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4,3

sur 1391 notes
ENFIN! J'ai toujours voulu lire ce roman mais je n'arrivais jamais a mettre la main dessus (et je deteste commander mes livres). Entre temps, j'ai vu le film qui a accentué cette envie. Celui ci m'a hanté un moment mais ce n'est absolument pas comparable a la claque que j'ai pu prendre en refermant le roman. HOP! Sur ma liste de 'livres pour une ile deserte'. Poignant, choquant, ... Que dire? Un livre dur qui ne laisse pas indifferent en tout cas.
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Ce roman noir, terrible, angoissant, horrible par moment est une merveille dans le sens où il est admirablement bien écrit et décrit. Mais attention à ne pas poser entre toutes les mains. Je remercie vivement Virginie qui me l'a offert. Bien qu'il y ait quelques 700 pages à lire - j'avoue qu'au début j'étais un peu déconcertée - ce titre ne va pas se lire d'une traite bien évidemment, mais, à chaque fois que j'ai posé les yeux et mon esprit à l'intérieur je suis passée par toutes les émotions possibles. La fin m'a percutée!

Ce texte est quelquefois dérangeant autant que captivant. On ne peut pas s'attendre à un drame pareil! Mais il est merveilleusement bien écrit. L'amour et/ou le déni maternel et/ou paternel en sont les thèmes principaux.

Un fait - pas divers - se propage et est d'actualité. Ici c'est la mère de Kevin qui écrit à son mari Franklin, elle se livre intégralement et sans tabou. On suit l'évolution du jeune garçon, ses déviances, elle se raconte aussi elle pendant sa grossesse et après. Ce Jeudi auquel elle est confrontée restera à jamais en elle. Et malgré tout c'est elle encore qui restera auprès de ce fils, qui lui exulte en détention pour avoir eu un record de meurtres…

La construction de l'enfant à l'adolescence est délicate, voir se complique lorsqu'il y a des différences de sensibilité avec un des deux parents, mais n'oublions pas la société qui l'entoure, les rencontres, les faits pas si divers que ça! Mais qui le deviennent... La reconnaissance que l'adolescent a besoin à cet âge pour passer à l'adulte, plus ou moins équilibré, dans une société qui l'est encore moins.

On ne peut et ne doit pas juger ces parents démunis car voilà que l'on se pose soit même des questions! On fait ce que l'on peut avec nos enfants, la société, les amis, la famille, beaucoup de chose entrent dans l'évolution de ces chères petites têtes. Quoi dire de plus sur cette terrible histoire! le résumé vous donne le ton, à vous de choisir de le lire ou non.

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“Il faut qu'on parle”. Voilà bien la phrase que l'on redoute d'entendre quand on vit en couple. Ces quelques mots suffisent généralement à vous signifier que votre vie ne sera plus jamais comme avant.

Pourtant, en voulant parler de Kevin à son mari, Eva ne va rien bouleverser dans la vie de sa famille, son fils s'étant déjà chargé de la pulvériser.

En voulant mettre des mots sur les actes effroyables que son adolescent a commis, Eva ne cherche ni à l'excuser, ni à minimiser sa propre responsabilité. Elle veut juste tenter de comprendre comment le pire a pu se produire pendant que Kevin, du fond de sa cellule, lui refuse toute explication.

A qui d'autre qu'à son mari peut-elle avouer son incompréhension, son incrédulité et son désarroi ? A qui d'autre peut-elle faire part de son malaise face à cet enfant qu'elle n'est jamais parvenue à comprendre ?

Eva a besoin de parler et de vider son sac alors que tout le monde la fuit et c'est à travers des lettres adressées à cet époux absent qu'elle y parvient. Elle ne profite pas de cette communication à sens unique pour s'octroyer le beau rôle et se positionner en victime. Elle est la mère de l'assassin, de ce tueur de masse qui a abattu de sang froid sept de ses camarades, un professeur et un employé se trouvant au mauvais endroit au mauvais moment. Elle est et sera jusqu'à la fin de sa vie la mère de Kevin Khatchadourian, la mère du monstre. Elle l'assume, quel autre choix a-t-elle de toute façon ?

