Warbreaker

Warbreaker ou l'histoire de mon premier coup de coeur au sein du Cosmère.
Siri est la petite dernière de la famille royale d'Idris ce qui lui octroie le privilège de n'avoir aucune responsabilité et une grande liberté. Tout bascule lorsque son père décide de l'envoyer à Hallandren se marier au Dieu-roi à la place de sa soeur, Vivenna. Cette dernière s'était pourtant préparée depuis sa plus tendre enfance à ce mariage et se retrouve perdue sans but. Entre complot et manipulation, les deux soeurs mettront tout en oeuvre pour prévenir la guerre entre les deux royaumes.

J'adore tout ce qu'il se passe dans ce roman : l'histoire prenante, les personnages attachants, l'humour pince-sans-rire, l'incroyable système magique et l'opposition des points de vue.
Commençons par l'histoire : Brandon Sanderson sait comment tenir le lecteur en haleine. Il dissémine des indices au fur et à mesure du livre sans trop en révéler, faisant monter le suspense. L'histoire prend une tournure d'enquête où on se demande : "Quelle est la véritable motivation de ce personnage ? Qu'est-ce que Nightblood ? D'où vient le complot ? Quel régime politique est réellement au pouvoir ? Où sont les fantômes de Kalad ?". J'ai été captivée par l'intrigue et j'avais envie d'en savoir plus à chaque page. Une fois prise dans les rouages, Brandon m'a donné le coup de grâce avec un final en apothéose et une larmichette.

Mais l'histoire ne serait rien sans personnage et ils sont tous attachants. Tout d'abord, le cynique Lightsong au grand coeur. Sa nonchalance et son autodérision sur sa condition de dieu en font un personnage comique et intéressant au début, puis ses questionnements viennent rapidement s'ajouter aux nôtres. C'est mon petit préféré du roman.
Denth et Tonk Fah, les mercenaires à l'humour si... particulier ? J'aimerais bien assister à leur prochain spectacle humoristique en trio avec Lightsong.
Bien sûr Siri, énergique et indocile, qui se retrouve projetée au milieu d'une cour dont elle ne connait pas les codes. Et son alter opposée Vivenna dont l'arrogance et la condescendance seront mises à rude épreuve. Leur point de vue diamétralement opposé est très bien mis en exergue par l'auteur. Leur évolution au cours de l'histoire les rapprochent pourtant. Je pourrais aussi mentionner Vasher, le dieu-roi, Parlin et bien d'autres encore mais cela risquerait de prendre trop de temps...

Finalement, le système magique est le ciment qui unifie l'histoire et les personnages, donnant son corps à l'intrigue. Après tout, qui ne rêverait pas d'accéder à une montagne de souffle... même aux dépens des autres ? le système est détaillé, logique et clairement expliqué. Pourtant, il cache bien son jeu et réserve des surprises.

Un livre que je recommande sans hésitation et que je mettrais entre toutes les mains !

Repue de la saga "Les Archives de Roshar" et de ses milliers de pages épiques, je ne pensais pas me replonger dans un roman fleuve de Brandon Sanderson avant un moment ! Et puis j'ai reçu ce "one shot" en cadeau... et je suis encore ravie de cette découverte !
J'y ai retrouvé tout ce que j'avais adoré dans mes précédentes lectures de l'auteur : des personnages tout en finesse qui se développent au fil des pages, des complots et des intrigues très bien ficelés, un système magique fabuleux et original... Et surtout, des dialogues..! La verve des personnages, notamment du trio formé par Chanteflamme, son prêtre Llarimar et son amie Tissepourpre, est vraiment très réjouissante. Les relations entre ces trois-là sont touchantes, de même que celle entre Siri et Susebron, une romance douce. J'ai aussi cru en Vivenna, cette héroïne en demi-teinte, dont l'évolution m'a convaincue.
Les pages ont défilé sans que je m'en aperçoive ! J'ai trouvé le rythme prenant et j'ai été surprise plus d'une fois. Je recommande sans hésiter ce livre, que vous connaissiez déjà l'auteur ou non.

Brandon Sanderson signe un roman d'une grande force, une épopée dans un univers régi par une étonnante forme de magie : celle du Souffle. Une magie biochromatique qui dépend de la couleur et du Souffle, une association insolite qui a fait mon plus grand bonheur. Ce n'est pas juste un détail, c'est vraiment au centre de l'intrigue et j'adore quand la magie ne dépend pas juste du pouvoir personnel mais possède des contraintes extérieures. L'univers étant très bien construit, ce système magique prend place de manière fluide.

