AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 4361 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel ne fut ma surprise de recevoir ce livre audio édité et publié par "les livres qui parle" et partagé grâce à la masse critique de Babelio ; donc dès le début je dis merci. Merci parce que le Frankenstein de Mary Shelley, c'est toute de même dans la culture des masses et même si c'est écrit à une époque où la force de la plume était plus vivace qu'aujourd'hui, c'est toujours l'air de rien dans l'air du temps (justement).

Frankenstein, c'est une oeuvre classé dans le genre gothico-romantique qui nous raconte l'histoire maudite d'un savant illuminé qui cherche à tout prix à percer le secret de la vie, et ce à n'importe quel prix. Pas de bol pour lui, justement il le trouve et c'est avec effroi que sa conscience va en payer le prix car il va être rapidement dépassé par sa propre création (oui je répète beaucoup de mot^^)

Mélange de conte, de réflexion sur l'identité, le bien et le mal, le tout vue et raconter à travers différents protagonistes, ce livre-audio vous fera redécouvrir l'histoire telle qu'elle fut écrite; et croyez-moi, on croit connaitre mais finalement non :)
L'ayant lue déjà dans la langue de Shakespeare, cette traduction est assez pertinente et dépoussière un peu l'oeuvre.

Jacques Roland , qui est à la voix, arrive à jouer tous les personnages de cette pièce composé d'une 20aine de chapitres, soit quelques 6 bonnes heures d'écoutes si, comme moi, vous faites des trajets en voiture ou en train , où tout simplement si vous n'avez pas le temps de lire pour diverses raisons (sport, problème de vue, pas aimer lire etc…)
C'est sombre, old-school, parfois émouvant, l'on se prend même parfois de pitié pour ce monstre qui ne demande juste qu'un peu d'amour de la part de son créateur un tantinet égocentrique.

Malheureusement le bât blesse non pas par la qualité donnée à la lecture mais par l'histoire elle-même qui a tout de même pris un coup de vieux dans le style d'écriture , ce qui lui confère un petit air de « manque de peps » qui accablera l'attention de l'auditeur vers la fin du réçit.. Une relecture ou une réécriture des dialogues aurait pu être intéressante et dynamiser le tout mais là je m'égare car ce n'est pas le but ici puisque l'on parle de l'oeuvre originelle.

Au final, un classique que tout le monde devrait avoir lu/écouté ne serais-ce qu'une fois histoire de compléter ce petit vide de culture. Dispensable pour ceux qui connaisse bien l'histoire , à part cela c'est, persistant, c'est un poil trop longuet (mais c'est de l'audio) et cela marquera surtout vos oreilles et votre culture;

Alors , bonne écoute.

Lien : http://lacasebd.overblog.com
Commenter  J’apprécie          30
Le roman m'a plu et un peu déçu à la fois. Tout le monde connaît l'histoire de Frankenstein, savant obsédé par l'immortalité, qui parvint à insuffler la vie à une créature faite de chair morte et ceci pour son plus grand malheur et celui de ses proches. On la connaît généralement via les nombreuses adaptations filmée du livres. Personnellement, j'ai un énorme faible pour celle de Kenneth Branagh, mégalomane et spectaculaire à souhait. Par comparaison, le roman m'a légèrement déçu avec son style d'écriture un peu trop romantique à mon goût : moins de folie, plus de pathos. À tout prendre, je pense avoir préféré la version filmée, à la fois plus violente et plus sombre (et pourtant le roman en lui-même est déjà bien glaçant…). À lire tout de même pour la réflexion toujours pertinente sur la mortalité et la nature humaine, ainsi que pour la morne tristesse qui imprègne certaines pages.
Commenter  J’apprécie          30
De ces livres qui sont si connus que l'on pense les avoir lus, ou que l'on juge inutile de les lire - qu'ils ne tiennent que par l'histoire, et comme on croit la connaître.
S'étonner de l'exaspération qui me vient à lire-écouter le héros, exaspération qui fait écran à ce qui devrait être l'effroi, qui renvoie, plutôt agréablement, la lecture à une vérification de l'existence de ce livre quasi mythique, comme cela, juste pour l'avoir lu, finalement goûté, et puis le ton un peu désuet, sans trop, juste ce qu'il faut.
Commenter  J’apprécie          30
Ce qui est compliqué lorsque l'on s'attaque à des romans comme Frankenstein ou Dracula c'est qu'on est tellement influencé par la quantité de films qui en ont été fait qu'on arrive avec une idée préconçue du livre. le risque d'être déçu est donc important. C'est ce qui a bien failli m'arriver avec Frankenstein et il m'a bien fallu 80 pages pour faire le deuil du roman que j'avais imaginé afin de pouvoir apprécier celui que j'étais en train de lire.

