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Paradis tome 2 sur 1
EAN : 9782070393510
131 pages
Gallimard (13/10/1995)
3.92/5   6 notes
Résumé :
«Pourquoi pas de ponctuation visible ? Parce qu'elle vit profondément à l'intérieur des phrases, plus précise, souple, efficace ; plus légère que la grosse machinerie marchande des points, des virgules, des parenthèses, des guillemets, des tirets. Ici, on ponctue autrement et plus que jamais, à la voix, au souffle, au chiffre, à l'oreille. Pourquoi pas de blancs, de paragraphes, de chapitres ? Parce que tout se raconte et se rythme à la fois, maintenant, non pas dan... >Voir plus
Que lire après Paradis, tome 2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Paradis et Paradis II lus à 30 ans de différence toujours ce même étonnement devant ce texte qui se défait au fur et à mesure qu'il se lit

A-t-on suffisamment glosé sur cette tentative extrême figurant selon moi juste après Finnegans Wake sinon désespérée de décrire ce langage qui nous échappe avant qu'on ait pu lui mettre la moindre ponctuation car c'est bien de cela qu'il s'agit une littérature qui se crée mot après mot, idée après idée idiome après idiome digression des digressions où le narrateur à tout moment tente d'amarrer ce qui lui reste à dire à ce qu'il n'a pas dit mais qui s'est posé plus ou moins à son insu mais avec la plus grande force de caractère sur la virginité du papier

Sollers Solus Ars s'y cherche y cherche son nom sa propre histoire sans jamais semble-t-il pouvoir rencontrer son lecteur Sollers soliloque solitude d'un langage omniprésent omnipotent omnivore brisant ses chaînes et en abolissant toute ponctuation et toute majuscule imposant son propre rythme sans que l'humain jamais ne sache où finalement tombe la césure où s'écrirait le point où il pourrait abandonner quelques instants son effort d'interprétation pour un verre d'eau ou une bonne nuit de sommeil

