AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,67

sur 1207 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est un livre qui a fait scandale à sa sortie et comme tout livre qui n'a d'original que son aspect subversif, il a mal vieilli. Journal d'un obsédé sexuel qui a une relation malsaine avec sa mère. Outre ses jubilations freudiennes, il ne se passe pas grand chose. Des scènes interminables d'onanisme de bon aloi. Heureusement le roman est court.
Commenter  J’apprécie          20
Portnoy et son complexe de Philip Roth ( Editions Famot - 275 Pages)

J'ai choisi ce livre pour le défi solidaire de Babelio pour augmenter leur cagnotte.
Au début du roman je me suis amusée mais au fil des pages quand Alex adolescent ne pense qu'à son pénis et envoie son sperme un peu partout j'ai commencé à ne pas trouver cela drôle.
Alex étouffé par une mère juive et un père absent travaillant sans compter ses heures, j'ai trouvé intéressant de découvrir leurs vies.
En effet, deux cultures totalement différentes, celle juive et celle chrétienne aux USA s'entrechoquent et même peuvent s'attirer.
Qui n'a jamais rêver de vivre dans un monde totalement différent du sien ?
Pourtant les barrières existent entre les goys et les juifs.
Alex brillant dans ses études fait la fierté de ses parents.
Les jolies blondes ne le laissent pas indifférent.
L'écrivain décrit avec humour son milieu et même parfois avec peu de complaisance.
Malgré le problème sexuel d'Alex, les personnages sont attachants.
Les psy. sont rois en Amérique du nord.
Ce roman a été un Best Seller aux Etats Unis.
Mireine
Commenter  J’apprécie          115
Cette plume névrosée pourrait servir une narration intéressante, mais l'obsession du personnage autour du sexe et du judaisme devient un peu redondante à force.

Dommage car certains passages sont assez touchants et bien écrits (les souvenirs d'ex par exemple).

Livre sympathique mais pas indispensable à mon sens!
Commenter  J’apprécie          00
Portnoy et son complexe/Philip Roth
Cette oeuvre de Philip Roth est quand même très spéciale et la lecture n'en est pas très aisée.
Il s'agit d'un monologue, celui d'un homme de 33 ans, Alex au Q.I. étonnant, qui se fait psychanalyser. Il connaît des problèmes divers et notamment d'identité. Mais aussi il vit en permanence un conflit entre sa judéité qu'il ne parvient pas assumer et un monde goy qu'il refuse.
« …Mais je suis quelque chose de plus, ou du moins c'est ce qu'on me dit. Un Juif. Non ! non ! Un athée, je proclame. En fait de religion, je ne suis rien et je refuse de faire semblant d'être ce que je ne suis pas ! »
« Un Juif dont les parents sont vivants est la moitié du temps un bébé sans défense ! »
Il faut dire qu'avec une mère possessive et castratrice au possible et un père plus que discret, Alex qui vit un complexe d'Oedipe dévastateur, n'est pas au mieux et en particulier dans sa relation avec les femmes :
« J'ai des histoires qui durent jusqu'à un an, un an et demi, des mois et des mois d'amour, à la fois tendre et voluptueux, mais à la fin, c'est aussi inéluctable que la mort, le temps poursuit sa marche et ce désir s'exténue…Existe-t-il une loi disant qu'Alex Portnoy doit être le mari et le père de quelqu'un ? …Je ne veux tout bonnement pas m'engager par contrat en vue de coucher avec une seule et unique femme pour le reste de mes jours. »
Les conventions, Alex n'en veut pas.
« Où as tu pris que le mieux dans la vie c'était d'être obéissant ? de devenir un petit gentleman ? Vous parlez d'une aspiration pour un individu dévoré de désirs et de convoitises ! »
Le conflit se poursuit au niveau de l'éthique entre la morale et ses pulsions sexuelles irrépressibles et durant 370 pages, c'est un délire permanent conté certes avec talent et humour par P. Roth, mais au bout d'un moment, on se lasse en raison de la répétitivité des scènes de sexe.
Publié en 1970 en France, ce livre a connu un franc succès malgré sa spécificité.

