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4,3

sur 1398 notes
Kévin, un adolescent américain de 16 ans a abattu de sang froid 7 élèves et 2 adultes de son lycée.

Et celle qui d'après le titre du roman témoigne d' un besoin impérieux de parler de lui, c'est sa mère: Eva qui adresse au père de Kévin: Franklin, l'époux dont elle est séparée, une succession de lettres dans lesquelles elle revisite à la lueur de ce drame les vingt années de leur vie de couple et de parents.

Son regard est celui d'un archéologue ou d'un chirurgien qui recherche les racines profondes de l'acte de celui qui incarne « le Mal absolu »
Elle revient sur l'éducation différente qu'elle et Franklin ont reçue, elle réfléchit à leur rapport respectif au travail et au besoin d'enfant, elle analyse son propre ressenti lors sa grossesse, de son accouchement, de ses premiers contacts avec le bébé.
Elle rappelle à Franklin les nombreux épisodes difficiles vécus avec cet enfant intelligent mais sournois, manipulateur et considéré comme dangereux dès l'école maternelle, les moments où ils se sont affrontés sur la manière de réagir face à l'énigme que constituait la personnalité de cet enfant « différent » apparemment apathique . Difficile de « maintenir la fiction d'une famille heureuse ».....
Elle rédige aussi pour lui le récit du massacre, du jugement au tribunal, puis le compte rendu de ses visites au parloir de la prison où Kévin est incarcéré pour de nombreuses années .
Toujours partagée entre le désir d' exonération et celui d'expiation, elle ne cesse de s'interroger sur sa propre part de responsabilité dans la dérive de celui qui reste son enfant.

IL FAUT QU'ON PARLE DE KEVIN constitue l'observation d'un microcosme familial d'une rare acuité qui interroge le lecteur ( et plus encore, je crois, les lectrices ), il témoigne également d'un regard acéré sur les valeurs de l'actuelle société américaine est roman
J'ajoute que ce riche et puissant roman est habilement construit car Lionel Shiver distille au fil de ses pages quelques surprises qui jettent un éclairage nouveau sur l'ensemble de l'oeuvre
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Un coup de coeur et un coup au coeur !
Je ne pense pas pouvoir me remettre de cette lecture, j'en suis ressortie totalement exangue et hors d'haleine... En tant que Maman, dont le fils est la personne la plus importante de ma vie, je ne peux que souffir avec celle de Kevin, et en même temps, comment cesser d'aimer son enfant ? Ce livre est totalement inclassable, et pourtant, tellement indispensable.
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Eva écrit des lettres à son mari dans lesquelles elle se confie sans réserves ni tabous sur sa relation tourmentée avec son fils, Kevin, duquel, dès sa naissance, elle s'est sentie éloignée. La maternité, elle ne l'a pas vraiment désirée et quand elle a mis au monde ce garçon inerte et ombrageux, elle n'a pas su/pu l'aimer. Ainsi, dans cette correspondance très dense et nourrie en analyse car ces lettres sont une introspection nécessaire et cathartique, Eva revient sur la trajectoire tragique de sa famille qui a implosé ce fameux JEUDI, journée noire durant laquelle Kevin a tué neuf de ses camarades. Ce roman est un coup de poing ! Il happe le lecteur et l'entraîne dans cette relation mère/fils terriblement toxique. Il écoute cette femme qui se livre avec une sincérité mordante, troublante, qui force le respect aussi et assiste, impuissant, à l'anéantissement de cette famille. C'est éprouvant, on se sent comme vidé à la fin de cette lecture. Un roman extrêmement puissant !
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LIVRE CHOC
... et c'est peu de le dire.
Je n'ai pas mis 5 étoiles parce que c'est un livre odieux, mauvais, désagréable... qui vous laisse un goût de fiel tenace, un relent fétide au coeur...
L'horreur est humaine, ce livre s'y apparente...
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J'ai extirpé ce livre de ma PAL sans réellement savoir ce qui m'attendait…
Un récit bouleversant, l'histoire d'un drame qui percute une famille américaine ordinaire de manière brutale. Une mère anéantie, perdue, seule face à ses interrogations et aux regards des autres, qui cherche désespérément les réponses à ses interrogations. Comment assumer les 9 assassinats commis par son jeune fils de 18 ans ? Le format épistolaire de cette histoire met en lumière l'impuissance et la détresse de la narratrice. Tandis qu'il fait naître chez le lecteur un sentiment de malaise et d'empathie.
L'écriture est profonde et puissante. Les thèmes abordés autour de ce « JEUDI-carnage » sont nombreux : devenir parent, l'amour filial et parental, l'éducation d'un enfant et posent des questions embarrassantes : un enfant est-il forcément innocent? une mère est-elle obligée d'aimer son enfant ?
Un récit glaçant. Une lecture que je ne suis pas prête d'oublier.
Je suis maintenant curieuse de découvrir l'adaptation cinématographique de ce roman.
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Je ne pense pas être la seule à faire ça mais parfois j'achète tellement de livres que j'en oublie quelques-uns dont j'ai à peine lu les premières pages avant de décider que, pour l'instant, ils resteraient ranger dans ma bibliothèque. Et puis en quittant ma chambre d'enfant, j'ai abandonné certains de ces livres que j'avais presque oubliés. Pourtant, le titre de celui-ci me revenait souvent à l'esprit. Pourquoi je n'avais pas accroché avant ? Peut-être qu'à l'adolescence, lire une histoire racontée par une mère au sujet de son fils adolescent n'était pas ma priorité. J'étais plus intéressée par l'autre point de vue. Quoiqu'il en soit, je suis ravie d'avoir re-pioché ce livre et de ne pas être passée à côté de ce chef d'oeuvre.

