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3,93

sur 581 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le premier tome d'une saga à deux volets qui m'a tout simplement bluffé !

Ilium est le premier Dan Simmons que j'ai lu, et a marqué mon retour profond à la lecture que j'avais délaissée pendant mes études. J'y ai bien évidemment un attachement particulier, mais il faut dire que le bouquin touche aussi à tout ce qui me plaît !

La mythologie grecque, les voyages interstellaires et l'intelligence artificielle, l'aventure, le goût de la littérature, la quête initiatique... Et la téléportation ! Mon thème préféré.

Le récit – on l'aura compris – est donc un méga fourre-tout d'idées où tout est pourtant cohérent et homogène. Alors, c'est bien-sûr porté par l'immense (immense !) travail de documentation effectué par l'auteur et ses assistants : on a notamment ici de la science-fiction lourde, les concepts sont savamment expliqués et tiendront sans doute debout même pour un expert – ce qui entraîne parfois une lecture "prise de tête", mais n'oublions pas que le lecteur a le droit de lire en diagonale, de sauter des pages ou que bon lui semble. Les références mythologiques sont également très poussées et détaillées, on se retrouve immergé à Troie comme si Dan Simmons y avait vécu. Et les analyses littéraires... Qui peut se vanter d'avoir dans son roman un robot qui, en plein milieu d'une course poursuite avec un kraken, nous déballe une analyse aussi fine et précise de Shakespeare ?! le tout de manière bien agencée, palpitante, en plus ! Ilium est sans aucun doute, et avant tout, une lettre d'amour à la littérature : et toute personne partageant ces sentiments ne pour qu'en être exalté.

Alors oui, je suis très enthousiaste quand il en retourne de ce bouquin, mais je crois qu'il y a vraiment de quoi. C'est un livre épatant et une pierre angulaire de la SF, porté par une ambition qu'il fallait pouvoir assumer.
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Un roman sublime qui se démarque par son originalité et ses idées brillantes. de mon point de vue, c'est une oeuvre que je qualifierais d'intégrale car elle concentre en 800 pages tout ce que j'aime :
# de la fiction "planet opera", mais pas soap pour autant, de la bonne SF bourrée de trouvailles fichtrement bien inspirées.
# de la Science, parfois pointue, mais rendue soluble et accessible grâce à l'habilité de Simmons. On valse entre le pont Eisntein-Rosen (trou de vers), les nanotechnologies, les branes, les savants fous qui bricolent de l'ADN (les ARNistes), ou des champs quantiques qui s'affolent. Quand on est friand de vulgarisation scientifique, on apprécie.
# de la littérature, et là Simmons nous sert de la friandise :
* du Homère avec L'Iliade qu'il revisite et réussit à rendre digeste, un vrai coup de maître.
* du Shakespeare à travers ses sonnets ou la Tempête. Si on aime cet auteur, ce qui est mon cas, on est plus que servi.
* du Proust, Simmons semble avoir lu notre Marcel national, rien que pour ça, il mérite ma gratitude.
* Une palanquée de références diverses telles Wells (The Time Machine) ou les Romantiques (anglais) que Simmons affectionne.
* Une touche de grec ancien, Simmons s'est fait plaisir, on aime.

Ce qui frappe surtout, c'est l'imagination foisonnante de l'auteur qui éparpille au vent une ribambelle d'idées percutantes et séduisantes : Les scholiastes qui bossent pour des post humains déifiés goinfrés aux nanotechnos; Les moravecs avec Mahnmut "le petit robot" ou son acolyte Orphu "le crabe"; le turin, une sorte de casque VR avant l'heure; Les Eloi, cette humanité décervelée qui s'épanouit dans le luxe et le stupre (rappelle un peu le "Brave New World" de Huxley)

En somme, un livre insolite, d'une originalité exemplaire, qui ratisse large pour notre plus grand bonheur. A lire absolument.
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" Je suis en admiration devant Dan Simmons" a dit Stephen King.
Et bien voyez vous moi aussi. Bon ç'est sur quand c' est moi qui le dit vous vous ruez pas comme des fous a la librairie acheter le livre !
Sans rancune je vous en veux pas.

D' ailleurs je suis plus qu' en admiration devant Simmons,je suis en addiction complète.
Il y a des auteurs qui arrivent a écrire dans leur vie LEUR chef d'oeuvre.
Et c' est déjà énorme. Et il y a des Simmons pour qui écrire un chef d' oeuvre devient routinier.

Je pense à "L' Échiquier du Mal" bien sûr." Un des trois meilleurs livres de horreur jamais écrit", toujours selon Stephen King.

Et Les Cantos d' Hyperion bien sûr , la plus grande fresque SF jamais écrite ( ça c' est moi qui le dit, pas notre bon vieux Stephen).
Alors voyez vous quand j' ai démarré cet "Ilium" je ne m' attendais pas du tout à prendre une si grosse claque.
Et pour tout vous dire je le sentais pas... Les dieux de l' Olympe qui se refont la guerre de Troie en direct de la planète Mars ça me faisait un peu peur.

