Comment ne pas être sous le charme du premier roman de
Jean-Marc SOULIER au regard de l'immense travail accompli, de l'excellence et de la rigueur de l'intrigue, de la justesse du suspense mise en place et de la qualité d'une écriture précise, nerveuse et parfaitement fluide ? La seule vraie question que nous pourrions nous poser, totalement légitime, est pour quelle raison cette oeuvre n'a pas été éditée par une maison d'édition réputée, car nous frôlons le sans faute dans le genre, dans le résultat fourni par un écrivain visiblement « habité » par son travail.
Tout est bien dosé, l'approche, les descriptions, le tempo, la fiabilité des informations — même si nous voyageons dans « l'avenir » — dans le sens de la crédibilité des arguments proposés, les rebondissements et le final. Un authentique plaisir de lecture pour les amateurs de ce style littéraire.
Puisqu'il faut malgré tout être précis et être un poil tatillon, le seul regret qu'il soit éventuellement possible d'émettre, sans que cela ne dénature nullement la haute qualité de l'oeuvre, pourrait concerner le dernier chapitre. En effet, il est frustrant de ne pas avoir de visibilité sur l'avenir de ce héros très attachant, suggéré en grande partie pour son côté intime, mais pas pour sa vie professionnelle. Cela s'interprète un peu comme un « one-shot » sans perspective de suite, pour l'instant. Et pourtant. Son profil avait un goût de déjà vu pour les lecteurs de SF populaire des années 70 avec la série des « Blade » présentée par
Gérard de VILLIERS à partir de 1974. Pourquoi ne pas le faire revivre avec Mak ? C'est une piste…
Merci à l'auteur, et à Librinova pour cette très belle découverte.