Le roman se présente sous forme de lettres que Eva adresse à son ex-mari. Dès le départ, on connaît le but de ces lettres (le titre était déjà en lui-même assez explicite !). Il s'agit de parler de leur fils, Kevin qui, à la veille de ses 16 ans, a tué sept de ses camarades de classe et une enseignante. le lecteur est d'ores et déjà conscient de l'atrocité des événements, ou en tout cas d'une partie de ces événements.

Ce qui rend ce roman si fort, c'est certainement l'originalité des sujets abordés. L'originalité n'est certainement pas le terme, disons que l'auteur brise des tabous importants. Ainsi, on lit assez rarement qu'un enfant n'est pas mignon, que ses actions ne sont pas toutes bien intentionnées. C'est bien simple, à certains moments on n'en oublie que la mère décrit son enfant, on se retrouve face à la description méticuleuse d'un monstre. Peu de personnages de mère racontent leur absence d'amour pour leur enfant. Personnellement, j'ai tout de suite ressenti de l'empathie pour le personnage d'Eva. J'ai lu que certains lui reprochaient son narcissisme et son égoïsme. Dans ses discours sur sa réussite professionnelle, son hésitation profonde à avoir un enfant, son regret d'avoir quitté sa vie d'avant, je l'ai juste trouvée très humaine et très crédible. L'auteur a su donner du caractère à ce personnage. Quant au fils, on ne peut rien ressentir d'autre que de la haine à son encontre, mais il faut se rappeler bien sûr que son portrait n'est dépeint qu'à travers les lettres de la mère. Deux personnages viennent compléter la photo de famille : le père, Américain typique, presque caricatural, républicain et idéaliste, et Célia, la petite soeur, sage, timide, craintive, qui arrive comme pour sauver la mère de l'enfer qu'est devenu sa vie.