Je connais le grand talent de l' auteur mais là je me suis dit que il avait fumé des trucs trop puissants...
Mais ça marche ! Parce que Simmons a plus que du talent,il a du génie.

Nous voilà avec les dieux de l'Olympe qui font joujou sur Mars en se refaisant l'iliade .

On retrouvera également un érudit de notre époque ressuscité pour sa connaissance de l'épopée d' Homère, un robot immense en forme de crabe amoureux de Proust ami avec un autre robot passionné des sonnets de Shakespeare !

Rien que là on se dit simplement que Dan Simmons a forcé sur l'extasy.

Mais ç'est pas fini !!

Soyons fous et que le personnel s' amuse !
Simmons va nous mettre des petits hommes verts,des dinosaures,des robots mystérieux,des humains bizarres et va nous entraîner dans une monumentale fresque ou se mêleront aventures,action, intrigues, littérature et poésie.

En résumé on en prend plein la gueule a chaque page. Il y a le "pop- corn movie" au cinéma,il y a maintenant le "pop-corn Book" avec Simmons.

Alors ne soyez pas refroidi par le pitch assez " aware" de la quatrième de couv' et partez sur Mars et sur la plaine de Troie sans crainte, c' est comme sur la planète Hyperion, vous en aurez pour votre argent.

Simmons est un génie qui vous donne envie de lire L' Iliade et Proust ainsi que de découvrir Shakespeare et John Keats.
" Ilium" est de la même trempe que "L'échiquier du Mal" ou " Hyperion" : Des chefs-d'oeuvre de la SF mais aussi des grandes oeuvres littéraires.

Et oui je suis vraiment "Dan Simmons addict".
Stephen King fut ma référence dans ma première vie de lecteur,Dan Simmons est ma référence dans la seconde.

Je dois vous laisser maintenant.
Je pars pour Olympos...





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Ilium c'est Troie. La guerre de Troie vue dans un lointain futur. Des dieux (?) grecs installés sur la planète Mars observent et participent à la mythique guerre de Troie à coups de nanotechnologies et de manipulations quantiques. Ils sont aidés par des scholiastes, des érudits ès antiquités arrachés à différentes périodes de l'Histoire. Ces hommes, capables d'emprunter l'identité de n'importe quel personnage d'Homère, sont chargés de s'assurer du bon cours de la guerre. Mais c'est sans compter l'un de ces savants, Hockenberry, originaire de la fin du XXème siècle, qui tombe sous le charme d'Hélène de Troie. C'est sans compter non plus avec les moravecs, des intelligences artificielles de Jupiter qui s'inquiètent de l'effervescence sur Mars. Pendant ce temps, sur Terre, la seule préocupation du million d'humains vivants, semble être la fête et la nonchalance - en attendant l'apocalypse final ? Ce roman de science-fiction est d'une originalité sans égal ! Il mixte mythologie, fantastique et vision d'un futur avec érudition et humour.
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Si j'ai mis un petit moment à rentrer dans le récit, ce pavé m'a arraché des éclats de rire tout du long, et c'est pourtant loin de n'être que drôle. On alterne entre discussion littéraire et philosophique entre deux robots, redécouverte de la guerre de Troie et de la mythologie Grec, découverte de société futuristes et combat d'une sombre entité mystique dans un station spatiale abandonnée. Bref, c'est riche, c'est intelligent et bien mené.
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Ilium est l'un des noms désignant la ville antique de Troie, et Dan Simmons s'inspire de l'Iliade d'Homère, en la transposant dans un univers futuriste. Dans le système solaire, quelques milliers d'années après qu'un virus appelé le Rubicon a anéanti l'humanité, seuls ont survécu quelques milliers d'humains qui disparaissent mystérieusement. La terre est passée sous le contrôle exclusif d'une nouvelle sorte d'humains, les posthumains, au corps modifié par les nanotechnologies et à l'ADN améliorée. Réfugiés dans des habitats spatiaux et dotés d'une technologie très avancée, notamment dans le domaine de la physique quantique, ils n'ont pas été atteints par le virus. Ils repeuplent la terre d'« humains à l'ancienne », avec quelques légères modifications génétiques, et leur offrent une vie terrestre limitée à cent ans, mais rendue agréable par les robots serviteurs qui s'occupent de toutes les tâches, et libérée de toute crainte des blessures, de la maladie et de la mort grâce à la « firmerie » chargée d'assurer l'entretien de leur corps. Ces humains perdent rapidement toute culture, connaissance et technique, et mènent une vie facile remplie de fêtes.
Sur les satellites de Jupiter, les robots envoyés puis abandonnés par les posthumains ont développé une société et une culture propres : ce sont les Moravec. Certains d'entre eux vouent, parallèlement à leurs taches quotidiennes, une passion débordante à l'étude littéraire de certaines oeuvres humaines, comme celles de Proust et de Shakespeare. Mais ces Moravec s'inquiètent des quantités importantes d'énergie quantique détectées sur une planète Mars récemment terraformée et qui menacent la structure de l'univers.

