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La rue Darwin, le quartier Belcourt, la ville d'Alger…
Suite à la mort de sa mère, Yazid retourne sur les traces de son enfance, dans le quartier où il a grandi. Il raconte son Algérie, celle des années 50, quand il vivait dans une rue cosmopolite auprès de sa grand-mère Djéda, et en face du bordel qu'elle détenait. Sansal dépeint avec maestria cette véritable matriarche au caractère bien trempée qui faisait régner une certaine terreur sur sa maisonnée. Les années ont passé, la guerre et l'islamisme ont tout bouleversé et les frères et soeurs de Yazid sont tous partis aux quatre coin du monde (Canada, U.S.A, France, Italie) se faire une nouvelle vie, tandis que lui est resté en Algérie.
Un livre intéressant pour ce qu'il dit de l'histoire de l'Algérie (même s'il est parfois à deux doigts de verser dans le didactisme), pour ses beaux personnages et son écriture sensible.

La suite sur mon blog :
http://lepandemoniumlitteraire.blogspot.com/2011/09/rue-darwin-de-boualem-sansal-gallimard.html
Lien : http://lepandemoniumlitterai..
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Yaz, accompagne sa mère à Paris, elle vient faire soigner son cancer. Elle arrivé épuisée et dans le coma. Ses enfants sont venus des 4 coins du monde où ils ont émigré et réussi. Tous sont là pour l'accompagner sauf Heti, qui lui a choisi de vivre un islam intégriste avec les talibans..Malheureusement so état ne lui permettra pas de voir une dernière fois ses enfants réunis.
Quand Yaz s'est penché pour l'embrasser une dernière fois "une voix, comme un écho venant de loin a résonné dans ma tête : "Va retourne à la rue Darwin"".
Quelques jours après, Yaz revient en Algérie avec le cercueil de sa mère, morte sans être sortie du coma, il l'enterre obsédé par cette dernière demande..
Et Yaz raconte son enfance, sa quête d'identité, la recherche de ses racines... tiraillé entre deux familles, une riche et l'autre très modeste voire pauvre.
Une famille riche, celle de sa grand mère, mère maquerelle qui a su créer et gérer des bordels dans toute l'Afrique et l'Europe! L'un d'entre eux jouxte le palais familial. Elle a même profité de la bénédiction de Vichy et de Pétain, et a placé sa fortune en Suisse. Il a vécu auprès d'elle, c'était l'héritier désigné de sa fortune, son père était mort prématurément. Il vivait dans un palais, aux cotés de cette grand-mère toute puissante, entourée de serviteurs, presque esclaves et côtoyait les gamins nés des amours des prostituées, ces gamins qu'elles n'avaient pas pu faire passer...des pages dérangeantes sur la vie de ses femmes-bétail dans les bordels...Mais qui était sa mère? et sa grand-mère était-elle réellement sa grand-mère...?
Et une famille pauvre, auprès de laquelle il passa 7 ans de 1957 à 1964, Rue Darwin à Belcourt, dans un tout petit deux pièces entouré de son père de sa demi-soeur et de sa mère..un père qui n'était pas son père et cette mère était elle sa mère?
Une recherche permanente menée par le gamin et l'adulte Yaz pour connaître la vérité sur ses origines.
Et Yaz, gamin et adulte en nous décrivant sa vie, et la quête de ses origines, ses frères et sœurs qui ont réussi, nous décrit cette Algérie et ses bouleversement, la crasse, la misère entourant ces palais, cette richesse opulente, et la religion omniprésente, cet islam rigoriste, cet islamisme qui gangrène la société, et régit le mode de vie des algériens.
Yaz a connu au cours de sa vie, la guerre d'indépendance de l'Algérie, ses assassinats, ses charniers, les discours guerriers de ses leaders, la guerre des 6 jours, son matraquage guerrier et la défaite, la déroute et l'humiliation du monde musulman, la religion et la corruption, la crasse, la faim, les rationnements, la pauvreté...Yaz qui dénonce et démontre la corruption de Abdelaziz 1er, futur président de la République algérienne et de toute la société algérienne actuelle.
Yaz amoureux de la paix décrivant avec horreur la Guerre...pourquoi les homme se font la guerre...C'est quoi une bonne guerre?...Des pages également dérangeantes....
Un Yaz dont les combats visent l'intégrisme, Yaz qui souhaite une Algérie propre, Yaz qui dénonce les élites de tout temps de l'Algérie, mais Yaz qui ne peut quitter son pays, et rejoindre ses frères à l'étranger..