ni ponctuation ni repos le lecteur s'y cherche aussi ne s'y retrouve pas abandonne sa lecture ne sait où reprendre à quel mot à quel moment tant chaque mot donne naissance à tous les autres les contient tous car c'est entre les mots et peut-être même entre les espaces blancs qui seuls ponctuent les mots que cela se passe cette faille imperceptible où se cache l'immaculée conception immaculée création que tout se joue que le paradis peut s'entrevoir
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
cale-toi bien maintenant me dit laurie seize ans rayonnante cheveux blonds yeux bleus visage moqueur d'athéna c'est ma soeur ma nièce ma fille ma petite-fille on s'amuse comme ça tout l'été dans le creux brûlant de juillet elle est nette lucide elle est intrépide elle m'emmène dormir au large elle embrasse mon front fatigué elle passe sa langue de sel sur mes joues dans mon cou elle cherche bravement mes lèvres c'est son aventure de vacances c'est son secret pour plus tard sa chance elle a lu que les dieux se mariaient entre eux frère et soeur et pourquoi pas père et fille oncle et nièce grand-oncle et petite-nièce et pourquoi pas tout de suite dans le mouvement que j'ai dit loin des rives loin des lois valant pour les rives je ne dis ni oui ni non je la laisse souffler saliver désarmer le bateau plonger se baigner revenir à moi nue mouillée se rouler sur moi me lécher tout ça est fait pour l'oubli pas de traces fumées sans durée vibration sillage noyé dis-moi que nous sommes des dieux me dit-elle hein nous sommes des dieux tu vois bien et elle rit change de sujet elle revient aux petites choses de sa vie courante aux études on mange des citrons je lui corrige spinoza sur le pont j'ai soigneusement fait l'effort devant les actions humaines de les comprendre de m'en moquer de les détester mais jamais de m'en plaindre tu crois que je peux dire ça au prof dit laurie bien-sûr dis-je mais sans dire que ça vient de moi il le saura dit-elle tu nous fais assez d'ennuis comme ça avec tes romans pornos et à nouveau de me mordre de m'embrasser tendrement les yeux de me prendre à fon dans ses bras(...) la mort est une catégorie de l'être et pas du néant et comme l'être lui-même n'est qu'une dimension fugitive de l'infini qui s'identifie à chaque instant au néant il faut dire que c'est le néant qui jouit dans tout être alors que la mort est ce qui arrive naturellement à l'être en dehors de son point de jouissance infini tu comprends dis-je à laurie si j'arrive là en te regardant bien dans les yeux et en sachant que tu n'éprouves rien que tu es vraiment de l'autre côté dans lequel cependant je rentre si j'arrive malgré tout à jouir en voyant ton indifférence ta froideur pendant que je suis en toi malgré toi si je parviens à bien t'envoyer ça au visage comme toi-même tu me le renvoies alors voilà on aura tout vu et connu comme tu es quand même bizarre dit-elle tu ne crois pas que l'amour est fait pour fusionner communier et moi l'amour oui peut-être mais pas l'acte précis en lui-même au contraire il consacre la désunion la séparation la non-communication drôle d'idée dit laurie vraiment inhumaine viens lui dis-je viens mon ange viens viens n'aie pas peur entre ici dans mon paradis aussitôt fait la posture se défait on passe aux toilettes le soleil brille encore à travers les rideaux coulées jaunes sur le parquet chaleur du bois sous les pieds je regarde au large si la marée monte si la barre bleue est visible à l'horizon dans le fond non non pas encore laurie veut dormir un peu je la laisse je sors c'est l'été maintenant l'été bleu et blanc avec les papillons partout sur le gazon sous les arbres et les roses sont là et les marguerites sont là elles aussi et tout est là et bien là en train de passer de midi à l'ombre et de nouveau de la nuit au frémissement du matin gardant son goût velours des soirées passées dans le vin c'est l'été c'est le grand été au présent parfait et il n'y a rien à demander d'autre que cette vérification du corps par l'été chaque fois en profondeur sous la peau les muscles les rêves une fois encore sur le sable en plein dans le sablier laurie va acheter les journaux au village et les journaux vont finir dans le sable (... ) écoutez-moi ça par exemple le soleil plonge et l'ombre vient s'étend le long des amarres puis quand au matin paraît l'aurore aux doigts de rose on prend le large le préservateur envoie la brise favorable on dresse alors le mât on déploie la voilure blanche le vent gonfle la toile en plein et tandis qu'autour de l'étrave en marche le flot bouillonne et siffle bruyamment la nef va son chemin courant au fil de l'eau vous voyez bien n'importe quoi pur remplissage l'aurore aux doigts de rose la nef le flot sifflant bruyamment on est reparti en mer laurie a mal à la gorge on rentre elle est triste voilà l'orage et la pluie avec les éclairs zébrant déchirant explosant partout dans la nuit et puis tout change à nouveau calme plat sphère éclat transparence en haut des étoiles deux heures du matin je fais un signe de croix en traversant les rosiers du jardin plante des pieds nus pas de bruit surtout léger souffle retenu en soi loin de soi un signe de croix oui comme ça dans l'air noir couronnant le tout qui s'en va c'est le signe qui va rester suspendu là maintenant pétales ici pas de doute bouche ouche ouverte signature ouverte soleil coeur point de coeur crâné sous la croix et voilà tout se renverse d'un coup à nouveau chaque jour se lève enfin dans pointe océan poumons clé hautbois le bleu revient il revient le bleu pas croyable il est là buée dans le rouge en gris jaune en bas vox tubae vox suavi vox éclats petits mots mutants dans l'échelle et elle est là une fois encore dressée mon échelle bien légère et triste et bien ferme très joyeuse veni sancte spiritus tempus perfectum tactus ciel et terre pleine de l'énergie en joie d'autrefois
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nous sommes avec le docteur subtil à présent qui ne comprend pas vraiment pas comme il a raison comment on peut distinguer l’essence de l’existence jean duns scot 1266 passage à paris 1305 expulsé par philippe le bel mort à cologne 1308 respirant donc le même air que dante

l’être infini je répète l’être infini tout est dans cette pointe de l’infini vraiment infini