À travers ses lettres, Eva essaie de comprendre l'acte de son fils. Elle essaie également de savoir dans quelle mesure elle peut être tenue pour responsable ‒ une des mères l'a poursuit d'ailleurs en justice pour négligence parentale. Chercher dans l'enfance et l'adolescence de Kevin des signes précurseurs semble finalement assez simple tant la mère peut citer d'anecdotes dévoilant la monstruosité dont son fils est capable. Dès sa naissance, ce dernier semble se lancer dans une lutte contre la mère. Ou bien serait-ce l'inverse ? À de nombreuses reprises, je me suis demandé si je pouvais vraiment juger Kevin alors que l'auteur de son portrait n'était en rien objective. Mais les actes du jeune homme ont toujours mis fin à mes interrogations. le regard du père est complètement à l'opposé. Mais sa naïveté (sa stupidité même !) semble évidente ! Kevin prouve par ses actions qu'il est un enfant, puis un adolescent, froid, calculateur, manipulateur et cruel (même si l'auteur glisse de façon très intelligente des épisodes où la mère avait accusé à tort son fils, histoire de montrer que rien n'est jamais tout noir ni tout blanc). Encore une fois, il est difficile de trouver une trace d'humanité dans le personnage de Kevin.

Je savais en commençant cette critique que j'aurai du mal à rendre compte du talent de l'auteur et de la réussite de ce roman. Notamment parce que je rédige cette critique juste après avoir refermé le livre ! Mais je ne peux que vous inciter à le lire parce que : l'écriture est dense, précise, la forme épistolaire est idéalement choisie pour respecter la parole mais aussi les pensées les plus secrètes de la mère et pour mener l'intrigue jusqu'à la fin (elle-même magistrale) ; le personnage d'Eva est un des personnages les mieux construits que j'ai pu rencontrer, riche, complexe, d'une honnêteté sidérante et rafraichissante ; parce que le personnage de Kevin est un cas d'école et que les frissons que l'on ressent face à la description que sa mère en fait et face à ses actes prouvent que l'auteur sait nous faire oublier qu'il ne s'agit que d'une fiction ; parce que justement l'auteur, en rappelant des faits similaires réels, nous rappelle que de tels histoires existent vraiment et que cela est bouleversant ; parce que j'ai eu du mal à refermer mon livre dès que le métro arrivait à ma station ; enfin et surtout, parce que je sais que cette histoire restera longtemps gravée dans ma mémoire et me traumatisera toujours, signe d'un très bon roman selon moi.
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Un livre de Lionel Shriver que j'ai lu il y a quelques années maintenant, qui m'a bouleversée et que je conseille vivement à tous ceux qui aiment lire.

C'est une analyse rétrospective profonde et complète, sous une forme épistolaire, d'une mère qui s'interroge sur les raisons qui ont poussé son fils à en arriver à ce tel degré de violence, de démence et de cruauté dont il fait preuve en assassinant de sang froid et de façon très calculée des élèves de son école. Elle cherche les failles qui les ont conduits à cette situation tragique. Elle analyse et retrace ce qu'a été la vie de son fils, de sa naissance à son emprisonnement, ses rapports avec les autres, ses comportements, ses émotions, leur relation familiale, elle examine sa vie de couple et se retourne sur sa vie intérieure, opère une psychanalyse rigoureuse. Elle se remémore avec lucidité ses convictions profondes, ses envies, ses attentes, ses espoirs de jeunesse « d'avant Kévin » et les met en relation avec ce qu'ont été ses vies de femme et de mère et le lot de déceptions qu'elles lui ont apportées. Roman très fort et très abouti, doté d'une puissance dramatique rare et d'un processus d'analyse et de psychanalyse très bien mené.
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Kevin, presque 16 ans, tue sept personnes lors d'un massacre dans son école.

Eva, sa maman, écrit des lettres au papa de Kevin. Pour essayer de comprendre et d'expliquer ce qui s'est passé.

Le livre est donc construit sous forme de longues lettres qui retracent la vie d'Eva et Franklin, le papa de Kevin, avant Kevin, la naissance de Kevin, l'enfance de Kevin et puis enfin le drame.

C'est un livre très dur, très émouvant. Une mise à nu d'une maman qui dit enfin tout ce qu'elle a sur le coeur.

