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EAN : 9782922145885
300 pages
Editions Alire (23/11/2004)
3.84/5   387 notes
Résumé :
Silence, à l'exception du moteur du camion qui roule depuis maintenant une quinzaine de minutes. Dave n'est vraiment pas rassuré. Une évasion tout seul, c'est déjà risqué, mais à quatre, ça confine au suicide, surtout avec un imbécile comme Jef...
Heureusement, Eric écoute les consignes à la lettre. Et Loner est parfait : aucune hésitation, aucun doute, aucun faux mouvement. Normal, puisqu'il est l'architecte de cette évasion. Il n'a pas proféré trois mots d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 387 notes
Du très bon :
Le suspens est bien mené, c'est formidablement bien écrit, le québécois n'enlève rien (au contraire) à l'ambiance, même si les jurons sont un peu répétitifs.
On comprend certains mots non explicites en français (fif, moi je ne connais pas, en tous les cas.)

L'action tourne rondement, un vrai de vrai page-turner.

Les moins : c'est trop superficiel. C'est le côté négatif d'une action menée tambour battant, sans prendre le temps de respirer ni de réfléchir. Il n'y a aucun approfondissement de rien (le roman est court, 300 pages à peine).
Du coup, si on en ressort échevelé, dégoûté, voire horrifié, on est aussi considérablement frustré sur le manque d'explications à ce qu'il se passe dans cette fichue maison, "Oniria".

Senécal gagnerait à prendre un peu exemple sur S. King (un peu, pas à plagier) et à approfondir ses personnages et ses univers, qui sont déjà riches à la base, pour obtenir un meilleur résultat. Ce roman est, somme toute, très "filmesque", on ne sait quasiment rien de l'intériorité des protagonistes, et j'avoue n'avoir toujours pas compris le fil conducteur essentiel du roman...


On a donc un beau florilège de scènes affreuses, une fois de plus (comme dans Aliss), mais pas grand chose qui "ancre" l'histoire et lui donne matière et cohérence. de mon point de vue, ça ne suffit pas à faire un excellent roman. Après, ça joue sur le suspens, de prendre le temps de développer les personnages et les bases de son histoire, c'est sûr. C'est sans doute un choix d'écriture de la part de l'auteur. Mais moi, ça m'a manqué.
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Oniria, 6e roman de Patrick Senécal, qui nous embarque une nouvelle fois dans un troubillon d'horreur à sa sauce. J'ai été tout d'abord séduite par la couverture. J'adore les labyrinthes, encore et à vie marquée par celui de Shining, et c'est assez cureux vu mon sens de l'orientation défiant toutes les lois de la logique. L'une de mes plus grandes angoisses est de me perdre, à cause de ça... mais j'aime avoir peur, il faut croire.
Pour en revenir au livre, cette fois, l'auteur a choisi de ne pas nous plonger directement dans le vif du sujet et l'histoire s'installe très lentement. Même une fois arrivés dans cette demeure étrange, isolée, on se dit houlà ça va chauffer très vite, connaissant l'auteur... et puis non, il prend son temps, le coquin. Ce qui fait que ce qu'on pourrait ressentir comme des longueurs ne fait qu'augmenter notre appréhension du moment où ça va nous tomber sur le coin de la figure. Mais tout vient à point à qui sait attendre, et ensuite, on a largement notre dose d'aliénation.
Car voyez-vous, c'est au sous-sol qu'il se passe des choses, dans cette maison, ce qu'on apprend rapidement, donc plus de suspense de ce côté-là. En fait, tout le livre est construit sur la psychologie des personnages.et leur lente descente aux enfers... ce qu'ils provoquent d'ailleurs, poussés par leur curiosité d'en savoir toujours davantage sur ce qu'il se passe dans ledit sous-sol. Personnellement, je n'y serais pas redescendue après une première incursion vraiment peu engageante. Cependant, bien que tout tourne autour des protagonistes, on en sait peu sur le sort du personnage le plus intéressant, Loner et ça m'a manqué. Mais bon voilà, d'un coup plouf, de figure emblématique il passe à décoration superflue qu'on ne remarque plus.
De plus, quelques explications supplémentaires sur le fameux sous-sol auraient été les bienvenues, mais bon, on a les jetons quand même, sans vraiment savoir pourquoi. Mais ce n'est pas très important au final, puisque ça ne m'a marquée qu'après avoir réfléchi au pourquoi du comment après coup et non pendant ma lecture.
Point négatif me concernant, je n'avais pas apprécié Aliss à cause de l'abondance de scènes de débauche, ici, les scènes de sexe sont superflues et j'ai regretté que l'auteur se sente comme obligé de les ajouter pour séduire les amateurs du genre. C'est du moins l'impression que j'en ai eue, parce que le roman tenait très bien la route sans ces digressions.
Pour résumer, on dévore avidemment ce roman sans temps mort après un démarrage en mode diesel et tout fan d'horreur y trouvera son compte, mais ce n'est pas non plus un chef d'oeuvre. À choisir pour un moment de détente sans prise de tête.
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Mon premier roman de Patrick Sénécal ! J'étais curieuse de découvrir cet auteur canadien, spécialisé notamment dans la littérature d'horreur. Oniria est son quatrième roman et fut une expérience assez troublante. Qu'en ai-je pensé ?