En replongeant dans ses souvenirs, Eva met en lumière tous ces instants où la vie auprès de Kevin n'avait rien d'un conte de fée. Elle se rappelle de toutes les fois où son mari lui a reproché sa froideur vis-à-vis de leur fils. Elle se souvient de ces petits incidents qui lui ont glacé le sang pendant que son mari n'y voyait que du feu, aveuglé par un amour paternel débordant. Elle démontre à force d'exemples circonstanciés la singularité des agissements et des réflexions de leur fils. Car non, Kevin n'était pas un enfant comme les autres. Non, ce qui s'est produit n'aurait pas pu arriver à n'importe quelle famille.

C'est avec une précision chirurgicale que cette mère dévastée dresse le portrait d'une famille américaine qui avait tout pour être heureuse jusqu'à l'arrivée de cet enfant pourtant désiré. Elle démontre par ses mots et par ses anecdotes qu'une éducation bienveillante et un cadre de vie privilégié ne représentent pas à coup sûr la recette gagnante pour élever de futurs adultes responsables.

Dans ce roman épistolaire considéré comme le chef d'oeuvre de Lionel Shriver, le lecteur se heurte de plein fouet au pire cauchemar de tout parent : avoir enfanté un monstre. Si certains parents ont fait part de leur malaise à la lecture de ce livre coup de poing en n'y voyant qu'une noirceur plombante, j'y ai vu pour ma part un message étonnamment déculpabilisant. Car finalement, que nous dit l'auteure à part que l'être humain n'est qu'une somme d'inné et d'acquis et que la destinée de chacun ne repose pas uniquement sur les frêles épaules de ses parents ? Quelles que soient vos erreurs, vos manquements, vos attentions et votre amour, ils ne suffiront pas à faire de vos enfants des êtres bons ou mauvais, une part de l'équation est tapie au fond d'eux et vous n'en avez pas la clé. Déculpabilisant mais aussi responsabilisant car, en tant qu'enfant, on ne peut pas non plus se cacher perpétuellement derrière les maux de ses parents pour trouver des excuses à ses propres comportements. C'est donc pour moi un roman éminemment psychologique en plus d'être sociologique puisqu'il traite de l'un des maux majeurs de la société américaine.

Mais quelle que soit la manière dont vous recevrez ce livre, une chose est sûre, vous le fermerez estomaqué. Il faut être allé au bout du supplice de cette mère pour comprendre toute la portée de ce roman. Ca n'est malheureusement pas un livre que l'on peut mettre entre toutes les mains mais si vous vous sentez en capacité de faire face, foncez ! Vous aurez rarement l'occasion dans votre vie de lecteur d'être à ce point marqué par un roman. Vous ne pourrez jamais oublier Kevin et sa famille, ça je vous le garantis !

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Je ne m'attendais pas à ce que l'histoire de ce roman soit si intense. Ce livre que j'ai dans ma PAL depuis au moins trois ans, me semblait moins sombre et pose la question de l'amour maternel. Que se passerait- il en cas de rejet de l'enfant pour sa mère. C'est une réalité qui arrive parfois. L'enfant rejette le sein de sa mère préférant le biberon. Et quand en plus, l'enfant n'accepte que son père pour le nourrir, comment doit réagir la mère. Elle va sans nul doute rejeter l'enfant à son tour, déçue de ne pas être aimée comme elle le souhaitait. Mais n'est- ce pas dû au fait que l'enfant a senti dans le ventre de sa mère qu'il n'était pas désiré. Telle est la question à laquelle personne ne peut réellement répondre. Encore que, des psy s'amusent bien à trouver des explications mais qu'en est-il vraiment ? Comment être sûre. Certes, l'enfant ressent les émotions de sa mère durant la gestation alors pourquoi ne pas imaginer qu'il réagit en rejetant celle qui ne le désirait pas.
Kevin, tout petit a des réactions bizarres. Il n'interagit avec personne, fait dans ses couches jusqu'à ses six ans, se comporte bizarrement en refusant tous les jouets, voire même en les détruisant. Plus tard, son comportement empire mais son père toujours prêt à prendre sa défense, ne voit rien. Seule la mère remarque l'étrange comportement de Kevin. Il refuse les câlins, les repas, très vite il va essayer de pourrir la vie de sa mère.
Mais comment expliquer qu'à l'âge de 16 ans, ce jeune garçon se décide à tuer 11 personnes avec un sang froid incroyable. Aucun regret, aucun remords. Est-ce la faute de ses parents ? Toute la question est là.
Bien que cette histoire soit purement fictive, j'en tremble encore. Durant toute ma lecture, je me suis sentie mal, détestant ce que devenais cet enfant, plaignant ces parents d'avoir engendré un tel monstre. Et pourtant, ce qu'il a fait n'etait- il pas un appel au secours, une désespérance d'amour sincère de sa mère
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Eva Khatchadourian est reporter auprès d'un magazine de tourisme. Elle aime son mari mais n'éprouve aucune envie de maternité. Pourtant elle met sa vie professionnelle et ses ambitions privées entre parenthèses pour donner naissance à son fils Kévin.
Dès leur première rencontre, leur relation s'avère compliquée. Eva le ressent tout au long de l'enfance et l'adolescence de son fils. Elle en fera part à son mari, par écrit, après l'irréparable qu'il a commis.
En effet, à la veille de ses 16 ans, Kévin tue 9 personnes dans son lycée dont 7 de ses camarades.

