Membre de l'académie Goncourt,
Robert Sabatier s'est consacré à l'histoire littéraire, du roman à la poésie. "
Le cygne noir" est un roman fort bien écrit, facile à lire qui dépeint un beau portrait d'homme blessé.
Toute vérité n'est pas bonne à dire.
Pierre Laurence surnommé par sa mère, chanteuse lyrique de talent, "le petit monstre" ou "la petite horreur" est effectivement un grand escogriffe genevois qui lui renvoie du "Elle, ma mère". Laid, solitaire, ironique et désabusé, il vit de ses rentes et s'avère doué pour les arts, les jeux et la musique. Il se cherche et recherche son père dont sa mère cache le passé.
Il n'y a que la vérité qui fache.
En voyage touristique dans l'Orne, sa route croise John Edwards qu'il prend pour son géniteur et avec lequel il partage la passion des échecs.
Son épouse Lucie est infirme et musicienne, c'est elle qui lui lancera à la figure ses quatre vérités. Est il un amateur, cet insensible qui ignore le velouté des sons, joue sans conviction et tient son haut bois comme un tisonnier?
Au lieu de l'applaudir, elle l'encourage et se montre pédagogue.
Puis, intervient Léda, l'étrange fille de John et Lucie, une fille aux cheveux blancs et au cygne (signe?) noir tatoué sur l'épaule, une fofolle qui ramène son mal être des Etats Unis et qui, elle non plus ne mache pas ses mots.
Une photo de groupe sur laquelle apparait sa mère permettra à Pierre Laurence de se découvrir et de découvrir le secret qui entoure sa naissance. L'amour avec Léda sera t il possible?
Il faut toujours aller au bout de sa propre vérité.