Si on doit parler de l'intrigue dès maintenant, c'est juste une pépite aussi à ce niveau. Quand je parle d'épopée, c'est parce que c'est profondément épique, on retrouve tous les éléments de la grande fantasy : complots, trahisons, jeux de pouvoir, combats, stratégie, etc. Il n'y a pas de temps mort, j'ai dévoré les quasi mille pages sans m'en rendre compte, ça se lit très facilement et c'est aussi quelque chose d'agréable d'avoir un roman complexe mais accessible. (Et n'oublions pas les thèmes abordés à travers le roman tels que la religion, la foi, la moralité, le courage...)

La construction des personnages n'est pas en reste, bien sûr. Nous suivons plusieurs personnages, chacun avec une voie qui lui est propre et qui va croiser celle des autres à un moment ou un autre. Il n'y a pas de personnage parfait, ils évoluent avec le temps et les intrigues. Mention spéciale à Vivenna au caractère complexe, parfois agaçante mais qui a une belle courbe d'évolution. Cela ne signifie pas que je n'apprécie pas les autres, au contraire : Chanteflamme est touchant, sa quête personnelle est profonde ; Siri et le Dieu-Roi tissent une relation inattendue ; Vasher est mystérieux mais vibrant à sa manière et j'ai presque envie de considérer Saignenuit comme un personnage à part entière, bien que ce soit une épée (mais qui a son caractère).

J'ai découvert ce roman dans le cadre d'un défi et ce fut une très belle surprise, Warbreaker est monté dans mon top 10 dès le livre refermé.

Sur le papier, rien ne me poussait à aimer ce livre. On nous annonce des intrigues politiques et religieuses, peu d'action, pas d'épopée liée à une grand quête.
Mais c'est Brandon Sanderson, un de mes auteurs préférés, donc on tente le coup.
Et c'est un coup de maître.
Oui, c'est lent, mais c'est passionnant. On se demande comment tous les fils de l'intrigue vont finir par se rejoindre mais ils le font, comme toujours avec Sanderson, de façon tellement logique qu'on se demande comment l'on n'a pas remarqué ce qu'on avait sous le nez depuis le début.
Un de mes romans préférés, peut-être justement parce qu'il était inattendu.

S'il est vrai que le rythme de ce roman est moins soutenu par rapport à ce à quoi nous a habitué l'auteur, l'univers n'en reste pas moins bien construit. J'ai eu un peu de mal à m'y retrouver dans les différents pays et peuples, et les retournements de situation finaux sont un poil trop convenus, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier le petit millier de pages au côté de personnes attachants.

Voici un livre où oublier le présent. J'ai beaucoup beaucoup apprécié ce livre. Ce monde est crédible et les personnages sont attachants. Beaux personnages de femmes, intelligentes et courageuses. L'intrigue est bien ficelée. Je n'avais encore rien lu de cet auteur et c'est une belle découverte. Je remercie Casus belli grâce à sa critique positive, j'ai eu envie de découvrir cet univers.

Pour ce qui concerne la littérature fantasy, Brandon Sanderson est l'un de mes auteurs préférés.
Je trouve remarquable le fait qu'il puisse se réinventer à chaque fois ou presque, que ce soit au niveau des contextes politiques et sociétaux, ou encore son inventivité renouvelée pour ce qui est de la magie employée. Ici la notion de "souffle" et "d'aura bio-chromatique" va se révéler intéressante et pour le moins complexe, formant un tout cohérent et passionnant.
Pour le reste, l'auteur va être égal à lui-même, c'est à dire très bon. On connaît ses qualités d'écriture et sa science de l'intrigue, intrigue qui se construit lentement mais très efficacement en ne laissant rien au hasard. Brandon Sanderson sait aussi construire des personnages attachants et/ou fascinants, ambigus et mystérieux mais aussi beaux ou inquiétants, certains pouvant répondre à plus ou moins tous ces critères.
J'ai trouvé le rythme du récit assez lent, avec des fulgurances cependant et un dernier tiers du récit qui s'accélère nettement. J'ai aimé cette variété de personnages tantôt bons et naïfs et tantôt manipulateurs et impitoyables, on passe souvent sans préavis du sourire amusé à la surprise la plus totale tant le changement de curseur peut parfois surprendre.
Je ne vais pas en dire plus sur cette histoire de princesse si ce n'est que j'ai admiré la belle complexité de ce scénario, la belle maîtrise de l'intrigue et le fait que le dénouement de cette histoire est incertain jusqu'au bout (un très bon point). J'ai apprécié le fait d'avoir affaire à un "one shot", même s'il s'agit ici d'un joli pavé avec ses quelques mille pages.
Pour conclure, c'est pour ce qui me concerne un très bon cru.

