AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 174 notes
5
9 avis
4
19 avis
3
13 avis
2
1 avis
1
0 avis
Voici un roman difficile sur l'Algérie.

Difficile dans sa construction : le narrateur ne cesse de faire des aller-retour entre présent et passé. Un passé qui n'apparaît pas forcément très clairement.

Le texte est dense, et laisse peu de place à la respiration.

L'Histoire de l'Algérie, qui constitue la trame de fond du roman, est noire. Et ce que dit l'auteur de son propre pays n'invite pas à aller le découvrir. Il a parfois des mots très durs. Mais s'il ne mâche pas ses mots, il peut se le permettre, habitant lui-même encore en Algérie.

J'ai tout de même pris plaisir à lire l'histoire de cette famille bancale qui tente de survivre au milieu du chaos ambiant.

Une famille dont on sent que l'auteur la souhaiterai à l'image de son pays : une grande famille riche, puissante, mais tombée dans la corruption et la survie, et dont les membres sont éparpillés aux quatre coins du globe sans espoirs de retour.

L'image que je retiendrai :

Celle du phalanstère dans lequel se déroulait des choses bien mystérieuses et secrètes pour un petit graçon.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
Commenter  J’apprécie          50
Un homme, qui vient de perdre sa mère, retourne dans le quartier où il a grandi et nous raconte l'histoire de sa famille. C'est l'occasion pour Boualem Sansal de retrouver ses thèmes favoris de la filiation, de la quête d'identité et de l'Algérie,
dans une langue magnifique et fluide.
Commenter  J’apprécie          50
Boualem Sanasal n'est pas encore assez connu, malgré ses nombreux prix littéraires. Cet auteur nous éblouit par son style alerte et imagé, sans fioritures, percutant et attendrissant à la fois. Pourquoi n'avoue-t-il pas que son roman est autobiographique ? Cet ecrivain algérien se penche sur le passé de sa famille, de sa mère en particulier à travers plusieurs générations.très beau style, livre sincère, émouvant et intéressant . de beaux personnages et une belle écriture. Juste un passage avec quelques longueurs, mais une page intéressante d'histoire dans cette Algérie des années 50. A lire.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          40
Autant "le village de l'Allemand" m'a emballée,autant "Rue Darwin" ne m'a pas fortement emballée.Je l'ai lu avec beaucoup de pauses et quand je l'ai refermé,j'ai eu l'impression d'être sortie d'un long,très long embouteillage.Tout ce que j'en ai retenu c'est que la djéda (madame Claude) était immensément riche et que Yaz aurait pu le devenir,mais ???sans doute par trop de pudeur,le narrateur se met en scène mais il ne se raconte pas ,il se situe sur le même plan que les autres personnages.Il laisse le lecteur insensible,on s'ennuie.Ça commence comme un "Agatha Christie"et puis c'est le grand cafouillage.Le sujet est intéressant mais le coeur n'y est pas.Enfin, heureusement que ce n'est pas ma première lecture de Sansal,car elle aurait été rédhibitoire.
Commenter  J’apprécie          40
Sentiment étrange que procure cette lecture. Emballé par le fond et impressionné par le style très châtié (gardez le Littré à portée de main pour revoir les définitions de : amphigourique, aboucher, térébrant, mutique, irréfragable, etc), je n'ai pourtant jamais été totalement transporté par ce récit qui gagnerait beaucoup à se conclure plus rapidement : c'est dans les dernières pages que les questions trouvent des réponses, que les hypothèses sont vérifiées, que le style devenu moins diffus permet enfin à l'histoire moins confuse de donner vie aux personnages. Et jusqu'à ce dénouement, on se demande bien où l'auteur veut nous amener et si ce ne sont pas là que les élucubrations plus ou moins métaphysiques d'un djédi (un grand-père). le contexte politique, important dans cette histoire de "Mafiosa" transposée à Alger, est supposé connu, ce qui peut laisser le lecteur novice sur le sujet (Alger avant et après la guerre) un peu incrédule et renforce ce sentiment d'imprécision, d'un récit flou et vague. Restent tout de même quelques belles pages, comme celles-ci : "De ton Islam tout blanc, très vénérable et festif, ils ont tiré un breuvage de sang et d'amertume et s'en soûlent comme jamais mécréant ne l'a fait avec son impiété" (page 35) ou "C'est peut-être une loi essentielle de la vie qui veut que l'homme efface son histoire première et la reconstitue de mémoire comme un puzzle impossible, dans le secret, à l'aune de son expérience et après bien des questionnements et des luttes, ainsi et seulement ainsi il peut faire le procès du bien et du mal, ces forces qui le portent dans la vie sur le chemin de son origine" (page 225).
Commenter  J’apprécie          30
Un Algérien part à la recherche de son identité, de celle de son pays et de sa religion (ou du moins de la religion culturellement dominante) dans un roman un peu compliqué dans sa structure, mais servi par une écriture vive, riche, incisive qui donne de nombreux coups de canif, qui va jusqu'à scarifier et ainsi bien rendre compte des états d'âme de l'écorché qu'est le narrateur. Tout se passe comme si l'histoire d'une (de deux) famille(s) ne servait que de support à l'expression des prises de position de l'auteur sur l'histoire contemporaine de son pays ("Abdelaziz 1er" est clairement visé), la guerre (" ... sacrée machine à écourter l'enfance.") et la religion ("Je me dis que les phobies se soignent mais je me dis aussi qu'un monde sans imams serait nettement plus sûr. S'il en faut quand même, alors on doit les tenir loin de la mosquée, c'est trop dangereux un homme qui squatte une tour et qui de là-haut appelle à la sainteté chez les autres, car en vérité il n'est rien de plus crédule que le croyant, ni de plus pressé : il se croit appelé plus vite qu'à son tour.")