Commenter  J’apprécie          50
Philipe Roth est Philippe Roth. Juif, plus que juif, merveilleusement juif. Sexuellement obsessionnel et désespéré. Je n'avais jamais lu son roman inaugural et soyons sincère, ce n'est pas le meilleur. A certains égards, il est daté, un peu confus, et indigeste. Non pas en ce qu'il doit choquer certains lecteurs mais en ce qu'il est répétitif dans son propos. Il n'en demeure pas moins qu'il comprend certains passages d'anthologie sur la culture juive, sur l'oppression parentale. Un monologue destiné à un psychanalyste est par essence oeuvre de narcissisme et ici celui-ci est porté à son paroxysme et finit par fatiguer. La fatigue saisit alors le lecteur, enclin à sauter certains passages. Ceci constitue néanmoins une préface utile à la suite de son oeuvre et donne un fil d'explication à ce qu'il écrira plus tard, en se détachant quelque peu de son propre noyau dur.
Commenter  J’apprécie          31
Une lecture très en demi-teinte… le livre est en fait un long monologue de Portnoy à son psychanalyste. Il lui décrit sa lutte constante contre ses pulsions sexuelles, afin de répondre aux ambitions de ses parents de le voir comme un fils parfait. Et pour être parfait, Portnoy doit être un gentil petit Juif, qui épousera une gentille fille Juive et ils auront ensemble de beaux et gentils petits enfants Juifs. Seulement, Portnoy n'aime que le sexe dans la vie, et plus est, avec des filles qui répondent pas du tout aux critères de la gentille fille Juive. Bref… le sexe est omniprésent dans ce bouquin de Roth, chaque page, ou presque, nous raconte un acte sexuel. Ça devient lassant, et ça prend le pas sur ce qui aurait pu être bien dans le bouquin, soit les réflexions sur la famille, la religion, l'amour… Bref, pas très enthousiasmé par cette lecture.
Commenter  J’apprécie          160
Oui, certainement, un petit garçon ne se retrouve pas à devoir se palucher 6 fois par jour sans qu'il ait un problème psy.
Oui, certainement, les propos, les actes de sa mère, et toute cette vision du monde où la frontière est entre "gentils" (juifs) et "goys" (non juifs) - les "gentils" se devant d'être parfaits, y sont pour quelque chose.

Portnoy doit toujours être le meilleur, être parfait. Il y parvient (hormis son obsession onaniste) - mais il souffre.

Sa soeur, plus âgée, parle au petit Portnoy de l'intense antisémitisme de l'époque (2nde guerre mondiale), qui peut expliquer l'attitude des parents. Mais Portnoy est petit. C'est par eux qu'il souffre, c'est de leurs travers à eux dont il est le témoin direct : les préjugés communautaristes, le racisme (dirigé contre les noirs), la posture : "les juifs contre le monde entier", les efforts désespérés de son père pour singer les postures de ses oppresseurs non-juifs (habits, autoritarisme), qui le rendent maladivement constipé.

Alors Portnoy se révolte.

Sa révolte ne va pas d'abord être tournée vers la résolution de son problème personnel, ni tournée principalement contre ses parents : il va vouloir embrasser la cause de tous les opprimés, juifs ou non juifs, ouvriers, noirs. Mais, pour lui, cela signifie s'engager auprès des Démocrates. Bonne idée ? En tous les cas il devient militant.

Mais, mais... dans le face à face humain, dans la proximité avec autrui, un autre rapport se révèle où Portnoy se retrouve, pour une fois, en position de force. Il se retrouve en position de force face à des femmes qui pensent n'avoir rien d'autre à lui offrir que de l'accompagner dans son obsession sexuelle, qu'il va pouvoir mépriser.

Ses copines, il les appellent toutes d'un nom de légume ou d'animal ("le singe", "la citrouille", etc. ).

Alors qu'il va avoir pour maîtresse une femme "goy" (non juive), étudiante comme lui, partageant son militantisme, il ne pourra pas s'empêcher de privilégier sa relation avec une femme illettrée, sans autre ambition que de se marier avec lui, mais qui va au devant de son désir sexuel ; une femme qu'il méprise... mais qu'il peut dominer

D'opprimé, il se fait oppresseur, voire agresseur de femmes.