J'ai une fascination pour les histoires gores depuis toute jeune. J'avais commencé avec du Stephen King et je n'ai jamais arrêté depuis ! Ici, l'histoire nous plonge, comme le titre nous laissait entendre, dans une histoire onirique qui vire au cauchemar le plus sordide. L'auteur choisit ainsi de nous plonger dans un huis-clos où les protagonistes vont faire face à leurs peurs et leurs pulsions les plus primales, ce qui est vite accentué par le fait que nos 4 anti-héros sont des évadés de prison, des tueurs.

Du gore à la suggestion, du malsain au franchement choquant, Patrick Sénécal dévoile de nombreuses façons de créer la peur ou l'inquiétude chez le lecteur. L'écriture est en plus de cela efficace et maîtrisée, ce qui permet à ce roman assez court rester captivant tout du long. de plus, le concept du roman en lui-même, du moins son ressors scénaristique principal offre de belles possibilités en matière d'horreur, qu'elle soit psychologique ou plus viscérale.

J'ai cependant trouvé que ce concept aurait mérité d'être plus approfondi, car beaucoup d'éléments restent irrésolus à la fin du roman alors qu'il aurait été plutôt intéressant d'aller au bout de certaines pistes. Par exemple, j'ai trouvé le concept des personnes masquées qui enlèvent leurs masques mais dont personne ne peut voir le visage sans tomber dans la folie vraiment trouvé. Il créait un contraste avec l'imagerie assez brutale que l'auteur développe surtout (c'est un roman assez sanguinolent, vous l'aurez compris). Mais j'ai trouvé que cet élément avait finalement un rôle plus décoratif et c'était dommage.

De plus, l'auteur a également incorporé des éléments plus paranormaux que scientifiques qui ne s'imbriquaient pas forcément très bien dans l'histoire et dans la résolution. Si l'aspect plus lovecraftien crée un pont intéressant entre des oeuvres de le littérature qui partagent une veine horrifique et cauchemardesque, sans doute ces idées auraient gagné à être placées plus tôt dans l'histoire pour avoir un meilleur impact et surtout sembler comme plus naturelles dans le déroulé global de l'histoire.

Oniria est une bonne découverte et un premier pas intéressant dans l'oeuvre d'un auteur que je ne connaissais pas. Horreur bien mené, partis pris imaginatifs et intéressants, écriture crue et immersive, c'est un bon roman pour les fans d'horreur sans filtre. Dommage que certains thèmes n'aient pas été plus approfondis pour proposer une réflexion plus acérée sur les mécanismes de la peur ou l'effet des attentes de la société sur notre inconscient et dépasser un imaginaire un peu torture porn.
Lien : https://www.lageekosophe.com
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Non seulement l'histoire est bien étrange et tordue comme j'aime mais l'horreur et la peur sont au rendez-vous dans un suspense haletant qui ne nous laisse pas une minute de répit ce qui fait que la lecture passe très vite, de plus les personnages sont bon, ils ont tous un grain ce qui pimente le suspense.
Pour ce qui est de l'écriture on a ici un livre bien écrit et l'on y ressent vraiment la patte Québécoise au vu des expressions et petits mots que l'on retrouve tout du long mais qui ne gênent pas pour comprendre.

Il est très facile de s'imaginer les différents personnages car ils sont singulier mais aussi les décors qui m'ont fait penser à une ambiance de jeu de plateau à la donjons et dragons ou à la cluedo, à la limite de l'ambiance jeu vidéo du style Silent Hill.

Si vous aimez le frisson n'hésitez pas.
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L'Horreur n'est pas le genre le plus répandu en Francophonie et à part les auteurs les plus connus comme le King, peu de textes sont traduits par rapport à la production anglophone existante donc pour moi qui adore l'horreur depuis toute gamine (et qui n'est pas encore tout à fait à l'aise avec la lecture en anglais), c'est comme tomber sur un trésor que découvrir des plumes talentueuses que je ne connaissais pas.

Bien entendu j'ai déjà lu Chattam ou encore Sire Cédric qui ont une bibliographie importante mais je n'ai aucune affinité pour eux. Et bien qu'il me soit arrivé d'apprécier certains de leur titres, ce ne sont pas les auteurs qui me donnent envie de lire leur bouquins.

