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EAN : 9782253069492
192 pages
Le Livre de Poche (15/06/2016)
3.47/5   30 notes
Résumé :
Edmund Carr, journaliste d'une cinquantaine d'années, apprend qu'il lui reste seulement quelques mois à vivre. Il décide de s'embarquer à bord d'un bateau qui fait le tour du monde, sur lequel se trouve Laura, une jeune veuve, dont il est secrètement épris. Il choisit de lui cacher le mal dont il est atteint et, au fil des jours, une tendre intimité s'installe entre eux. Edmund sent la passion grandir en lui, et avec elle, la jalousie. Pourquoi Laura passe-t-elle au... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Edmund Carr, journaliste d'une cinquantaine d'année, s'embarque sur une croisière où il sait qu'il retrouvera Laura, une amie et jeune veuve, rencontrée lors de cocktails et autres soirées mondaines. Durant quelques mois ils vont se côtoyer, s'apprécier. Edmund Carr prend ombrage du Colonel Dalrymple qu'il soupçonne d'être amoureux de Laura, pensant que cette dernière éprouve le même sentiment. Mais cette croisière est pour Edmund Carr la dernière; il a appris qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, et ce sont ces moments qui nous sont offerts lors de cette traversée amoureuse.

Une traversée élégante et très vintage. Une traversée organisée au sortir de la guerre, à l'époque où l'on prenait le temps, si on appartenait à la catégorie fortunée, une traversée faite de dîners où les toilettes des femmes rivalisent d'élégance, de parties bridge, de thés et de discussions légères ou plus profondes mais où jamais le héros malheureux ne révèlera le mal qui aura raison de lui.

Vita Sackville-West, dans un style très fluide nous embarque avec elle à la découverte de ce trio élégant, où les sentiments sont tus, à peine évoqués dans une société britannique encore corsetée, où les non-dits ont souvent plus de portée que les discussions profondes. Elle sait peindre la psychologie des personnages, sans fausses notes et l'on se plaît à les voir évoluer, le temps d'une traversée.
Une belle découverte de la prose de Vita Sackville-West, dont c'est le dernier roman avec un titre en français bien plus évocateur - La traversée amoureuse - que le titre original - No Signposts in the Sea ........titre pas très glamour...
Une expérience de lecture qui me donne envie d'en découvrir un peu plus sur l'oeuvre de Vita Sackville-West
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Le dernier livre écrit par Vita Sackville-West écrit dans les années 60 et réédité l'an passé par les éditions Autrement et disponible depuis peu au Livre de Poche est une vrai pépite à découvrir pour cet été.

Très beau roman dans lequel un journaliste condamné par la maladie, et un peu misanthrope et aigri sur les bords va profiter de son dernier voyage au cours d'une croisière sur la méditerranée pour tomber follement amoureux d'une jeune veuve mystérieuse. Une relation amoureuse platonique, semble-t-il unilatérale, qui va totalement consumer notre narrateur qui va mélanger pensées amoureuses et philosophiques au gré d'un monologue extrêmement brillant et d'une belle intelligence.

Un des plus beaux romans d'amour que j'ai eu la chance de lire ces dernières années, et un roman bref et intense dont le dénouement cruel en diable fera arracher des larmes aux coeurs les plus endurcis.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Edmund Carr est un journaliste à la renommée établie. La cinquantaine bien installée, il découvre qu'il va mourir, mais se découvre également amoureux de la belle Laure, veuve de trente-cinq. Sans lui avouer ses sentiments, il décide de la suivre dans une croisière autour du monde. « J'aime me donner l'illusion que pendant ces dernières semaine de mon existence, je me rapprocherai d'elle davantage que si je la tenais chaque nuit dans mes bras. » (p. 19) Lui qui a traversé la vie avec calme et dignité, il s'enflamme pour cette femme élégante et attirante. Quand il constate que Laura passe beaucoup de temps avec le fringant colonel Dalrymple, Edmund devient jaloux et amer comme un homme amoureux qui ne s'est pas déclaré. « Il y a une chose qui me réconforte : ma mort ne causera de chagrin à personne. » (p. 47) Ne lui reste que l'agenda que Laura lui a offert et qu'il remplit de pensées très intimes, tout en s'étant fait la promesse de le détruire avant de mourir.