Programmé pour réussir à tout prix, il réussit socialement. le voici titulaire de hautes fonctions dans la société. Mais il est toujours malade.

Il essaie de se fuir, en allant en Israël où il serait enfin juif... comme tout le monde : enfin appartenir à la majorité ; enfin être entouré de "frères" et de "soeurs" ; enfin ne plus être persécuté. Et guérir ainsi ?

Mais il s'aperçoit qu'il y a loin de la communauté d'identité religieuse à la fraternité : il connaît tout un tas de tracasseries et se voit renvoyé à son statut d'étranger...
Alors son sexisme, présent tout du long de son récit, reprend le dessus et... tourne au crime.

Il m'a semblé en lisant quelques critiques sur Babelio, qu'aucun lecteur, même pas ceux qui ne sont pas tendre avec l'auteur, ne fasse remarquer que, dans ce livre, l'auteur raconte un viol, le viol que commet Portnoy (et peut-être l'auteur lui-même si le livre est autobiographique) - du moins une tentative de viol très violente, en Israël. On est très mal à l'aise devant le ton détaché presque humoristique, avec lequel il raconte la scène sordide. Sentant qu'il a sans doute fait quelque chose d'illégal, Portnoy s'imagine à son procès (dont il n'a jamais été inquiété) : "Tout ce que je voulais c'était seulement donner un peu de plaisir et m'en faire un peu à moi-même. Pourquoi, oh pourquoi ne puis-je obtenir le moindre plaisir sans que le châtiment vienne à sa suite comme en remorque" "Pourquoi bon Dieu est-ce que je ne pourrais pas m'amuser un peu ?"

Alors certes, Portnoy souffre et veut guérir. Et on le sait depuis le début : Portnoy est allé voir un psy. Et tout le livre consiste dans ses confidences à ce psy.
Mais ce qui passait encore, au début, pour courageux et honnête : parler ouvertement de choses plutôt inavouables pour les analyser comme symptômes d'une certaine condition et comme origine d'une révolte potentiellement féconde, se change, pour moi, en pleurnicheries complaisantes et lassantes pour justifier ce qui est devenu une vie d'agresseur sexuel. La révolte devient un alibi. En tous les cas, si disposer d'un bouc émissaire (la femme) le dispense désormais de combattre pour changer la société, cela ne le guérit pas. Bien fait !

Le ton et le style libre et original de l'auteur, qui lui ont attiré succès et estime, ne parviennent pas à me faire négliger le fond sexiste du propos ; ne parviennent pas à me faire apprécier l'auteur dont c'est ma première lecture - surtout s'il a fait ici oeuvre plutôt autobiographique comme je l'ai lu quelque part.

J'avais d'autres livres de lui dans ma PAL : vais-je y retrouver ce que je n'ai pas apprécié ou bien vais-je avoir une bonne surprise ? Si oui, avec quel livre ? Merci.
Commenter  J’apprécie          40
Les lamentations d'un adulte (sexuellement) dysfonctionnel coincé entre son éducation juive émasculante et la pudibonderie wasp américaine. Portrait d'un salopard misogyne prêt à blâmer la terre entière (et ses parents en premier lieu) pour justifier ses lâchetés et faiblesses existentielles.

Le style Roth se déroule au fil de la pensée, si foutrement galopant qu'il en est quelque fois difficile à raccrocher. Les lamentations et confessions geignardes du narrateur oscillent du pathétique au très drôle, en passant par le révoltant et le lourdingue.

