Sur la terre comme au ciel

Merci à Babelio et à Albin Michel pour ce livre découvert dans le cadre de la masse critique.

Le titre, Sur la Terre comme au ciel, synthétise parfaitement le double attachement d'Ambroise aux grands voyageurs du ciel et à la terre sur laquelle il est né, a grandi, a fondé une famille, a vieilli : la Loire Atlantique. le roman est avant tout pour moi une superbe déclaration d'amour à cette région, à sa faune aviaire, et plus largement à la nature qui participe intimement de l'identité du personnage. Sentiment d'appartenance géographique très prégnant, transmis à Ambroise par son propre père et qu'il tente de transmettre à son tour comme un trésor à son fils Vincent, de même que sa passion des oiseaux. Si le pari est gagné concernant les oiseaux, Ambroise ne parvient pas à fixer Vincent à la terre qui l'a vu naître. Vincent rêve d'espaces plus vastes, d'espèces nouvelles et il quitte la commune de Touvois pour le Québec. Un énorme coup dur pour Ambroise, qui assimile ce départ à un abandon. D'autant que depuis trois ans, Ambroise ne reçoit plus de lettres de son fils, jusqu'à ce qu'un drame les réunisse à nouveau...
Si j'ai été surtout profondément touchée par le sentiment identitaire d'Ambroise, l'idée d'un "marquage territorial" nourri de manière intrafamiliale que je ressens moi-même de manière vive, j'ai également beaucoup aimé l'écriture poétique de Christian Signol et la rémanence des bonheurs liés à la terre dans la mémoire de Vincent, ces bonheurs simples qui, comme de petits cailloux blancs, vont le guider et le ramener à la conscience. Les retrouvailles du père et du fils sont un beau moment de ce roman mais il y a eu des freins à mon plaisir : la dépendance d'Ambroise vis à vis de son enfant, qu'il aide à se reconstruire avec néanmoins l'idée obsessionnelle de lui mettre un fil à la patte pour qu'il s'ancre définitivement près de lui, comme un bâton de vieillesse, le geste d'Ambroise dans l'épilogue et peut-être la prévalence des chapitres consacrés uniquement à la description des oiseaux.

Ambroise vit seul depuis le décès de sa femme adorée, et le départ de son fils pour le Canada. Tous les deux partageaient la passion des animaux et plus précisément des oiseaux.

Non pas pour les chasser, mais plutôt pour les admirer et en apprendre un peu plus sur ces espèces, la plupart inconnues pour la novice que je suis.

La distance entre le père et le fils est très présente, et surtout l'absence de nouvelles du plus jeune envers son ainé depuis trois ans, n'est pas sans remuer Ambroise.

Vincent a du refaire sa vie, et regarde dorénavant devant et non derrière. Malgré sa compréhension, il ne cesse de penser à leur passion commune et à regretter leur éloignement.

Mais tout cela cache une bien triste histoire, un drame.....



Une ode à la nature, aux oiseaux.

Pour les fans de tout ça, je vous conseille ce roman. Toujours dans le style posé de l'auteur.

La relation père fils et cet inversement dans l'ordre des choses est particulièrement bien détaillé par l'auteur.

Quant les rôles ne sont plus ce qu'ils devraient être et quand l'espoir nourrit les âmes, Christian Signol nous conte une renaissance exceptionnelle faite d'amour, de compassion mais surtout d'un immense respect de l'humain.

Ambroise mettra son âge avancé de côté pour traverser les obstacles que lui réserve la vie. Il va développer des compétences dont il ne soupçonnait pas l'existence. de père, il va endosser le rôle de mère, d'aidant, de psy bref, tout l'amour qu'il a pour son fils va émerger de son caractère plutôt réservé.

Quant à Vincent, au delà des sentiments, et malgré sa timidité et son état, il n'aura de cesse de reconnaître les qualités de son père.

Puis cette blessure qui est à l'origine du mutisme de Vincent est particulièrement bien travaillée, pour permettre au lecteur de s'approprier plus facilement l'histoire.