Ce très court roman est plein d'une beauté grave au charme un peu passé. Des extraits de textes non identifiés illustrent les pensées d'Edmund comme autant de mises en abime de son ultime passion. En dépit de la grande élégance de ce texte, je n'ai pas été complètement séduite. Je dirais même que je me suis un peu ennuyée. Pourtant, j'apprécie les romans où il ne se passe rien, ou si peu. Ici, c'est autre chose, un univers que je ne connais pas et dans lequel je ne peux pas me projeter.
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Edmund Carr est un journaliste londonien de 50 ans. Bien qu'il soit célibataire endurci, il est follement amoureux de Laura, une de ses amies, à qui il n'ose avouer ses sentiments.

Gravement malade, il ne lui reste que trois ou quatre mois à vivre. Et lorsque Laura lui annonce qu'elle part faire une croisière de plusieurs mois, il décide de larguer les amarres mais sans rien lui dire.

A bord, ils passent de longues heures ensemble et font la connaissance du colonel Darlymple. L'homme est séduisant et visiblement lui aussi sous le charme de Laura. C'est alors que la jalousie, sentiment qui lui était totalement étranger, s'empare d'Edmund…

J'avais découvert la plume délicieuse de Vita Sackville-West lors du premier mois anglais auquel j'avais participé avec Au temps du roi Edouard, un roman so british que j'avais adoré.

Aussi lorsque j'avais trouvé il y a deux ans déjà La traversée amoureuse dans une boîte à livres, je n'avais pas hésité une seconde à le prendre. Si le style de cette romancière désormais classique est toujours aussi admirable, je dois bien avouer que je me suis un peu ennuyée lors de cette lecture où il ne se passe pour ainsi dire rien.

Car il n'y a pas réellement d'histoire dans La traversée amoureuse, Vita Sackville-West s'attarde à nous raconter les pensées d'Edmund qui nous livre sa vision du mariage, de l'amour, de la vie, ses humeurs… et nous relate l'amour platonique entre Edmund qui ne veut pas se déclarer se sachant condamné et Laura, une jeune veuve, qui a les mêmes sentiments à son égard. Malheureusement pour la jeune femme, l'amour a rendu Edmund aveugle et il est incapable de voir que son inclination est partagée.

Lors de cette première et ultime croisière, Edmund va pouvoir chaque jour côtoyer l'objet de son amour, lui parler, pénétrer dans son intimité et découvrir qu'ils sont réellement faits l'un pour l'autre.

Hélas pour lui, la maladie le condamne au silence et il s'imagine que Laura coule des regards énamourés au séduisant colonel. Lorsqu'il comprend qu'un avenir aurait pu possible avec celle qu'il aime, il est trop tard, c'est d'autant plus cruel.

Dans ce court roman où les dialogues sont très réussis, les sentiments sont tus, on sent que les protagonistes de l'histoire appartiennent à une société britannique au sortir de la seconde guerre mondiale encore corsetée dans ses principes.

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Le dernier livre écrit par Vita Sackville-West est une véritable petite pépite que nous permet ainsi de découvrir les éditions Autrement !

Ce roman n'a pas de chapitres et pas vraiment d'histoire à narrer, c'est tout simplement tout au long d'une croisière des pensées philosophiques, des bouts de vies, des anecdotes sur la traversée que nous raconte le personnage central. C'est toujours dans un style juste et une écriture sincère qui frôlent parfois la poésie que l'auteure nous transmet un récit très émouvant.