Avec noirceur et réalisme sans oublier l'ironie et l'humour, Yaz a écrit le roman des combats de toujours de Boualem Sansal, amoureux de l'Algérie et déchiré face à cette Algérie qu'il aimerait bien différente, débarrassée de ses maux, de la corruption, de l'intégrisme, de la pauvreté..Une Algérie qui le rejette, compte tenu des prises de position, mais qu'il ne peut quitter
Un roman dense qui mérite d'être relu....même quand on connaît la fin

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[...]Dans ce texte superbe, jamais professoral, Sansal cherche à montrer l'avis d'un « arabe de la rue », d'un algérien pour qui tout ce foin est loin, compliqué, incompréhensible, et j'ai la sensation qu'il tape juste, qu'il pointe précisément la vérité.[...]
Lien : http://www.readingintherain...
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Voilà une histoire foisonnante de personnages qui se croisent ou s'évitent sur une période qui va du début des années 50 jusqu'à nos jours. Sans cesse, Boualem Sansal nous transporte d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre avec certaines redites nécessaires pour démêler les fils de ce passé qui ne cesse de ressurgir.

La mère de Yazid, le narrateur, va mourir d'un cancer et son fils décide de l'amener à Paris, depuis Alger, pour tenter une dernière chance de guérison. C'est aussi une dernière chance pour elle de revoir ses enfants dispersés sur plusieurs continents. Ainsi, la jeunesse algérienne part se former à l'étranger, décrocher des diplômes et…ne revient pas.
La mort de celle qui l'a élevé ramène Yazid dans le quartier Belcourt et dans cette rue Darwin où il retrouve ses souvenirs d'enfance, bien que les noms des rues et des places aient changé. Tout au long de ce roman, l'auteur n'a de cesse de remonter dans ce passé, retrouvant le bled, à Borj Dakin où Lalla Sadia, dite Djéda, règne sur un bordel qui lui permet de développer une fortune qui va s'étendre des deux côtés de la Méditerranée.
Petit à petit, les fils se démêlent mais la quête de Yazid n'aboutira qu'au terme de longues recherches. L'auteur décrit bien l'engrenage qui amène ces filles, parfois mineures, à se réfugier auprès de Djéda qui fait office de grand-mère, entre autres, pour Yazid, Daoud et Faïza qui est légèrement plus âgée que le narrateur. Elle s'affirmera plus tard comme un personnage important.
Tout au long de ce livre, nous croisons puis retrouvons ainsi plusieurs personnages dont la vie permet de suivre l'évolution de l'Algérie durant la seconde moitié du XXe siècle et le début des années 2000.

"Rue Darwin" est une fresque très dense, écrite avec beaucoup de sensibilité et d'humanité. Ce roman met en scène beaucoup de mystères, de sous-entendus et quantité de vies brisées…jusqu'à la mise au point finale.


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C'est par le biais de l'émission Métropolis que j'ai pu découvrir Boualem Sansal. L'interview me laissait présager des choses intéressantes. Mais à la lecture de ce roman, j'ai un peu été déçu.
On se retrouve aux côtés d'un narrateur un peu terne, qui recherche la vérité sur ses origines. le narrateur pousse de temps en temps des coups de gueule contre les imams ou autres tenants d'une vérité religieuse.
Cette recherche de la vérité se fait au travers de l'histoire algérienne, histoire qui est riche en tragédies : colonisation par la France ; décolonisation douloureuse ; transition difficile voire impossible vers la démocratie ; le développement des islamistes qui entendent régir la société.
Bien que pouvant être un thème cher à l'auteur, et si Yazid n'était que l'auteur qui par cette recherche réétudie l'histoire de son pays, je n'ai pas été touché par celui-ci.
Bien sûr je ne m'arrêterai pas à cette demie-déception. Ma Cachou avait lu un autre roman de Sansal qu'elle avait bien aimé, je crois que je me dirigerais vers lui.