Warbreaker est le deuxième livre de Brandon Sanderson que je lis et je dois avouer que je suis très enthousiaste à l'idée de poursuivre mon exploration de son oeuvre. Je remercie BazaR de m'avoir proposé cette LC, c'est toujours un chouette moment d'échanges et de partage.

L'univers de ce roman est fascinant avec les princesses qui peuvent changer la couleur de leurs cheveux et plus particulièrement tout ce qui tourne autour du « souffle ». Michael Moorcock a d'ailleurs bien choisi sa formule, il s'agit littéralement d'un «roman à couper le souffle » !

Vivenna est promise depuis toujours à Susebron l'ignoble Dieu-Roi du royaume d'Hallandren mais son père décide au dernier moment d'envoyer à sa place Siri sa plus jeune fille. Celle-ci n'est pas du tout préparée à ce qui l'attend… mais Vivenna va chercher à la rejoindre pour la sauver avec l'aide d'une bande de mercenaires.

Une guerre couve entre Idris, le royaume des deux soeurs, et Hallandren. Même séparées, elles vont toutes les deux tenter de trouver un moyen pour qu'elle n'ait pas lieu. J'ai préféré Siri qui a plus d'empathie que sa soeur et la capacité de voir les choses au-delà de ses préjugés.

A la Cour des Dieux, il y a un personnage pour lequel j'ai eu un véritable coup de coeur, c'est Chanteflamme le Hardi. C'est le dieu de la bravoure, un « rappelé ». Il ne croit pas qu'il est un dieu et qui m'a régalée avec son attitude désinvolte et ses répliques savoureuses.

Vasher lui est plus difficile à cerner, c'est le personnage le plus mystérieux… et son épée est terrifiante.

Il y a quelque chose de pourri au royaume d'Hallandren, c'est certain. Cela étant dit, c'est difficile de savoir avec certitude de quoi il retourne. Sanderson nous balade entre une multitude de pistes et, au fur et à mesure que l'intrigue avance, on va de surprise en surprise. Elles sont souvent de taille… peu de personnages sont qui ils semblent être.

Dans l'ensemble, un excellent moment de lecture en dépit de quelques longueurs qui cassent un peu le rythme. Les révélations finales valent cependant bien l'attente.






Challenge SFFF 2021
Challenge pavés 2021
Challenge mauvais genres 2021

Favoloso !

Notre babéliopote Tatooa avait mille fois raison de me recommander ce roman fleuve. C'est une régalade du début à la fin que j'ai lue en compagnie de la fée Fifrildi (la chance !).

On a affaire à un… city-opera ? Bon, l'expression n'existe pas mais c'est pour dire : l'action se passe à 95% dans une ville, coincée entre une jungle équatoriale et un océan. Il s'agit de T'Telir, capitale du puissant royaume Hallandren. Ce dernier est en guerre froide avec le petit royaume d'Idris, bien incapable de lui résister par les armes s'il fallait en arriver là. Mais pour l'instant la diplomatie joue son rôle : l'ainée Vivenna du roi d'Idris doit épouser le Dieu-Roi d'Hallandren ; ça devrait calmer un peu les esprits. Cependant le roi d'Idris refuse de se séparer de Vivenna. Il préfère envoyer la jeune et spontanée Siri qui ne comprend pas comment cela lui tombe sur la tête. Vivenna, préparée au mariage depuis son enfance, n'accepte pas et part « sauver » sa soeur.

Je n'irai pas plus loin dans cette description qui ne rend pas justice au bouquin. le récit est foisonnant de structures sociales, de personnages émouvants, marrants, inquiétants ou secrets, de dieux qui n'en sont pas tout à fait, de prêtres, de mercenaires et surtout de couleurs.
Car ce qui domine c'est cette magie des BioChroma, qui se nourrit des couleurs. Enfin, magie, faut le dire vite. Je la vois plutôt comme un phénomène physique dominant qui a ses règles précises, ses propres quantas d'énergie qu'on appelle les Souffles, ses théories relativement incomplètes. L'approche scientifique me semble tout à fait appropriée pour la comprendre, la formaliser, la contrôler. Un Descartes ou un Newton se seraient régalés.