Un roman où la sagesse, et la beauté de l'homme et de la nature sont mises en avant par un auteur .

Je vous conseille cette lecture.

Sur la terre comme au ciel
J'ai reçu ce livre audio par la Tour Babelio et masse critique. J'ai choisi car je suis en médiathèque et je propose ce type de livres. Mais je n'ai jamais testé. C'est très agréable. le texte est fluide, dit clairement. On ne s'ennuie pas même on doit se freiner pour ne pas écouter tous les chapitres d'un coup et se retrouvait à se coucher assez tard. La voix est agréable, compréhensive, le ton est juste, les intonations aussi. Parfois, je me suis vu avec les personnages, partageant leurs repas ou leurs films sur les oiseaux, ou en barque sur l'île.
L'histoire est très belle aussi. Celle d'une renaissance d'un fils que son père croyait perdu.
L'histoire d'un partage entre le père et le fils d'une histoire, d'une passion, l'ornithologie, les migrateurs, les oiseaux… L'histoire est composée en trois parties bien distinct. D'abord, l'absence de ce fils, la souffrance qu'elle endure. Puis les retrouvailles un peu particulières. Puis enfin le laisse reprendre son envol. J'avoue que la fin me plait moins…mais je ne trahirais pas la fin.
Vincent le fils est parti au Canada, il ne donne plus de nouvelles depuis plus de trois ans. Normal puisqu'il a eu un accident, qu'il ne se souvient de rien, qu'il est dans son « monde ». Amboise son père le ramène chez lui, peu à peu lui redonne vie, mémoire. Il reprend vie, raconte puis sombre à nouveau malgré Amboise et l'amour que lui porte Charlène. Alors Amboise comprend. Il faut le laisser repartir là-bas, revoir les oiseaux migrateurs, les oies cendrés, les outardes… Et ils partent pour Québec.
Amboise a redonné la vie à son fils et appliqué la phrase « Sur le Terre sonne au ciel ». Il l'a laissé repartir dans le pays de l'autre côté d l'océan.
Le livre décrit aussi très bien les comportements des oiseaux de migrateurs, des saisonniers, des sédentaires. Je me suis cru parfois dans le parc du Marquenterre.
Un très bel ouvrage. Une très belle histoire. Je donne mon audio lib à la médiathèque de Pernes. En espérant que des lecteurs découvrent le plaisir d'écouter une histoire, de découvrir cette histoire.

Pour Ambroise, la vie s'est arrêté lorsqu'il a cessé de recevoir des nouvelles de son fils parti quelques années plus tôt dans le grand nord québécois pour y observer les oiseaux migrateurs. Les oiseaux, une passion commune qu'il a transmise à son fils durant son enfance, passion qu'il tient lui-même de son père et qu'il continue d'assouvir grâce à son emploi de garde dans une réserve naturelle. Lorsque les gendarmes viennent l'avertir qu'un homme blessé et amnésique est depuis plusieurs mois à l'hôpital Saint-Anne à Paris, et qu'il a été rapatrié du Canada suite à un grave accident d'avion, que les seuls mots qu'il prononce sont ceux de son village ainsi que ceux des oiseaux, Ambroise sait qu'enfin, son fils lui est revenu. Et il est convaincu que la magie des oiseaux va opérer et que Vincent retrouvera les traces de son passé sur les bords de l'étang qui l'a vu naître. Un émouvant roman sur l'amour père-fils, un magnifique hommage aux oiseaux, un excellent moment de lecture qui fait du bien.

Roman contemplatif, la simplicité du style de l'auteur ne fait qu'accroître la sensation de son amour pour la nature, réservé à ceux qui aiment les descriptions, les paysages, les catalogues ornithologiques! L'auteur nous donne plus de détails sur la vie des oiseaux que sur celles des êtres humains et j'ai trouvé ça bien dommage d'autant plus que le thème de l'histoire m'intéressait. Beaucoup d'invraisemblances dans ce livre qui a peut-être une dimension poétique que je n'ai pas sue apprécier.
Bref! je me suis un peu ennuyée.