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Avec Rue Darwin Boualem Sansal entraîne le lecteur dans l'histoire d'une famille algérienne, celle de Yazid, le narrateur, qui découvre à la mort de sa mère, en retournant dans le quartier Belcourt à Alger, que son parcours d'enfance est très compliqué. L'histoire est dominée par le personnage d'une femme, Djéda, la grand-mère, à la tête de la tribu des " Kadri ", et d'une immense fortune qui provient du bordel qu'elle tenait et qui jouxtait son domicile. Yazid y fut élevé, avant d'en sortir avec sa mère adoptive et de s'installer à Belcourt. A cause de l'histoire tourmentée de l'Algérie depuis la guerre d'indépendance jusqu'à nos jours, la famille déjà atypique dès ses origines est disséminée à travers le monde. La distance qui se crée dans les liens familiaux entre les frères et les soeurs partis faire leur vie à l'étranger, qui parfois ont modifiés leur prénom pour mieux se fondre dans les pays d'accueil et ceux qui sont restés au pays natal et ont été victimes de tous les bouleversements qu'il a subi, est magnifiquement traitée. L'auteur montre la souffrance du peuple qui vit pratiquement en état de guerre permanent depuis des décennies, il dénonce la corruption qui gangrène les régimes successifs de L'Algérie. Il explique à travers le parcours du plus jeune frère Hédi, le processus de recrutement et d'endoctrinement des islamistes intégristes et rappelle avec force son rejet. En faisant d'un rabbin, le personnage de sagesse, chez lequel Yazid se réfugiait, il fait la preuve de sa tolérance et de son refus de l'opposition entre les religions. Avec le personnage de Daoud, un des frères du narrateur, qui intègre une communauté juive, change son prénom en David, il aborde également le thème de l'homosexualité dans la religion musulmane. le roman est très fort, il aborde des sujets souvent difficiles, mais il emporte le lecteur, par son sérieux, par sa truculence, par son foisonnement. Les prises de positions de Boualem Sansal, en tant que écrivain algérien sont très courageuses, il refuse l'extrémisme, prône le rapprochement entre les religions, l'acceptation des différences, milite pour une vraie démocratie dans son pays. J'ai eu le plaisir d'assister à une rencontre d'écrivain dont il était l'invité, ses propos m'ont impressionné, j'en garde un grand souvenir. L'Académie Française a bien eu raison de lui décerné le Grand Prix 2013 de la Francophonie.
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Boualem Sansal nous parle de sa vie: enfant dans l'Algérie Française des années 50, adulte dans l'Algérie d'après l'indépendance. Sur ce fond (et notamment sur celui du chaos que connait ce pays depuis cinquante ans, notamment du fait du fanatisme islamiste - que l'auteur dénonce courageusement -), c'est l'histoire de sa famille qui nous est livrée. Histoire d'un enfant à qui l'on a menti, élevé par une grand-tante tenancière d'une maison close, et victime de mensonges portant sur les identités de son grand-père (et donc de son père) et de sa mère. Celle-ci était tout simplement une des prostituées du bordel de la tyrannique grand-tante, et le bébé avait changé de mains à l'initiative de celle-ci le jour-même de sa naissance. On imagine le traumatisme de l'enfant face à ses questions laissée ensuite sans réponses, ou assorties de réponses évidemment dilatoires. le traumatisme, la souffrance dureront toute la vie; ce qui n'empêchera pas l'auteur d'avoir de l'affection, et de l'indulgence, vraiment, pour tout ce monde: sa vraie mère, sa mère adoptive, ses nombreux frères et soeurs (vrais ou faux eux aussi). Se livrer à ce point sur ces sujets douloureux a probablement libéré l'auteur d'un lourd poids. Soit. Oublions la vision trop personnelle et la tristesse de ces choses intimes, et retenons ces deux choses de ce livre: d'abord une très belle écriture, avec quelques passages vraiment brillants, vifs, et d'un grand réalisme. Et ensuite le malheur de ce pays, mal traité par des hommes politiques sans vision et corrompus, ce qui conduit ses fils (les pauvres bougres, mais hélas aussi les plus brillants d'entre eux) à rechercher à l'étranger un espoir, ce qui ne fait que compliquer le problème local et y prolonger, et en accentuer, le chaos.
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« Rue Darwin » Boualem Sansal (Gallimard 240 pages).
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans les premières pages, peut-être à cause de quelques apparentes incongruités d'écriture, mais finalement, j'ai fini par m'immerger avec beaucoup de plaisir dans cette belle histoire, compliquée par de nombreux mélanges de périodes.
Un homme en quête de son passé, de son identité, de sa filiation, à cheval entre l'Algérie et la France d'aujourd'hui, l'Algérie d'hier et d'avant-hier. C'est assez passionnant, bien enlevé du point de vue de l'écriture, même si c'est foisonnant, au point de temps à autres de s'y perdre un peu. On suit les héritiers d'un bordel tenu par une matrone qui y fait fortune, place son argent, ses gens partout où elle peut. Les portraits son incisifs, aimants, même quand les personnages sont durs, telle la « grand-mère. » C'est un drôle de monde, là-bas de bouge, ici de fortunes faites. C'est poignant d'entrevoir la vie des femmes du bordel, de sentir le poids des origines.