Si particulier qu'il me faudra le relire une fois à jour sur l'ensemble des oeuvres de Philip Roth.
Commenter  J’apprécie          50
C'est un livre délirant, déroutant, hors norme.
Suite au décès de l'auteur, compte tenu de son prestige international, je me suis laissé guidé par François Busnel. Ce roman n'est évidemment pas celui grâce auquel Philip Roth a connu le succès. Disons que c'est une façon de découvrir l'auteur sous un autre angle.
Et là, on n'est pas déçu !
Néanmoins, ce livre n'est pas à mettre entre toutes les mains : il est tellement rempli de délires érotiques, de névroses sexuelles que cela peut finir par devenir lassant. Je l'ai lu jusqu'au bout, mais je ne vous cache pas que cela interpelle également sur la santé psychique et sexuelle du lecteur.
On assiste à une sorte d'entretien entre un patient et son psychanalyste. Pour être plus exact, il s'agit plus d'un monologue, celui d'un juif New-Yorkais névrosé, racontant son histoire, son enfance, ses parents, sa sexualité… son hyper sexualité, son désir insatiable des femmes et du sexe.
Le style est déroutant. Il n'y a pas de temps mort, on est dans l'introspection, dans l'analyse, il faut que ça sorte, comme une sorte d'urgence.
Un mot sur la traduction : il faut un sacré talent pour pouvoir transposer en français ce langage, cette écriture.
On sent que le narrateur a un certain nombre de choses, profondes, à régler. le personnage du juif New-Yorkais n'est pas anodin, de même que la période n'est pas anodine. Cet homme est né peu avant la deuxième guerre mondiale, ses parents ont émigré vers les Etats-Unis… le « problème » juif est une constante dans quasiment toutes les pages de ce roman.

Je ne peux pas dire que ce livre me laissera un souvenir mémorable. Je me suis demandé, à plusieurs reprises, si j'allais avoir l'enthousiasme nécessaire pour le lire jusqu'au bout. Je ne l'ai pas lu d'une traite, d'ailleurs, c'est probablement la raison pour laquelle j'ai réussi à le lire !
Avec la lecture de ce roman, j'aurai désormais un autre regard sur cet auteur américain considéré par ses pairs comme l'un des plus grands de son temps.
Commenter  J’apprécie          101
Portnoy et son complexe, ou les confessions d'un obsédé sexuel juif américain de 33 ans à son psychanalyste. Car oui, Alexander Portnoy ne pense qu'à ça, et depuis l'enfance, et malgré une mère castratrice, et malgré les conventions sociales qui voudraient qu'il se trouve une gentille fille juive avec qui fonder une gentille famille juive. Mais las ! Mains, chaussettes, bouteilles de lait, tranches de foie de veau (bon appétit), puis plus tard, femmes (quand même), Alex ne manque pas d'imagination quand il s'agit de satisfaire sa fièvre sexuelle. Par contre, il en manque furieusement pour se libérer de la culpabilité, des préjugés et des dilemmes qui l'assaillent. Alors pendant ce monologue sur le divan, il vitupère contre sa mère possessive, son père ignare et sa soeur conformiste, éructe des blasphèmes contre les religions, y compris la sienne, critique violemment l'étroitesse d'esprit de sa communauté convaincue de la supériorité des Juifs sur le reste du monde, méprise les goys tout en rêvant d'être aussi libre qu'eux et surtout de courir les jupons de leurs femmes, se moque de la vie plan-plan des autres mais enrage contre le vide de la sienne, s'emporte contre l'intolérance et la bien-pensance, s'étouffe dans sa propre détresse. C'est peu dire qu'Alex Portnoy n'apparaît pas très sympathique, l'image réductrice qu'il a des femmes ne lui rendant pas service. le bougre est plutôt pathétique à s'acharner dans l'autoflagellation, et le dénigrement constant de son entourage.

Toute cette verve (non, il n'y a pas de faute de frappe) hystérique, soutenue pendant 370 pages (édition poche), fait de ce livre un morceau de bravoure, brillant et audacieux pour son époque puritaine et conservatrice (1967). Mais malgré l'ironie et l'autodérision, l'accumulation d'épisodes salaces et drolatiques, de vulgarité et, parfois, d'élucubrations existentielles, est lassante et écoeurante. Je comprends qu'on puisse tenir ce roman pour un grand livre, mais j'avoue – sans complexe – que pour moi, cette lecture a été plus barbante que jouissive.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          1035




Lecteurs (3294) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1825 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}