Pfff, une vraie claque ce livre car il traite de plusieurs sujets difficiles voire tabous. Il pose notamment la question : naît-on ou devient-on un « monstre » ? Et énonce entre autre la non-rencontre d'une mère avec son fils.
Avec courage et sans jugement, l'auteure arrive, à travers son roman et son personnage féminin, à débattre sur l'acte de Kévin : est-il la conséquence des relations et de l'éducation familiale ou relève-t-il de la psychiatrie ?
Elle donne plusieurs réponses éclectiques à travers la culpabilité de cette mère et dresse un portrait de la société américaine où notamment les armes à feu sont en vente libre.

Ce livre ne laisse en aucun cas indifférent, il est certes dérangeant et laisse une sensation de malaise néanmoins il est intéressant de part sa réflexion sur les relations humaines et sur la société. le style d'écriture est précis, analytique, réaliste et percutant.
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Attention! Chef d'oeuvre. Les lettres d'une femme, d'une mère à son mari qui l'a quittée après un jeudi horrible voici quelques années. Ce jeudi là, leur fils est allé à son école presque comme d'habitude et y a fait un carnage en tuant plusieurs élèves dans un rituel horrible. La famille, l'éducation, l'amour de la mère étaient-ils de "bonne qualité"? La culpabilité de la maman est-elle justifiée? Un tout grand livre qui a vraiment modifié mon point de vue et que j'ai porté en moi durant plusieurs semaines après sa lecture.
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Ce roman est un uppercut pour moi!
Ça ne m'arrive pas souvent mais j'ai dû, à un moment, fermer le livre tant j'étais bouleversée. Je le regardais et je m'interrogeais sur mon envie d'en connaître la suite et celle d'abandonner si proche de l'épilogue. J'y suis retournée après une courte pause et, même si j'avais deviné la fin, je n'ai pas été déçue. Jusqu'au dernier mot, ce récit vous prend aux tripes.

Kévin tue onze personnes la veille de ses seize ans. Parmi les victimes, il y a sept camarades d'école et un professeur.
Eva sa mère, nous raconte, à travers des lettres adressées au père, le chemin parcouru par son fils jusqu'à ce jour fatidique.

Le sujet est grave mais ne verse à aucun moment dans le mélo, il n'y a pas d'apitoiement. Avec souvent un humour caustique, avec une certaine froideur que l'on peut qualifier de lucidité, l'auteur relate les faits à travers les lettres d'Eva. Cette mère qui a ressenti dès la naissance de son fils que sa relation (ou plutôt non relation) avec celui-ci marquerait tragiquement sa vie.
J'ai partagé les doutes, les inquiétudes de cette maman, perdue, seule, avec son mal-être. Une femme tiraillée entre ce que devrait être son rôle de parent et ce qu'elle vit. C'est un véritable jeu du chat et de la souris entre elle et son fils. La tension monte tout au long du récit.
J'ai craint la suite et l'ai devinée en espérant me tromper. Quant au père, Franklin, aveuglé par son amour paternel, par sa descendance mâle, j'ai eu envie de le secouer, de lui dire d'ouvrir les yeux.
Un bon suspens psychologique qui interroge sur les drames récurrents dans les écoles aux États-Unis. Une immersion pédopsychiatrique magistrale!
Il y a une adaptation cinématographique mais je pense attendre un peu avant de la visionner. le temps de me remettre de mes émotions littéraires.
J'avais beaucoup aimé A prendre ou à laisser de Lionel Shriver mais j'avoue que ce titre-ci est inoubliable et un chef d'oeuvre du genre.
Une auteure avec un talent fou, à lire !