J'ai refermé ce livre avec une boule dans la gorge. Un livre vraiment bien écrit qu'on ne lâche pas malgré l'horreur de l'histoire.
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J'ai du mal à savoir où commencer pour vous parler de Kevin. Ce roman est de ceux qui vous mettent une grosse baffe et demandent un un certain délai entre l'ingestion et la digestion, et étant donné que je l'ai terminé il y a quelques heures à peine, je ne sais pas si ma vision du livre est la plus juste mais en tout cas elle est encore toute fraîche.
Il faut qu'on parle de Kevin de Lionel Shriver (J'ai lu, 8,40€) décrit la trajectoire étrange d'un garçon glaçant et hypnotisant, l'impact de son existence sur celle de ses proches et de ceux qui ont pu croiser son chemin, et en particulier de ses parents. L'histoire est racontée par sa mère, Eva, au travers des lettres qu'elle écrit à son mari après ce fameux "JEUDI", où son fils Kevin a rejoint le panthéon des ados américains qui tuent froidement leurs camarades de classe.

Après ce genre de drame, la question qui revient sans arrêt est "pourquoi?", qu'est-ce qui peut amener un ado à priori sans histoires à tuer de sang froid ses camarades?
L'accès libre aux armes à feu pour tous est bien sûr pointé du doigt, mais la question du "qu'est-ce qui a bien pu lui passer par la tête" devient aussi obsédante. Et souvent, quand on touche à la psychologie, on en vient à reprocher quelque chose à la mère, qui a forcément foiré un truc pour que son gosse en vienne à faire un truc aussi monstrueux.

Lorsqu'une femme accouche, on tient pour acquis qu'à l'instant même où on lui pose son nourrisson sur le sein, un amour inébranlable la lie instantanément et éternellement à son enfant. Et si ce n'était pas toujours le cas? Ce roman parle aussi de ce sujet encore très tabou de l'amour maternel qui n'est pas automatique et dont la possible absence hante sûrement beaucoup de femmes avant leur accouchement.
Malheureusement pour Eva, le jour où Kevin entre dans sa vie n'est que le début d'une longue et lente descente aux enfers. L'enfant paraît nourrir dès son premier souffle une rage contre elle et une haine profonde de la vie, qu'il camouflera aux yeux de son père, amenant la division dans le couple autrefois heureux d'Eva et Franklin.

Un enfant peut-il avoir le mal dans ses gênes? Ou est-ce que le fait qu'Eva n'ai pas su aimer son fils l'a déformé à vie? Et toujours la lancinante question du "pourquoi?"...

En bref, c'est un roman magistral, très bien écrit et passionnant, qui pose des questions dérangeantes et nous pousse à plonger notre regard dans celui de Kevin pour tenter d'y trouver des réponses. Eva nous accueille dans ses pensées les plus personnelles et ses souvenirs les plus inavouables, et on assiste, sidérés, à l'explosion de vies en plein vol.
Puissant et dévastateur.
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Aucun doute sur le sujet de ce livre : il s'agit de Kevin, qui, la veille de ses seize ans, a perpétré un massacre dans son établissement scolaire, comme il en existe malheureusement tant d'autres aux États-Unis. le récit qui nous est donné à lire et la dissection de ce qui a mené jusqu'au drame. Si le titre annonce la nécessité d'une discussion, en vérité, Eva, la mère de Kevin, et la seule à s'exprimer. le roman prend une forme épistolaire à sens unique, puisqu'il est constitué des lettres qu'Eva adresse à Franklin, le père de Kevin. Elle revient sur leur vie de couple et sur son expérience de la maternité tout en cherchant sa part de responsabilité.

Ce format donne une impression de voyeurisme, d'être plongé dans cette famille sans l'avoir vraiment cherché. Dans le même temps, il nous est difficile de lâcher le livre, car nous voyons l'histoire se tisser sous nos yeux. La connaissance du dénouement donne de la force au récit, elle amorce un mouvement inexorable et nous rend, nous, lecteurs, tout à fait impuissants. La construction du récit amène aussi des surprises, car Eva passe sous silence des éléments importants que l'on découvre au fur et à mesure de la chronologie du roman. Il est agréable de découvrir une histoire sans sentir que l'autrice nous donne toutes les informations dès le début d'une manière qui pourrait être artificielle.