Boualem Sansal a du courage, mais aussi un sens développé de la provocation et un évident courage, à publier un ouvrage aussi vindicatif tout en continuant de vivre en Algérie.
Commenter  J’apprécie          30
Un pan de l'histoire algérienne révélé dans la dignité par un fils de. à l'identité éclatée dans tous les sens du terme. Une charge sans concession qui réhabilite l'homme en condamnant un système. Sansal soulève le couvercle au dessus de la marmite dans laquelle mijote la fabrique à mythes dans les coulisses des histoires familiales ou nationales. ça grouille de mille mensonges et de non-dits qui étouffent l'individu. Au final, du miasme et des diktats, le salut vient de la littérature grâce à ces êtres qui affrontent la vérité avec des mots. le fils de P. acquière alors le statut d'homme à part entière, le seul doté d'une conscience alors que les autres se contraignent ou se soumettent à jouer un rôle pour échapper au regard de leur conscience.
Commenter  J’apprécie          30
Après "2084", j'ai eu envie de lire un autre roman de cet auteur algérien, Boualem Sansal. : "Rue Darwin" qu'il a publié en 2011 et que je ne connaissais pas encore.
Un roman imprégné de son histoire personnelle et de celle de sa famille. Une langue chamarrée et chatoyante comme l'enfance qu'il décrit auprès de la tonitruante grand-mère Djéda, à la fois tenancière de bordel et chef de clan toute-puissante. Pendant ma lecture, j'étais aux côtés du narrateur dans cette Algérie cosmopolite qu'il décrit sans complaisance mais avec tant d'amour enfoui.
Mais ce roman c'est aussi une quête d'identité, celle du narrateur, que l'on suit avec empathie et qui, au fur et à mesure du roman, s'approche de sa Vérité, celle du secret enfin dévoilé de ses origines.
J'ai aimé infiniment aussi cette écriture pleine d'humour, malgré une gravité que l'on ressent en profondeur, notamment à l'évocation de ce jeune frère perdu parce que saisi par les griffes du fanatisme.
Un roman drôle, tendre et clairvoyant.
Commenter  J’apprécie          30
Sansal Boualem, - "Rue Darwin" – Gallimard, 2011 (ISBN 978-207013460) – Prix du roman arabe 2012

Pour ce qui concerne la présentation de l'intrigue, rien à ajouter à la quatrième de couverture.
Pour la qualité de l'écriture et de la langue, pour la valeur de témoignage, pour le plaisir de la narration, c'est là un livre à lire, une réussite égale au "Village de l'allemand".
Quel écrivain !
Commenter  J’apprécie          30
Ce roman m'avait été présenté comme le récit d'enfance d'un petit gars, entre la protection d'une richissime matrone, tenancière de bordel,et les quartiers populaires d'Alger... Je m'attendais à quelque chose de plus "truculent", genre "la vie devant soi"... Finalement c'est un texte intéressant, j'ai beaucoup appris sur l'Algérie de la seconde moitié du 20ème siècle et le thème de l'émigration et des racines est bien traité, mais qui manque d'énergie, de passion. Avec tout ce qu'il a vécu, le narrateur pourrait nous entraîner dans une véritable tornade émotionnelle, mais non... Il pose un regard presque froid sur cette histoire assez démentielle. Alors on poursuit sa lecture parce que l'histoire est intéressante et le style pas désagréable (malgré l'emploi assez régulier de termes un peu "capillotractés") mais on n'est pas transporté, dommage.
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (389) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}