsession.

Il évoque évidemment le remake plan par plan de Gus van Sant. Ce qui m'a le plus chagriné dans cette version étant de ne pas y retrouver le fameux manoir Bates d'origine, sans doute l'élément le plus symbolique du film à mes yeux.

Les suites faites à l'original sont également traitées, suites dont une est même réalisée par Anthony Perkins lui-même (se détache-t-on jamais d'un tel rôle ?), de même que la série Bates Motel. Enfin j'ai beaucoup aimé découvrir les différences avec le roman de Robert Bloch dont le film s'inspire et les suites imaginées par le romancier qu'il faut absolument que je lise très vite.

Comme vous pouvez le constater, une lecture aussi réjouissante que passionnante qui m'a encore appris beaucoup sur l'impact de ce réalisateur que j'aime tant. Pour finir, je vous laisse découvrir le lien étonnant entre Psychose et la ville de Perpignan…

Dans Alma a adoré – Psychose en héritage, Sébastien Rongier nous livre un essai captivant sur un film devenu phénomène, une publication Marest Éditeur évidemment !


Merci à Babelio et Marest Éditeur !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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On apprend toutes les stratégies et mises en scène du film les idées de Hitchcock qu il ne lâche pas malgré les refus de Paramount. On dit que c'est un tyran, on ne parle pas que du film ici mais de toute l'expérience d hitchcock et ses différents contacts professionnels, ses ambitions, sa manière de travailler, de penser, de toutes ses oeuvres. On y parle d'une stratégie de décalage et du contre-pied on y apprend aussi beaucoup sur la réalisation de ce film jusqu'à la confusion de deux actrices qui effectivement se ressemblent à l'époque. "Alma a adoré" titre pas très recherché pour cause Alma étant la femme d'hitchcock. Sébastien Rongier met en avant la psychologie de l'humain L'oeil nous ment. on croit voir la scène d'une femme qui se fait tuer par Norman Bates dans la douche poignardée on ne voit rien de tout ça juste une scène qui annonce ce qui va se passer et toute l'imagination entre en jeu. On ne voit pas de femme nue non plus, juste un nombril et pourtant certains en avant-première croient avoir vu un sein à cette époque imaginer le scandale...
conflit entre imagination et raison

Savez-vous que Jamie Lee Curtis avait un lien avec le film psycho ?
je vous laisse le découvrir avec ce livre explicatif sur la vie derrière les écrans une vraie pépite d'information
D'un film à un autre il y a des indices, des répliques de scène ou d'objets qui regroupent les idées de base de Hitchcock il y a des similitudes d'une actrice à une autre pour faire des rappels ou des clins d'oeil comme le couteau, la douche, le rideau, ce sont des mots des scènes qui reviennent dans beaucoup de films depuis la sortie de psycho. On y retrouve aussi tout ce qui tourne autour d'un film comme les remakes, séries...

c'est un film qui est sorti en 1960 et pourtant il fait encore parler de lui en 2020 je ne peux que vous le conseiller et moi il me donne envie de revoir tous les psychoses et certains films qui s'y rapprochent avec certaines scènes
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"Alma a adoré", c'est ainsi qu'Alfred Hitchcock justifiait son envie d'adapter "Psycho", sa femme aurait adoré le roman de Robert Bloch. "Psychose" est mon film préféré et je l'ai vu des dizaines de fois sans m'en lasser. Sébastien Rongier s'interroge sur le retentissement qu'a eu le film d'Hitchcock et sur son incroyable postérité. Qu'est-ce qui rend ce film si unique ?

"Psychose" arrive après "Sueurs froides" et "La mort aux trousses", le réalisateur a envie de changer d'univers. Lorsqu'il lit le livre de Robert Bloch, il comprend tout de suite le potentiel de la scène de la douche. Il ne pourra pas réaliser son film avec la Paramount qui n'est pas intéressée par le scénario. Hitchcock se tourne vers Universal avec qui il réalise "Alfred Hitchcock presents" (et qui fait de lui un personnage iconique). le réalisateur a moins de moyens, il choisit le noir et blanc pour des raisons économiques et esthétiques, son équipe vient de la télévision pour gagner en rapidité.