Sur une terre antique, la guerre de Troie fait rage, et les héros de l'Iliade s'affrontent depuis déjà neuf ans. Tous les dieux du panthéon grec sont présents, bien vivants, et dotés de pouvoirs puissants et d'une technologie très avancée. Ils observent les combats du mont Olympe sur Mars et se réjouissent, influant de plus en plus sur le déroulement de la guerre. Zeus a ressuscité une poignée de spécialistes de l'Iliade ayant vécu à différentes époques, dont le personnage principal Thomas Hockenberry qui était historien à notre époque, afin de s'assurer que le conflit se déroule conformément au récit d'Homère. Ces érudits, les « scholiastes », sont équipés de protections hautement technologiques, mais limitées, qui leur permettent de se mêler aux combattants, notamment en prenant l'apparence de personnages mineurs du récit.

On suit en fait trois groupes de protagonistes différents en même temps, qui évoluent à divers endroits de l'univers :
- Thomas Hockenberry se voit chargé par Aphrodite, la déesse la plus fervente partisane de Troie, de faire en sorte que les Achéens perdent la guerre et d'assassiner sa rivale Athéna. Elle lui donne quelques petits gadgets pour ça tels que le casque d'invisibilité qu'elle a subtilisé à Hadès et le médaillon TQ qui lui permet de se téléporter n'importe où. Et bien entendu, tout va dégénérer du fait des interactions qu'il va avoir avec les dieux et les héros achéens et troyens.
- Mahnmut et Orphu sont deux moravecs passionnés par Shakespeare et Proust qui quittent les lunes de Jupiter où ils sont installés pour partir en mission de reconnaissance sur Mars
- un groupe d'humains à l'ancienne, totalement assistés et habitués à une vie oisive sur Terre.

L'histoire est passionnante mais il faut quand même rentrer dedans. C'est dense, avec de nombreuses références littéraires et scientifiques, et ça ne se lit pas facilement même si l'écriture de Dan Simmons reste toujours agréable. Je n'ai eu aucun problème pour rentrer dans la partie sur la guerre de Troie, que j'ai trouvée d'entrée excellente. Peut-être parce que les personnages de la mythologie grecque me sont familiers.
Par contre, j'ai eu plus de mal pour les moravecs et, surtout, pour les humains qui sont vraiment à baffer. Mais au final, malgré cette mise en place un peu lourde, j'ai fini par m'attacher à tous les personnages et l'intrigue est vraiment passionnante.
Je vais quand même faire une petite pause avant d'attaquer la suite, Olympos, qui a l'air tout aussi consistante. Mais c'est un très bon Dan Simmons !
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Après la saga Hypérion qui mêlait déjà de nombreux aspects religieux, poétiques et SF, Dan Simmons s'attaque cette fois à la mythologie et à la physique quantique. Avec sa suite Olympos, il démontre une fois encore que le génie de l'imagination peut se reproduire dans une carrière. A lire absolument pour tout passionné du genre et de l'auteur.
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Cet auteur est fou. Où génial. Les deux peut-être? Se lancer dans un roman tel qu'Ilium me laisse penser que Dan Simmons est vraiment un auteur qui mérite le détour. Ce roman est assez unique dans son genre, métallo en un sens, mais tellement riche, tellement créatif.

Il y a le résumé qui en dit une partie mais Ilium est plus que ça. Vrai oeuvre SF grandiose, Dan Simmons écrit sans retenue. Avec Ilium (et Olympos probablement), il développe un univers totalement fou, et érudit. Il faut le dire, qui oserez se servir de l'Oeuvre d'Homère (L'Iliade) et la retourner, la triturer, en extirper si intelligemment la substance pour développer son propre récit.

Mais il y a aussi une oeuvre SF finement réfléchie qui explore un futur en posant quelques réflexions toujours intéressantes à envisager du point de vue actuel. Quand au point de vue du roman, on se demande comment Dan Simmons à articuler les différents plans et comment il les crédibilise à tous points de vue. Je n'ai pas totalement la réponse à cette question mais Olympos devrait y remédier.

La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/ilium-d..
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Excellentissime!
Une épopée prenante, mêlant mythologie antique, littérature classique, anticipation pertinente et technologie d'avenir.
Homer, Shakespeare, Proust et d'autres émaillent le récit de leurs citations, et participent a en faire une oeuvre majeur dans son domaine.
Après "Hyperion" ou "l'échiquier du mal" voici une autre facette de Dan Simmons.
J'ai hâte de finir la suite "Olympos".
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Avec Dan Simmons, c'est souvent synonyme de montagnes russes : production très importante, avec des très bas, mais heureusement, surtout des sommets, parfois vertigineux.

Ilium est tout en haut, à côté de L'échiquier du mal ou Hypérion. Impossible de faire un résumé de l'intrigue en moins de deux pages, ni d'expliquer les raisons pour lesquelles ce roman au scénario et à l'imagination diabolique est un sommet sans revenir sur le détail de l'histoire.

Lire la suite de la critique sur le site le Tourne page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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