Le livre est centré sur la relation entre Frankenstein et la créature. de son élaboration, on n'apprendra pas grand chose. Pas de machines impressionnantes, pas de théories extravagantes, pas d'orages tonitruants. Frankenstein travaille seul dans son laboratoire. Il n'est intéressé que par la science et l'envie d'apprendre. Mais une fois la créature créée, Frankenstein prend conscience de la monstruosité de son acte et la rejète. Cela ne sera pas suffisant pour effacer la culpabilité qu'il éprouve et qui va le ronger. Il est à noter que contrairement aux films, jamais Mary Shelley n'évoque une quelconque envie de vouloir défier Dieu. Est ce intentionnel? Est une quelconque censure vis à vis des mentalités de l'époque? Peut être que le sous titre du roman, le Promethée moderne, peut donner à penser qu'effectivement il valait mieux se montrer prudent vis à vis de la religion.

[...]
Lien : http://pitivier-blog.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai repoussé le plus possible cette lecture, pensant que j'allais souffrir, trouver des longueurs insupportables et une histoire pas très passionnante. Je ne connaissais de Frankenstein que l'élément ayant rapport avec la création du monstre, point. C'est donc avec appréhension mais aussi une toute légère curiosité que je me suis enfin décidée à ouvrir le livre en question et malgré quelques éléments qui m'ont un peu déçue, c'est finalement sur une note plutôt positive que je range l'ouvrage du côté des livres lus dans ma bibliothèque (quelle satisfaction !). Une découverte intéressante, finalement.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
Commenter  J’apprécie          30
Car avant d'être Boris Karloff, la créature du Docteur Frankenstein était le héros d'un bouquin, le résultat d'un jeu, le prétexte à des interrogations philosophiques sur l'homme.

Le livre est une suite de récits qui s'imbriquent : un capitaine de navire écrit à sa soeur pour lui rapporter le récit du Dr Frankenstein qu'il a recueilli à bord. Et dans le récit du Dr, d'autres personnages prennent régulièrement l'énonciation, le point culminant étant le récit du monstre (appelé souvent "démon"), moment le plus fort, le plus émouvant.

Ces poupées russes renforcent l'impression que cette histoire est une étude de l'espèce humaine, en général, à travers ces personnages particuliers : c'est une histoire qui touche trop de monde, qui traverse trop de strates différentes pour qu'elle ne soit qu'un récit sans prétention philosophique...
Lien : http://louisemiches.blogspot..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai fais d'une pierre deux coups pour ce roman : c'est tout d'abord une lecture de travail car c'est une oeuvre que j'ai choisi d'étudier cette année avec ma classe de 4e en français, et c'est une oeuvre parfaite pour la catégorie « Cangjie : Univers antique dans le contemporain » du challenge Nerdae Antiquae. Univers peut vous semblez un peu exagéré mais sachez qu'il y a beaucoup de références mythologiques et antiques dans ce roman. Mais nous en reparlons un peu plus tard.

First thing first : j'ai passé un bon moment de relecture. J'avais déjà très apprécié ma lecture il y a quelques années et c'est toujours le cas aujourd'hui. J'ai éprouvé beaucoup de compassion pour la Créature, qui souffre de la différence et du rejet que cela lui cause. En revanche, Victor Frankenstein m'a exaspéré au plus haut point ! Je n'avais pas souvenir qu'il était si arrogant et égocentrique, bouffi d'orgueil. Il ne cesse de se lamenter du sort qui s'acharne sur lui alors même qu'il est le seul responsable de ce qui lui arrive. Il blâme la Créature qu'il a créée et qui n'a rien demandé. Je n'ai donc pas su m'attacher à ce personnage, contrairement à la Créature, qui, malgré ses crimes, a su m'émouvoir.

La question de qui est le véritable monstre dans cette histoire se pose alors. Une question de moral, d'éthique, qui traverse tout le roman. J'ai beaucoup aimé ce questionnement qui ne trouve finalement pas réellement de réponse et qui laisse le lecteur à sa réflexion personnelle. La plume de l'autrice met en exergue cette dimension rétrospective qui pousse le lecteur à se poser des questions.

Et bien évidement… la dimension antique ! le titre l'annonce dès le début, ce personnage qu'est Frankenstein s'inspire de la figure mythique de Prométhée, dans son intelligence et le fait de défier le pouvoir divin. En effet, Prométhée vole le feu aux divinités pour favoriser les humains ; Victor Frankenstein crée la vie de manière scientifique, s'arrogeant un pouvoir réservé aux divinités. Mais ce n'est pas la seule référence antique. On peut également y retrouver une réécriture du mythe de Pygmalion et Galatée : Pygmalion, un sculpteur, tombant amoureux de la statue qu'il crée et qui prend vie, là où Frankenstein est pris d'horreur devant sa propre création.
Mais au delà des mythes, Mary Shelley n'hésite pas à montrer son éducation classique en attribuant à Frankenstein des traits typiques des hommes antiques : la réaction de Frankenstein face à la mort de ses proches est typique des héros mythologiques et médiévaux. On retrouve le désespoir, les larmes et l'évanouissement qui sont marqueurs du chagrin des héros et des chevaliers. La référence aux Furies est également évidente sur la fin.