Hitchcock met en place une campagne de publicité extrêmement intelligente : les affiches précisent que les spectateurs n'ont pas le droit d'arriver en retard et ils ont l'interdiction formelle de révéler les détails de l'intrigue ; la bande-annonce ressemble aux sketches de sa série t.v et elle est un modèle de drôlerie et de teasing. "Le cinéaste réussit donc à organiser le désir dès l'entrée des cinémas et la patiente attente des spectateurs. Tout le paradoxe est que ce geste publicitaire audacieux et génial peut aussi être envisagé comme un acte d'auteur désireux de préserver l'authenticité de la réception de son oeuvre (...). La stratégie d'Hitchcock est celle du décalage et du contrepied. La bande-annonce n'est que cela."

Le spectateur ne doit rien dévoiler et pour cause ! Janet Leigh est une grande star à l'époque et Hitchcock s'offre le luxe de tuer sa vedette dans le premier tiers du film ! La scène du meurtre est bien entendu devenue iconique. Sébastien Rongier nous rappelle à quel point elle est sublime et incroyablement réussie. "Avec sa violence, la séquence de la douche est le point sublime du film, le moment qui l'emporte définitivement au-delà de toute mesure. le sublime est ambivalent. C'est une fascination et un effroi. Devant l'expérience de la destruction, le spectateur éprouve cette force contradictoire : un effroi qui fascine, une fascination qui effraie. La puissance de l'horreur provoque une sidération violente et désagréable."

Une fascination, une sidération qui marquera profondément l'histoire culturelle et cinématographique (et la vie d'Anthony Perkins qui ne sortira jamais vraiment de Psycho). Robert Bloch écrira une suite, trois autres films seront tournés (tous avec Anthony Perkins). le film d'Hitchcock sera l'objet de nombreuses citations, parodies et d'un remake plan par plan par Gus van Sant. Son influence est véritablement étonnante et aussi fascinante que la scène de la douche.

Le livre de Sébastien Rongier montre à quel point "Psycho" est un objet cinéphilique, culturel unique en son genre qui marqua profondément de très nombreux créateurs.
Lien : http://plaisirsacultiver.com..
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Traquer l'effet Psycho hitchcockien dans le cinéma et les arts, jusqu'à aujourd'hui. Impressionnant de ruse et de vélocité.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/01/14/note-de-lecture-alma-a-adore-psychose-en-heritage-sebastien-rongier/