En ce qui concerne les protagonistes, nous avons tout d'abord Laura : femme trentenaire de la bourgeoisie anglaise, veuve, élégante, courtoise mais qui cache derrière cette apparence distinguée une originalité de l'esprit et du coeur, une envie d'aventure et d'émotions fortes. Ensuite il y a Edmund, personnage central, journaliste, observateur sans complaisance de cette faune humaine qui se pavane sur le bateau. Il est très attiré par Laura mais peine à lui montrer ses sentiments. Ses priorités dans la vie ont changé brutalement devant l'échéance qui lui est imposée.

Ce livre est un coup de coeur parce que l'auteure en quelques phrases et avec un sens inouï de l'observation nous décrit l'être humain dans toute sa simple complexité. L'écrivain nous permet de savourer à travers les pensées du narrateur le sentiment amoureux, la sensation du temps qui passe, du temps perdu, de la beauté de la vie.

En définitive, un pur régal poétique, sensuel et touchant !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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critiques presse (1)
Chro
06 janvier 2015
La romance sur mer, artistement menée, n’est au fond pas l’essentiel du livre : son vrai charme tient dans la mélancolie des méditations du héros au bord de mourir, ou plus exactement dans la conflagration entre son cheminement vers la mort, si triste et si poignant, et son hésitation presque adolescente à se déclarer enfin à Laura, dont il ne voit pas qu’elle l’aime aussi.
Lire la critique sur le site : Chro
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Ces sautes d'humeur incontrôlables, qui m'affligent si profondément, sont comme la mer que je me suis pris à aimer. Par ces journées calmes et bleues, rien ne semble pouvoir troubler sa sérénité. Même les grandes vagues vertes qui se forment à notre passage sont d'une beauté sculpturale. Comment une chose aussi fluide parvient-elle à ressembler au marbre ? De petits arcs-en-ciel s'envolent de leurs crêtes. De joyeux dauphins fendent l'eau. Tout l'océan rit ; je ris avec lui.
Puis ce sont de mystérieux courants qui font balancer le bateau sans troubler la surface. D'où viennent-elles, ces forces secrètes de la mer, tropicales ou polaires ? Pour moi, elles sont aussi inexplicables que les émotions qui troublent mon cœur. Parfois agitées par un coup de vent, les eaux se mettent en colère et l'étendue bleue devient noire et blanche, nous secouant sans pitié, tandis que les vagues se brisent avec un bruit de biscuits que l'on casse, que la pluie crépite en obstruant l'horizon, et à nouveau je suis frappé par cette ressemblance entre les éléments et la surprenante violence que j'ai découverte en moi.
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Pourquoi devrait-on remarquer tel être plutôt que tel autre ? On sait bien qu'il n'est ni le plus beau, ni le plus intelligent, ni le plus parfait au monde, mais la raison est devenue un langage étranger qu'on ne comprend pas. Tous les romanciers qui se sont attaqués à ce sujet n'ont pas réussi à donner une explication de la cause qui fait jaillir cette bizarre étincelle ; du déclic qui la provoque à l'origine ; ils en décrivent les effets, mais non la cause. L'amour, l'affection, l'attachement, cela se comprend ; mais pas ce caractère extraordinaire de la naissance d'un être à l'amour ; vous voyez, je fais la distinction entre les deux, bien que l'un puisse contenir l'autre et que l'amour puisse survivre à cet emballement. On en a l'espoir, d'ailleurs ; parfois, on sait qu'il en sera ainsi mais on a tout le temps de penser à cela plus tard ; l'amour paraît très "rangé", comparé à cette flamme incandescente. Pour l'instant, rien ne compte que cela : "Parce que c'était lui ; parce que c'était moi."