Il faut qu'on parle de Kevin est profondément déstabilisant dans ce qu'il donne à voir. Lionel Shriver brise le tabou de l'instinct maternel en mettant en scène une héroïne qui regrette la naissance de son fils et n'éprouve aucun amour pour lui. Eva en vient à être jalouse et même haineuse vis-à-vis de Kevin. Une dynamique de rivalité se crée entre eux et va avoir des répercussions sur la relation de couple d'Eva et de Franklin. Car Kevin se comporte très différemment avec sa mère et avec son père. Quand il est cynique et méprisant avec la première, il est enthousiaste avec le second. Dès lors, Franklin, qui couvre son fils d'amour et projette sur lui son idéal de famille américaine, remet en doute la parole d'Eva même lorsque des accidents se produisent et que tout désigne Kévin comme coupable.

Ce dernier point est intéressant, car nous n'avons que le point de vue d'Eva qui revient sur des éléments passés. Nous pouvons raisonnablement penser que sa mémoire peut être défaillante et qu'elle peut mal interpréter des événements qu'elle lit inéluctablement sous le prisme du drame qui s'est produit. Cela amène un drôle de sentiment chez le lecteur vis-à-vis d'Eva, qui apparait au demeurant comme une narratrice peu sympathique, que ce soit par son caractère ou par ce qu'elle met sans concession sous nos yeux. Cela, ajouté à ce qu'implique la forme épistolaire que j'évoquais, m'a donné l'impression d'être partie prenante de l'histoire, comme si, petit à petit, je nouais moi-même une relation avec l'Eva narratrice. Car finalement, le propos n'est pas de savoir s'il faut ou non la croire et avoir une confiance aveugle dans son récit, il est avant tout question de son expérience personnelle. À ce titre, il ne fait aucun doute que le discours que pourrait faire Franklin serait bien différent, sans être pour autant ni plus vrai ni plus faux que celui d'Eva.

Lionel Shriver montre une certaine partie des États-Unis, notamment à travers le personnage de Franklin, américain intimement convaincu de la grandeur de son pays. Son aveuglement quant à la situation de son foyer — à moins que ce soit plutôt qu'il ne souhaite pas ouvrir les yeux — ne peut être vu que comme une critique d'une société bien en peine de prendre le problème des tueries scolaires au corps.

Le style de l'autrice est clinique. Les faits sont analysés et présentés un par un, ce qui fait écho à plusieurs passages dans lesquels Eva présente ce qui s'est passé ce JEUDI (pour reprendre sa tournure) comme étant le résultat d'une succession d'actions et d'événements distincts.

C'est de cette façon également que fonctionne Kevin, comme pour montrer que pour Eva, faire le chemin en arrière afin comprendre ce qu'il s'est passé nécessitait d'enter dans la tête de son fils. Il est présenté comme une personne froide et calculatrice dès sa naissance. C'est un garçon très intelligent qui met ses capacités au service de sa perversité et de sa malfaisance. Les dialogues entre sa mère et lui sont particulièrement percutants car on perçoit tout le contrôle qu'il peut avoir. À travers ce personnage, Lionel Shriver nous amène à nous questionner sur la part d'acquis et d'inné dans ce qui constitue un individu. Aurait-il agi différemment s'il avait reçu plus d'amour maternel ?

Il faut qu'on parle de Kevin est un grand roman. Il me restait en tête entre chaque session de lecture, et c'est encore le cas aujourd'hui, alors que je l'ai fini il y a quelques jours. L'autrice met indubitablement à mal son lecteur avec ce récit introspectif glaçant. Il a été adapté à l'écran par Lynne Ramsay en 2011 avec Tilda Swinton et Ezra Miller dans les rôles principaux.
Lien : https://monrockingchair.word..
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