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3,67

sur 1214 notes
Le style saccadé, reconnaissable entre mille, n'appartient qu'à l'auteur, qu'une fois de plus nous offre une immersion passablement autobiographique dans ce milieu qu'il affectionne particulièrement : la famille juive.

Dans une ambiance rapidement immersive, Philip Roth et ses monologues où la réalité dépasse souvent la fiction, amène sur un ton badin, la subtilité de sa pensée bien aiguisée.

Son goût pour les personnages névrosés, excessifs et mélodramatiques qui exploitent leurs insuffisances, leurs colères et leur culpabilité dans un océan d'inflexibilité, illustrent encore l'essentiel de la farce juive qu'il nous sert avec un sens de la répartie et un esprit moqueur et sarcastique.

L'auteur américain dit « l'autodestruction est la forme classique de l'humour juif »

Philip Roth porte d'un bout à l'autre un roman aussi drôle que touchant.
Sans forcément s'identifier complètement avec la thématique, le lecteur y dissémine avec bonheur ses propres fantasmes.

Avec le rire en prime, ce roman sera un pétillant à découvrir bien frais.


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Quel roman! L'écriture est incroyable, ce texte est composé de longues phrases avec des digressions, typiques de la pensée. Ce n'est pas évident de retranscrire à l'écrit une pensée, un monologue qui se déroule, mais ici c'est parfaitement maîtrisé. le personnage principal est attachant malgré sa névrose, son obsession crue et perturbée pour son sexe. Il observe l'Amérique avec un regard cynique, tout y passe, les femmes, les hommes, les Noirs, les intellectuels etc. Mais surtout les Juifs et lui-même. C'est très drôle! Enfin, si l'on comprend que ce roman est imprégné de second degré... ! D'ailleurs, je ne sais pas si aujourd'hui, à l'ère de la "cancel culture", ce texte serait publié. En ce qui me concerne ce roman m'a beaucoup impressionnée et je n'hésiterai pas à lire d'autres textes de Philip Roth.
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Rien d'étonnant que ce livre fit tant de bruit à sa sortie, il critique ouvertement le monde dont il provient ( interview mag america #6) à savoir la diaspora Juif dans la banlieue de New-York côté New Jersey. C'est corrosif pour l'époque , critique de la religion, plus scène de sexe tout le long du livre voir plus à la fin. Un livre d'une génération à lire pour comprendre une partie de l'Amérique.
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Philip Roth nous livre ici une satire sociale au comique parfois jubilatoire. A travers les confessions d'un jeune homme misogyne à son psychanalyste, ce sont tous ses délires et obsessions sexuelles en contradiction avec l'éducation austère de ses parents castrateurs qui refont surface. Mais au-delà de la critique d'une communauté juive excessivement moralisatrice, Roth, avec son cynisme si caractéristique, brosse le tableau d'une société américaine puritaine et égotiste.
Lien : https://mon-imaginarium.wixs..
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Comment s'émanciper des pesanteur de son éducation et de ses origines?
Souffrons avec Portnoy qui expose ses errances sexuelles dans un long récit qui est supposé se dérouler lors d'une séance de psychanalise!
On retrouve tous les ingrédients du déséquilibre de cet homme :le rapport à la mère ,mais pas n'importe quelle mère , une mère juive possessive et castratrice,une mère qui se débat avec les contradictions, respect de la culture , des traditions, de la religion et une volonté farouche d'intégration dans la culture américaine!
Alors comment s'en sortir?
Il y a la transgression qui se concrétise par des outrances sexuelles qui permettent à Portnoy de se construire une personnalité envers et contre tout!
Il faut séduire et posséder des "shikse"(les femmes non juives), peut être parce que les femmes juives font trop référence à la mère -et quand bien même il essaierai , il se trouverai confronté à la sculpturale Naomi,la "citrouille juive" et:" serait incapable de rester en état d'érection sur la Terre Promise"
La tragédie de Portnoy est qu'il rêve désespérément d'une vie simple : une famille , des enfants, une routine professionnelle ,mais il ne parvient pas à se débarrasser de cette gangue identitaire et culturelle qui le constitue.

Un roman qui a sans surprise ,déclenché quelques réactions négatives , particulièrement dans la communauté juive,mais qui me semble t'il , offre un questionnement beaucoup plus large , c'est toute la puissance de ce monument de la littérature américaine.
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Bien que le sujet soit délicat, ce livre expose un personnage des plus authentiques, une belle analyse psychologique de la personnalité déviante.
L'écriture est juste, incisive, les propos souvent drôles mais sensés.
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Un livre des plus surprenants avec ce personnage obsédé par le sexe dont l'analyse nous dévoile un homme attachant, victime de son éducation, du poids de la famille, de la religion.
Un livre extrêmement profond qui demande à être relu.

