Souviens-toi qu'au milieu du XIXe siècle, fuyant les massacres déclenchés par les Turcs, c'est ici, en Egypte, que ces minorités chrétiennes se sont réfugiées. Dans cette Egypte où régnait alors un climat de tolérance et d'harmonie entre les trois religions du Livre. A peine installées, elles ont été confrontées à un dilemme : soit demeurer pro-occidentales et chrétiennes, soit se convertir à l'Islam. Eh bien, ces communautés inventèrent une troisième voie : le nationalisme arabe.
- Tu es sérieux ? Des chrétiens, promoteurs du nationalisme arabe ?
- Oui, mon cher ! Parce qu'ils ont choisi de s'intégrer. De faire corps avec leur pays d'adoption, de participer activement à son essor, sans jamais se départir de leur identité religieuse.
La culpabilité est une maladie dangereuse.
Un mariage est à la fois un gouffre et une merveilleuse opportunité. Il permet de faire des enfants.
On peut tout confier à une mère…
Jours anciens… J’étais naïf à cette époque, convaincu que le sol du monde était tapissé de roses et de jasmins. J’en suis revenu depuis. Ce ne sont pas des roses, mais des épines.
Je préfère de loin un amour bref, mais qui serait beau au sens esthétique du terme, plutôt que de me faner dans une relation passable uniquement parce qu’elle m’apporterait quelques assurances ou une forme de sécurité.
Ce sont aussi ces mêmes émigrés que l’on trouve à l’origine de la Nahda, le mouvement de renaissance culturelle et politique. Jour après jour, ces chrétiens du Levant ont imaginé des idées novatrices dans lesquelles puisent aujourd’hui la plupart des leaders nationalistes arabes.
Dans cette Égypte où régnait alors un climat de tolérance et d’harmonie entre les trois religions du Livre. À peine installées, elles ont été confrontées à un dilemme : soit demeurer pro-occidentales et chrétiennes, soit se convertir à l’Islam. Eh bien, ces communautés inventèrent une troisième voie : le nationalisme arabe.
- Méfiez-vous, Chahida, la passion est à l'amour ce que le vent est au feu. Elle attise, elle exacerbe, mais, à la longue, elle ne souffle plus que sur des cendres. (p. 125)
Le peuple est une entité permanente, façonnée par l'Histoire. Contrairement à la foule, le peuple sait ce qu'il veut. Mais il ne sait pas comment y parvenir. C'est pourquoi il a besoin de chefs. Il se donne aveuglément à eux, tant qu'ils se donnent à lui. Mais, lorsqu'ils se prennent non pour des guides, mais pour des maîtres, lorsqu'ils trahissent ses aspirations, par cupidité ou par ambition personnelle, alors il les renverse. Il brûle ce qu'il a eu tort d'adorer. Un peuple ne se donne pas des chefs pour qu'ils s'enrichissent ou se couvre de gloire, encore moins pour qu'ils le conduisent au désastre. Il s'en donne pour qu'ils le fassent accéder à des meilleures conditions de vie. Ceux-là, croyez-moi, il ne les abandonne jamais.