Mais Sénécal est très talentueux dans le domaine, regorge d'imagination et il parvient à diffuser cette atmosphère étrange qui me plait énormément. Des deux romans que j'ai lu, je peux constater qu'il a un penchant pour les thèmes qui abordent le rapport à soi et à l'autre ce qui donne des situations très particulières quand ils sont abordés dans ce genre qu'est l'horreur. Et dans le cas d'Oniria, je conseille aux lectrices/lecteurs sensibles de rester sur leur garde ou de s'abstenir puisqu'il y a des scènes très détaillées de body horror qui peuvent éventuellement vous choquer.

Bref la route est semée d'embûches dans ma quête pour découvrir des écrivains spécialistes de l'horreur qui me plaisent, alors, après avoir lu Sur le Seuil et maintenant Oniria, je suis ravie de pouvoir affirmer que Senécal fait désormais partie de ces rares auteur(e)s qui satisferont ma soif d'histoires horrifiques.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
La poignée tourne. La porte s’entrouvre et Dave serre les lèvres avec tant de force qu’elles en deviennent blanches.
Un enfant de sept ou huit ans apparaît.
Le visage d’Éric s’allonge de deux pieds. Le gamin a des cheveux noirs plats, porte des vêtements d’été et dévisage les trois hommes avec un large sourire, comme ravi de les trouver là. Dave baisse son arme en soupirant. Enfin, un rêve normal ! Il s’approche de l’enfant en souriant vaguement :
— Peux-tu parler ?
Le garçonnet le regarde d’un air interrogateur. Éric ose un petit ricanement, mais Loner conserve un visage grave. Dave se penche pour être à la hauteur de l’enfant. Ce dernier incline la tête sur le côté, en jouant avec l’un des boutons de sa chemise.
— Aie pas peur… Je veux juste savoir si… s’il y a d’autre monde, là-bas… Es-tu tout seul ?
Une petite main se propulse vers l’avant et cinq ongles tranchants se plantent dans la joue de l’évadé. Dave pousse un cri et lâche son couteau. Il se redresse d’un bond en portant la main à sa joue meurtrie, pour aussitôt hurler avec encore plus de force. Le gamin, qui a saisi le couteau avec une vitesse stupéfiante, vient de le planter dans son mollet droit. Dave se met à tituber, puis, perdant l’équilibre, tombe à la renverse. L’enfant bat des mains en gazouillant de joie, le sourire tout à coup inquiétant.
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À moins d’un kilomètre, plusieurs phares coupent la route. Le même mot explose dans la tête des quatre hommes : les flics. Déjà ! Et aucune route transversale d’ici le barrage. Pendant trente longues secondes, il ne se passe rien. Les évadés fixent les phares, sans bouger, sans rien dire, comme s’ils attendaient que quelqu’un vienne leur proposer une solution.
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Juste avant de se hisser sur le bord, Dave a la rapide vision de la nuit, des façades des petits commerces, puis il bascule. Courte chute, durant laquelle il pense à se protéger la tête des deux mains. L’atterrissage est plutôt brutal, mais il se relève rapidement, à temps pour voir Jef rebondir à son tour sur le bitume, à dix mètres de lui. Les deux hommes se rejoignent : les côtes sont douloureuses, mais rien de cassé. Et la rue est vide de toute vie humaine.
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La psychiatre hochait la tête, assise sur l’un des deux petits bancs de la cellule. Elle voulait toujours rencontrer ses patients dans leur « habitat ». Pourquoi donc ? Pour leur montrer qu’elle leur faisait confiance ? Peut-être…
— Le vrai tueur est encore en liberté, docteur. Elle prenait des notes, mais très peu.
— Vous me croyez pas, hein ?
— Ce n’est pas important que je vous croie ou non, Dave. La justice, elle, ne vous a pas cru.
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Il peut arriver qu’on se voie dans nos propres songes, mais pas comme on est réellement. C’est une sorte de fantasme que le rêveur a de lui-même, un « moi » idéalisé. Vivianne a appelé cela une Projection. Cette Projection, une fois matérialisée, ne disparaît plus, même si les diffuseurs s’éteignent, même si le rêveur se réveille.
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Vidéo de Patrick Senécal
1,2,3 BD ! Chez les libraires ! vous présente les BD coups de coeurs de Mathieu & Julie et la librairie L'Octobulle à Castres. - Speedball de Florian Pige et Etienne Gerin chez Sarbacane - Aliss par Patrick Senécal et Jeik Dion aux éditions Alire - Forgotten Blade ; Scénarios : Toni Fejzula , Tze Chun ; Editeur : ANKAMA 1,2,3 BD c'est le jeudi à 18h30 sur la chaine Youtube et les RS. Trait pour Trait parcourt toujours les librairies de France pour des conseils de lecture. #GALERIE #BD #POPCULTURE #BANDEDESSINEE #COMICBOOKS #9EMEART Retrouvez 1,2,3 BD ! Chez les libraires! sur : https://www.youtube.com/TraitpourtraitBD https://www.facebook.com/TraitpourTraitBD https://www.instagram.com/traitpourtraitbd/ https://twitter.com/TPTBD
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