Après la belle surprise d'Elantris, j'avais envie de poursuivre ma découverte de l'univers de
Brandon Sanderson.
Dans
Warbreaker, il renoue avec un thème qui lui semble cher : la vie après la mort. Si dans Elantris, on plonge dans un état léthargique comme dans une maladie, dans
Warbreaker, le processus est un peu différent. Nous avons affaire à des Dieux nommés les Rappelés, revenus à la vie suite à un acte héroïque et destinés à donner leur vie pour sauver leur peuple. Outre ces Rappelés, il existe aussi les Sans-vie, mi morts-vivants, mi monstres de Frankenstein, utilisés comme armes de guerre.
Comme dans Elantris, la magie dessert les intrigues politiques et religieuses. Ici l'auteur a imaginé la magie complexe des Souffles, le fabuleux pouvoir d'animer des objets inanimés ou même, de ramener à la vie des morts. Encore une fois, on voit que ce sujet est une réflexion prépondérante chez l'auteur.
Deux royaumes se font face : Idris et Hallandren. Si Idris joue plutôt sur la discrétion de ses sujets, Hallandren en est tout l'inverse : l'ostentation, les couleurs criardes, la vie de débauche. La guerre est imminiente, Hallandren veut asseoir sa suprématie. Aussi, le roi d'Idris n'a nul autre choix que de laisse partir sa fille épouser le Dieu Roi Hallandren pour sauver un semblant de paix.
Mais tout ne se passe pas comme prévu. Au lieu de la soeur aînée Vivenna, préparée toute sa vie pour accomplir avec dignité cette tâche, c'est contre tout attente, la soeur benjamine Siri qui est envoyée épouser le roi ennemi. Commet Siri va t-elle survivre dans cette cour hostile, loin de sa famille, et de sa soeur ?
Vivenna ne supportant pas l'idée de laisser sa soeur aux griffes de l'ennemi, va partir la secourir.
Et là, le destin des deux soeurs va changer à tout jamais, leurs personnalités également. J'ai bien aimé le quiproquo dans lequel plonge Vivenna. Elle est loin d'imaginer la vie que mène réellement Siri.
Le rythme est assez inégal, oscillant toujours entre l'action effrénée dans les rues d'Hallandren aux côté de Vivenna, les joutes verbales de Chanteflamme le Hardi et la relation entre Siri et le Dieu-Roi. Certains passages traînent un peu en longueur. Heureusement que l'humour apporté par Vasher et sa singulière épée allège un peu le tout.
Je déplore quand même le manque d'épique à la fin, ça ne décolle jamais vraiment et c'est bien dommage. Ce récit dense aurait mérité un dénouement plus marquant et plus intense.