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Une chance merveilleuse ! Pouvoir poser au dieu n'importe quelle question, sur l'immortalité de l'âme, par exemple, ou sur l'origine de la vie, de l'univers, sur le sens de toutes choses, s'il en existe un. Une question totale, et j'espère que le dieu pourrait y répondre. On dit de Poséidon, le dieu qui fait trembler la terre, qu'il avait doté ses enfants d'un sens spécial, un sixième sens, qui les avertissait lorsqu'un tremblement de terre allait avoir lieu. Je n'y crois pas, et pourtant j'y crois à moitié. À quoi croit-on ou ne croit-on pas ? On doit croire à tout ou rien. Tout est possible ou impossible. Les miracles doivent être croyables ou incroyables. Choisissez.
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La vie devient alors comme ce bateau, tout éclairé au milieu de l'obscurité. Imaginez comme il doit paraître beau à ceux qui le regardent du rivage - les lumières, les grands arcs électriques illuminant ses flancs... Non, c'est trop abstrait, car l'amour se compose de nombreux éléments ; il y a le flamboiement de lumière, mais il y a aussi le détail, l'infinie tendresse de la découverte. Une intonation de la voix, un mouvement de la tête, un geste de la main qu'on n'avait pas remarqués jusque-là, mais combien révélateurs ! Et en observant de loin, sans se montrer soi-même, dire dans son cœur : "Je vous aime, chéri !"
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On mène une vie bizarre, en mer. Nous voici, sur l'eau, une communauté de quelques cinquante passagers, unis seulement par des faits insignifiants et les évènements journaliers - "Avez-vous vu les jets d'eau des baleines ce matin ?" -, ne sachant rien les uns des autres, dans la plupart des cas pas même nos noms, rien de nos antécédents ni des complications de nos vies. Inévitablement, des petits groupes fusionnent : les jeunes dansent ensemble, les plus âgés nouent des amitiés de tables de bridges et d’échecs. Pour ma part, je ne cherche guère a les distinguer les uns des autres ; ma façon d'identifier les gens consiste surtout a les éviter. Il y a l'Anglaise solitaire en quête d'une âme sœur, que je repère instantanément comme un danger : moi, le mâle sans attache, je suis une proie toute indiquée. Pas laide, soigneusement maquillée, elle masque son manque d’intelligence et sans aucun doute l’appétit de son cœur par un comportement empressé, semblable a un poète médiocre qui chercherait a rendre ses vers meilleurs en les alignant de façon spectaculaire, ou un pâtissier qui décorerait ses gâteaux insipides avec des roses en sucre. Il y a aussi le couple d'Allemands qui se comportent d'un façon dégoutante et qui, en dépit de leur age mur, ne peuvent s’empêcher de se tripoter. Dieu sait qu'il y a suffisamment de place ou poser ses mains ! Ces bourrelets de graisse, ces chairs bouffies, qui semblent encore garder quelque attrait... Les petits yeux porcins de l'homme errent avec concupiscence sur les cuisses énormes de la femme, rougies par le soleil et que découvre généreusement le plus moulant et le plus court des shorts.
Le dégout de la chair...
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Videos de Vita Sackville-West (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Vita Sackville-West
Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
1927. Virginia Woolf vient de publier La Promenade au phare. Elle vit une passion tourmentée avec Vita Sackville-West dont le célèbre château paternel de Knole se situe tout près de Monk's House, la modeste demeure de Virginia et de son époux, l'éditeur Léonard Woolf. La fascination qu?elle ressent pour Vita, l'abîme entre sa vie bohème et le faste de l'excentrique aristocrate vont donner naissance à l?une de ses ?uvres maîtresses, Orlando. Dans Virginia et Vita, où tout est dit de la passion et de la jalousie, Virginia Woolf est à son tour transformée en personnage de roman. Christine Orban évoque avec subtilité la complicité de deux femmes exceptionnelles, puissantes et fragiles qui conjuguent à leur manière amour et création littéraire.
https://www.lagriffenoire.com/6842-divers-litterature-virginia-et-vita.html
Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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