nous retiendrons ici les propositions 26 29 30 31 43 et 70 de l’alphabetum scoti

à savoir un être premier à titre d’être est tout ce qu’il est possible d’être parce que l’actualité de l’être est en lui la source de sa possibilité il est donc l’être en son intensité absolue c’est-à-dire l’être infini

deuxièmement la théologie est la science de l’être singulier dont l’essence est individualisée par le mode de l’infinité voulez-vous relire s’il vous plaît quelle formulation admirable

troisièmement les modes de l’être étant ses déterminations intrinsèques tout est premier dans le premier tout est infini dans l’infini

quatrièmement tout ce qui dans l’infini est infini comme lui est réellement identique

cinquièmement l’exécution de la volonté divine ad extra se nomme création elle est l’œuvre de l’essence divine comme puissance et la puissance de l’être infini est infinie on la nomme toute-puissance autrement dit le pouvoir de produire du non-être à l’être tout être fini possible immédiatement et sans le secours d’aucune cause seconde interposée

sixièmement le primat de noblesse de la volonté sur l’intellect entraîne le primat de noblesse de la charité sur la sagesse

septièmement repos récapitulation contemplation satisfaction et bénédiction

huitièmement passage de la série à un nouvel infini huit couché et puis debout et puis de nouveau couché puis debout

neuvièmement et dixièmement une autre fois par pitié pour l’instant un peu de tranquillité

ne pas confondre donc les vérités contingentes et les vérités nécessaires par exemple dieu est trine ou encore le fils est engendré par le père est une vérité nécessaire mais c’est une vérité contingente d’ajouter que dieu crée ou bien que le fils s’est incarné et ainsi de suite infra fatras tramantras dans l’éternité ou le temps dans le tourbillon ineffable ou le trouble show à la fable dans ce qu’on devine raffine imagine dans ce qu’on dessine pendant qu’on chemine

posons donc le verbe infinir je m’infinis tu t’infinis nous nous infinissons ils s’infinissent et enfonçons-le dans les phrases toujours plus profondément dans l’emphrase poursuivons-la comme ça notre phrase intensivité divisée du secret superponctué italique c’est-à-dire vraiment post-romain et gras c’est-à-dire vraiment redoublé et même un peu grossier pourquoi pas comme on dit un rire gras c’est-à-dire vraiment non pincé

ce n’est pas quelqu’un qui parle se parle vous parle mais la voix elle-même qui parle

supposons en effet que l’infini ne prenne l’être qu’en passant parlant et de temps en temps que dirait-il à ce moment-là exactement ce qu’il dit toujours la même chose

je suis qui je suis ne mélangez donc pas l’être un fini avec l’être infini lequel n’est qu’une modalité du non-être se colorant parfois de fini

voilà où le contre-sens nous attend voilà la faute d’accent croyance au général par rapport au très singulier à l’espèce par rapport au seul isolé lequel est différence ultime irrémédiable sauvée ou damnée mais en vérité le comble du réel situé formé irréductible actualisé pour l’éternité

qu’est-ce qui nous retient de le reconnaître la possibilité qu’il y en ait une infinité préformée mais pourquoi pas une infinité d’idées en dieu si dieu est infini d’une certaine façon avant d’être autrement dit c’est justement s’il est infini qu’il garantit l’énormité de chaque fini

et par conséquent moi aussi j’en suis de son infini ni plus ni moins que le moindre habitant d’ici dans son infini mystère abruti et par conséquent c’est une erreur sans issue de même qu’une ignominie préconçue de nous rassembler nous finis de nous classer de nous compter de nous recenser de nous identifier de nous faire défiler de nous maîtriser de nous populer ça ne mène à rien c’est troué ça ne peut donner que l’éternelle affaire du broyé

et pourtant ils s’y plient que voulez-vous les finis ils en doutent de leur infini ça leur paraît trop gros trop inouï alors que c’est tout simplement tout petit