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Je poursuis mon exploration de l'oeuvre de Philip ROTH, pas forcément dans l'ordre d'écriture.

Je découvre donc Alexandre Portnoy sur le divan de son psychanalyste, lui racontant ses mésaventures d'enfant élevé par une mère juive et un père absent dans une banlieue de Newark.

Son adolescence ne fut pas facile non plus, obsédé par son phallus qu'il astiquait à toutes les sauces.

Malheureusement, ce besoin ne le quittera plus, malgré une carrière brillante au sein de l'administration de New-York.

J'ai aimé retrouver certains thèmes déjà abordé par l'auteur dans d'autres romans : le communisme, le partie Bund imaginaire, la peur de la polio et de son poumon d'acier.

Certains passages m'ont fait sourire, et l'auteur a réussi ce tour de force de ne pas rendre les scènes de sexe, torrides et nombreuses, lassantes.

Un personnage que je n'oublierai pas de sitôt, tant j'ai pu poursuivre ma propre psychanalyse à travers lui…

Quelques citations :

Docteur Spielvogel, voici mon existence, mon unique existence, et je la vis au milieu d'une farce juive !

Mais où avons-nous tous pris cette idée ridicule et absurde que je suis si puissant, si précieux, si nécessaire à la survie de tout un chacun !

Parce qu'être mauvais, maman, c'est là le vrai combat : être mauvais et s'en délecter !

Mon Dieu ! le langage est une forme de communication ! La conversation n'est pas qu'un simple échange de feux croisés où l'on canarde (…) les mots ne sont pas seulement des bombes et des balles – non, ce sont des petits cadeaux, chargés de signification !

L'image que je retiendrai :

Celle des jeunes filles dont tombe amoureux Portnoy et qui ressemblent toutes à des courges, rousses comme sa mère.
Lien : https://alexmotamots.fr/port..
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Un livre absolument insupportable. Il est rare que je les abandonne, mais celui-là, c'est intenable. Quand ça ne parle pas de masturbation, ça parle de mère juive ch*ante, ou alors, c'est les deux en même temps (à moins que ça n'évolue après les 50 premières pages? Il serait temps).
Sans doute qu'après avoir trop pratiqué la branlette simple, l'auteur a voulu passer à la version "intellectuelle". Mais ça n'est effectivement que de la masturbation, car ça ne fait plaisir qu'à lui.
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C'est un livre délirant, déroutant, hors norme.
Suite au décès de l'auteur, compte tenu de son prestige international, je me suis laissé guidé par François Busnel. Ce roman n'est évidemment pas celui grâce auquel Philip Roth a connu le succès. Disons que c'est une façon de découvrir l'auteur sous un autre angle.
Et là, on n'est pas déçu !
Néanmoins, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains : il est tellement rempli de délires érotiques, de névroses sexuelles que cela peut finir par devenir lassant. Je l'ai lu jusqu'au bout, mais je ne vous cache pas que cela interpelle également sur la santé psychique et sexuelle du lecteur.
On assiste à une sorte d'entretien entre un patient et son psychanalyste. Pour être plus exact, il s'agit plus d'un monologue, celui d'un juif New-Yorkais névrosé, racontant son histoire, son enfance, ses parents, sa sexualité… son hyper sexualité, son désir insatiable des femmes et du sexe.
Le style est déroutant. Il n'y a pas de temps mort, on est dans l'introspection, dans l'analyse, il faut que ça sorte, comme une sorte d'urgence.
Un mot sur la traduction : il faut un sacré talent pour pouvoir transposer en français ce langage, cette écriture.
On sent que le narrateur a un certain nombre de choses, profondes, à régler. le personnage du juif New-Yorkais n'est pas anodin, de même que la période n'est pas anodine. Cet homme est né peu avant la deuxième guerre mondiale, ses parents ont émigré vers les Etats-Unis… le « problème » juif est une constante dans quasiment toutes les pages de ce roman.

Je ne peux pas dire que ce livre me laissera un souvenir mémorable. Je me suis demandé, à plusieurs reprises, si j'allais avoir l'enthousiasme nécessaire pour le lire jusqu'au bout. Je ne l'ai pas lu d'une traite, d'ailleurs, c'est probablement la raison pour laquelle j'ai réussi à le lire !
Avec la lecture de ce roman, j'aurai désormais un autre regard sur cet auteur américain considéré par ses pairs comme l'un des plus grands de son temps.
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