Sansal n'épargne guère le régime dictatorial et corrompu de l'Algérie de l'indépendance, ni du monde du FLN d'hier et d'aujourd'hui. La critique sociale de l'Algérie contemporaine est acerbe, sans concession (les fonctionnaires, les hôpitaux, la corruption, les arrivistes qui font fortune…). Il y a parfois de longues phrases d'une page, mais pertinentes et qui passent bien, lorsqu'elles insistent sur un aspect particulier que l'auteur veut développer, pour convaincre ou saturer de détails explicatifs le lecteur. Pour parler des manipulations criminelles entre le pouvoir et les islamistes, BS écrit « on jetait le cadavre dans le jardin du voisin et on s'en lavait les mains ». Il y a des références à des personnages connus (Camus, Bouteflika qui n'est évoqué que par le surnom de « président Abdelaziz 1er »), des points de vues bien balancés (sur la guerre d'indépendance, les islamistes, l'antisémitisme de la société algérienne), des réflexions plus philosophiques ou distanciées sur la vie, la mort, l'amour fraternel…
En bref, un vraiment TRÈS BON roman, qui donne envie, après « le village de l'Allemand », et malgré « petit éloge de la mémoire », de poursuivre la lecture de BS.

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La rue darwin, belle histoire dans ce monde constitué de tant d'autres histoires , belles , drôles, et extraordinaires, , a travers les rue d Alger et les rue de Paris, tantôt dans le présent tantôt dans le passé, yazid insensible à Dieu, si faible devant la petite créature de sa mère, ! Il a dû goûter à la douleur et l amertume de la mort de sa mère 2 fois , sa mère adoptive et sa mère biologique, celle ci qui la voyait chaque jour mais ne la connut que quelques heures avant sa mort , privé de sa mère vivante et de son corps morte , Sansal nous fait vivre le haut et le bas d un enfant naturel .
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Rue Darwin de Boualem Sansal est une oeuvre intimiste. En effet, l'auteur dans des interviews a confié que ce roman est en partie sur sa famille et donc son roman le plus intimiste. L'auteur est né en 1949, dans un petit village d'Algérie tout comme Yazid, le personnage principal, le narrateur, ils ont connu les mêmes événements du pays, notamment la guerre d'indépendance de 1954 à 1962, le départ des pieds-noirs et la prise de pouvoir des religieux cherchant à créer un citoyen nouveau au service d'Allah, vidant les favelas d'Alger, expédiant les "pauvres en enfer", les nationalisations de biens privés... Ses 5 frères et soeurs ont été autorisés à quitter l'Algerie, leur terre natale pour faire des études principalement en Europe pour doter le pays d'une élite au service des autorités. Ensuite à partir de 1991, la guerre civile opposant le gouvernement aux islamistes. Mais à l'opposé des attentes des autorités, aucun ne reviendra, échappant délibérément au service militaire et donc se positionnant dans l'illégalité. La fratrie s'est disséminée en Europe et en Amérique, fondant, pour la plupart, une famille avec des résidents et ils y ont réussi de belles carrières professionnelles, certains récompensés de distinctions pour leurs contributions au pays d'accueil. Tout comme l'auteur, Yazid est resté au pays. Pour l'auteur c'est un choix assumé bien que ses oeuvres critiquent le pouvoir religieux et civil mais aussi les déviances islamistes et s'expose de fait à un vrai danger au regard des méthodes tant des uns que des autres. Yazid, a choisi de rester auprès de sa mère et là on ne sait pas si on est dans la pure fiction ou s'il s'agit aussi d'une motivation supplémentaire pour l'auteur. Tous ces événements représentent le décor pour l'histoire intime de Yazid qu'il nous fait revivre depuis sa naissance jusqu'à maintenant où il comprend des énigmes qui lui étaient cachées. C'est un très beau roman, un chef d'oeuvre qui livre d'innombrables réflexions philosophiques, sociétales et politiques. On peut là supposer sans trop se tromper que l'auteur et le narrateur fusionnent. L'auteur nous livre ses pensées, analyses, critiques par la voix de son personnage. J'aime beaucoup cet auteur, son personnage, ce roman qui nous fait aimer l'Algérie, les algériens si souvent dominés par des pouvoirs bien éloignés des intérêts du peuple. Une des dernières réflexions nous attriste de savoir que l'Algerie reste très éloignée d'un possible état démocratique tant l'islam et les religieux ont de l'influence sur les êtres. Finalement malgré tous les avatars cette oeuvre est une belle leçon de vie, tous les espoirs sont permis même aux plus démunis...
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