Tout cela pour dire que oui, Mary Shelley n'hésite pas à s'emparer des motifs et des codes de l'Antiquité pour les mêler avec brio à une dimension contemporaine scientifique et nous offrir un questionnement intemporel, qui fait de Frankenstein ou le Prométhée moderne un classique et un fondateur d'un tout nouveau genre à n'en pas douter.
Lien : https://lifeisarealbook.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Ce roman a été une véritable surprise ! N'étant pas friand des oeuvres que l'on qualifie généralement de classiques, j'avais inconsciemment entretenu le préjugé que la créature était une espèce de zombie décervelé alors qu'en vérité, il m'a surpris plus d'une fois par son éloquence dans ma lecture. Ce sont d'ailleurs les passages où le « démon » s'exprime qui m'ont fait le plus vibrer.

Je suis satisfait d'avoir entrepris cette lecture et je le place numéro un des classiques incontournables que j'ai lu à ce jour.

La seule zone d'ombre que je mentionnerais sont les quelques passages dérangeant (racistes ?) qui m'ont fait tiquer, mais, étant adepte de la séparation entre l'oeuvre et son auteur, j'ai pu mettre ces réserves sur le compte du contexte de l'époque.

Je recommande vivement Frankenstein à tous ceux qui cherchent une lecture captivante, empreinte de réflexions profondes sur la nature humaine et les limites de la science.

Univers : 6/10
Personnage : 7/10
Rythme : 8/10
Emotion : 8/10
Style : 5/10
Action : 7/10
Commenter  J’apprécie          20

Et voilà le roman qui donna naissance à la mythique histoire de Frankenstein et de son monstre. Un roman datant de 1818 tout de même et qui reste pas désagréable à la lecture malgré quelques couacs. L'histoire commence d'ailleurs très mal avec une narration épistolaire assez lourde et qui n'a de lien avec l'histoire qu'une fois terminée. Par la suite cela va mieux avec un récit à la première personne narré par Victor Frankenstein lui-même ! Nous allons le suivre dans ses pérégrinations et dans sa quête de la création d'un être immortel : le fameux monstre de Frankenstein !

C'est tout de même très intéressant de connaitre l'histoire d'origine, bien éloignée de la culture populaire via un monstre qui possède des sentiments et est en totale capacité de s'exprimer et avec une Victor totalement dégoûté dès la naissance de sa créature. le roman propose des choses très intéressantes et je pense notamment à tout ce qui concerne la partie ou le monstre décrit sa vie, ses émotions et son amour qui se mélange à la haine des êtres humains, son désespoir et son sentiment d'abandon. L'histoire ou il narre une partie de sa vie vécue auprès d'une famille est très agréable à suivre et certains passages avec Victor (je pense notamment à ses conversations avec le monstre ou à son jugement) sont également intéressant.

Reste que le récit est assez redondant, qu'il se répète sans cesse sur le mal-être de Victor et propose parfois des passages qui ne font qu'agrandir artificiellement le récit. Je pense notamment à la partie étude qui aurait gagnée en fluidité ou à son voyage en Grande Bretagne qui n'apporte pas grand chose au récit et aux personnages. D'autant que le personnage ne cesse de passer son temps à ruminer son malheur et à modifier ses choix pour pleurer de nouveau par la suite à cause des conséquences dictées par ses actes.

La vision du personnage est entendable mais il est égoïste et malheureusement l'écriture assez plate n'aide pas à jouer avec l'émotion d'une lecteur.

Une lecture pas désagréable, un classique certes mais pas dénué de défauts pour autant.
Commenter  J’apprécie          20
"Rien n'aide autant à apaiser l'esprit qu'un dessein stable, c'est-à-dire un point où l'âme puisse concentrer la force de son intelligence." (p. 27)

"Car lorsque je souhaite m'expliquer à moi-même la naissance de cette passion qui devait être ensuite maîtresse de ma destinée, j'observe qu'elle naquit, tel un cours d'eau en montagne, de sources vulgaires et presque oubliées ; mais que, gonflant au fil de l'eau, elle devint le torrent dont le cours balaya toutes mes espérances et toutes mes joies." (p. 59)

"Si l'étude à laquelle on se livre a tendance à affaiblir les affections et à détruire le goût de ces plaisirs simples auxquels nul alliage ne saurait se mêler, alors cette étude est à coup sûr illégitime, à savoir qu'elle ne sied point à l'esprit humain." (p. 84)
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (13752) Voir plus




{* *}