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Il s'agit d'un roman épistolaire dans lequel une une femme écrit à son époux pour parler de leur fils Kévin qui a fait quelque chose de terrible.
Le livre est dur dans son thème et parfois dans la lecture car certains décryptages psychologiques peuvent être difficiles à comprendre.
C'est une oeuvre ambitieuse sur la maternité, le féminisme, la société américaine, le sens de la vie. le pendant de la difficulté de lecture est que certains passages sont éblouissants d'intelligence avec une analyse psychologique ou sociologique qui peut être virtuose.
Si vous avez le courage d'aller au bout, c'est une claque. Ça fait donc mal mais on en sort plus éveillé.
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Le récit d'une mère après le massacre scolaire perpétrer par son fils Kevin, j'ai trouvé le livre assez contemplatif ce qui m'a un peu ennuyé mais le récit est riche en questionnement, en douleur et en incompréhension de la part de la mère, Eva. A travers des lettres à son ex-mari, elle tente de comprendre ce qu'elle aurait pu ou peut-être dû faire pour empêcher cette tuerie. La tension monte au cours du roman mais j'ai juste trouvé ça lourd et long personnellement, j'ai eu du mal avec ce style d'écriture où on connait à peu près la fin dès le début.
Les relations familiales sont au coeur du récit, c'est assez bouleversant et j'ai été touché par la mère mais qu'est-ce que c'est long… pour moi ça casse tout un rythme aussi lent, en plus le livre fait près de 600 pages, j'ai feuilleté la fin pour la connaître mais je ne l'ai pas lu en entier à cause des longueurs. Cette tragédie rate son coup à cause de la lenteur mais réussi sur le plan du questionnement et de l'introspection d'Eva.
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Le jeudi 8 avril 1999, Kevin Katchadourian, presque 16 ans, devient célèbre pour avoir massacré 11 personnes dans son lycée. Deux ans après le drame, sa mère, Eva, s'interroge toujours : elle écrit de longues lettres à Franklin, son mari dont elle est séparée, dans lesquelles elle retrace le fil de sa vie de femme, d'épouse et de mère pour tenter désespérément de comprendre pourquoi il est en arrivé à cet acte horrible, comment ce JEUDI a pu se produire.

Le roman de Lionel Shriver m'a complètement retourné les tripes et le coeur ! Pas une seule seconde je n'ai eu envie de le lâcher et pourtant il nous plonge au coeur d'un drame familial et humain cruel et parfois à la limite du supportable. Et tellement réaliste… malheureusement… Il y a un réel suspense entretenu par les confidences d'Eva dont on reconstruit la vie pas à pas et, plus j'avançais dans la lecture, plus je me sentais saisie d'horreur en voyant poindre le dénouement, caché dans l'implicite et les sous-entendus de cette mère meurtrie.

L'écriture de Lionel Shriver, sous forme de lettres qui tiennent surtout du journal intime, est poignante. Eva est sincère quand elle évoque ses souvenirs, ses actes, ses pensées, ses sentiments même si ses propos sont parfois difficiles à encaisser.

Car, dans cette fiction, il n'est pas seulement question pour l'auteur de se centrer sur la problématique des massacres récurrents dans les lycées et du port d'armes aux Etats-Unis. Il est surtout question du sentiment de culpabilité et de la remise en question d'une mère face à l'acte horrible de son fils. Et de tout un tas de questions corolaires : le désir d'être mère, l'attachement, la dépression, l'incompréhension face à un enfant qui ne correspond pas exactement à l'idée que l'on se faisait de lui avant qu'il ne naisse, la cruauté, la violence psychologique, l'amour et le pardon.

Je ne m'attendais absolument pas à me retrouver face à une lecture si poignante qui m'a émue aux larmes tout en me laissant en même temps un goût amer. Sincèrement, le roman de Lionel Shriver est dur, il me faudra un peu de temps pour le digérer mais il vaut clairement le détour.
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