et puis maman ne l’a pas dit et papa ne l’a pas non plus interdit comment moi infini oh monsieur vous n’y pensez pas vous vous moquez de moi ce n’est pas bien de vouloir abuser quelqu’un comme moi ils sont modestes les finis ou alors carrément déments indigestes ils veulent être tout parce que là encore ils ont peur du trou de leur trou ils vont d’un extrême à l’autre tantôt balbutiant gémissant tantôt fanfaronnant délirant de l’âne de sancho jusqu’au roussin baptisé coursier du quichotte du terre à terre aux châteaux palais et marottes du bon sens idiot qui ne sert à rien à l’excès de sens omnirien tournant en rond dans le continent ovarien qui les terrorise et les brise genre le monde a existé de toute antériorité c’est comme ça parce que c’est comme ça logique atrabilaire arbitraire vésicule fumant dans le foie

or le travail de l’infini si on peut l’appeler ainsi n’est ni comme ça ni comme ça il est plutôt rongeur patient façonneur imperceptible glissant décaleur désagrégateur décompositeur dissembleur très littérateur très subtilement fantastique plein d’humour d’ombres de clartés soufflées elliptiques très singularisant au-dedans très effaçant au-dehors d’autant plus dedans qu’il est plus dehors d’autant plus banal apparent qu’il est plus intime en dedans se multipliant s’arrêtant se déplaçant tout à coup très vite et pendant longtemps lentement on pourrait dire que l’infini est sans ponctuation n’est-ce pas c’est peut-être pour ça que personne n’y fait attention ou encore ferme vite les yeux devant cette agression des yeux dans les yeux en effet pas un ne se sent facilement vu depuis l’infini c’est drôle pas vu pas senti pas découvert pas surpris comme si on pouvait lui échapper alors qu’il vous vit comme si on pouvait le négliger alors qu’il tient votre oubli c’est vous la lettre mon petit c’est lui l’enveloppe et si vous n’arrivez pas à vous voir vous-même sous vos propres yeux comme étant une lettre placée trop en évidence à vos yeux c’est que vous êtes vraiment aveugle mon petit sans discernement capté par le miroir qui vous meut par votre arrière miroir à mental signant votre arrêt de mort en vous-même sur votre surface à vous-même si vous ne savez pas écrire faites une croix ou encore signez-vous en pensant au moins à la croix dont l’enseignement est précisément ce retournement précis de la lettre tellement exposée exemplarisée exhibée exagérée ex-votorisée qu’en effet personne n’en a plus la moindre conscience dans son articulation sublimée en effet en effet crucifiée sous ponce-pilate la lettre est ressuscitée le troisième jour par distribution du courrier [...]

changeons d’ère inventons une ère d’une autre ère ça vient à peine de se dérouler c’était hier mille ans sont pour lui comme un jour nous en sommes à l’aube du troisième jour avec une bizarre clarté n’est-ce pas une flagrante lucidité n’est-ce pas sur l’impasse en rond prolongée on vous l’a pourtant dit démontré
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PARAIS III


mais oui je les vois s’étaler partout maintenant gauche-droite comme s’ils avaient été lus dans un autre espace tempus perfectus je répète ciel et terre disparue en joie d’autrefois sacrés petits signes moulés dans leur ombre quel plaisir de les retrouver de s’y plonger de les faire voler dedans et dehors avec eux en eux tout au fond d’eux face à eux loin d’eux comme si on avait dormi malgré eux résistant au vent au courant au giflé du temps dans son vent les revoilà en silence j’écoute rien dans l’immeuble les nettoyeurs sont partis je vais rester ici jusque vers onze heures ou minuit tout dépend de la volonté séparée du corps en fatigue l’écran est bien noir miroitant on
peut éprouver son confort buté électrique les doigts consolation par les doigts je tape chine toujours [7] je demande au clavier sa mémoire de chine toujours rien d’autre à faire l’instinct des touches ne s’oublie pas je tape paris septième arrondissement jardin calmé sous la pluie je tape petit infini et l’adresse on va voir si quelqu’un est là vingt-deux heures ici cinq heures là-bas haut en bas droite-gauche en français pas évident le français mais c’est choisi pas d’anglais on a écrit ça depuis longtemps dans ma langue réseau limité canal d’ombre pour l’instant rien silence au cinéma on verrait un type seul dans un bureau devant des ordinateurs buvant un verre de vin suduiraut 83 belle année dorée souviens-toi je tape suduiraut 83 à la vôtre on ne sait jamais un verre de vin le matin liberté incompréhensible d’autant plus que je vais lire un peu maintenant fronde substance et relance par exemple 5 septembre 1660 racine à l’abbé le vasseur je ne sais si vous avez eu connaissance de quelques lettres qui font un étrange bruit c’est de monsieur le cardinal de retz je les ai vues mais c’était en des mains dont je ne pouvais pas les tirer jamais on n’a rien vu de plus beau à ce qu’on dit ou encore tzara 1921 j’ai horreur de la folie et de sa forme platonique qui est l’absurde ou la poésie j’ai horreur n’a plus le sel désagréable d’autrefois cela veut dire aujourd’hui que je fume une cigarette et en effet la voici fumée vin doré silence des arbres et de l’herbe pour la logique voir comme d’habitude la grande proposition solennelle bonne nouvelle tout ensemble transfini t est tel qu’il a des parties t1 qui lui sont équivalentes paradis jamais surpris ni compris milliers de moments calculs dérapages résultats corde plusieurs morts pas de mort rassemble tes fleurs tes ennuis miracle vu sur terre les avions descendant au-dessus des toits comme là-bas sur nankin plateau jaune voisine coton blanc sur jaune regard d’encre glissé sur l’écri