Si le film Psycho d'Alfred Hitchcock eut bien un retentissement mondial presque instantané, il est particulièrement captivant de traquer, avec cet essai de Sébastien Rongier publié en 2019 chez Marest éditeur, la persistance de la vision et la rémanence de son effet propre, au-delà de la critique cinématographique, pour mener à bien une rare combinaison d'étude de son influence esthétique, de sociologie prospective de sa réception et de mise en perspective de ses ramifications psychanalytiques ou politiques. Et c'est ainsi qu'à sa manière érudite et habile, l'ouvrage participe de plain pied à la mise en oeuvre d'un travail mythographique toujours préalable à toute possibilité mythocratique, au sens de Yves Citton.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En choisissant Anthony Perkins, Alfred Hitchcock amplifie l'identité paradoxale de Norman Bates envisagé des sa nomination par Robert Bloch. En effet, Norman, c'est " nor man" c'est quelqu'un qui n'est ni un homme ni une femme "neither woman nor man", sous la domination d'une femme, sa mère, Norma qui n'est pas véritablement une mère non plus "nor Ma". L'identité de Norman est autant un piège par lequel il attire ses victimes, que l'appât (a bait en anglais signifiant "appât", or de bait à Bates, il n'y a évidemment qu'un pas).
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La diffusion culturelle d’Alfred Hitchcock mériterait d’être étudiée. Elle est essentielle pour comprendre son influence. J’ai passé une année de mon adolescence à Chalon-sur-Saône. J’allais déjà beaucoup au cinéma. Je voyais tout ce qu’il m’était possible de voir, des grosses productions aux films d’art et essai récents ou anciens. Habitant loin du centre et des cinémas, je me déplaçais avec une vieille mobylette poussive. J’avais le temps de me souvenir des films sur le chemin du retour, mais aussi de sentir mon corps se glacer progressivement au fil de la route. Parce que l’hiver en Saône-et-Loire pique sévèrement. Le souvenir des trajets comme celui des salles qu’on fréquentait fait aussi partie de l’expérience du cinéma. Mais l’élève de troisième que j’étais, au fond d’un collège de la banlieue de cette ville qui a vu naître la photographie, se souvient surtout d’un professeur de français qui avait monté un petit ciné-club dans l’enceinte de l’établissement. Un soir, après les cours, il avait proposé de montrer Fenêtre sur cour. J’étais le seul à l’avoir déjà vu. Il avait apporté un gros projecteur à bandes. Je me souviens parfaitement du bruit du défilement des bobines et de la manipulation des boîtes en fer. Mais impossible de me rappeler si le film était diffusé en V.O. ou en V.F. Dans la confusion de la mémoire, entre les sons disparates de la projection, je crois me souvenir… pour la première fois, j’entendais la voix de James Stewart et de Grace Kelly. J’étais aussi très fier et un peu orgueilleux de reconnaître Raymond Burr et de le voir attaquer un homme en fauteuil roulant m’amusait aussi. L’ironie des castings cinématographiques me plaisait déjà. Cette heureuse expérience de cinéma est sans doute celle qui a permis une place si particulière d’Hitchcock dans mon existence. Je sais qu’elle est historiquement construite et culturellement valorisée. Mais écrire sur ce cinéaste, c’est aussi prendre conscience de cette imprégnation. C’est traverser les souvenirs d’enfance.
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« Alma a adoré ça ». C’est la phrase que lance Alfred Hitchcock à Joseph Stefano après la lecture de son scénario tiré du roman de Robert Bloch. Alma est la femme d’Hitchcock. Robert Bloch est l’auteur de Psycho, roman paru en 1959. Stefano est le jeune scénariste engagé pour remodeler la première version écrite par James Cavanagh. Alfred Hitchcock ? Il porte ce projet contre les réticences des studios hollywoodiens, il le finance, le réalise, et assure la promotion de Psycho, sorti sur les écrans en 1960. Le succès est mondial, immédiat et fulgurant. Le film fait trembler les cadres esthétiques du cinéma et produit de nombreuses répliques, c’est-à-dire à la fois une opération sismique, et une duplication. La sortie de Psycho a littéralement produit une rupture et une libération d’énergie, provoquant en retour d’autres tremblements, parfois des dédoublements. Ces jeux de répliques esthétiques formeraient un effet Psycho qui dure encore dans le cinéma comme dans le monde des arts.
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Psycho ne produit pas seulement un effet-cinéma dans le monde du cinéma. Les bouleversements sont profonds pour de nombreux artistes contemporains qui réfléchissent à la production des images à partir de leur expérience de spectateur. L’enjeu de la notion de « cinématière », développée dans un précédent essai, est de penser le cinématographique comme un matériau qui serait passage et déplacement, une tension qui déborde le champ cinématographique. La cinématière comme mode de relation esthétique et critique à l’image cinématographique est un véritable enjeu de travail, une matière d’image, un corps à la fois générique et inachevé produisant d’autres formes à partir d’un impensé de l’image. Cette nouvelle expérience de l’image cinématographique repose donc sur une logique de déplacement. C’est un dispositif artistique qui se situe au bord du cinéma pour pratiquer un écart, un pas de côté, un éloignement.
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Hitch ! I see à breast. Amenant la réponse du réalisateur : luigi, it's all in tour imagination.
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