Les couleurs d'un hiver

Le dernier roman lumineux de Pierre Silvain.

En 1823, Anselme, préparateur de couleurs au service d'un peintre saumurois ayant conçu une certaine vanité de sa gloire locale, quitte l'atelier de son maître et prend le chemin de Paris, subitement poussé sur les routes par une nécessité sourde à tout raisonnement.

«Anselme dépérissait, peu à peu sombrait dans une inappétence de tout, il lui venait des idées de disparition dans des contrées où régnerait la blancheur sans défaut d'un jour de neige perpétuel.»

Est-ce le mépris de son maître qui l'a jeté sur les routes, l'insatisfaction née de la répétition sans fin des peintures d'angelots dodus sur un ciel bleu d'azur, l'envie de revoir son ami d'enfance Simon, ou de s'engager au service de Théodore Géricault, qu'il admire depuis la commotion presque aveuglante qui l'a frappé en recevant une copie de son portrait de Louise Vernet ? Saisi d'un trouble lié au sujet et à la manière de l'artiste, rendu encore plus vifs dans l'éclat de son innocence, Anselme est fasciné par cette peinture.

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Anselme est passionné par les couleurs. il sait qu'elles seront sa vie. Il les prépare pour un peintre mais l'art de ce dernier ne répond plus à ses besoins surtout depuis qu'il vu les oeuvres de Géricault. Il est fasciné et n'a plus qu'un souhait rejoindre ce dernier à paris et un jour part. On le suit allant à Paris mais sait il ce qu'il va trouver? Quelle va être la fin de ce voyage? Certainement pas celle que l'on pense.
Tandis que j'ai aimé l'écriture de l'auteur, le récit n'a pas réussi à me passionner. je n'ai pas réussi à aimer Anselne et à le suivre et surtout la fin m'a semblé une queue de poisson au lecteur, presque inutile. Bref vous l'aurez compris je n'ai pas été séduite.

Début du 19e siècle, sur les bords de la Loire. le jeune Anselme est préparateur de couleurs dans l'atelier d'un peintre de madones dont le travail, vu et revu, le fait mourir d'ennui. Une nuit, il décide de tout quitter pour rejoindre Paris (à pied, en gabarre, en diligence et à cheval) et de proposer ses services à Théodore Géricault, sans savoir que ce dernier va bientôt mourir.

Je ne connaissais pas du tout Pierre Silvain et il s'agit d'une formidable découverte ! Son écriture, maniérée et pleine de circonvolutions, certes, est avant tout sensuelle, évocatrice, ciselée, rare, délicieuse. Plein de poésie, de lumière et de beauté, "Les couleurs d'un hiver", court roman (environ 100 pages) édité de façon posthume, est un petit bijou !