REMARQUES
1. Il s’agit ici du commencement du troisième volume de Paradis, livre qui se présentera, un jour, en continuité. On enchaîne donc directement avec la fin de Paradis II (Gallimard 1986) : « tempus perfectus », « l’énergie en joie d’autrefois ».
2. La scène se déroule devant un ordinateur programmé en français. On peut imaginer une traduction simultanée en anglais ou en chinois. En français, rime banale et automatique à chine : machine.
3. Le narrateur, pour l’instant, cherche une correspondance à Pékin. Nuit à Paris, matin là-bas. Le code, « suduiraut 83 », est le nom d’un vin blanc de Bordeaux, sauternes [8].
4. La « proposition solennelle, bonne nouvelle », est, bien entendu, de Cantor (Sur les fondements de la théorie des ensembles transfinis, Halle, mars 1987 ; réédition Jacques Gabay, 1989).
5. Pomme dans l’avion, en Chine, printemps 1974 : détail vu.
6. On ne donne ici qu’une pincée de texte. Suffisante ?
7. Même des japonais énervés viennent désormais m’interviewer sur le thème : « alors, vous avez été maoïste ? Vous êtes papiste ? » Réponse : classique. Ou bien « Je préfère devant l’agression, rétorquer que des contemporains ne savent pas lire —
Sinon dans le journal ; il dispense, certes, l’avantage de n’interrompre le choeur des préoccupations. »
« Mallarmé, me dit l’un d’eux, Mallarmé ? » — « Oui, l’homme qu’a représenté Manet : réflexif, actif, penché, avec un cigare. » — « Manet ? Le peintre ? Celui qui vaut si cher ? »
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moi-moi-moi en vérité presque rien côtoiement d'illusion couverture du cœur d'illusion aujourd'hui j'écris aujourd'hui et aujourd'hui j'écris le cœur d'aujourd'hui et hier j'écrivais aujourd'hui et demain j'écrirais aujourd'hui c'est vraiment aujourd'hui et rien qu'aujourd'hui on devrait l'écrire aujournuit différente manière d'être à jour en suivant ses nuits dans la nuit salle de séjour noire bleue
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oh elohim élohim toi si rapide agile pourquoi t'enfouir dans l'argile oh elohim comment as-tu pu t'abandonner dans la contraction du créé à notre image as-tu dit mais cette image est un crime un moment fuyant de déprime de l'image de l'image c'est tout ce qu'il sait faire notre mage une image donc pour multiplier les images déjà hollywood dans l'éden
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Vidéo de Philippe Sollers
Dialogue autour de l'oeuvre de Philippe Sollers (1936-2023). Pour lire des extraits et se procurer l'essai SOLLERS EN SPIRALE : https://laggg2020.wordpress.com/sollers-en-spirale/ 00:04:45 Début
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