Récit foisonnant, mais extraordinairement maîtrisée par Brandon Sanderson, qui ne laisse aucune chance à ses personnages de prendre son libre arbitre. Il les manipule comme il manipule ses lecteurs. Les personnages débarquent avec des préjugés, des attitudes qui les définissent, et ils se transforment au contact des autres. de nombreux rebondissements s'appuient sur la compréhension par un personnage que ce qu'il croyait se révèle totalement faux.
Et pareil pour le lecteur qui se voit pendant un moment invité à juger untel ou untel d'une certaine manière, et une fois installé dans son jugement voit son cocotier secoué comme par une tempête.

Ainsi j'ai trouvé les mercenaires Denth et Tonk Fah amusants tout en étant compétents, très sympathiques, toujours à se plaindre de l'avis des gens sur les mercenaires. le prêtre du Dieu-Roi Treledees très pédant, arrogant. Vivenna profondément agaçante avec son attitude supérieure construite sur une conviction religieuse rigide. Vasher le « voleur » très inquiétant avec son épée qui fait penser à la Sormbringer d'Elric. Et mes chouchous Siri, très rafraichissante et courageuse, et le dieu Chanteflamme qui ne croit pas en lui-même, absolument génial avec son attitude sarcastique genre Tyrion Lannister (Trône de Fer), et se prenant pour Holmes et Watson avec son patient prêtre Llarimar.
Voilà mes impressions premières, qui ont été bousculées, retournées comme un gant par l'histoire.

Des révélations distillées tout le long du récit, des rebondissements étonnants, une Histoire vieille de centaines d'années qui détient des clés du récit, des combats surprenants utilisant le Souffle. Un seul petit reproche : Sanderson fait trop long. Pratiquement mille pages. Malgré toute sa maestria, il n'évite pas le ventre un peu mou. Ça m'a fait penser à cette vielle pub de papier toilette où un gamin déroule un rouleau dans toute la maison, allez savoir pourquoi.

Malgré cela je me sens capable et j'ai envie de tenter d'autres récits de l'auteur. Car ça fait deux succès avec L'âme de l'empereur. Peut-être Fils des Brumes (va falloir que je rachète du papier toilette, lol).

Je continue ma lecture du Cosmère de Sanderson. Et même si je n'ai pas eu un coup de coeur pour ce titre, ce fut une fois de plus une excellente lecture ! On retrouve la plume de Sanderson : un univers de fantasy riche, une politique mise en place, des personnages intéressants, et une magie fascinante.
.
Tout d'abord, j'ai aimé découvrir cette magie, qui fait partie intégrante de la vie d'Hallendren, cité luxueuse et colorée. A la différence d'Idris, où le Roi repousse les couleurs, et donc la magie. Car oui, c'est une magie autour des couleurs : une magie biochromatique. Nous avons tous un Souffle, et grâce à ce Souffle, chacun peut utiliser cette magie. Il y a plusieurs niveaux à cette magie. Plus l'on a de Souffle, plus on est puissant. Dans la cité d'Hallendren, nous découvrirons, que certaines personnes, vendent leur Souffle (et deviennent des Mornes), et c'est pourquoi certaines personnes peuvent avoir des centaines et des centaines de Souffles. D'autres en font don aux Dieux de la cité d'Hallendren. Ces hommes revenus à la vie, vivant dans la cité des Dieux, et ayant besoin d'un Souffle par semaine pour vivre.
.
Hallendren est une cité dirigée par un Dieu-Roi, mais sous la supervision de prêtres. Ce sont eux qui gèrent la politique du pays. La guerre entre les deux cités se fait de plus en plus proche, et le roi D'Idris, pour respecter son traité, doit envoyer l'une de ses filles épouser le Dieu-Roi.
.
Nous ferons donc la connaissance de tous ce petit monde : Vivenna et Siri, deux soeurs, l'une éduquée pour devenir la future reine du Dieu-Roi d'Hallandren, et l'autre qui sera finalement envoyée à sa place. de Chanteflamme, un Dieu qui ne croit pas être un Dieu, qui n'a d'autre but dans sa seconde vie, d'un jour donner son Souffle pour sauver une autre personne. Et de Vasher, un homme puissant, qui détient une épée, Saignenuit, un peu particulière.
.
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. J'ai passé un excellent moment de lecture, comme à chaque fois avec Brandon Sanderson. On pourra dire ce que l'on veut, il sait me captiver dans chacun de ses univers.
Lien : https://www.instagram.com/p/..