J'ai eu du mal à lire cet essai mais je suis allé jusqu'au bout. J'y ai trouvé des réflexions et analyses très intéressantes et qui m'ont semblé pertinentes. Je ne sais pas quel crédit accorder à cet ouvrage, tout ce que je peux dire c'est qu'il se base pas mal sur Freud (oedipe) et sur Marx (lutte des classes). Ne connaissant quasiment pas ces deux grands penseurs, à la fois très influents et controversés, j'ai eu du mal à suivre. Mais je sens qu'il y a là beaucoup d'intuitions géniales avec d'un côté le psycho-affectif (principe de plaisir) et de l'autre le socio-économique (principe de réalité).
Il n'est pas ici question que de féminisme ou d'antiféminisme mais de toute une analyse sur l'évolution de notre société et j'ai trouvé ça assez brillant. La forme mélange culture savante et populaire avec par exemple des catégories sociales amusantes qu'on trouvait déjà dans Sociologie du dragueur (la pétasse, la frustrée, la fiotte...). Je relirai ce livre c'est certain, surtout quand je connaitrai mieux les thèses de Freud et de Marx. Pour le moment je vais d'abord relire Le premier sexe d'Eric Zemmour, qui s'est inspiré du bouquin de Soral mais qui lui est vraiment grand public.
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"Alain Soral nous démontre que c'est au contraire parce que la femme est plutôt l'être du désintérêt politique (littéralement un homme sans vision collective d'avenir) que l'oligarchie a choisi d'en faire le relais privilégié de son pouvoir (au commentaire journalistique comme à l'exécution de gestion). La féminisation des esprits complétant en quelque sorte la "maastrichtisation" des institutions afin de réduire, jusque dans les consciences, l'aspiration du peuple au pouvoir citoyen"
Il y a peut-être 100 fois moins de femmes "politiquement conscientes" que d'hommes, mais comme celles-ci sont en majorité 100 fois plus courageuses qu'eux, ça compense. Tes frustrations sont palpables et déteignent sur ton "objectivité", mon pauvre vieux.
#fiorinalignier
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Plusieurs idées qui mises ensemble n'aboutissent à pas grand chose et qui tombent finalement dans du n'importe quoi, cependant on peut piocher dans le discours quelques opinions qui, même si on est pas forcément d'accord, font réfléchir.
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La plupart des femmes n'étant ni bourgeoises de gauche flippées ni pétasses arrivistes, rares sont les féministes.
Percevant la maternité comme une grâce (plutôt qu'une aliénation), le travail comme une obligation (plus qu'une libération), la femme normale n'a souvent pas d'autre choix que de prendre un emploi pour nourrir sa famille(1). Surtout quand celle-ci se réduit, pour cause de divorces de plus en plus fréquents, à une mère élevant seule ses enfants.
Mais les pétasses flippées(2) étant logiquement surreprésentées dans les médias (qui sont depuis 68 le déversoir privilégié de tous les parasitismes culturo-mondains), ceux-ci érigent peu à peu en discours dominant leur vision pourtant fort éloignée de la réalité.
Vision minoritaire et discours médiatique qui ne constituent pas même un lobby puisque ces féministes de la communication n'ont :
- ni réel pouvoir (celui-ci restant en général dans les mains masculines des actionnaires majoritaires du groupe qui les emploie) ;
- ni réelle solidarité ; le débinage, l'intrigue et le couchage restant - faute de pouvoir et pour cause de réduction psychologiste - la règle traditionnelle des promotions internes.
(1) Emploi souvent subalterne et de peu d'intérêt comme secrétaire, standardiste ou caissière.
(2) À mesure qu'approche l'âge inéluctable de la solitude et la mise au rancart. (pp. 88-89)
En terme de marché, il y a longtemps que la littérature est une affaire de femmes. Principales acheteuses des romans avant d’en être les lectrices, l’édition a dû se mettre au diapason de leur appauvrissante réduction psychologiste pour sauver son commerce. D’où la prolifération de romans tartignols dont les personnages n’ont plus d’autre épaisseur que leurs petits problèmes psychologico-affectifs, de préférence en milieu bourgeois.
Romans efféminés à l’usage exclusif des femmes et des tapettes, qui ont progressivement contraint l’homme à se réfugier :
- dans le polar et le roman américain, ou encore
- dans l’essai (historique, sociologique); forme explicative que les femmes apprécient peu, préférant plutôt que de comprendre "être prises" par l’histoire, et de préférence par une histoire d’amour.
Cette extension du tertiaire (accompagnée d’une extrême division du travail) devenu secteur mixte et majoritaire a deux conséquences sur le monde psychologico-affectif :
- la mère travaillant hors du foyer devient de plus en plus “la mère absente” pour son enfant, d’où carence affective;
- le père féminisé par l’évolution du travail devenant parallèlement “le père faible”, d’où carence morale.
Le père c’est donc (concrètement puis symboliquement) le monde plus dur de l’effort, du mérite et de la morale qui rejette dans la faiblesse de l’inassumé le monde maternel du pur plaisir où tout était dû.
Le vrai harcèlement sexuel [est] celui des médias qui nous harcèlent d’images de femmes.
Oublier les chiffres (15 000 spectateurs à Bercy) et les premières fois (il a été le premier humoriste produit par Netflix en France) pour se concentrer sur le texte, sur les mots. Car Fary ?qui donnera Hexagone, son dernier spectacle, sur les scènes des Bouffes du Nord et du Théâtre Antoine en cette rentrée avant de partir en tournée (voir les dates sur son site) et d?ouvrir son Comedy Club à Paris ?, a cette capacité rare de faire rire avec les thèmes les plus plombés de la société française actuelle : religion, identité, intégration, #MeToo. Mieux encore, il le fait avec une élégance à nul autre pareil. Une manière inclusive de s?adresser aux autres. Fary ne rit pas contre (à l?exception de ses bêtes noires Eric Zemmour ou Alain Soral) mais avec. Je l?ai découvert, très tardivement, au printemps dernier au Théâtre Libre (ex-Comedia), à Paris, avec deux préado dont un, francophone, vivant à l?étranger. Trois profils différents, donc. Et pourtant, chacun de nous s?est retrouvé dans son Hexagone, riant aux éclats, savourant ce spectacle. Une ?uvre en soi.
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